Tous les bateaux s'envolent

Gavril & Arlo

Vladim ne savait comment son cousin avait réussi à attirer autant de monde sur l’île, mais c’était bien là sa chance. Tous ces… ces… ces gens (Etaient-ils des marchands ? des pirates ? des invités de renoms ?) étaient forcément venus avec un navire, plusieurs navires, assez pour qu’il se carapate.

Il avait échappé à sa fiancée, maintenant il allait échapper à l’île et à sa famille de dégénérés.

Et il serait de nouveau : Arlo.

En sortant par un passage dérobé, le voyou s’était retrouvé aux abords d’un village, ou ce qu’il en restait. Pourquoi autant d’effort pour reconquérir une île aussi merdique et couverte de brume ? Lui n’en voyait pas l’intérêt.

Il arriva donc sur le ponton où des matelots s'affairaient, tandis qu’un peu plus loin deux grosses vivenefs quittaient le port. Il arrivait juste à temps.

« Toc. Toc. »

Les navires n’avaient pas de portes, ce qui ne l’empêchait pas d’être poli, ou de faire semblant de l’être. Ceci fait, il posa sa botte sur le pont, puis la deuxième.

« Excusez-moi, fit-il en levant les bras, d’un geste théâtral, auriez-vous l’amabilité de conduire un conteur, comédien, un peu acrobate même - un artiste en somme - qui a perdu sa troupe jusqu’à un port plus sympathique ? »

Il regarda le matelot qui lui faisait face, ramenant ses mains devant lui, la bouche en cœur.
« Où puis-je trouver le Capitaine ? »

Au fond, une jolie blonde le regardait, il lui offrit son plus beau sourire, ignorant que la plus belle femme du navire faisait présentement bande à part.

@Gavril Oakley

(c) DΛNDELION

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@Gavril Oakley & @Arlo Valar

L'air songeur, le matelot qui se tenait là, face au nouvel arrivant à bord, scrutait l'inconnu sans trop savoir quoi répondre. Pas qu'il était spécialement timide, ou excessivement bête – enfin si il l'était, mais pas assez pour ne pas maîtriser les bases du sens de la conversation – mais tout simplement parce qu'il était, comme on le disait ici, beurré comme une tartine de Temerys et qu'ouvrir la bouche pour causer risquait de le faire dégobiller sur les planches. Or, il avait pris très au sérieux la menace du Capitaine Oakley quant au sort réservé à ceux qui oseraient souiller le pont.

Un sourire stupide, et un petit rot-hoquet un peu gras furent offerts en guise de première réponse à l'inconnu, conteur, comédien, acrobate, artiste en somme, désireux de trouver quelqu'un pour le faire voyager jusqu'à bon port.
Coup de bol pour le nouvel arrivant, celui qu'il souhaitait rencontrer n'était définitivement pas loin.

« Ici même. »

Avait sonné la voix du Capitaine pour répondre à Arlo. Gavril arrivait à son tour depuis le sol, suite à son entrevue avec la guérisseuse du navire. Toujours pas de trace d'Ely. Et ils ne pouvaient décemment par rester ici plus longtemps. Pas sans risque. Ils feraient ce qui avait toujours été prévu en cas de soucis de ce genre. Il s'assurerait qu'à Kelona les gens apprennent que le New Calypso ferait voile vers Temerys. Si le second filait d'ici et qu'il cherchait à les retrouver, alors il n'aurait qu'à suivre les rumeurs sur l'île des pirates, et tenter sa chance sur l'île de destination de l'embarcation.

Après tout, même s'ils devraient grimer le nom du navire et présenter de faux papiers pour accoster sans être pris à partie par la guilde, le New Calypso était facile à reconnaître pour ceux qui le connaissait bien. Et une fois le navire repéré, il suffisait d'écumer les tavernes ou les bordels pour y retrouver les marins.

« Vous avez de la chance. »

Nota quand même le capitaine.

