Beyond the Waves
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Vas-tu vivre ?[Gavril]

Nymeria Calestis
Moussaillon à l'abordage !
Nymeria Calestis
Hopes
Miscéllanées : Vas-tu vivre ?[Gavril] B5a519f6cc2330d1f3ee78f64ab43dc52d12ec7f

Âge : 35 ans
Pronom : Elle
Coeur : Célibataire. Très peu intéressée par le mariage elle est éprise de liberté et de mouvement qu'une vie rangée ne saurait lui offrir. Elle demeure une noble cependant, éduquée comme telle, elle pourrait envisager une union si le parti est suffisamment intéressant à ses yeux. Il lui arrive de partager sa couche de temps à autre pour le plaisir d'une compagnie éphémère.
Origines : Baie des sirènes, bien que Nymeria ait peu de souvenirs de cette époque, elle était jeune. Elle se rappelle d'avantage du climat de terreur des années sombres après Anevine.
Clan : Les Calestis sont une famille océanide noble et ancienne. Jadis puissante, la guerre contre les humains a failli lui porter un coup fatal. Les membres survivants ont travaillé d'arrache-pied pour tenter de rétablir leur situation. Aujourd'hui et grâce aux efforts combinés des jumeaux Callum et Nymeria, les Calestis bénéficient à nouveau d'un patrimoine conséquent et d'une réputation.
Sang : Sirène pur sang
Irl : Elle
DC : Amélia Kenway + Alya Howard + Anastasia Sovevna
Faceclaim : Astrid Berges-Frisbey
Crédits : mrschaplin-universe
Foes
Bones
   
Vas-tu vivre ?


FB : 5 ans plus tôt.

Nymeria vit d’abord les planches flotter au gré des vagues. De fines ombres qui cachaient de temps à autre les rayons de l’astre pour qui se trouvait des mètres sous l’eau. Le son des canons avait raisonné de loin… Des navires se livraient bataille. Cela arrivait parfois, les bateaux de la guilde empruntaient cette route et les pirates frappaient. L’océanide ne ressentait guère d’empathie pour ces marins qui s’entretuaient. La guilde n’était qu’un ramassis d’hommes et de femmes prêts à tout pour s’enrichir et se maintenir au pouvoir qui était intrinsèquement lié à l’état de leur fortune, les pirates eux… Elle les portait un peu plus en sympathie. Nombre d’entre eux se révélaient plutôt partisans de son peuple, certains les protégeaient… D’autres les massacraient pour vendre leurs corps en pièce détachées au marché noir. Par défaut, la sirène ne faisait jamais confiance… Trahie, elle l’avait été par de très proches parents… Aujourd’hui, elle savait que n’importe qui pouvait lui planter un couteau dans le dos.

Les combats navals étaient dévastateurs et dangereux, mieux valait se tenir à l’écart. Avec un peu de chance, un bateau coulerait. Les deux, peut-être même. La sirène avait peu d’empathie pour les marins à bord… Pourquoi se soucierait-elle d’étrangers qui n’étaient même pas de sa race ? Non, elle portait bien plus d’intérêt à ce qu’elle pourrait remonter en fouillant les cales. Des biens de valeur, peut-être, inaccessibles aux humains une fois dans les fonds, qu’elle aurait tout le loisir d’emporter. Un trésor qui lui tombait tout droit dans le bec. Bien peu d’amusement, mais la facilité n’était pas toujours une mauvaise chose… Aucun océanide n’était réellement en sécurité à la surface, pas même à Ka’Hauni où les esclavagistes frappaient parfois… Mais l’argent permettait d’acheter des propriétés, d’assurer des emplois, de donner un toit et de la nourriture aux réfugiés et surtout d’investir sur plus de sécurité… Des armes, des mercenaires, la possibilité de graisser des pattes… Héritiers de la maison ducale de la mer de Corail, Nymeria et son jumeau Callum prenaient très au sérieux le devoir de leur famille envers leur peuple. Leur cité était rasée, leur palais détruit, mais ils portaient en eux l’éducation noble de leurs parents aujourd’hui disparus et les espoirs d’un futur meilleur…

La belle approcha longtemps après avoir entendu le dernier coup de canon. Elle sut bien avant d’arriver qu’un corps étranger s’était enfoncé dans les entrailles de la mer… Il suffisait de prêter l’oreille et de ressentir la faune qui s’exprimait. L’agitation était palpable, les animaux étaient stressés…

Et puis elle vit un premier cadavre.

“Qui es-tu ?”, s’interrogea t-elle en s’approchant.

Elle tendit la main pour rapprocher le marin d’elle. Humain, sans aucun doute. Pas de blason, quelques pièces dans une bourse, une flasque d’alcool dans une poche, une bague…

Pas d’information. Maigre récolte. Sans état-d’âme, Nymeria reprit sa nage, cherchant à reconstituer le tableau, à identifier les morts, récupérant ce qui pouvait l’être. Aucun ne semblait noble, les habits étaient bien trop modestes, les bourses trop peu remplies. Un combat avait eu lieu, les cadavres à porter des blessures étaient nombreux. Qu’ils aient succombé de leurs plaies ou bien de la noyade, la belle n’aurait su le dire.

Elle aperçut le bateau bien plus bas et en prit la direction, pensive.
Toutes ces vies gâchées… songea t-elle. Mais à quoi bon ressentir de la peine pour des êtres disparus qu’elle ne connaîtrait jamais ?  

La fouille du bateau prit du temps et demanda des efforts. La belle s’attarda, déblaya ce qui devait l’être et mis de côté ce qui méritait d’être récupéré quand elle était en mesure de le déplacer. Il n’y avait là rien de bien fou… Ce n’était pas une vivenef, ni un navire commerçant. Des pirates, peut-être ? Difficile à dire en l’état. Le deuxième bateau avait disparu. Elle ne chercha pas à remonter la trace du vainqueur, elle n’aurait rien à gagner à approcher le navire et tout à perdre si les marins venaient à retourner leurs armes contre elle.

Ce n’est qu’après de longues heures d’exploration et après avoir reprit sa route que la belle remarqua une nouvelle ombre à la surface…

Une si petite embarcation, en haute mer ? Ah…
Un canot. Y avait-il des survivants ?

L’écho d’une baleine retentit. L’animal et son petit nageait non loin, troublés. La voix de Nymeria se joint aussitôt aux leurs, douce et apaisante. “shhhh, tout va bien”. Les surfaciens ne feraient plus de mal, ils étaient loin. La jeune femme abandonna son chargement sur le sable.

Elle ne s’arrêta pas de chanter en regagnant la surface.
Elle ne s’arrêta pas lorsque sa tête émergea et en approchant du canot. Le chant des sirènes était ensorcelant, il la protègerait de ceux qui pourraient lui vouloir du mal…

La brune réalisa bien vite, cependant, que la personne qui se tenait là ne serait pas une menace. Alors, à quelques mètres du canot, elle cessa son chant pour observer avec curiosité l’humain.

-Tu as survécu aux autres…

Tout seul… Il semblait fatigué… Blessé, peut-être.
Il allait mourir, songea la belle. Peut-être pas aujourd’hui ou demain, mais tôt ou tard. La soif l’emporterait bien avant la faim, l’eau de mer était un poison pour les humains. A moins de tomber sur un navire… