Beyond the Waves
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Dans le trou du lapin blanc

Nour Aldebaran
Moussaillon à l'abordage !
Nour Aldebaran
Hopes
Miscéllanées : Dans le trou du lapin blanc Raw5

Âge : marche sur ses 38 ans
Pronom : elle
Coeur : c'est compliqué : en fuite du père de ses enfants et du reste de la famille Vestrit
Origines : mer des tempêtes
Clan : anéanti, décimé, oublié, régnant anciennement sur les mers du nord
Sang : océanide pure souche
Boussole : actuellement sur Ka'Hauni
Irl : elle
Faceclaim : Rebecca Ferguson
Crédits : Cheekeyfire
Trigger : à priori aucun, mais on discute dans tous les cas et on fixe nos limites dans le respect de l'autre
Warning : captivité, servitude, ancienne relation problématique
Foes

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Artefacts:
Inventaire:
Bones
   
Dans le trou du lapin blanc
Ostara - 31 AP. BDA

Le soleil n’avait pas encore atteint son zénith. Il lui faudrait plusieurs heures avant de dominer totalement le ciel sans nuage de Ka’Hauni et pousser les habitants de l’île à chercher la fraîcheur des tavernes mais, pour l’heure, la légère brise venue de la mer suffisait encore à apaiser ses ardeurs, et les chalands étaient nombreux à se presser dans les rues de Ka’Lahau.

Khali n’avait jamais vu ça. Une telle marée humaine. Un tel tourbillon de couleurs et d’odeurs. Partout où elle posait les yeux, la vie et l’agitation semblaient grouiller de toutes parts. Les cris des vendeurs résonnaient par-dessus le brouhaha des conversations, appelant les passants à découvrir leurs trésors, leurs étals débordant de fruits juteux et de légumes frais, de nattes de jonc, de tentures bariolées et autres babioles en tout genre. Des artisans rafistolaient des chaussures ou tressaient des bijoux. On négociait, troquait, riait, et Khali ne savait où arrêter son regard. Émerveillée, et un peu déboussolée, elle tentait tant bien que mal de ne pas perturber le flot de la masse humaine, les deux mains solidement accrochées à la lanière de sa besace comme un noyé à sa bouée. Comme si toute cette effervescence ne semblant se préoccuper que d’elle-même n’attendait en réalité qu’un faux pas de sa part pour se retourner contre elle et l’engloutir toute entière.

Khali commençait à regretter l’aplomb avec lequel elle avait balayé les objections de Keziah, la veille, lorsqu’elle lui avait annoncé son intention de prendre le chemin de la capitale aux premières lueurs du jour. Toujours aussi disposé à prendre des risques à sa place, son cher protecteur avait voulu faire le voyage lui-même, mais elle avait refusé, lui intimant de rester auprès de ses fils. Cela faisait deux jours qu’Urik était fiévreux, et même s’il semblait simplement fatigué, elle était inquiète. Le garçon avait une santé fragile, il était encore si jeune, mais Khali connaissait un remède qui avait souvent soulagé ses maux par le passé. Une tisane particulièrement efficace chez les océanides ou les hybrides. Les plantes nécessaires à sa confection pouvaient être difficiles à trouver, et même si Keziah avait mérité sa confiance, elle ne pouvait pas le charger d’une telle chose.

Le gloussement strident d’une poule battant soudain des ailes contre les barreaux de sa cage, à quelques centimètres à peine de son visage, ramena brusquement Khali à la réalité présente. La sirène sursauta et s’écarta alors de l’animal d’un bond sur le côté. Son épaule heurta aussitôt un obstacle et le choc la projeta en arrière, lui faisant perdre son centre de gravité. Mais la collision fatidique avec le sol ne vint jamais. La turbulence qu’elle venait de créer dans le flot humain se rectifia de lui-même quand deux bras puissants se glissèrent sous ses aisselles et qu’elle sentit son dos se lover contre un torse tout aussi solide. - Vraiment, ma jolie, quand on ressemble à quoi tu ressembles, pas la peine de tomber dans les bras du premier venu pour attirer l’attention ! Elle devait ressembler à une biche surprise par un feu de forêt quand elle releva ses grands yeux gris en direction de l’homme qui l’avait réceptionné entre ses bras. Et sûrement aurait-elle dû se contenter de bredouiller des excuses et passer son chemin, mais Khali rougit furieusement, déclenchant les rires et les sifflements de la petite bande qui accompagnait son bienfaiteur. Des membres de son équipage probablement.