« Vous auriez pu vous faire tirer dessus pour moins que ça. » « ça » étant d'être monté à bord du navire et de s'être risqué à rencontrer l'équipage. Pour une fois, l'état d'ivresse sauvait la mise à quelqu'un. C'était peu commun, sur le New Calypso, que les choses tournent dans ce sens-là.

« Je ne sais pas encore où nous accosterons précisément, mais ce navire va jusqu'à Temerys. Je n'aime pas spécialement les lieux, mais j'imagine que tous les ports là-bas sont plus sympathiques que ceux qu'on trouve sur cette saleté d'île. »

Qu'il avait rajouté en balançant les épaules avec une certaine forme de désinvolture. Sa main vint tapoter sur le pommeau de son sabre à sa ceinture. Il lança un dernier regard vers les maisons. Toujours pas de second. Soit. Il était temps d'y aller.

« Vous pouvez faire le voyage avec nous, mais à vos risques et périls. » Il lui devait au moins un avertissement élémentaire sur ce qu'encourent les gens ici. « Si vous avez des objets de valeur sur vous, veillez à les garder précieusement à portée de main et à ne rien montrer de brillant, pour votre propre bien. »

Non vraiment, c'était un coup à prendre un coup de couteau dans les reins et à finir balancé par-dessus bord au milieu de la nuit après avoir été détroussé. Certes, l'équipage pouvait être drôle – malgré lui – mais il restait un équipage de pirates.

« Si le risque ne vaut la chandelle d'après vous, alors bienvenue à bord du New Calypso. Si vous préférez passer votre tour, mieux vaut descendre de suite, nous partons sur le champ. Cette île va me rendre malade. Voyez ce que les gens d'ici ont osé faire à mes vêtements. »

Commenta-t-il en désignant de la main gauche son torse et son épaule lardés d'une entaille qui avait sévèrement entamé le glorieux tissu de la sainte redingote. Un scandale, vraiment.

(c) DΛNDELION

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Gavril & Arlo

Il rêve ou bien le type devant lui se retient de dégobiller ? Hum, ça le laisse songeur mais en même temps, ce navire lui plait déjà. Une odeur enivrante d’alcool bas de gamme se dégage de chaque planche.

« Ah ! » Le propriétaire !
Le capitaine, dans le jargon.
Un bel homme, indéniablement. Surtout vu le reste de l’équipage. Arlo prit note de l’astuce : s’entourer de laids pour se mettre encore plus en valeurs.

« De la chance ? Ou du bagout ! Je m’en sors souvent bien. L’art de la parole, dit-on. »

Une réalité. Il a l’art de se sortir des situations les plus complexes en racontant bien des choses. Un créatif, l'Arlecchino.

« Temerys, cela ira très bien. Du soleil, de la chaleur, le ciel bleu et une mer clémente. On ne peut pas faire pire qu’ici, de toute. »

Cela fait cinq minutes et il n’a toujours pas dit un seul mensonge, c’est bizarre. Un petit sourire nait sur son visage à l’idée de se faire voler quoique ce soit. Le voleur, ici, c’est lui. Et il n’a strictement rien de valeur sur lui, même pas une petite pièce.
Alors, oui, il prendra volontiers tous les risques que ce Capitaine lui énonce, car rien ne pourrait être pire que sa famille de cinglés. Drôle de façon de vendre son navire au passage.

Arlo avait passé son adolescence et le début de sa vie d’adulte sur un navire, il connaissait tous les nœuds, savait faire pas mal de choses mais ça, il compte le garder sur lui, ou peut-être pas. Il veut avoir le choix entre se la couler douce et s’occuper pour éviter l’ennui.

Il s’approche du Capitaine, faisant une mine choquée tout à faire sincère et tend la main pour toucher un bout du tissu abîmé, à la pointe de la veste.

