Please stay... Skylar

please stay…

Skylar & Aedan

Doucement une légère brise marine s’engouffre dans la chambre, lui caresse sans trop de délicatesse le visage, son corps, ses bras, son torse nus… Les draps qui l’enveloppent encore peinent à le réchauffer : la fenêtre est entrouverte. L’âme s’éveille, Aédan quitte son sommeil, cherche dans les draps maculé la présence d’une autre mais il ne trouve que du vide. Il cherche pourtant et finit par ouvrir les yeux constatant un peu amer qu’il est seul dans ce lit. Nonchalamment il se frotte le haut du crâne, essaye de reconnecter le peu de neurones qui lui reste de cette soirée un peu arrosée. Dans sa tête les souvenirs se bousculent un peu, il revoit ses mains se délecter de sa peau, il sent encore sur ses lèvres le goût des siennes... Un sourire étire ses lippes, la nuit dernière était assez mémorable finalement…

Après quelques longues minutes à rêvasser, à se repasser en boucle cette soirée, cette nuit, il décide de quitter ce lit si moelleux et confortable pour retrouver celle qui manque à l’appel de son âme. Attrapant une chemise en lin blanche au bout du lit, il s'habille, en referme quelques boutons. Il enfile un pantalon mais ne prend pas la peine de mettre des chaussures. La maison est vide, définitivement. Où est-ce que tu te caches ? La plage est tout près, d’ailleurs quand il sort de chez lui ses pieds rencontrent déjà un mélange d’herbe et de sable. Il regarde dehors mais ne voit rien, étrange… Il se décide à rejoindre la plage alors, celle qui donnait d’ailleurs une vue incroyable sur le phare des dragons. Il sait qu’elle aime cette vue autant que lui… Avalant les mètres qui le séparent de la plage en contrebas, il distingue dans l’horizon sa silhouette qui se dessine. Un sourire illumine alors son visage, quelques battements irréguliers réveillent son myocarde. Il ressent une espèce de soulagement.

Très discrètement, les pieds s’enfonçant dans le sable, il s'approche d’elle. L'allure pensive, elle est plus couverte que lui et regarde vers le lointain. Son visage semble fermé mais il ne s’attarde pas là-dessus trop occupé à vouloir la surprendre, elle qui ne paraît pas avoir deviné sa présence… La brise fraîche de l’océan fouette leurs visages, fait s’envoler les mèches de cheveux. Le ciel est très gris, de gros nuages sombres chargés de pluie amorcent leur lente arrivée sur les côtes de Feyr. Les températures encore douces ce matin se rafraîchissent néanmoins. Aédan est réchauffé, lui la chemise entrouverte, les pieds nus, il ne craint rien de tout cela.

Puis tendrement, dans son dos, il glisse ses mains de part et d’autres de ses hanches, la serre contre lui et niche son visage dans son cou. Humant son parfum délicat, il ferme les yeux, et vient déposer un doux baiser contre sa carotide. « J’ai cru que tu m’avais abandonné… » lui dit-il sans le penser un instant. Non il est tout à fait incapable d’imaginer que cette femme puisse le laisser tomber… Désormais, sans elle, la vie n’aurait plus vraiment le même goût, le même sens. Néanmoins la belle semble pensive, silencieuse, il ajoute : « Quelque chose ne va pas ? »

@Skylar Zeka

(c) DΛNDELION

I want you, I need you ...

Skylar & Aedan

Il y a des soirées de danse et de transe. L’alcool dans les veines et les sentiments dans le coeur. L’ivresse a porté les rires dans les airs, les pieds nus, la robe volante. Heureuse. Skylar est heureuse. Lorsque les yeux posés sur l’horizon, elle repense à la veille, la décadence tempétueuse, et les actes qu’elle taira pour les oreilles chastes mais dont elle ne peut s’arrêter de penser. Les souffles, expirations brutales, douces. Les lèvres posées à même le derme chaud, bouillant. Les dents resserrées sur les lippes, sur la nuque, la peau en otage. Les ongles s’étaient imprégnés dans la chair avec avidité. S’ancrer pour mieux rester. Car telle est ma place. La musique la berce doucement alors que d’un pied dansant elle se dirige un peu plus loin, là en contrebas, s’éloignant de ce qu’elle aime appeler, sa maison, leur maison. Ce cocon qu’elle chérit autant que la personne qui y dort encore. Une inspiration prononcée, expiration emplie de joie. Le summum, une apogée. Elle l’avait trouvée, sa moitié. Le coeur battant, elle voulait tout, tout de lui, de cette vie.

Oh, divinité, permettez moi de vivre l’amour. Elle prie. Elle ne l’a jamais vraiment fait. La vie lui a déjà tellement donné. Les dieux ont été tellement généreux et ce malgré un démarrage bancal. Ce fut tranquille, paisible et d’une douceur sans nom, dépassant la moindre espérance de la jeune femme. Elle en veut plus et peut-être… Peut-être lui reprendra t’on tout. Tout. Cette vie et surtout cet homme. Aédan. L’ivresse reprend lorsque son nom se dessine avec sa silhouette dans son encéphale. Cela se lit sur ses joues rougissantes. Indécence. Désir. Le Feyrborn lui fait un effet monstre, un effet agressif à l’image du froid mordant l’épiderme, sauf que la flamme lui bouffe le corps, s’ancre dans son âme. Son pouce se glisse entre ses dents. Mh. Elle sourit et se laisse bercer par un léger rire. Innocence presque, adolescente aux premiers amours. Elle se sent idiote et pourtant si extraordinairement comblée. C’est bien le seul…

Le seul qui l’a fait déconnecter suffisamment de son monde pour qu’elle ne le détecte pas arriver dans son dos. Les mains glissent sur les tissus et un léger sursaut saisit la shaman dont les rouges encore plus rosées que précédemment. - Oh ! Aédan ! souffle t’ elle ponctuant sa surprise. Sa paume vient rejoindre la joue de l’homme tandis qu’elle offre son cou à l’unique assaut de ses lippes. Son dos contre son torse, elle le garde ainsi. Se laisse tanguer légèrement et caresse de ses phalanges cette chevelure et cette joue. Un soupir d’aise s’échappe de ses narines. L’air marin est frais, mais l’homme reste un foyer de chaleur à lui tout seul. - Oh… Non elle sourit doucement, tendrement. L’abandonner, quelle horrible pensée. Mais l’angoisse pourrait l’atteindre alors que cette histoire des divinités qui lui reprendraient tout se ranime à nouveau. Ils ont tout pour être heureux. ” Quelque chose ne va pas ?

Skylar pivote, reste contre son amant et porte ses à son visage. Ce visage de cet autre qui la fait vibrer. Les doigts se posent sur la nuque et sur la joue. - Je me pensais fortement chanceuse, une vaine particulièrement troublante. Un sourire mutin se dresse sur ses lippes alors qu’elles les frôlent contre ses jumelles. - J’ai peur qu’on ose me reprendre tout ça, nous le prendre. Qui ? Mais qui ? La menace est couvée depuis des années, enterrée. Le front contre celui de son autre. Les souffles s'entrechoquent. - A moins que tu n’aies plus envie de me supporter à force des années. La malice prend doucement place. Un baiser sur la commissure des lèvres. C’est doux, léger, tendre. - Vous allez être malade, monsieur Feyrborn. Si vous restez ainsi… Son regard taquin prend place sur son minois - Avec… Cette chemise visiblement pas assez… La pulpe des doigts effleure les boutons du vêtement. - fermées… Puis la peau, un peu le tissu. - C’est vraiment inconscient. rit elle avec légèreté. Ô, s’il vous plait. Je vous en supplie, laissez moi ces moments, ces instants pour l’éternité et à jamais. Ses doigts se referment sur le col pour le redresser sans violence. - C’est une journée magnifique. Un baiser, puis des crocs doucement se referment sur les lippes d’Aédan. La prédatrice recule, ricane, air de défi dans son regard. L’enfant se penche vers l’eau et se met à éclabousser de sa paume, l’homme. Un rire plus froid, des yeux ronds mimant la surprise. Skylar se met finalement à courir sur la plage, la robe entre ses mimines pour une meilleure liberté de mouvement. Nul doute qu’elle ne tienne pas la distance ainsi vêtue. Mais cela en valait la peine. Tout vaut la peine si c’est pour vivre avec toi, si c’est pour toi.