Son cœur se mit à battre la chamade dans sa poitrine. Une dizaine d’hommes la dévisageait dorénavant, le petit attroupement que la scène avait causé attirant la curiosité d’autres badauds qui s’arrêtaient ou ralentissaient à leur tour. Non... Non ! Khali ne pouvait pas se permettre d’attirer l’attention. Avec la vélocité d’une petite tornade, elle s’arracha de l’étreinte du marin et se jeta dans la foule. Les rires reprirent de plus belle derrière elle, mais elle ne les entendait déjà plus, slalomant à toute vitesse entre les passants, cherchant juste à mettre le plus de distance possible entre elle et le lieu de l’accrochage. Une peur panique s’était emparée d’elle et déferlait dans ses veines tout d’un coup, brouillant sa vision périphérique et exacerbant ses autres sens. Les parfums envoûtants des fruits mûrs et des plats épicés vendus sur le marché lui retournaient à présent l’estomac, et la rumeur animée de la rue n’était plus qu’un vrombissement tonitruant à ses oreilles. Elle allait vomir. Ou s’effondrer. Devait sortir de là avant que le piège ne se referme sur elle, mais la ville s’était transformée en un labyrinthe peuplé d’ombres menaçantes et Khali n’avait aucune idée d’où elle allait. Keziah ? S’il-te-plaît, Keziah, aide-moi. Aide-moi.

Nymeria Calestis
Moussaillon à l'abordage !
Nymeria Calestis
Hopes
Miscéllanées : Dans le trou du lapin blanc B5a519f6cc2330d1f3ee78f64ab43dc52d12ec7f

Âge : 35 ans
Pronom : Elle
Coeur : Célibataire. Très peu intéressée par le mariage elle est éprise de liberté et de mouvement qu'une vie rangée ne saurait lui offrir. Elle demeure une noble cependant, éduquée comme telle, elle pourrait envisager une union si le parti est suffisamment intéressant à ses yeux. Il lui arrive de partager sa couche de temps à autre pour le plaisir d'une compagnie éphémère.
Origines : Baie des sirènes, bien que Nymeria ait peu de souvenirs de cette époque, elle était jeune. Elle se rappelle d'avantage du climat de terreur des années sombres après Anevine.
Clan : Les Calestis sont une famille océanide noble et ancienne. Jadis puissante, la guerre contre les humains a failli lui porter un coup fatal. Les membres survivants ont travaillé d'arrache-pied pour tenter de rétablir leur situation. Aujourd'hui et grâce aux efforts combinés des jumeaux Callum et Nymeria, les Calestis bénéficient à nouveau d'un patrimoine conséquent et d'une réputation.
Sang : Sirène pur sang
Irl : Elle
DC : Amélia Kenway + Alya Howard + Anastasia Sovevna
Faceclaim : Astrid Berges-Frisbey
Crédits : mrschaplin-universe
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Dans le trou du lapin blanc


-Belle pièce… souffla le collectionneur en examinant la bague avec son verre grossissant. Elle a l’air authentique.
-Oh, elle l’est. Je suis allée la chercher loin, celle-là… répondit Nymeria.

Après une longue préparation, la jeune femme avait réussi à localiser le trésor présummé de Galyan le cruel, l’une des légendes les plus connue de l’histoire de la piraterie. Ayant mené un premier repérage, elle s’était rendu compte que l'île était occupée par des contrebandiers et avait dû monter une expédition pour débarrasser la zone de la menace avant de pouvoir aller plus loin. Le combat avait été rude, l’objectif atteint… Tout ça pour découvrir que la cachette ne dissimulait non pas un trésor mais un cadavre que Nymeria avait pu authentifier grâce au sceau de la bague qu’il portait. Le pirate avait été trahi, poignardé dans le dos et abandonné à son sort, son trésor volé…

Tout ce qu’elle avait ramené en fin de compte était une bague et un couteau rouillé… Les contrebandiers avaient eu plus à lui offrir que Galyan en fin de compte : un bateau et une soute pleine de marchandise. La belle n’était pas satisfaite de la conclusion de cette histoire, elle avait beaucoup espéré de cette expédition… Mais elle rentrait au moins dans ses frais. Elle en était maintenant à faire jouer son réseau pour faire monter les enchères à propos de la légende d’un pirate qui avait fait couler beaucoup d’encre tant les gens s’étaient étonnée de sa soudaine disparition, et à laquelle elle mettait enfin un point final. Une bague, un couteau et une histoire… Combien ces objets pourraient-ils lui rapporter ?