« Cette magnifique redingote ! C’est scandaleux, Capitaine ? Il ne s’était même pas présenté, pas très poli. Je fais clairement partie du comité de lutte pour la préservation des beaux habits. Tous ces termes me conviennent, tout comme de partir sans perdre une minute. Cette brume nous donne mauvaise mine à tous, et rend malade vos matelots, aussi, il semblerait. »

Ah, cette fois, il joue l’idiot, comme s'il n'a pas remarqué la raison de l'état des matelots. Un petit mensonge, ça ne fait de mal à personne et du bien à sa conscience.

« Je vais aller m’installer par là, je vous laisse travailler. » Et par là, il désigne le confort d’un sac appuyé contre un tonneau pas loin des escaliers menant au pont supérieur. Il allait tranquillement siffloter pendant que le navire quitterait cette fichue île, que tout le monde s’affèrerait. Ensuite il chercherait de quoi se sustenter.

@Gavril Oakley

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Avachi sur sa barre, Aes désespère de prendre le large. Cette brume alourdi les belles boucles de ses cheveux. Pas qu'il soit le plus coquet, il aime pas les avoir humides, ça les rallonge et lui tombent devant les yeux. Définitivement, ce n'est pas pratique.

Et puis, la brume et les étoiles, c'est pas compatible.

Voila. Il veut partir et lui, il est prêt, bien que la quasi totalité de ses camarades repeindraient le pont à la moindre houle. Triste équipage. Heureusement qu'il y en a encore quelques uns fringants.

On peut toujours compter sur le Capitaine pour ça.

D'un œil morne, pourtant, loin de l'attention dont il devrait faire preuve pour être un bon pirate, il regarde l'extravagant non-membre de l'équipage oser poser pied sur le pont. De son poste, légèrement surélevé, il a une vue imprenable sur la scène qui va se dérouler ici. Magnifique, il a hâte d'en savoir un petit peu plus.

Parce que lui, pour l'instant, il ne lèvera pas le petit doigt. C'est pas son travail... Et il n'a pas l'air dangereux.

D'extérieur, à observer Aes, on dirait qu'il se fait lourdement chier quand même. Constamment avec un air las quand il n'est pas en train de naviguer ou, du moins, directement sollicité. Ce n'est qu'une façade mais elle prend bien.

Le nouveau venu semble si théâtrale, l'échange va être bien amusant, il en est persuadé.

Et finalement, son Cap'tain entre en scène, une lourde lueur d’intérêt éclaire son regard céruléen.

Conteur, comédien, un peu acrobate même … ?

Le genre de gens que les riches et les ivrognes s'offrent...

Mais aussi le genre de gens plein d'informations... Peut-être qu'il lui serait utile, au final.

Mais ce n'est pas le moment, pas encore.

Il écoute d'une oreille attentive sans se redresser de sa barre, lourdement étalé dessus.

Les mises en garde de son Cap'tain sont claires et précise et Aes est intrigué de la réponse du … Ménestrel ?

Il accepte ? Et bien, espérant qu'il sache se défendre avec autre chose que du bagout...

Quoi que... Avec cette histoire de redingote, ça fonctionnerait peut-être avec Gavril. Incroyable.

Et finalement, il compte ne rien foutre pendant la traversé ?

Bon, ça le démange finalement. Il se redresse.

-Euh, Cap', tu veux pas faire un effort ? Tu vas juste le laisser squatter le pont et les provisions comme ça, gratuitement ? C'est pas un peu de l'abus ? Sans vouloir faire mon chieur, hein.

Lourdement sarcastique, il tourne un sourire vers le ménestrel.

-Bienvenue à bord.

Ouh que ça l'amuse.

@Gavril Oakley @Arlo Valar

Tous les bateaux s'envolent

@Gavril Oakley & @Arlo Valar & @Aes Sunrà

Chance, bagout, sens du timing, n'importe quoi, Gavril pour être honnête, s'en fichait pas mal de la sémantique – enfin non, mais dans ce cas précis il avait décidé que c'était le cas – et s'était donc contenté d'un petit mouvement de la tête sans ajouter un mot de plus. Il était simplement temps qu'ils partent d'ici. Vite et bien. Et toujours avec l'espoir de voir Ely réapparaître et Malka arriver elle aussi à bon port.

