Beyond the Waves
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[OS] Why did you hate us, aunt Katie ?

Ely Gethin
Moussaillon à l'abordage !
Ely Gethin
Hopes
Âge : Trente huit noeuds dans ses cordes.
Pronom : Il/Lui
Origines : Ely vient de l'île Fedja, l'île des Brumes. L'île maudite. Il est un Sovevna.
Sang : Hybride. Il est mi-homme, mi-poisson. Il n'est ni des tritons, ni des hommes, car peu d'entre eux sont bien vus. Ely s'est bien fait à cette idée et ce, depuis la nuit de l'attentat, du soulèvement. Sa mère et sa soeur, tuées, rayées des eaux ou des terres sans une once de regret. Il ne sait plus qui il est vraiment.
Boussole : Le cul sur un bateau, dans une taverne. Les pieds sur un port d'attache. La main armée dans une poitrine ouverte.
Irl : Elle
Faceclaim : Joel Kinnaman
Crédits : Arnor

Trigger : Viol, sexe et violence trash/cru. Tout ce qui est bien trop décrit en terme de gore, violence etc
Warning : Hot, violence suggérée soft
RP : #80D0D0 "Paroles en bleu givré"

Ecriture : Français
Pronom : Il/Je ou Tu en pensée
Fréquence de présence : 5/7
Fréquence RP : 4/7 plus ou moins selon la dispo

Permanence Admin : U.C

Nombre de mots : minimum 500 mais adaptable selon le partenaire. <3

Foes

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Artefacts:
Inventaire:
Bones
   

Why did you hate us, aunt Katie ?
One shot
TW : Violence, sang, combat à mort.

Les pas du géant foulent les pavés de sa cour. Il était l’héritier jadis. Ely. Vaelyre. L’hybride. L’abomination. Elle se dirige vers l’apocalypse. La fin. Son chapitre, son bouquin. Là est le point final. Il ramasse par terre un mousquet, une dague qu’il loge à sa botte. Boom, boom. La foule s’amasse encore. Katerina grimace en présentant son allégeance à Ozova. Tu m’étonnes… Elle qui voulait certainement y mettre son fils sur le trône. Plutôt personne. Dans sa tête, Gethin n’a pas l’envie, le désir de régner. Mais il est hors de question qu’une tyrannie s’assoit sur Fedja… Plutôt la laisser maudite à Calypso qu’à cet ordre défaillant et autoritaire. Des images se battent devant ses yeux. ça le fait freiner, mais pas hésiter. Il entend sa mère l’appeler, Byria. Oui… Mère, je sais que tu es là… Il pourrait la voir se dessiner sous ses paupières lorsqu’il dort, son visage s’effrite à mesure des années. Un regard vers le château plus loin. La seconde dague dans la main se pose contre son cœur, le poing serré. Une larme. Il frappe. Le creux de sa poitrine, un bruit sourd. - Katerina ! La féline, il l’appelle fortement. La Louve, il l’oblige. L’oblige à le regarder. Les regards se teintent de tempête, de tornade, d’ouragan. Les sourires malsains s’échangent. Mais celui d’Ely est plus tremblant. - Viens tu réclamer ce qui ne t’appartient pas, Vælyre ? Elle parle très certainement du haut siège Fedjianne. La Dame descend les marches avec une grâce mortelle, armes désormais en main. Vile combattante, il le savait, vile surtout, il peut le jurer, il y a gouté. L’intéressé ignore si les Ozova ont entendu, certainement bien occupé à contrôler les autres. - Je n’ai pas plus d’ambition que d’avoir ta tête Il fait tourner son épée fermement au creux de sa main. - Les autres tomberont aussi. Fedja ne mérite pas ça La ronde menaçante commence. - Dis ça à ton père, Vælyre.

Il déteste lorsque son véritable prénom sort de sa bouche. - Tu sais… j’ignore comment tu peux encore te tenir devant moi… Ton espèce… Non… Ta race de dégénéré… Ce mélange dégueulasse… Tu te bats pour eux ? T’as même sauvé ce qui restait de la pauvre carcasse de la p’tite shaman… Que crois tu qu’il se passera quand ils sauront… hein ? Elle marque une pause. - Personne ne te voudra… Ni océanide, ni humains. T’es qu’une… abjection immonde, une erreur… Une abomination… Une putain de tâche, de bouse dans le tableau parfait de l’humanité. Le vent passe, il ignore encore si les paroles portent. Il reste stable sur ses pieds mais reçoit pourtant les pics en plein sa dignité détruite. Ely, Vælyre… Gethin… Sovevna. - Tu sais… Le regard se redresse, plus noir, plus animal que jamais… - Tu m’apprends rien de nouveau. La tête s’incline, clown de l’horreur mécanique. Il semble fou. - Tu parles d’abomination, d’immonde… Attends de voir ce que j’ai prévu pour toi.

Katerina hausse les épaules et lance ses chiens sur le mercenaire. La dague vole droit sur le front du premier. Le deuxième prend un peu son temps, jauge puis attaque. La danse se poursuit. La lame glisse entre le casque et la côte de maille. Là. Oui là. L’hémoglobine teinte le visage du Sovevna. L’homme est devenu monstre et putain, Katerina commence à saisir. - Vælyre… ? Une voix qui le saisit, le tend. Johanna. Ah oui… toi… La voix semble pleureuse, avant de sourire diaboliquement, d’agiter ses mains avec un rire des plus sinistres. Les morts se relèvent. - Moi aussi je connais un sort extraordinaire, Jo’. dit il en bougeant ses mains dans son dos, après avoir fait tomber son épée. - Sans arme ? Je suis curieuse de voir quel sort tu me réserves ô grand shaman des bas fonds… Les gardes s’agitent de manière bancale mais la vitesse à laquelle ils se remettent en place commence à inquiéter l’hybride. - Comment vont tes pieds et ta parure écaillée ? Il sourit, écarte largement les bras. - Ils vont putain de bien.

Les yeux de la shaman s’arrondissent. L’arme se tend vers elle. - No… ! Pas le temps d’agiter les bras pour lancer les morts vivants sur sa proie que la magicienne tombe lourdement sur le dos. Du sang s’évacuant d’un cercle dans le derme de sa tête. - Boom, magie… la voix est rauque, graillonnante, sombre. - Bon Katerina… On n’a pas que ça à foutre… Où tu vas ? La tante s’écarte, semble chercher une zone à son avantage. Elle connait l’endroit, elle sait. Le temps pour lui de recharger et de lui tirer dans les jambes. Un hurlement, elle se tient la cuisse, boiteuse. - Cache toi… Katerina… Il balance le mousquet, désarme la Sovevna, attrape la crinière et traine sa tante sans une once de remord, de regret, vers la forteresse. Elle se débat la lionne. - Ferme les yeux… Bouche toi les oreilles… Ta mère ne t’a pas appris, Katie ? Il monte les marches sans autre forme de cérémonie, de tendresse. - Tu cherchais à prendre de la hauteur, tatie ? elle persifle, griffe les mains d’Ely, qui ne ressent pour l’instant trop rien… L’adrénaline. - Ta gueule ! Il rit. - t’as que ça en stock ? Il hausse les épaules et la redresse. Le vent, la mer. - que dirais tu ? Belle journée pour crever ? Personne ne semble vouloir s’interposer, et pour cause… La Sovevna est une menace… Une dernière danse, c’est fébrile et pourtant. La lame perce et atteint l’homme avec force. ça glisse, le retrait est douloureux. Il tousse. Surpris, souffle coupé. Mais il profite d’un sourire sur le visage de son adversaire pour faire de même. Sauf que la dague ne fait pas un trajet classique. Il est un adepte des coups fatals qui ne laissent pas le loisir de se relever immédiatement, voir pas du tout. Les yeux s’écarquillent sur la trogne de la blonde. L’âme s’efface. - A jamais… Un regard vers ses comparses qui prennent la fuite, il ne sait pas si quelqu’un le voit… Mais ainsi soit il… Ainsi est il… Ely… Vælyre… Un coup de pied et elle tombe en contrebas. Il tangue en arrière. Défilent de douces images, des plus sévères, une certaine légèreté…. Pour finalement tomber lui-même du haut de la citadelle et rencontrer les eaux glaciales de Fedja.

Fin

Lancer de dés
Deux lancers de dés trois faces : 3 et 3 succès total.
Un dé pour l'adversaire : 3 succès total

Ely tue la garde de Katerina, une shaman (son ex) et finalement Katerina. Sous le regard ou non de ses comparses.
Sous la douleur de sa blessure et la retombée d'adrénaline, il tangue et tombe par dessus la forteresse, à la mer.