Lorsqu’elle quitta la maison, Nymeria avait un chiffre. C’était un montrant très correct, restait à voir si elle pouvait obtenir mieux ailleurs. Elle n’était pas pressée et avait bien assez d’or pour ne pas se jeter sur la première offre venue.

Elle avait à peine fait quelques pas dans la ruelle qu’elle vit soudain une femme chanceler. La belle observa, perplexe, le film qui se jouait sous ses yeux… Avait-elle bu ? Consommé de la drogue ? Non, elle semblait être… Terrifiée. Il n’y avait personne d’autre alentour pourtant.

Le brune s’approcha et se figea à quelques mètres, autant pour sa propre sécurité que pour ne pas envahir l’espace de cette illustre étrangère.

-Est-ce que ça va ? demanda-t-elle en penchant légèrement la tête.

Impossible au premier coup d’oeil de savoir à quelle espèce elle appartenait. Par défaut, Nymeria concluerait qu’elle était humaine jusqu’à avoir eu une preuve du contraire. Les océanides étaient très présents à Ka’hauni, mais ils demeurraient de très loin en infériorité numérique sur l'île. La jeune femme ne connaissait pas ce visage mais rien d’étonnant. La capitale brassait beaucoup de monde…

-Voulez-vous un peu d’eau ? proposa Nymeria en montrant la gourde qu’elle avait tiré de son sac.

Un réflexe de bienveillance très marin… Les sirènes ressentaient plus vite les effets de la déshydratation que les humains… L’eau faisait généralement beaucoup de bien au corps - et par extension à l’esprit.

Elle laissa passer quelques instants, puis :

-Avez-vous besoin d'aide, madame ?

@Nour Aldebaran

Codage par Libella sur Graphiorum
Nour Aldebaran
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La foule se faisait de plus en plus dense et semblait se resserrer autour d’elle. Le menton tendu vers le ciel, Khali s’efforçait de maintenir la tête haute, par-dessus la mêlée, mais l’air lui manquait. Les corps étrangers se pressaient contre elle, chaque contact, chaque effleurement non désiré faisant remonter des frissons révulsés le long de sa nuque, tandis qu’elle tentait de se frayer un chemin à travers le courant. Son regard cherchait désespérément une échappatoire, une porte de sortie vers laquelle se précipiter, mais ne cessait de se heurter à ceux des passants, attisant la panique qui continuait de grimper en elle. Elle aurait voulu disparaître. Que le sol s’ouvre sous ses pieds et l’engloutisse.

Elle ne sut pas bien comment elle finit par atteindre le couvert d’une ruelle à peine assez large pour permettre à deux personnes de se croiser sans raser les murs. Chancelante, ses mains vinrent agripper les rebords d’une caisse abandonnée là, et elle laissa son corps se pencher par-dessus jusqu’à ce que son front vienne en heurter délicatement la surface. Là, la sirène ferma alors les yeux et se força à respirer profondément malgré la peur qui lui glaçait le sang, malgré son cœur battant à tout rompre contre ses côtes ou ses jambes menaçant de se dérober sous elle à tout instant. Ses émotions faisaient rage dans sa tête. Tellement qu’elle ne comprit pas tout de suite qu’elle n’était pas seule. Qu’une jeune femme s’approchait prudemment. Sa voix lui parvint à peine la première fois. Khali dut froncer les sourcils et s’accrocher à chacun des mots qu’elle avait prononcés pour tenter de les remettre dans l’ordre et leur donner du sens, mais l’exercice lui permit de commencer à remonter un début de fil rouge.

- Est-ce que ça va ?