« Disons que les locaux ont un sens bien à eux de l'hospitalité... »

S'était targué avec ironie le capitaine en guise de réponse à la tirade suivante du voyageur désireux de quitter lui aussi, ce maudit caillou brumeux.

La fameuse redingote, fleuron de l'arsenal vestimentaire de Capitaine se retrouva à nouveau sur le devant de la scène, comme dans... une conversation sur trois qu'il entretenait, à peu de chose près. C'est qu'il était fier de son achat.
Et triste de son état actuel. Un outrage pareil aussi, ça méritait au moins un jour de deuil national sur le rafiot. Encore plus quand le sujet de conversation permettait de merveilleusement cacher la disparition du Second et l'absence de la guérisseuse à bord. Restait d'ailleurs à espérer que l'équipage ne trouverait pas durant le trajet un énième jeu stupide à pratiquer pour s'occuper au risque de se retrouver avec une armée de gangrenés mal soignées aux termes du voyage.

« … Oakley » qu'il avait répondu à la question. Parce qu'il était quand même fier de son titre au point d'en oublier que les règles auraient surtout voulu que lui, l'inconnu venu mettre les pieds sur son navire se présente en premier. L'idée lui arriva à retardement d'ailleurs, l'amenant à une question simple : « Vous êtes aussi du coin, non ? » Parce qu'il avait, lui aussi, un sens des convenances bien à lui !

M'enfin, puisqu'il compatissait au drame du jour, Gavril pouvait bien lui pardonner. D'autant qu'il eut même du mal à ne simplement pas rire à l'idée de voir quelqu'un être en mesure d'oser pousser si loin la compassion et le surjeu autour d'un simple ( mais prodigieux ) vêtement entaillé. Et il trouvait même le moyen de se foutre ouvertement du monde en abordant sans l'aborder, l'état plus que douteux d'une majorité des matelots. C'était à se féliciter de manoeuvrer un simple navire. Une vivenef aurait sûrement elle aussi trouvé le moyen de se retrouver un état d'ébriété.
Gavril s'apprêtait à lui rendre la réplique avec au moins autant d'excès et de théâtralité, quand la voix du navigateur les coupa.

« Je te sens chafouin... » Et pas chien-paille s'était-il retenu d'ajouter pour la beauté (relative) de la blague. Il claqua sa langue contre son palais, plissa les yeux et fixa un instant le navigateur. « Ce n'est pas parce que nous sommes des heu... libres penseurs peu enclins à suivre les règles navales et commerciales imposées par les dogmes actuels... » des pirates quoi « ...que nous ne pouvons pas accepter de faire profiter de nos trajets à des gens. Surtout s'il s'agit de quitter cette saleté d'île. »

Est-ce que ça commençait à se sentir, qu'il n'aimait pas trop cet endroit ? Il pouvait par ailleurs le laisser entrevoir sans trop de crainte sans second pour lui rappeler qu'il avait pourtant été prévenu que c'était une mauvaise idée de venir ici.

« Qu'on remonte les amarres et qu'on relève l'encre. Aes, mets-nous dans le sens du vent. Il est temps de partir. »

Et d'aller faire ses griffes et se défouler sur quelqu'un, quelque part, à Temerys. C'était une bonne idée ça.

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Tous les bateaux s'envolent

Arlo & le New Calypso

« Arlo. » C’est vrai qu’il ne s’était pas présenté. D’ailleurs au moment où il le dit, il pense : “Quel con, mais quel con !” C’est sorti si vite, avec l’empressement de se barrer de cet endroit. Il aurait pu faire l’effort de se créer une nouvelle identité pour donner un tout petit peu de difficulté à sa famille de lecteurs de pensées.
Et puis merde.

De toute façon, il a promis à la blondinette qu’il reviendrait.