Fin ouverte pour qui veut le récupérer. xD

(c) DΛNDELION
Anastasia Sovevna
Moussaillon à l'abordage !
Anastasia Sovevna
Hopes
Miscéllanées : [OS] Why did you hate us, aunt Katie ? 55e420e04feda0c288f64345f9e8b025727b98fa

Âge : 34
Pronom : Elle
Coeur : Difficile de s'attacher quand on est habitué à perdre tous ceux que l'on aime... Les liens se font pourtant, parfois. Un homme traverse sa vie et disparait. Elle est méfiante, se livre peu, sa confiance est difficile à obtenir... Elle souffre.
Origines : Shova, fief des Sovevna (Fedja), bien qu'elle n'y ait vécut que les quatre premières années de sa vie
Clan : Anastasia est née Sovevna, fille légitime du régent et duc Vadyslas Sovevna et de la princesse Océanide Byria. Elle est deuxième dans l'ordre de succession... Mais il n'y a plus d'héritage aujourd'hui, seulement des cendres.
Sang : Sang-mêlée, ni tout à fait humaine ni tout à fait sirène
Boussole : Mercenaire, chasseuse de prime, Anastasia voyage un peu partout quand elle a envie où elle a envie. La princesse se fait maintenant appeler "Sariah Asygar" (le nom de famille de feu son époux) et dissimule sa véritable identité.
Irl : Elle
DC : Amélia Kenway, Nymeria Calestis, Alya Howard
Faceclaim : Jessica de Gouw
Crédits : theresabeautyinbeingbroken
Trigger : -Violences sexuelles sur personnage joueur (à discuter préalablement)
-Scène de sexe (à discuter préalablement)

Warning : - Violence
- Meurtre
- Sexe

Foes
Bones
   
WHY DID YOU HATE US, AUNT KATIE ?



Le retour à Fedja me laisse un goût doux-amer.

Je ne reconnais rien, rien du tout. J’étais bien trop jeune… Pourtant, les émotions abondent. Un peu de nostalgie, beaucoup de chagrin… C’est ici que j’ai tout perdu, ici que mon histoire s’est terminée, que mes proches ont péri. J’ignore ce que je suis venue chercher ici. Des réponses, probablement, je me pose tant de questions… Je me suis faite embaucher sitôt que j’ai appris que Fedja était à nouveau accessible. Ça n'a pas été trop dur de convaincre, même si j’ai quitté le milieu du mercenariat quelques années, je garde encore une bonne réputation. Protéger ce bourgeois désireux de faire fortune en venant piller les ressources de mon île… Si l'idée ne me remplit pas de bonheur, j’ai besoin de ce bateau pour me conduire à bon port… Et nous accostons.

A mi parcours, les choses partent en vrille. Un membre de mon expédition en abat un autre, puis un second est pris de folie. C’est la panique. J’arrive à m’extraire de la mêlée et aperçoit un homme encapuchonné en retrait, il fixe le groupe du regard… J’encoche une flèche, la première touche son torse, mon chien bondit et vient achever ce qu’il reste de l’individu. Le calme revient doucement, les survivants reprennent leurs esprits… L’homme que je devais protéger est mort… Je ne serai pas payée, de toute évidence.

Les esprits s’échauffent, les théories fusent… Je me penche sur le corps de l’individu que j’ai tué, cherche des réponses qui ne viennent pas…
Mais qu’est-ce qui se passe ici ?!

Certains décident de faire demi-tour. Ce n’est plus mon problème, je récupère ma flèche et je continue à avancer prudemment suivi par mon compagnon à quatre pattes.

Je traverse quelques hameaux, un village, tous abandonnés… La vision me sert le cœur. L'île est à l’image de ma famille… Fantomatique. Et puis je croise les cadavres frais de deux océanides et de trois humains… Mon regard bifurque vers le cours d’eau, non loin… Les gens sont-ils en train de devenir fous, ils s’entretuent ? Y en a t-il d’autres, des hommes encapuchonnés ? Comment réussissent-ils ce tour de l’esprit ? A côté de moi, mon chien grogne. Je reprends ma route sans m’attarder, inquiète.

Que vais-je trouver à Shova ? J’ai un mauvais pressentiment…
La réponse survient de longues heures plus tard.

Un prétendu demi-frère qui revendique le trône et a levé une armée pour la moins inquiétante, une foule de curieux… Ozova… Je reconnais ce nom. Pour avoir étudié l’histoire à posteriori, je sais que ces gens ont pris le parti de ma tante. La colère gronde en moi… La peur aussi. Si ces shamans de l’esprit sont capables de lire dans les pensées, je ne donne pas cher de ma peau en cas de capture. Cependant, mon attention est vite accaparée par une vision troublante qui me fait presque oublier le reste…

Le blason des Loups Blancs… Leur attention est focalisée sur une femme dont je devine sans mal l’identité. Evidemment qu’elle est venue… Je fixe son visage pour le graver dans mon esprit. Nous nous sommes jetés dans un putain de guet-apens, mais je jure sur la tête de tous mes ancêtres disparus que je tuerai cette pourriture même si c’est la dernière chose que je dois faire de ma vie. Peut-être est-ce la raison de ma présence ici en fin de compte… Conclure une histoire sanglante, venger ma famille… Est-ce le desseins qu’ont tracé les dieux pour moi ?

La chaos règne, les gens se battent. Je me fraie un chemin tant bien que mal, avec plus ou moins de violence, pour me rapprocher du démon qui grimpe les escaliers… Et dans son ombre, je vois un inconnu qui la talonne. Je les suis et me faufile, fauche un loup blanc qui me barre la route d’un coup de dague dans le dos. Pas d’honneur contre cette race de chiens, ils n’en ont pas eu quand ils ont massacré les miens… Je pousse le corps d’un coup de pied et grimpe en vitesse. J’ai du retard, beaucoup de retard pour rattraper ceux que je poursuis…

Et quand j’arrive enfin, j’entends des mots qui m’ouvrent tout à coup un horizon de possibilités…Il l’a appelé “tatie”. Elle lui inspire tant de haine…

Je me fige, en proie au choc.

-Vaelyre…

Cela ne se peut… Mon grand-frère est mort… Qui est cet homme ?! Mon coeur tambourine dans ma poitrine. Je me précipite en le voyant basculer, pas assez vite pour l’empêcher de plonger. Ma main se tend dans le vide…

-NON !!!

Horrifiée, je regarde l’océan en contrebas. Quelles sont ses chances d’avoir survécu à cette hauteur ? Aux rochers ?! Je sens mon estomac se tordre de douleur. Katerina aussi a sombré, pourtant je ne porte aucun regard sur son cadavre et je fonce. Je fends la foule et je cogne pour me dégager un chemin parmi la cohorte. Brute épaisse, je pousse, je frappe et parviens, je ne sais trop comment, à gagner la sortie sans me faire taillader par une lame ou à me faire cueillir par l’un de ces shamans de l’opale noire. Je cours comme si ma vie en dépendait, je sprint comme jamais je n’ai couru. Les dieux ne peuvent pas être aussi cruels… Me ramener mon frère pour me le prendre aussitôt…

La plage se dessine, je continue à courir, à bout de souffle, suivie par mon fidèle ami à quatre pattes. Je balance tout, mes armes, mes chaussures, ma veste, tout ce qui pourrait entraver la nage. La zone est déserte… C’est fou d’imaginer qu’un lieu aussi paisible soit devenu si dangereux. Il n’y a plus aucun endroit à Fedja qui soit sécuritaire à présent.

-Vaelyre !

Où est-il ?!

Je plonge et je nage, cherchant le corps de cet homme, espérant qu’il soit celui que je crois et me désespérant de le trouver brisé en morceaux ou noyé. “Ô déesse, par pitié !”. Et puis je le vois, à la surface, avalé par une vague… Je plonge et nage jusqu’à lui, attrape son bras et tire pour le remonter à la surface.
Je dois me faire souffrance pour lutter contre la force des vagues et nous ramener sur la plage, mes muscles accusent la fatigue et me font mal. Lorsque mes pieds touchent enfin le sol, je fournis un dernier effort pour le tirer un peu plus loin sur le sable, là où les vagues ne pourront plus lécher son visage, et je m’effondre à côté de lui. Respire-t-il ? Est-il conscient ? Je discerne distinctement des écailles à plusieurs endroits de sa peau… Tout comme elles sont maintenant présentes sur la mienne. Mon coeur se comprime. Un sang-mêlé…

-Vaelyre…

“C’est bien toi ?”

Il respire ! J’écarquille les yeux en voyant la tâche de sang qui commence à imprégner son vêtement.

-Merde… merde !

Je relève le tissu, examine. Dieux merci, le couteau n’a pas touché les organes vitaux… mais il perd du sang. Je retire mon pull et m’en sers pour comprimer la plaie.

-Je t’en prie… Accroche toi !

@Ely Gethin
Codage par Libella sur Graphiorum
Ely Gethin
Moussaillon à l'abordage !
Ely Gethin
Hopes
Âge : Trente huit noeuds dans ses cordes.
Pronom : Il/Lui
Origines : Ely vient de l'île Fedja, l'île des Brumes. L'île maudite. Il est un Sovevna.
Sang : Hybride. Il est mi-homme, mi-poisson. Il n'est ni des tritons, ni des hommes, car peu d'entre eux sont bien vus. Ely s'est bien fait à cette idée et ce, depuis la nuit de l'attentat, du soulèvement. Sa mère et sa soeur, tuées, rayées des eaux ou des terres sans une once de regret. Il ne sait plus qui il est vraiment.
Boussole : Le cul sur un bateau, dans une taverne. Les pieds sur un port d'attache. La main armée dans une poitrine ouverte.
Irl : Elle
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Crédits : Arnor

Trigger : Viol, sexe et violence trash/cru. Tout ce qui est bien trop décrit en terme de gore, violence etc
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Why did you hate us, aunt Katie ?
TW : Noyade, sang, délire.

NON !