Khali se redressa péniblement. Les yeux toujours fermés, elle leva une main autoritaire derrière elle, comme pour signaler à l’inconnue de patienter deux minutes tandis qu’elle pivotait sur elle-même et allait appuyer son dos contre le mur le plus proche, cherchant dans le contact rassurant de la pierre la stabilité qu'il lui manquait. Elle respira encore à deux reprises, lentement, délibérément, avant de finir par rouvrir les yeux et croiser le regard inquiet de la brune qui lui faisait face. Jolie. C’est la première pensée cohérente qui lui traversa l’esprit. Presque irréelle. Comme enveloppée d’une aura qui la fit aussitôt battre furieusement des paupières quand elle comprit à qui elle avait affaire. Une océanide. Dans toute sa splendeur. Sans l’artifice d’un dracollier pour réprimer sa vraie nature.

L’espace d’un instant, Khali crut bien que ce simple constat suffirait à la replonger en pleine crise d’angoisse. Une fine pellicule de sueur perla au-dessus de ses lèvres, mais elle tint bon. Parvint à garder le contrôle même si elle s’agita légèrement lorsque la sirène ramena soudain son sac devant elle et se mit à farfouiller à l'intérieur pour en tirer… une gourde. Khali déglutit lentement. Son regard fit deux ou trois aller-retours rapides entre l’inconnue et sa précieuse offrande, avant de se résoudre à tendre une main tremblante dans sa direction. Sa gorge était affreusement sèche, et elle ne put s’empêcher de retenir un grognement appréciateur lorsque l’eau déferla dans sa bouche. Elle but à petites gorgées pourtant, ne se faisant pas confiance pour ne pas avaler de travers et s’étouffer.

- Merci… articula-t-elle au bout d’un moment, dans un fil de voix à peine plus sûr que le murmure d’un enfant.

Un peu gênée, Khali lui rendit sa gourde dans un geste maladroit, hésitant, sans pour autant décoller son dos du mur. Comme si elle craignait de s’effondrer si elle s’y risquait et, honnêtement, à voir la pâleur de son visage, ce n’était pas impossible. Elle rit pourtant, de ces rires sans joie qui n’invitaient guère à y faire écho, quand la sirène lui demanda si elle avait besoin d’aide.

- Non, affirma-t-elle avec plus d’aplomb que ce dont elle semblait capable. Ça va aller, merci. J’ai juste… fait un malaise. On n'était pas loin de la vérité. Décidée à vendre cette version des faits, Khali poursuivit alors sur sa lancée, d’une voix rauque. Je n’ai pas l’habitude d’être au milieu d’autant de gens. Les foules sont un peu… angoissantes, pour moi, mais... Ça va aller. J’ai juste besoin de respirer un moment. Traîtres, ses jambes se mirent à trembler sous elle, et Khali chancela doucement. Vraiment. Vous n’êtes pas obligée de rester. Vous avez sûrement mieux à faire.

Nymeria Calestis
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Origines : Baie des sirènes, bien que Nymeria ait peu de souvenirs de cette époque, elle était jeune. Elle se rappelle d'avantage du climat de terreur des années sombres après Anevine.
Clan : Les Calestis sont une famille océanide noble et ancienne. Jadis puissante, la guerre contre les humains a failli lui porter un coup fatal. Les membres survivants ont travaillé d'arrache-pied pour tenter de rétablir leur situation. Aujourd'hui et grâce aux efforts combinés des jumeaux Callum et Nymeria, les Calestis bénéficient à nouveau d'un patrimoine conséquent et d'une réputation.
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L’eau eut l’air de bien du bien à cette jeune dame. Nymeria se demandait ce qui avait bien pu causer pareil état de panique chez elle.

-Vous pouvez la garder, proposa la sirène en voyant la femme lui tendre la gourde.

Il ne faudrait pas qu’elle se casse la figure en essayant de se détacher du mur qui semblait mieux la soutenir que ses propres jambes. Nymeria ne réagit pas à son rire, se contentant de l’observer avec une certaine perplexité.

Elle acquiesça doucement de la tête. Une crise d’agoraphobie ?