@Aédan Feyrborn

(c) DΛNDELION

please stay…

Skylar & Aedan

Le vent marin s’engouffre dans sa chevelure ondulée, tandis que son visage est enfouit dans le cou de la jeune femme. Il respira son odeur, ce parfum si enivrant dont il était incapable de se lassé. Humant avant tant d’envie son derme soyeux, il s’amuse à déposer quelques doux baisers dans le simple but de la faire frissonner. Dans ses bras, la belle pivote au son de sa question. Naturellement l’homme s’inquiète, se pose mille questions, cogite bien plus qu’il n’en laisse paraître à Skylar. Sa spontanéité le force à ne jamais cacher ses émotions, ses questionnements, il se doit donc de lui demander si tout va bien ne serait-ce que pour écarter le moindre doute, cela lui serait simplement insupportable. Très vite la shaman le rassure sur son état : non elle est juste pensive, aucune ombre au tableau. Dans ses bras, l’un comme l’autre jouent avec leurs lippes, Aédan sourit entre deux tentatives pour les dévorer. « De te supporter ? Hmm… » fait mine de réfléchir le marin. « Pour le moment ça va… mais on n’est jamais sûr de rien ! » Sur le ton de l’humour, Aédan la taquine un peu. Il ne s’imagine pas un seul instant s’ennuyer d‘elle, en avoir marre, non, jamais. Il chasse cette pensée négative de son esprit et vient finalement déposer un baiser sur les lèvres charnues de Skylar.

Son cœur bat plus ou moins régulièrement, son corps quant à lui continue de dégager une chaleur enveloppante. Lui malade ? La jeune femme joue avec le tissu, effleure sa peau du bout des doigts, son son contact il frissonne légèrement mais pas suffisamment pour lui rappeler que le temps extérieur ne se prête pas à tant de légèreté. « Oh non… j’ai bien trop chaud, je crois qu’elle est même de trop. » Tirant son col, elle l’attire à elle dans un baiser dont il se délecte, mais encore bien trop chaste pour lui, il s’en amuse. Alors qu’il se débarrasse du tissu sur la plage, ne gardant plus qu’un pantalon sur lui, il se retrouve arrosé d’eau de mer. « Oh je vois… »

Le regard taquin, l’étincelle de défi qu’il devine dans son sourire, son rire, cristallin. Elle court dans le sens opposé de se voir attraper, réprimander de la plus douce des manières… Il rit à son tour, profitant tout de même de la vue. La jeune femme prise au piège du drapé de sa robe tantôt gonflée par la brise marine, tantôt cherchant à se dérober laissant deviner la peau de ses chevilles, ses genoux… En quelques enjambées il l’atteint et l’attrape. A bout de bras, il la porte contre lui et commence à enfoncer ses pieds dans le sable mouillé, gagne l’eau, les vagues, la mer est un peu agitée. « Que dirais-tu d’une trempette matinale ? » Aédan, tout à fait réchauffé, ne se priverait pas de se jeter à l’eau pour se rafraîchir. Surtout que la jeune femme a l’art et la manière de faire anormalement grimper la température dans sa cage thoracique… La mer est assez fraîche à cette période de l’année, dans l’air flotte encore un peu de chaleur, mais la température ambiante contraste nettement avec celle des flots. L’air amusé mais taquin, la jeune femme sait parfaitement qui elle défie, il n’est pas jamais le dernier à se laisser entrainer dans ce genre de d’espiègleries. Continuant de s’enfoncer dans l’eau, les vagues dévorant désormais ses mollets, puis ses genou, la jeune femme nichée dans ses bras échappe encore à son courroux.

« Un seul mot de toi et je t’épargne… » lui dit-il tandis qu’il s’entoura d’une aura de mystères.

@Skylar Zeka

(c) DΛNDELION

I want you, I need you ...