Les yeux s’écarquillent alors qu’on crie pour lui. Pour lui. La sensation est étrange, voix féminine. Ely songe un instant à Levanah, à Malka. La chevelure brune tangue, et la chute est rapide. Il n’a pas le temps de discerner le minois que sa carcasse s’explose contre les flots glacés. Le souffle se coupe, le vertige le prend. Son corps coincé dans ce putain d’entre deux, le lance encore. Ses pieds lui font mal. Ses narines se remplissent de liquide autant que sa bouche, avant de remonter, bousculé par on ne sait quel animal.

Tu peux mourir maintenant
Tu peux t’extraire du présent
Car ça y est tu l’as tuée
ça y est tu l’as effacée.


Corps flottant s’éloigne des murs, des pierres. Le sang s’écoule dans les eaux et l’homme sourit. Il va pouvoir rejoindre les siens qui ont disparu. Il va pouvoir serrer sa mère et sa petite sœur dans ses bras. Le dessein accompli, la vengeance assouvie. Il peut crever. Ses amis iront très bien, ils s’en sortent toujours. Même si derrière ses paupières se dessine le barde qui, menacé par des maris ou des prétendants éconduits par les dames charmées, se retrouve en bien mauvaise posture. Il sera protégé, nul doute qu’Hael trouvera protection auprès des shamans. Bien entouré, ce veinard. L’hybride pense sourire, il sent ses lèvres s’étirer, ou bien est ce un rêve ? Rêvons-nous lorsque vient le trépas ? La carcasse se trimballe au gré des eaux. Sa peau rencontre des choses, des bestioles, dont il préfère ignorer la source, les caractéristiques. Il n’est plus . C’est paisible et les rêves s’immiscent dans son encéphale. Une jolie silhouette se dresse devant lui, les bras grand ouverts. La chevelure est longue, le minois est souriant. Et Ely sent son coeur manquer quelques bonds. ”Mère …” Elle acquiesce, les larmes sur le bord des yeux pour accueillir l’homme ou l’enfant dans ses bras. Il entend sa voix, son doux murmure, il sent sa main passer dans ses cheveux. Il faut repartir… Tu le sais… Non il ne veut pas, il est bien là. Aimé, chéri, attendu. Il est bien là, dans ses bras bienvenus. Il ne veut pas regagner le froid, le sang, et ce combat perdu d’avance. Mais on l’appelle. C’est lointain. Puis plus franc. ”Vaelyre !!”

Une vague. Des fluides. Il ignore s’il peut tousser ou non. Il ne sait plus. Mais une main se referme sur son bras pour le tirer Ailleurs. Où… Il ne sait. Qui que ce soit, il perd son temps. On le traîne. Le sable s’accroche à ses vêtements, frotte son derme dénudé et trempé. Sa peau sensible, meurtrie. Il grimace, c’est ce qu’il pense du moins, bloqué dans cet entre-deux. Le purgatoire. Son prénom est murmuré. Son vrai prénom et ça… peu de gens le connaissent. Il se demande si Katerina est encore en vie, mais il est pourtant sûre de l’avoir bien fait chavirer en bas. Alors… Qui est-ce ? Qui est ce … ? - Qui… ? Elle jure, elle n’entend pas et lui dit de s’accrocher. Il ne veut pas qu’elle le touche, il s’agite, s’étouffe. Il tousse violemment, vomit l’eau salée hors de ses poumons et de sa gorge. Son nez fourmille, la sensation est désagréable et tout lui fait affreusement mal. Et surtout cette compression sur son ventre. Ses phalanges se lèvent difficilement. - Lai… sa voix est rauque, basse. -Laissez … Ses paupières s’ouvrent, les prunelles captent celles inquiètes de son interlocutrice. - J’veux… partir… Une larme ou encore une goutte d’eau de mer perle au bord de ses yeux. - Ma… Soeur… ma… mère… Elles m’attendent… Un sourire apaisé, presque serein. - Depuis… trop longtemps… Il s’apprête à frôler le dos de la main de celle qui vient de le sauver. Mais la fatigue est trop pressante, trop présente. La main retombe, la tête s'incline et ne regarde déjà plus la femme qui s'affaire à comprimer sa plaie. - Anya… caches… toi… J’arrive… Un sourire, une divagation. Partie de cache-cache dans une nuée de papillons. L’homme sombre. La tension peut être, toutes ces années à avoir peur, regretter, se haïr, détester les femmes, aimer l’âme de défuntes. Il est fatigué, Ely. Il est épuisé Vælyre Sovevna.


(c) DΛNDELION
Anastasia Sovevna
Moussaillon à l'abordage !
Anastasia Sovevna
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Âge : 34
Pronom : Elle
Coeur : Difficile de s'attacher quand on est habitué à perdre tous ceux que l'on aime... Les liens se font pourtant, parfois. Un homme traverse sa vie et disparait. Elle est méfiante, se livre peu, sa confiance est difficile à obtenir... Elle souffre.
Origines : Shova, fief des Sovevna (Fedja), bien qu'elle n'y ait vécut que les quatre premières années de sa vie
Clan : Anastasia est née Sovevna, fille légitime du régent et duc Vadyslas Sovevna et de la princesse Océanide Byria. Elle est deuxième dans l'ordre de succession... Mais il n'y a plus d'héritage aujourd'hui, seulement des cendres.
Sang : Sang-mêlée, ni tout à fait humaine ni tout à fait sirène
Boussole : Mercenaire, chasseuse de prime, Anastasia voyage un peu partout quand elle a envie où elle a envie. La princesse se fait maintenant appeler "Sariah Asygar" (le nom de famille de feu son époux) et dissimule sa véritable identité.
Irl : Elle
DC : Amélia Kenway, Nymeria Calestis, Alya Howard
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WHY DID YOU HATE US, AUNT KATIE ?



-C’est bien… Il faut recracher l’eau.

Mes doigts l’accompagnèrent pour l’aider à se maintenir pendant qu’il vomissait. Son corps réagissait, l’espoir me gagna un bref instant lorsque nos regards se croisèrent. Ses mots me broyèrent le coeur, tant par la difficulté qu’il avait à articuler et à garder les yeux ouverts que par le sens qu’ils revétaient.

-Non… Non, je suis là. Vaelyre, regarde moi ! Je suis…

Un sanglot m’échappa en voyant son corps se relâcher. Plus un mot… A nouveau, je sentis la panique m’envahir et mes tripes se tordre. Comment pouvais-je ressentir autant de peur pour un homme que je ne connaissais pas ? Pour l’enfant d’un portrait qui jamais ne m’avait quitté et qui était resté à jamais résolument silencieux alors que je me démenais, trente années durant, pour survivre à ce monde de fous ? Ce passé qui ressurgissait brusquement réveillait en moi tant de choses enfouies…

-Viens moi en aide, déesse… De grâce… ne le laisse pas mourir..

Pas après avoir rouvert les portes de notre ancienne demeure, avoir rendu justice à notre famille en nous vengeant de la traîtresse… Pas après nous avoir enfin réuni. Ce serait bien trop cruel.

Mon regard bifurqua vers les remparts… J’entendais encore des hurlements de l’autre côté. Combien de temps avions-nous avant de voir arriver des réfugiés ? Des soldats ? Pire, des shamans ? Déplacer Vaelyre l’achèverait peut-être, le laisser ici serait le condamnerait à coup sûr. Il fallait partir, mais où ? Comment ? Il était plus grand que moi, bien plus lourd, je n’arriverait jamais à la porter sur une longue distance. Voler des chevaux ? Inconcevable, une chevauchée le tuerait… 
Des gémissements attirèrent mon attention. Mon ami canin s'impatientait.

-Shhh, je réfléchis, soufflai-je.

Je tentai de bricoler un pansement de fortune avec mon vêtement dans l’espoir de comprimer un minimum sa plaie et me levai. Je devais inspecter la zone et trouver une solution, un abri, une cachette… Je courus pour récupérer les armes que j’avais abandonné derrière moi avec le reste de mes affaires, et poursuivi ma course un peu plus loin jusqu’à apercevoir une vieille barque de pêcheur au travers de la brume légère… Abandonnée là avec un vieux filet et quelques affaires de pêche. Les habitants de l'île étaient partis en laissant tout derrière eux… Mais dans quel état était le bois ? La barque prendrait-elle l’eau ? J’en fis le tour et l’inspectai attentivement. Pas de trou apparent dans la coque, le bois paraissait encore solide… Il n’y avait plus qu’à prier pour ne pas couler une fois dedans et mise à l’eau.

Je retournai enfiler mes affaires puis rejoignis Vaelyre pour m’assurer qu’il respirait toujours…

Rassurée, je le saisit en cerclant sa poitrine à hauteur d’épaule et le traînait sur toute la distance jusqu’à la barque. Je tirai alors cette dernière jusqu’à l’eau avant de fournir un dernier effort pour hisser l'inconscient à son bord. Sur un signe, mon compagnon à quatre pattes le rejoins à l'intérieur.
Et maintenant ? Dans quelle direction aller ? Il fallait suivre la côte, m’éloigner de Shova et nous trouver une cachette pour quelques heures au moins… Je soufflai un coup pour reprendre ma respiration.

-Ce n’était pas exactement ce que j’imaginais en venant à Fedja…

Mes yeux se posèrent sur l’homme, je me penchai pour relever à nouveau son haut et ajuster le pansement de fortune qui avait bougé…
J’hésitai un instant et remontai le vêtement un peu plus haut à la recherche d’un détail… Mon coeur se serra à nouveau. Elle était là, la lune, comme dans mes souvenirs. Il me restait bien peu de chose de mon frère…
Mais il n’y avait pas qu’un tatouage sur ce torse… Tellement, tellement de marques, sa peau était défigurée à certains endroits. La vision me donna la nausée.