« D’ici ? » Il pousse un “Ah !” choqué et théâtral. Comment ça, il a une gueule à venir de ce coin de merde ? Vraiment, c’est pas de bol. Il rit nerveusement. « Non, ahah… Je suis un sans-famille des quatre vents. Je me suis retrouvé ici pas vraiment par choix. Le Duc voulait une petite troupe pour faire un spectacle lors d’un mariage à venir… Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ils sont peu du genre “t’acceptes ou tu meurs” alors bon… Vu l’ambiance, j’ai profité du chaos pour me tailler. Pas envie de finir comme un bouffon sans tête si le spectacle ne lui plaît pas… »

Une excellente version, tiens, il s’en souviendrait. Bien sûr, ils n’ont pas besoin de savoir que le futur marié, c’est lui. Arlo ne cesse de regarder au loin. Il surjoue un peu parce qu’il est nerveux, mais ces regards-là sont vrais. Il a vraiment envie de se tailler avant de voir débarquer le toutou de son cher père. Et eux aussi, même s’ils ne le savent pas. Parce que cette meuf est cinglée et elle ne raterait pas une occasion de se lâcher sur des innocents. Elle n'aurait pas le droit de lui faire du mal à lui, alors à eux...

Il s’installe, fait comme chez lui, il pourrait se justifier auprès de lui-même en se disant qu’il a besoin de reprendre ses esprits, de se calmer avant de faire n’importe quoi avec sa magie. Après un tel spectacle, ils auraient vite fait de comprendre. Mais il n’a pas besoin d’excuse pour être une feignasse, pour le moment en tout cas.

Et voilà que le rabat-joie en chef se pointe. Non mais c’était sûr, que y’avait bien encore un mec pas bourré et chiant quelque part. Le Capitaine le rembarre et Arlo se marre. « Chafouin… » Il en rit quelques secondes, discrètement, fait un clin d'œil au joli brun.

Et enfin ! Les amarres larguées, la liberté qui tend le bras, la douce brise puante de cet océan de brume ! Il tend les bras aussi, puis s’enfonce et s’endort, les bras croisés sur sa jolie chemise à manches longues. Un détail important pour celui dont le tatouage se trouve au poignet. Une vraie marmotte.
C'est qu'il en avait besoin...

***

Les jours passent et l’ennui guette. Il n'a pas beaucoup bougé de son confortable coin. Ça va être long ce voyage… Très long. Il n’aime plus trop ça Arlo : l’océan, les bateaux, les voyages en général. Les vivenefs les ont semés à une vitesse qui rend triste, même si le Capitaine est un bon shaman de Saphir. Une chose difficile à ignorer. Il aurait peut-être dû opter pour la rapidité, m'enfin.
Il se lève et s'étire.

« Ah, si j’avais une bougie pour me téléporter dans un bon petit bordel d’Oshaara là tout de suite… »

Le rêve. Pas facile à dégoter ces choses-là mais il devrait y songer et se faire une réserve. Il parle tout seul, même si le Capitaine et le fameux Aes ne sont pas loin. D’ailleurs, il s’approche, regarde les deux hommes, avec l’envie de faire la parlote pour passer le temps.

« C’est une bonne situation, ça, pirate ? Pas très féminine apparemment… »

Mais pas que pour la parlotte. Car finalement, il est prêt à faire quelque chose de ses dix doigts pour passer le temps et à admettre qu’il saurait même se rendre utile sur un navire.

« Je peux aider à quelque chose, Cap’taine ? » Pitié, pas récurer le plancher. « J’ai été un peu moussaillon dans ma jeunesse. J’vous jure. Demandez-moi un nœud, n’importe lequel, j'vous l'fais. »

Jeune, souple et athlétique, c’était lui que le patron envoyait grimper sur les cordages. Le bon côté d’aller à Temerys, c’est qu’il pourrait lui rendre visite dans sa prison.

@Gavril Oakley @Aes Sunrà

(c) DΛNDELION