-Je comprends… compatit la brune. La foule me donne mal au crâne. Trop de stimulis…

Pour d’autres raisons, probablement. Nymeria était doté d’une mémoire à toute épreuve, son cerveau captait trop de détails, trop vite, sans aucun filtre… La surabondance d’informations la mettait parfois dans des situations de gêne ou d’intense fatigue. Elle avait pris l’habitude de s’isoler quand cela arrivait pour se replier sur elle-même, le temps de quelques minutes… Respirer un grand coup, repartir. La nature sauvage la fatiguait moins que les habitants de l’archipel, elle se sentait bien plus reposée en se perdant au milieu de l’océan ou de la forêt qu’en s’immergeant dans un bain de foule. Paradoxalement, pourtant, Nymeria aimait le contact des autres. Elle savait apprécier les festivités et les moments de sociabilité… Son hyperactivité la voulait systématiquement en mouvement, ce qui avait vite fait d’épuiser son entourage.

-Je vous met mal à l’aise, souffla-t-elle en fronçant les sourcils.

Une assertion plus qu’une question. La belle fit un pas en arrière pour laisser de l’espace à cette illustre étrangère qui paniquait au contact des grands groupes.

-J’ai terminé ce que j’avais à faire pour aujourd’hui… Je ne suis pas pressée. Mais je peux partir, oui, si c’est ce que vous souhaitez.    

Pas contrariante pour deux sous, la sirène aurait vite fait d’oublier cette rencontre et de passer à autre chose. En la voyant sur le point de s’effondrer, cependant, Nymeria avala la distance pour la soutenir physiquement.

-Vous devriez vous asseoir, vous allez vous casser la figure, proposa-t-elle en la guidant vers les marches d’un petit escalier. Comment vous appelez-vous ?

Une fois certaine que la dame ne risquait plus de tomber, Nymeria reprit une distance de courtoisie et hésita. Cette femme était arrivée récemment à Ka’Lahau, sans quoi elle serait habituée aux bains de foule. Avait-elle des proches dans les environs à contacter ? Quelqu’un pour venir la chercher ?

-Je connais bien la ville, je peux vous guider dans les ruelles pour éviter la foule si vous me dites où vous voulez aller, lui proposa Nymeria avec un sourire avenant. Ou je peux reprendre ma route et vous laisser vous reposer tranquillement ici, c’est comme vous préférez.


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L’inconnue n’hésita pas une seconde. Ses mains jaillirent en avant pour la soutenir et Khali s'arrima solidement à elle en retour, trouvant dans le contact rugueux de son vêtement sous ses doigts quelque chose d’étonnamment rassurant tout d’un coup. Une sensation palpable et matérielle à laquelle se raccrocher. S’ancrer. Elle tâcha de se concentrer là-dessus tandis qu’elle se laissait guider en direction d’une volée de marches permettant d’accéder à une remise, probablement. Sa bienfaitrice lui recommanda de s'asseoir et, docile, Khali s’exécuta. Elle se sentit tout de suite un peu mieux une fois qu’elle n’eut plus à lutter contre la sensation de vertige que le simple fait de se maintenir debout suffisait à lui inspirer. Les relents de la peur panique qui l’avait assaillie menaçaient toujours de la submerger à nouveau si elle leur en donnait trop vite l’occasion, mais sa respiration était redevenue plus régulière. Ses mains avaient cessé de trembler malgré les fourmillements désagréables qui continuaient de lui picoter le bout des doigts, et Khali s’entendit alors soupirer bruyamment.

- Comment vous appelez-vous ?

Elle darda la pointe de sa langue entre ses lèvres, venant goûter le sel de sa peau tandis qu’elle relevait les yeux vers la sirène. Tel un serpent angélique semblant peser le pour et le contre. Évaluer les risques et estimer les bénéfices. L’espace d’un instant, ce ne fut pas très clair si elle comptait répondre ou si elle se contenterait simplement d’ignorer la question, mais la fugitive de Kaldrgardr finit par céder. - Nour, offrit-elle sans s’encombrer des fioritures d’un nom de famille. Elle n’en avait jamais eu jusque là, et ne voyait toujours pas vraiment l’intérêt. Ce concept aussi vertical du lignage lui semblait quelque chose de bien trop humain et réducteur, juste bon à imposer des limites, à créer des hiérarchies absurdes ou à aiguiser des rancœurs. Prononcer son nom de substitution à voix haute lui permit toutefois de se rappeler une chose ; que Nour Aldebaran, elle, n’avait pas de raisons de craindre la race des Hommes. Ni même de s'en cacher.