-Que t’est-il arrivé, mon frère ? soufflai-je dans un murmure.

Je rabattis le vêtement et saisis les rames. Après tous ces efforts, j’allais bien dormir cette nuit…

Ou pas.




La barque avait tenu bon. Je m’étais éloignée autant que possible de la Citadelle en longeant la côte, cherchant un abri, un signe de Calypso… Mes bras étaient en feu lorsqu’avisai enfin un abri rocheux, une sorte de grotte ouverte sur la mer.

J’y rapatriai la barque et fixai la corde de cette dernière à un petit rocher avant de faire un rapide tour des lieux. La marée était actuellement haute et la végétation sur les parois ne me donnaient pas l’impression que la grotte se remplissait… Quelques petites ouvertures de ci et là permettaient le passage d’un homme vers la plage, je pourrai probablement les camoufler avec de la végétation. Ca ferait l’affaire pour aujourd’hui, je ne me sentais plus capable de ramer…

Je regardai ensuite mon frère d’un air dépité. Aucun signe de vie, mais son coeur battait toujours… J’allais encore devoir le traîner.

-Respire, Sariah, allez… Tu peux le faire.

Le débarquer me demanda un effort colossal tant mes muscles me faisaient souffrir. Je le trainais loin de l’eau, jusqu’à une zone ensoleillée. Je pris ensuite le parti de lui retirer son haut, ses chaussures et son pantalon pour m’assurer qu’il ne dissimulait pas d’autres blessures graves…

-Mais que t'ont-ils fait ?! murmurai-je alors, horrifiée en constatant les mutilations à divers endroits.

Grands dieux, ses pieds !!

Une rage sourde m’envahit. La mâchoire serrée, je me forçai à me focaliser sur la plaie ouverte. Je manquais de tout ici, si j’avais pu avoir au moins une casserole pour faire chauffer de l’eau… A défaut, je vidai délicatement une partie du contenu de ma gourde pour nettoyer la blessure et déchirai ce que je pouvais pour refaire un pansement serré. Il me fallait partir en expédition, ramener des vivres, à minima de l’eau potable et du bois pour faire un feu si nous ne voulions pas geler cette nuit.

J’embrassai doucement le front de mon frère.

-Je reviens…

Les vêtements dont je pouvais me passer, et ceux de mon frère furent déposés au soleil, quant à moi, je passai les deux heures suivantes à multiplier les allers retours à la recherche de tout ce qui pourrait améliorer notre confort et augmenter les chances de survie de Vaelyre.

La nuit fut une véritable épreuve. La température anormalement élevée de mon frère m’alarma. Par miracle, j’avais identifié quelques essences de plantes médicinales et comestibles et en avait ramassé un grand bouquet. Les feuilles, broyées et appliquées sur une plaie, avaient des vertues antiseptiques et cicatrisantes. J’en avais appliqué en quantité sur la blessure et renouvelé toutes les deux à trois heures. Et puis j’avais enchaîné les allers retours pour tremper un linge dans l’eau fraîche et le tamponner sur le cou et le front de Vaelyre dans l’espoir de faire descendre une fièvre qui m’inquiétait. Le faire boire se révéla difficile, je tentai de l’hydrater du mieux que je pouvais, cependant. Le feu crépitait tout près de nous, m’offrant une chaleur très bienvenue. J’avais rhabillé mon frère et mon manteau servait à le couvrir. Il faisait frais, presque froid, avec l’humidité de la nuit.

Et de temps à autre, je fredonnai une berceuse d’un autre âge qui avait survécu à la chute, une chanson que ma mère et ma gouvernante jadis me chantaient et qui m’apaisait. Je me sentais si seule en cet instant… La situation était dramatique. Je me trouvais en plein coeur d’un territoire ennemi avec un frère aux portes de la mort… Nous, la descendance de Vadyslas Sovevna, prince et princesse de l’ancien régime dont se revendiquait notre prétendu demi-frère… Nous étions ses ennemis numéros un, notre simple existence le rendait illégitime à l’exercice du pouvoir… Seule, j’aurais probablement réussi à quitter Fedja en me joignant à des fuyards ou en regagnant le bateau par lequel j’étais arrivée… Mais je n’avais pas hésité une seule seconde à rejeter cette idée pour donner une toute petite chance à Vaelyre de vivre. Je n’avais pas la moindre idée de la manière dont nous allions nous tirer de ce guêpier… Tout ce à quoi j’aspirais pour l’heure était de voir mon frère éveillé et lucide. Ensuite, je trouverai une solution. Mourir ici n’était pas une option.

Epuisée, je finis par sombrer dans le sommeil lorsque je sentis la fièvre de Vaelyre baisser. Transie de froid et blottie près de lui à la recherche d’un peu de chaleur… 
Quelques heures de répit dans ce chaos. 

Un moment que ma grosse boule de poils, affamée, décida de mettre à contribution pour se faufiler dehors et partir chasser de quoi se remplir la panse.

@Ely Gethin
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Ely Gethin
Moussaillon à l'abordage !
Ely Gethin
Hopes
Âge : Trente huit noeuds dans ses cordes.
Pronom : Il/Lui
Origines : Ely vient de l'île Fedja, l'île des Brumes. L'île maudite. Il est un Sovevna.
Sang : Hybride. Il est mi-homme, mi-poisson. Il n'est ni des tritons, ni des hommes, car peu d'entre eux sont bien vus. Ely s'est bien fait à cette idée et ce, depuis la nuit de l'attentat, du soulèvement. Sa mère et sa soeur, tuées, rayées des eaux ou des terres sans une once de regret. Il ne sait plus qui il est vraiment.
Boussole : Le cul sur un bateau, dans une taverne. Les pieds sur un port d'attache. La main armée dans une poitrine ouverte.
Irl : Elle
Faceclaim : Joel Kinnaman
Crédits : Arnor

Trigger : Viol, sexe et violence trash/cru. Tout ce qui est bien trop décrit en terme de gore, violence etc
Warning : Hot, violence suggérée soft
RP : #80D0D0 "Paroles en bleu givré"

Ecriture : Français
Pronom : Il/Je ou Tu en pensée
Fréquence de présence : 5/7
Fréquence RP : 4/7 plus ou moins selon la dispo

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On l’encourage, main sur le dos. ça le fige mais l’homme est trop faible pour se dépêtrer de la femme qui le touche. Il accepte. Étrangement, le contact dégage une chaleur inattendue et pendant un instant, il se laisse porter. La douceur l’enlace jusqu’à ce qu’il perde pied. Les prochains mots ne sont que flou mais l’homme semble percevoir la détresse dans l’intonation et quelques bribes. ”Je suis là” Elle est . Un sourire chaleureux se dresse sur sa trogne brisée. La petite se dessine souriante devant lui. Elle rit de ce rire d’enfant. Ses petits petons courent, s’échappent. Elle fuit son frère pour se cacher. Et le jeune petit homme s’en donne à coeur joie. Et lorsqu’après quelques minutes tissées dans la longueur, il décide de la sortir de sa cachette, la course poursuite démarre sous des éclats de rire faisant vibrer les cieux, trembler les cœurs. Et Vaelyre se plait ici. Tout est parfait, comme avant. Comme avant, l’attentat, la guerre. Il ressent l’amour, la chaleur du foyer, les moments de joie.

Les échanges sont doux. Ely prend, avide, il se délecte de chaque baiser sur son front, sur ses joues. Chaque embrassade, contact. Il s’enivre de chaque douceur, chaque tendresse. Cela lui fait un bien fou. La respiration est moins agitée. Et pourtant, le voilà qu’il danse, joue, rit. Une chaude journée d’été, un ciel dégagé, une faible brise. L’utopie est belle. La scène est merveilleuse. Et l’amertume le prend lorsqu’il réalise que ce sont les derniers moments, les vrais, les purs avant l’agonie. Et tout de suite, les rêves deviennent cauchemars. Le sang, les larmes. Les cris, les flammes. Ah… Ah oui… Il ne se rappelait plus l’état de sa mère lorsqu’il est sorti de ce placard. La nausée le prend, le saisit. La douleur se glisse dans sa carcasse et il se réveille un instant. Le temps de vomir ses tripes à nouveau, découvre qu’il est de nouveau seul, grimace. Alors on t’a laissé tomber… Et même s’il s’agit d’une femme, il se sent triste. Un regard vers sa blessure et il constate que cette dernière est mieux couverte. Un vertige, une vision floue et le voilà qu’il sombre une nouvelle fois dans ses abysses. Ses ténèbres. Il ne veut pas Pitié non… Non …

Des flashs, des flammes. L’incendie ronge la chambre de la petite soeur. Anastasia. Oh Anya. Et on traine le jeune enfant, on le fait sortir. La carcasse d’Ely se fait trimballer, c’est saccadé. Ne l’a t’on finalement pas laissé tomber ? où l’emmène t’on ? Il veut se réveiller, savoir. Mais là encore, il se fait promener contre son gré et sa pleine conscience. La peur l’emmène vers des contrées plus sombres encore. Ses noces. Elle était belle Jo. Divine dans sa robe mousseline. Il se souvient l’avoir désirée plus que de raison. Lui roucoulant des “tu es magnifique”, “les autres femmes peuvent se pousser sur ton passage”, “mes lèvres débordent d’envie de rejoindre les tiennes”. La taquinerie, l’amour, l’envie. Depuis quand n’a t’il pas ressenti pareils sentiments. “Mon amour.” Son coeur déraille, défaille. Il veut tout ça. Tout ça et que ça s’arrête là. Mais vient l’excuse, le corps qui ondule doucement dans le montant de la porte et ce moment précis où le visage de son épouse change pour grimacer et montrer l’arrivée de Katerina. Non… Non pas ça… Pas encore.