Skylar & Aedan

ça roucoule, ça scintille. L’amour, la tendresse. Skylar chérit ces moments comme son trésor le plus précieux. Son toucher, la pulpe de ses doigts sur sa peau, son derme chaux, parsemé de grain de sable. Elle se souvient la première fois que leurs regards se sont croisés, où elle a apaisé ses maux. Ce lien tissé, ils ne se sont plus lâchés. Taquinerie, séduction, jeux et autres douceurs sur l’âme, la jeune Zeka a trouvé son pied à terre, son ancre, son port et sa vie. Aédan, être doux, affectueux, amoureux, si précieux. Son univers, son centre. L’homme représente plus qu’il ne peut imaginer à ses yeux. Le saura t’il vraiment un jour ? Sa poitrine se gonfle de ce souffle de bonheur, elle en est ivre, imbibée. Si c’était de l’alcool, elle en tituberait le long de cette plage, si c’était de la nourriture, elle serait toujours affamée, si c’était de l’eau, elle en serait encore assoiffée. Skylar veut tout, tout de lui. Son coeur s’arrache dans sa cage thoracique, il pulse, défonce son corps d’une joie non mesurable. La tension est encore palpable, comme si cette nuit n’avait pas suffit. Et en soit… C’est le cas. Les lippes se frôlent, jouent, tentent et s’appellent. Il réfléchit, son matelot, mais la “rassure”. Elle est pour le moment supportable. Un sourire amusé se dresse sur le minois de la shaman qui ne rêve que de s’emparer de cette bouche dessinée pour elle. C’est lui qui brise la distance, efface cet espace insupportable. Skylar s’en délecte et accueille, presse et enserre un instant.

Elle pourrait jouer les médecins après tout, elle avait vu les soins de base dans cette cahute avec sa parente de l’opale. Elle saurait. Une raison de plus pour rester au chevet de cet homme, ce bel homme qui se dressait contre elle. Cette chemise est de trop, et le rouge se teinte sur les pommettes de Skylar qui lui dirait bien qu’il a raison. Ce torse qui est sien, subirait les assauts de ses doigts, de ses lèvres. La vision est douce, peu chaste mais désirable. L’ambiance prend une toute autre tournure, Zeka décide de détourner Aédan de son rougissement intense et l’arrose alors que… Que l’homme a visiblement retirer ce tissu. La déesse peut la damner, elle aime ce qu’elle voit. Un gémissement d’approbation s’échappe de ses lippes avant de détaler comme un lapin sous le courroux de son prédateur, cet amant qu’elle ne mérite pas.

La course est folle et courte. La petite souris n’est rien face au grand Feyrborn. L’adrénaline, l’excitation la font tantôt presser le pas, tantôt esquiver les éventuels changements tactiques de son amant. Il n’y a pas de stratégie, elle tombera sous son emprise quoi qu’elle fasse, car elle ne fait pas le poids face à cette endurance qui n’est pas la sienne. Ses pieds décollent du sol, des bras l’enserrent. Elle se débat, ses bras s’enroulent autour du cou du marin. Son rire ne s’éteint guère. Elle est radieuse, joyeuse et heureuse. Cette peau nue l’empêche de s’agripper. Malin. Il l’emmène, l’emporte. Le sol s’affaisse sous leur poid, Aédan la mène vers les eaux. Si lui a chaud, elle est une frileuse. Elle se tend, rit de plus belle. - Non, non, non, non, non. Elle s’agrippe, rit de plus belle, nervosité, niche son nez dans son cou - Aédan… Elle sourit, ses lèvres frôlent le derme. Elle sent la fraîcheur de l’eau manquer de rejoindre son séant et la plante de ses pieds Un mot de toi. Il en aura trois. - Je t’aime. Son regard se perd dans les prunelles du Feyrborn. Un sourire timide, des joues rougissantes. Tout de même sur ses gardes, elle se positionne pour tenter de resserrer sa prise, bien consciente que cela ne servirait à rien s’il se décide à plonger avec elle. Le temps un peu suspendu. - Emportes-moi où bon te semble. Les eaux, les airs, la terre. Qu’importe, tant qu’elle est avec lui, tant qu’il la veut, tant qu’il la supporte. Elle le suivra. Elle suivra son étoile du Nord. Un risque, une main se détache et se presse contre la joue de l’homme. Sous sa paume, des picotements, elle adore cela chez lui. Elle aime tout, en réalité, tout. - Qu'ai je fait pour te mériter, Aédan ? Elle est pensive une nouvelle fois. Tout est bien trop beau, trop parfait. Son encéphale la berce dans ce moment fastueux, frôlant l'utopie. L'eau atteint le tissu de sa robe, mais déjà elle n'y pense plus. Le clapotis des vagues la détend, la soumet à abaisser sa garde. Il a cet effet sur elle, le jeu, le défi, la tentation, l'envie, l'abdication. Tous ces sentiments, tous ce pour quoi elle vibre, elle vit. Tout ça pour lui. Et seulement lui.

@Aédan Feyrborn

(c) DΛNDELION