Khali tourna la tête en direction du flux humain qui continuait d’aller et venir au bout de la ruelle, à quelques mètres à peine de là où elle avait enlacé ses bras autour de ses genoux afin de les ramener contre sa poitrine. Le monde n’avait pas cessé de tourner pendant que le sien semblait s’effondrer. Les marchands continuaient de héler le chaland, le chaland de vaquer à ses petites affaires. Personne, dans plusieurs kilomètres à la ronde, n’aurait jamais ressenti la moindre différence si Khali avait brusquement cessé d’exister. Tu ne risques rien. Tu es à l’abri ici. Personne ne te connaît. Personne ne sait. Même si quelques bardes avaient pu apporter avec eux les chansons narrant l’histoire du Vestrit et de sa princesse océanide jusqu’à Ka’Hauni, quelle importance ? Dans toutes les versions qu’elle avait pu entendre, les poètes avaient tantôt vanté la blondeur, la rousseur ou la lueur cuivrée de ses cheveux, mais même leurs vers les plus fidèles n’auraient suffi à l’identifier. Khali n’avait pas vraiment d’autre choix que de replonger dans la foule, de toute façon…

Une certitude n’en rendant que plus attrayante encore la proposition que la sirène restée près d’elle ne tarda pas à lui faire. Elle offrait de l’accompagner, pouvant la guider à travers le dédale de Ka’Lahau tout en évitant les endroits les plus bondés de la cité, et Khali sentit aussitôt les rouages de son cerveau reprendre leurs calculs. Elle aurait préféré pouvoir se passer d’une compagnie superflue, mais l’aide d’une autochtone promettait de lui faire gagner un temps fou. Plus vite elle obtenait ce qu’elle était venue chercher, plus vite elle pourrait retourner auprès de ses fils, et peu de choses lui importait plus que cela au final.

- Je… Si vraiment vous n’êtes pas pressée, j’apprécierais grandement que vous m’indiquiez le chemin d’une herboriste. J’ai déjà réussi à me procurer la majorité de ce que je cherchais avant de… de… ça, finit-elle par lancer en agitant les mains autour d’elle, ne sachant comment définir autrement son coup de panique. Mais je n’ai pas encore pu trouver de la dentelle blanche d’orcrabe.

Elle sourit doucement à son tour, encouragée par la bienveillance qui émanait de cette jeune femme ne lui ayant donné aucune raison de douter de sa sincérité.

- Le plus jeune de mes garçons a de la fièvre depuis quelques jours. Il a souvent été malade depuis sa naissance. Rien de jamais très grave, mais… Khali haussa une épaule, pas plus douée pour mettre des mots sur son instinct maternel que sur ses angoisses. C'est pour ça que je suis venue jusqu'ici. Il y a des plantes qu'on ne trouve pas facilement hors de la capitale.

Nymeria Calestis
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Dans le trou du lapin blanc


-Enchantée, Nour. Je suis Nymeria Calestis.

Une phrase de pure courtoisie pour rendre ce moment un peu moins gênant et tenter de mettre à l’aise la dame qui était à deux doigts du malaise.

-Un herboriste… répondit la belle, pensive.

Les connaissances de Nymeria portaient essentiellement sur la flore la plus commune des îles qu’elle pouvait ramasser lors de ses explorations : celle qui nourrissait et celle qu’on pouvait utiliser pour répondre aux besoins physiques les plus urgents : arrêter des saignements, soulager des brûlures ou apaiser quelques maux courants… 

Elle tortilla une mèche de cheveux entre ses doigts en réfléchissant à un commerce de qualité qui ne soit ni trop loin, ni trop difficile d’accès par des voies peu fréquentées. Maintenant qu’elle s’était engagée à accompagner cette dame, il allait falloir aller au bout de la promenade.

Elle hocha la tête.

-Il y en a une réputée. Il va falloir marcher un peu, nous allons faire un détour pour éviter les grands axes.


La brune se figea, attendant que Nour soit en état de se relever pour reprendre la marche.

-Vous venez de loin ? m’enquis-je pour faire la conversation.

Vraisemblablement, elle était passée à Ka’Lahau uniquement pour ses commerces. Peut-être habitait-elle en banlieue.

Nymeria s’étira et finit par tendre la main à Nour pour l’aider à se relever si le besoin s’en faisait ressentir.

-Votre fils a une santé fragile alors ? dit-elle pour briser le silence lorsqu’elles se mirent à avancer.

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