Les hurlements viennent, les râles tandis que la lame puis la main se loge sous sa peau. Les yeux furibonds fixent la tante sauvage. Les postillons lui explosent à la gueule. Il la maudit, si fort. Les minutes s’égrainent lentement avant qu’on vienne le sauver, le tirer de cette merde. Son inconscient lui passe quelques paroles de dehors. Elle est de nouveau là. Et elle hausse le ton. Pourquoi ? ”Mais que t'ont-ils fait ?” Elle le tutoie. Que voit-elle ? De qui parle t’elle ? Le froid saisit davantage sa carne. Il était trempé sans aucun doute, mais là… Là c’était plus fort… A t’il perdu ses vêtements ? Ely veut décidément et vraiment se réveiller. C’est d’une angoisse. Mais rien ne semble se passer si ce n’est une douleur lancinante dans son torse et une sensation d’enserrement autour de son tronc. On le soigne. Le mercenaire se détend quelque peu. On ne lui veut pas de mal. Un baiser se pose même sur son front. Si elle ose… Malka ne ferait pas de bandage, étant donné son ordre. Et elle est très certainement avec Levanah… De plus, il est certain que toutes deux n’oseraient pas. Alors… Qui est-ce ? La présence s’efface, elle n’est plus, et l’homme s’angoisse soudainement à être seul. Alors, Gethin se laisse emporter par les ténèbres jusqu’à ce elle revienne.  

Les dents serrées, l’homme tremble. La fièvre le guette. Le corps s’agite fortement. Bercé entre la chaleur suffocante et cette désagréable sensation de froid. Tant de situation similaire ces derniers temps. A croire qu’il en ferait exprès. Ou bien est ce la destinée qui le déteste à un point qui dépasse l’entendement. L’univers le veut mort, peut être est ce finalement son plus grand ennemi. Mais peut-être est-ce la solution ? Il n’est pas attendu, ni d’un intérêt. Si ce n’est semble t’il pour cette présence qui s’indigne, s’acharne à le soigner et lui fait preuve d’une tendresse qui le dépasse. Elle devrait le laisser mourir et fuir, fuir cette putain d’île maudite. ça pue la mort, le sang. ça crie les pleurs, les drames. As tu envie de pourrir ici ? Quelle question ? Il n'appartient pas aux eaux, ni à la terre. Sa mort sera à l’endroit où la faucheuse le souhaitera dans l’indifférence de tous. Indifférence qui te bouffe finalement. Car tu n’as laissé personne t’aimer. Une larme coule, il le sent. Puis, elle revient, s’agite autour de lui. La respiration est brutale, saccadée, rapide. Son coeur s’arrache dans sa poitrine. La présence quitte ses côtés. - Seul… Me laisse pas… Seul Les mots sortent de l’ombre pour un rêve. Une silhouette qui se meurt, puis deux. D’autres qui s’en vont, s’effacent. La dernière hésite puis fait de même. Vient enfin l’éternelle solitude. L’épaisse obscurité. Tombant à genou, toute sa carcasse s’écroule, s’affaisse. Et les minutes passent, ou bien des heures ? Mais soudain, une mélodie passée perce le voile et l’apaise. Il sait. Il connaît. Ely cherche, désormais debout dans ce songe, cette torpeur. Il regarde vers ces sombres cieux pour guetter d’où cela provient. Il y a encore une profonde inquiétude puis l’espoir. Cette chanson est bien connue des Sovevna, de la maison. Qui cela peut-il être ? Tendresse et musique… Il perd pied. La chaleur le quitte. Le sommeil le prend alors vers des contrées plus clémentes. Une pression contre lui, une chaleur plus agréable l’enveloppe.

Les yeux s’ouvrent enfin sur le monde. Un sursaut. Le corps se redresse brutalement. Un mal de crâne le saisit, une paume se pose sur son crâne tandis que l’autre le maintient redressé ? Elle est là Son regard interrogateur, un pauvre réflexe de dégoût, le pousse à se décaler légèrement. Mais un élément l’intrigue. Ce bijou. Celui-là. Son coeur se serre et l’animal gémit. C’est la seconde fois qu’il voit un bijou qui lui fait si mal. Mais celui-là. Celui-là. Il refuse. Tout simplement. Où est-ce qu’elles avaient eu ces colliers ? L’encéphale en bordel, le cœur en transe. Machinalement, apeuré, il s’éloigne. - Ah… onomatopée lâchée dans la douleur. La voix est rauque. Il accuse violemment le coup. Les yeux perçoivent la naissance d’encre sur son derme, non loin de sa gorge. - Ah… recommence t’il. A reculons, son dos finit par rencontrer un tronc d’arbre. Il s’y colle, remonte, tangue mais se retient. Ses phalanges se plongent dans sa chevelure avec violence. Ses dents se serrent. Ses prunelles oscillent entre le sol, la femme étendue devant lui. - T’es qui… ? La voix est brisée, rêve-t'il encore ? Ses paumes s’explosent contre son crâne, il se propulse en avant et au devant de la femme sur le point de se réveiller. Ses doigts se referment sur le collier et l'arrachent. Vaelyre le porte à hauteur alors qu’il se redresse. La lune comme bonne gardienne, perce la brume pour poser ses rayons sur la chaîne. En bas, la sauveuse s’est agitée. Il recule. Il tangue, la tristesse, la rage, la colère. - t’as… La tête s’incline, les yeux brillent. - t’as volé ça où…? Le géant tangue en arrière. Ses mirette la voient. Brune, le museau dressé, les traits tirés. Le palpitant du mâle se stoppe. Elle a de tout… de tout… - T’AS VOLE. CA. OU ?! assène t’il, la rage s’expulsant de sa gorge agitant le bijou entre eux. La distance est encore large. Il veut des réponses et il en aura. Si tant est que son état mental coopère alors que son état physique est encore faiblard et défaillant.


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Anastasia Sovevna
Moussaillon à l'abordage !
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Miscéllanées : [OS] Why did you hate us, aunt Katie ? 55e420e04feda0c288f64345f9e8b025727b98fa

Âge : 34
Pronom : Elle
Coeur : Difficile de s'attacher quand on est habitué à perdre tous ceux que l'on aime... Les liens se font pourtant, parfois. Un homme traverse sa vie et disparait. Elle est méfiante, se livre peu, sa confiance est difficile à obtenir... Elle souffre.
Origines : Shova, fief des Sovevna (Fedja), bien qu'elle n'y ait vécut que les quatre premières années de sa vie
Clan : Anastasia est née Sovevna, fille légitime du régent et duc Vadyslas Sovevna et de la princesse Océanide Byria. Elle est deuxième dans l'ordre de succession... Mais il n'y a plus d'héritage aujourd'hui, seulement des cendres.
Sang : Sang-mêlée, ni tout à fait humaine ni tout à fait sirène
Boussole : Mercenaire, chasseuse de prime, Anastasia voyage un peu partout quand elle a envie où elle a envie. La princesse se fait maintenant appeler "Sariah Asygar" (le nom de famille de feu son époux) et dissimule sa véritable identité.
Irl : Elle
DC : Amélia Kenway, Nymeria Calestis, Alya Howard
Faceclaim : Jessica de Gouw
Crédits : theresabeautyinbeingbroken
Trigger : -Violences sexuelles sur personnage joueur (à discuter préalablement)
-Scène de sexe (à discuter préalablement)

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WHY DID YOU HATE US, AUNT KATIE ?



Le feu de camp brûle et dispense une chaleur salvatrice. La nuit est douloureusement fraîche et humide mais il ne me vient à aucun moment l’idée de reprendre le manteau dont j’ai recouvert Vaelyre. Je suis morte de peur à l’idée que la fièvre l’emporte, le froid, l’inconfort, tout cet environnement insalubre dans lequel nous nous trouvons et qui n’a rien d’idéal pour soigner un blessé. S’il meurt ici, sous ma protection… J’en suis malade rien que d’y penser.

Mais la fièvre semble retomber doucement, j’y veille et m’y emploie sans relâche. Je l’entends bafouiller des propos incohérents parfois, gémir… Il délire, la température le fait dériver vers je ne sais quel rêve ou cauchemar… Et quand enfin je le sens s’apaiser, quand j’ai le sentiment que la tempête est passée, je m’octrois enfin un semblant de repos. Je nourris le feu puis me blottis contre Vaelyre et glisse doucement dans un sommeil sans rêve…

Je sens qu’on s’agite. Je ne réagis pas immédiatement, mon esprit embrumé proteste contre Kero qui est probablement le responsable des gesticulations. Le chien doit s’impatienter, je ne me suis pas beaucoup occupé de lui ces dernières heures… “Laisse moi dormir”, je pense alors en reglissant doucement dans le sommeil. Des sons interpellent une part de ce qu’il me reste de conscience et me ramènent difficilement. Et puis soudain, quelque chose agrippe mon cou et tire violemment. Je sursaute, gémis et me redresse pour faire face à mon agresseur et me défendre… Ce n'est pas Kero.

Vaelyre ?! Mais qu’est-ce qui lui prend ?

Une main se porte à mon cou, j’essaie de comprendre ce qui est en train de se passer…

Où est-ce que j’ai volé ça… ?

-Quoi ? Je bafouille, abasourdi.

Mon cerveau a du mal à faire les connexions. Je baisse les yeux, fais rapidement le compte. Ah oui… Ok, il m’a arraché un de mes pendentif. C’est ça qui m’a réveillé. Il m’a fait mal, le con.

Je me frotte les yeux pour chasser les dernières traces de sommeil. Mon corps est bourré de tensions et endolori de partout. Bouger réveille des courbatures et des contractions. Au top… Mon frère est en train de péter les plombs et je ne sais pas si c’est la fièvre qui le fait parler ou s’il est juste en train de craquer…

-Je ne l’ai pas volé, ça m’appartient.

Et je précise alors, d’une voix fatiguée :

-Mon frère me l’a offert quand j’étais petite fille…

“C’est toi, mon vieux… Et j’vois bien que tu le reconnais”.

Sacré mémoire… Il avait quoi… huit ans quand notre tante avait montré son vrai visage ? Moi aussi, remarque, quand la gouvernante avait cessé d’être là… Après ça, il n’y avait plus eu personne pour me rappeler toutes ces petites choses qui rendaient mon passé si réel… J’avais dû me nourrir de récits et de livres d’histoire bien des années plus tard pour avoir une vision plus globale de ce qui s’était passé. Reconstituer mon passé pièce par pièce…

-Une lune pour les Sovevna, une étoile pour Lila… Les deux qui s’emboitent et forment un ensemble parfait. Fais-y attention s’il te plait… Je tiens beaucoup à ce pendentif.

Ainsi qu’à tous ceux que je portais. Chacun raconte une histoire. Le portrait de mes parents, la pierre de lune, le petit pendentif offert par mon oncle… Je me fâcherai s’il égarait ma lune ou la cassait dans un sursaut de colère.

Je glisse deux doigts à la naissance de mon débardeur et tire légèrement sur mon décolleté pour dévoiler la moitié supérieure de mon tatouage de croissant lunaire, sur ma poitrine. L’émotion me gagne, doucement, je sens ma gorge se contracter.

-Contre mon coeur pour ne jamais oublier les disparus… Ceux que je croyais morts… Comme toi, Vaelyre… Jusqu’à ce que j’entende ta conversation avec la démone, tout à l’heure… Et tu ressuscitais soudainement… Et je…

Je déglutis, peinant à articuler.

-Je t’ai cru à nouveau mort lorsque tu as chuté.

Je fermais les yeux, la gorge serré et le coeur douloureux.

-Mais par miracle tu as été épargné par les rochers, et la noyade, et le coup de couteau… La déesse est avec toi, t’es vraiment increvable mon vieux ! m’exclamai-je avec un petit rire jaune.


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Sang : Hybride. Il est mi-homme, mi-poisson. Il n'est ni des tritons, ni des hommes, car peu d'entre eux sont bien vus. Ely s'est bien fait à cette idée et ce, depuis la nuit de l'attentat, du soulèvement. Sa mère et sa soeur, tuées, rayées des eaux ou des terres sans une once de regret. Il ne sait plus qui il est vraiment.
Boussole : Le cul sur un bateau, dans une taverne. Les pieds sur un port d'attache. La main armée dans une poitrine ouverte.
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Ely tangue, la fine chaîne dans sa paume. L'astre luit sous la douce lumière. La brume semble être percée par ce signe d'espoir et de souffrance infinie. Le coeur bat trop bien et trop fort. Ely, Vaelyre. Elle l'a volé, il n'y a pas d'autres explications. Mais alors qu'il exècre, qu'il expulse ses accusations, la voilà qui nie avec force et un aplomb qui le déboussole autant qui le bouscule. Il pourrait la faire payer ce vol, lui dire que voler les cadavres c'est mal. Et puis... Puis elle prend des mots qui le brise davantage. Elle parle de frère. Il déglutit. Non, Non Il secoue vivement la tête. Ce n'est pas à elle qu'il l'a offert, c'est à sa petite soeur, la petite princesse de sa mère. Déesse des lunes, implorant ses rayons pour une nuit paisible. Non. La chambre avait cramé, le sang avait coulé. Elle était morte, Anastasia, elle devait être morte, car sinon... Sinon que signifiait tout ceci ... Non. Une lune pour les Sovevna... Une étoile pour Lila... Une grimace déforme son visage. Le mercenaire souffre. L'hybride est gonflé d'une tristesse intense. - Aaaah... gémit il en se reculant. Ses paumes encerclent son crâne puis le frappe. La lune s'agite. - Non... Non. Je t'interdis de parler d'elles. Tu es dans ma tête, comme les autres ! Hein ! comme l'a été cette folle de Johanna (sa femme) il délire marque une pause puis reprend - tu es une illusion, une naïade ou une shaman de cet ordre interdit

Soudain, il se frappe fortement le torse pour se dresser. - Et bien qu'est ce que t'attend ? Tues moi ! Il fait les cent pas, s'agite, comme un lion. Les pieds sur le sol qui bat la terre. L'inconnue continue puis montre son tatouage et cela fait râler le mâle. - Nonnn... Noooon... NON. T'es morte. T'ES MORTE, PUTAIN ! hurle t'il. Il tremble fortement, recule, manque de tomber. Les paroles continuent. Son vrai prénom aussi. Vaelyre. Et subitement tout devient limpide. C'est comme un poignard enfoncé au creux de la poitrine. Un impact violent. Les larmes passent les paupières de l'hybride. De l'aîné. - Anya ... ? il s'effondre sur ses genoux, le géant chute et s'écrase. Sa main dresse le pendentif devant ses yeux et voit gravé un petit A sur le flanc intérieur de la lune. C'est bien celui de la petite Sovevna. Et l'idée qu'elle soit vraiment elle, est tout de suite plus doux que la réalité. Les bras relâchent et tombent contre lui les mains au sol. L'homme est abattu, tête basse, il observe le sol. Il plane. Les vertiges d'une retrouvaille aussi violente le défonce en dedans. Tout est d'une violence.

Le regard vers le ciel, les perles salines coulent à flot. La douleur est telle qu'il a du mal à se relever. Il laisse alors le poids de ces années d'injustice le peser. Et l'inconnue, ou Anya l'achever. Il préfèrerait que ce soit elle qu'il le tue, elle aurait raison, il l'avait laissé tomber finalement... Finalement. La respiration est forte, envoie valser les larmes qui coulent sur son museau, sa bouche. Ses cheveux humides de sueur se font balloter par la brise. Les yeux soudainement écarquillés, l'hybride reste immobile, sous le choc.


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Anastasia Sovevna
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Origines : Shova, fief des Sovevna (Fedja), bien qu'elle n'y ait vécut que les quatre premières années de sa vie
Clan : Anastasia est née Sovevna, fille légitime du régent et duc Vadyslas Sovevna et de la princesse Océanide Byria. Elle est deuxième dans l'ordre de succession... Mais il n'y a plus d'héritage aujourd'hui, seulement des cendres.
Sang : Sang-mêlée, ni tout à fait humaine ni tout à fait sirène
Boussole : Mercenaire, chasseuse de prime, Anastasia voyage un peu partout quand elle a envie où elle a envie. La princesse se fait maintenant appeler "Sariah Asygar" (le nom de famille de feu son époux) et dissimule sa véritable identité.
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Qu’est-il devenu ?

Cet homme semble possédé par un monstre enragé, ses propos sont incohérents et ses gestes très agressifs…

“Tu es dans ma tête…”

Je doute soudain. Est-ce la fièvre qui le fait délirer ou mon frère a t-il été atteint par la folie bien avant de basculer des remparts ? Qui est Johanna ?

-Te tuer ? je murmure, choquée.

Je le regarde ahuri, la colère me gagne peu à peu. J’ignorais comment se passeraient ces retrouvailles, mais je n’imaginais pas… ça. J’ai passé une vie entière à espérer que des membres de ma famille puissent avoir survécu miraculeusement au coup d’Etat, à fantasmer une rencontre tout en sachant que cela n’arriverait jamais. J’ai retrouvé mon oncle pourtant, il y peu… Et aujourd’hui, par un miracle complètement fou… Vaelyre. Mais… Cet homme est-il vraiment mon frère ? Il n’y a rien de bienveillant chez lui, rien de chaleureux, juste… de la rage brute.

-Je suis allée te repêcher ! Je t’ai traîné jusqu’ici pour te cacher et je lutte depuis contre ta fièvre. Tu penses que je veux te tuer ?! J’ai peut-être foutu en l’air toutes mes chances d’échapper à Fedja pour te sauver la vie !!

Son rejet est brutal. Je chancelle en arrière, violemment heurtée en l’entendant hurler que je suis morte comme s’il voulait ardemment s’en convaincre.

-Tu préfererais que je sois morte ? je peine à articuler, profondément meurtri.

Je serre la mâchoire pour retenir un sanglot. Ses mots sont plus affutés que des poignards, ils me font mal. J’aurais tout donné pour le retrouver si j’avais su avant qu’il était en vie… Mais lui… L’aurait-il fait ?

“C’est la fièvre qui le fait parler…”, me souffle une petite voix. Si seulement… Je ne suis plus sûre de rien à présent. Peut-être qu’il a juste perdu l’esprit. Peut-être que c’est plus facile pour lui de se raccrocher à l’idée que je ne suis plus là, que ça lui donne le prétexte qu’il a besoin pour se foutre en l’air une bonne fois pour toute… Il l’a réclamé après tout, que je le laisse mourir… C’est sa volonté.

Je lis le doute dans son regard, observe son manège avec le collier…
Je reste muette, tendue et le regard dur, partagée entre douleur, désespoir et colère…  

Il est là, devant moi, prostré et en larmes… Et je ne sais plus quoi faire. Va-t-il me mordre si je l’approche ou le touche ? Va t-il continuer d’aboyer ses horreurs si je lui parle ? A tout instant je m’attends à une nouvelle attaque de sa part. Je ne suis pas sûre d’avoir les nerfs pour en encaisser une autre sans contre attaquer.

Je ne connais pas cet homme, je ne sais rien de lui… Je viens de tout risquer pour le sauver sans même savoir s’il voulait l’être.

Après une éternité, je finis par réussir à articuler quelques mots. L’air a du mal à passer tant j’ai la gorge serrée. J’ai essayé de lui parler avec la raison, mais ce sont mes émotions qui s’expriment maintenant. J’ai passé une journée merdique, un connard issu d’une famille de traîtres se revendique des prétentions sur des terres qui reviennent de droit à ma famille et il a toute une armée derrière lui.  

-Personne ne manipule ton esprit, tu fais ça très bien tout seul pour te convaincre de tes conneries ! Tu veux mourir ? Je tends le doigt en direction du canot et de la mer. Vas-y. Va te foutre en l’air, je te repêcherai pas une seconde fois si tu veux crever.

Ou peut-être que je me jetterai à l’eau pour le ramener sitôt qu’il aurait sombré.
J’ai envie de cogner quelque chose.

-Mais moi je compte bien rester en vie. La mort de cette traîtresse de Katerina ne me suffit pas. Je veux la justice ! Je veux voir les chiens qui nous ont tous pris à genoux ! Je vais me battre pour nettoyer Fedja de la vermine qui occupe nos terres et empêcher cet usurpateur de monter sur le trône qui te revient de droit !! La déesse à rouvert l’accès à notre maison, Vaelyre… C’est pas le moment de flancher…

J'ignorais les desseins de la déesse, où elle souhaitait nous amener... Je ne pouvais pas croire que tout cela était le fruit du plus pur des hasard. Une famille perdue pour une famille retrouvée... J'avais besoin d'espoir.

-Je te croyais mort jusqu’à tout à l’heure… Quand j’ai vu Katerina à Shova, j’ai cru que la déesse me donnait enfin l’opportunité de venger ma famille… Et je vous ai entendu… Et je t’ai vu basculer… soufflai-je d’une voix qui tendait à se briser un peu plus à chaque mot prononcé.

J’essuyais rapidement une larme qui roulait le long de ma joue.

-Bon sang ! C’est dur pour moi aussi, Vaelyre… S’il te plait…

“S’il te plait… J’ai besoin de toi.”  


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Pronom : Il/Lui
Origines : Ely vient de l'île Fedja, l'île des Brumes. L'île maudite. Il est un Sovevna.
Sang : Hybride. Il est mi-homme, mi-poisson. Il n'est ni des tritons, ni des hommes, car peu d'entre eux sont bien vus. Ely s'est bien fait à cette idée et ce, depuis la nuit de l'attentat, du soulèvement. Sa mère et sa soeur, tuées, rayées des eaux ou des terres sans une once de regret. Il ne sait plus qui il est vraiment.
Boussole : Le cul sur un bateau, dans une taverne. Les pieds sur un port d'attache. La main armée dans une poitrine ouverte.
Irl : Elle
Faceclaim : Joel Kinnaman
Crédits : Arnor

Trigger : Viol, sexe et violence trash/cru. Tout ce qui est bien trop décrit en terme de gore, violence etc
Warning : Hot, violence suggérée soft
RP : #80D0D0 "Paroles en bleu givré"

Ecriture : Français
Pronom : Il/Je ou Tu en pensée
Fréquence de présence : 5/7
Fréquence RP : 4/7 plus ou moins selon la dispo

Permanence Admin : U.C

Nombre de mots : minimum 500 mais adaptable selon le partenaire. <3

Foes

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Artefacts:
Inventaire:
Bones
   

Why did you hate us, aunt Katie ?

Les paroles frappent dans son encéphale autant que son sang dans la moindre parcelle de son corps. La sensation est dégueulasse, désagréable. Ely ignore s'il est encore manipulé, l'idée serait tragique, plus horrible que ce qu'on pouvait imaginé. Car... Car il n'a presque plus de coeur pour le maintenir, l'héritier. Depuis ses huit ans, on le lui avait retiré, piétiné une première fois, brisé, puis remodelé les restes. Le maintenir avec une quelconque sorcellerie pour ronger, et couper les restes dix-sept ans plus tard. La méfiance pour maîtresse, la peur pour sombre épouse, la colère pour pure âme soeur, l'homme n'est que l'ombre de lui-même forgé par le passé et ses traumatismes. Réalisé que la femme devant lui puisse être sa soeur, l'effraie au plus haut point. Il s'acharne, elle s'emporte. Elle lui renvoie la balle, sa bile. C'est légitime au fond. Au fond Que des cris, de tristesse, de rage. L'homme est flou, le mercenaire est perdu dans sa réalité. On lui vend du rêve et puis... Et puis si c'était vrai. "Tu préférerais que je sois morte ?" Vaelyre déglutit. Il aurait aimé qu'elle ne le soit pas à l'origine.

Son corps faiblit sous le poids de ses propres mots, de ses maux du passés et s'affaisse. Pour la première fois, il devient vulnérable. Totalement, il s'offre, se jette sur ses genoux, brisé. Gethin, ou Sovevna... est brisé. Tout son monde s'effondre. Ses songes, ses convictions. Car la seconde femme de sa vie se dresserait ici, devant lui. Il lui doit tout mais en cet instant, ne lui donne rien. Son regard se perd sur le pendentif, avant de le laisser choir avec sa main sur le sol. Bras ballants, yeux au sol. Il laisse la brune fustiger, abattre sa colère. Il est hagard, se tait.Personne ne te manipule. Il la laisse parler, déverser les flots de sa rage, les conséquences de son rejet. Il prend, écoute désormais, se reconnecte avec les vocalises de cette adulte qu'il ne connait point. Elle était si petite. Et il n'ose à peine lever les yeux maintenant, de peur qu'elle s'évanouisse, tel le songe qu'il croyait qu'elle soit. Elle est brute, finalement, ne serait ce pas un trait de famille ? Vadyslas est un père rustre, dont la douceur brisée se cache sous une carapace vaincue. La douce parle de son trône. Il n'y avait jamais pensé en vérité, il n'en a jamais rêvé. Ne s'en sent pas digne. Trop loin de lui l'idée de vivre en harmonie avec ceux qui les ont abandonné. Les puristes. ça se crache ce mot. ça se vomit. Et eux, les hybrides n'ont visiblement pas leur place dans ce monde de tout ou rien. Ka'hauni ? Pas suffisant. On les a piétiné, brûlé, maltraité. Même les océanides n'ont plus leur splendeur d'antan. Calyssa, douce cousine, seule femme présente dans son cœur d'abomination jusque là. Presqu'une maison dans cette océan de glace.  

Sa voix rauque perce, traverse la hargne de cette femme - Ils ont cramé ta chambre. la noirceur de ses yeux est bercée de flamme. - Que veux tu que je crois, Anya. ? Il y a quelque chose dans son sanglot, cette manière de tressauter. Ce tremblement, cette posture. Il ressent soudain l'urgence de la consoler. Parce que c'est elle. Alors son regard se porte vers celui de sa sœur. Sa main rejoint doucement la sienne, l'effleurement le fait frissonner. Il attrape d'abord les phalanges puis plus fermement la main. La suite est un peu plus brutale puisque l'homme l'attire soudainement contre lui, la faisant tomber vers lui. Il la serre alors dans ses bras. C'est nauséeux, mais il se détend. Son parfum marin enivre ses narines. Son menton se loge au dessus de son crâne. Ely ignore depuis quand il n'a pas enlacé une femme. Calyssa fait partie de ces rares dames à s'accorder et à se voir accorder une embrassade de sa part. Exception dans la règle. - Ne pleures pas, je t'en prie. dit-il doucement. Dans un vil élan de son encéphale, il se revoit tout jeune, enserrant sa sanglotante petite louve dans ses bras, suite à une mauvaise chute. Il se tend, enfouie son nez dans ses cheveux. - je ne souhaite pas que tu sois morte, j'aurais préféré que tu ne le sois jamais... Il soupire, bredouille un - Merci, de ne pas m'avoir laissé

Il revient sur ses mots concernant reprendre leurs terres et faire payer. - Quant à ceux qui nous ont fait tomber... Une part de l'Archipel est coupable... Père s'est battue, et fait payer sans arrêt... Il faudrait qu'il s'éveille et sorte de son trou... Un autre soupir et il relâche Anastasia. - Je suis étonné de ne pas l'avoir encore vu, avec cette ouverture dans les brumes. Fedja nous a été enlevé, je n'arrive pas à voir notre maison, sans voir ces chambres dont les pavés sont maculés de sang, ta chambre rongée par les flammes... il déglutit difficilement puis détourne le regard après avoir balayé le visage d'Anya de cette mèche rebelle. - Nous sommes les vestiges d'une union désavouée et d'une guerre, Anya. Il marque une pause et pose une main sur le sol pour s'apprêter à se relever. - Je suis loin d'être digne et si l'on nous accompagne dans cette entreprise, ce serait contre la tyrannie... Ce trône n'existe plus.

(c) DΛNDELION
Anastasia Sovevna
Moussaillon à l'abordage !
Anastasia Sovevna
Hopes
Miscéllanées : [OS] Why did you hate us, aunt Katie ? 55e420e04feda0c288f64345f9e8b025727b98fa

Âge : 34
Pronom : Elle
Coeur : Difficile de s'attacher quand on est habitué à perdre tous ceux que l'on aime... Les liens se font pourtant, parfois. Un homme traverse sa vie et disparait. Elle est méfiante, se livre peu, sa confiance est difficile à obtenir... Elle souffre.
Origines : Shova, fief des Sovevna (Fedja), bien qu'elle n'y ait vécut que les quatre premières années de sa vie
Clan : Anastasia est née Sovevna, fille légitime du régent et duc Vadyslas Sovevna et de la princesse Océanide Byria. Elle est deuxième dans l'ordre de succession... Mais il n'y a plus d'héritage aujourd'hui, seulement des cendres.
Sang : Sang-mêlée, ni tout à fait humaine ni tout à fait sirène
Boussole : Mercenaire, chasseuse de prime, Anastasia voyage un peu partout quand elle a envie où elle a envie. La princesse se fait maintenant appeler "Sariah Asygar" (le nom de famille de feu son époux) et dissimule sa véritable identité.
Irl : Elle
DC : Amélia Kenway, Nymeria Calestis, Alya Howard
Faceclaim : Jessica de Gouw
Crédits : theresabeautyinbeingbroken
Trigger : -Violences sexuelles sur personnage joueur (à discuter préalablement)
-Scène de sexe (à discuter préalablement)

Warning : - Violence
- Meurtre
- Sexe

Foes
Bones
   
WHY DID YOU HATE US, AUNT KATIE ?




-Je n’étais pas dedans ! m’exclamai-je avec la rage du désespoir. Une servante nous a tiré du lit, Delilah et moi… Des gardes se sont battus pour nous ouvrir la voie… Je… Je ne me souviens pas du feu… murmurai-je alors que ma voix se brisait un peu plus à chaque écho.

Le rejet de Vaelyre était brutal, il faisait mal, très mal. J’étais trop jeune pour partager autant de souvenir que lui, tout ce dont je me souvenais n’était que des bribes ou des choses qu’avaient pu me raconter la nourrice. Difficile de rivaliser en détail et de prouver quoi que ce soit dans ces conditions…

Et s’il ne me reconnaissait pas ? S’il refusait de me croire ? Une peur viscérale m’envahissait peu à peu, largement alimentée par l’épuisement physique et nerveux. J’étais éreintée, les événements avaient été atrocement intenses sur le plan émotionnel… Je déchargeai, comme Vaelyre déchargeait, répondant à l’agressivité par l’agressivité.

Je regardai, prudente, la main de mon frère qui initiait un contact avec mes doigts… Allait-il encore rugir, m’arracher un autre bijou, avoir un quelconque geste violent contre moi ?

Sa main attrapa plus fermement la mienne et je fus alors partagée entre l’espoir et l’angoisse de ce qui risquait de venir…

Et voilà que d’un seul coup que je me retrouvais à chuter en avant, perdant l’équilibre. Je poussai un cri de surprise, tentai de me réceptionner comme je pouvais sans m’écraser en poids lourd sur lui… Et me crispai en le voyant amorcer un geste, m’attendant - peut-être - à prendre un coup… Pas un seul instant pourtant, il ne me vint l’idée de frapper ou de riposter en premier. Je me défendrais s’il le fallait,mais je ne pouvais me résoudre à lui faire du mal… Pas sans en être absolument contrainte.

Deux bras se resserrèrent autour de moi. Il n’y avait pas la moindre trace d’agressivité dans ce geste… Pas plus que dans les mots qui suivirent.

“Ne pleures pas, je t'en prie. “

La chaleur d’une étreinte…
Des mots apaisants qui me laissaient comprendre qu’il acceptait…
De la tendresse.
Enfin.

Loin de disparaître, je sentis les larmes couler avec plus de force. Le barrage cédait, le soulagement prenait le pas sur la retenue. Je me réfugiai la tête contre sa poitrine, pudique, pour sangloter en silence, trahie de temps à autre par quelque respiration laborieuse.

Silence, pendant un moment. Je l’écoutai sans parler, savourant la chaleur qu’il dégageait et qui faisait un bien fou à mon corps gelé, me familiarisant avec cet homme dont je ne savais presque rien mais qui semblait enfin admettre mon existence.
Mon frère… 
Doucement, je reprenais le contrôle de mon corps et de ma respiration.

-Père est en vie ? demandai-je d’une voix faible, sous le choc.

S’il y avait une information que je retenais de tout cela, c’était celle-là… Les surprises tombaient en cascade aujourd’hui… Je frottais mon visage humide avec mes mains, perdue et complètement dépassée.

“Nous sommes les vestiges d'une union désavouée et d'une guerre, Anya.”

Je fronçai les sourcils, levai les yeux pour plonger mon regard dans celui de Vaelyre.

-Nous sommes l’incarnation vivante d’un rêve magnifique pour ce monde.

Le fruit de l’amour, la preuve que deux espèces pouvaient cohabiter et se tendre la main. Idéaliste ? Non. Comme lui, probablement, j’avais subi le racisme, le rejet. J’avais vécu l’esclavage… Je savais ce que l’archipel avait à offrir à des gens comme nous. J’avais aussi vu des personnes me tendre la main après avoir découvert ma vraie nature. Le fils d’un duc, annoncer que les miens seraient toujours les bienvenus à bord de sa vivenef après que je lui eus sauvé la vie…

Il y avait encore de l’espoir.

Ma main se referma en vitesse sur son bras pour figer son mouvement alors qu’il cherchait à se relever. Je ne voulais pas qu’il s’en aille, qu’il brise cette petite bulle de proximité qu’il avait créé.

-Tu… soufflai-je pour chercher une excuse, penaude. Tu risques de saigner à nouveau si tu t’agites trop. Reste tranquille. Si tu as besoin de quelque chose, j’irai le chercher.

Je me penchai et tendis le bras pour saisir mon manteau laissé à l’abandon et l’enfiler. Ça faisait du bien.

Ma main, ensuite, se leva vers lui et je lui pinçai la joue avec une petite moue courroucée.

-Ca y est, tu me crois ?

Il se mettait à m’appeler par mon nom, me faisait des câlins… C’était plutôt bon signe, je crois.

Des bruits de grattement se répercutèrent soudain dans la grotte et me firent tourner la tête. Kero se tenait à quelques pas de nous et balayait l’air avec sa queue en nous fixant, tout en se léchant les babines, le museau plein de sang. Je le regardai en haussant un sourcil, hasardant, plus loin, la carcasse à moitié dévorée de ce qui avait probablement dû être un lièvre.  

-Tu étais parti chasser ? On dirait que je ne vais pas avoir à me soucier de te trouver à manger aujourd’hui…

L’animal fit un pas en avant, ravi de l’attention, et agita son museau à la recherche de câlins.

-Assieds toi, Kero ! m’exclamai-je en lui faisant signe. L’animal obéit aussitôt et fut récompensé de quelques caresses. C’est bien… Regarde, ça c’est Vaelyre, c’est un ami…

J’acompagnai ma déclaration d’un geste pour poser ma main sur le bras de mon frère et rassurer l’animal… qui se mit à remuer la queue un peu plus vite. Voilà, les présentations étaient faites.

Kero chercha la compagnie quelques instants avant de se désintéresser de nous pour retourner grignoter son repas un peu plus loin.

-Si tu as faim, j’ai trouvé quelques pommes sauvages sur le chemin tout à l’heure… Si tu as soif, il y a de l’eau dans ma gourde. Tu en veux ? (J’irai lui chercher, le cas échéant). Tu ne souffres pas trop ?

Difficile de ne pas ressentir d’inquiétude pour son état après l’avoir veillé tout ce temps. Il n’était pas à l’abri d’une rechute, j’allais le surveiller de très près…

-Tu sais… On pourrait débattre des heures de cette histoire de trône… Ou on pourrait… Je sais pas, laisser la politique de côté pour l’instant et faire un peu connaissance ? On a trente ans à rattraper… Tu me rends ma lune, s’il te plait ?

L’ombre d’un sourire s’épanouit sur mes lèvres en songeant que j’allais pouvoir cesser de m’accrocher à ce seul souvenir de lui, désormais. Mon frère était là, bien vivant…  

-J’y tiens, c’est mon frère qui me l’a offerte… Il est un peu rustre, mais je l’aime bien, le charriai-je en espérant détendre un peu l’atmosphère.


@Ely Gethin
Codage par Libella sur Graphiorum
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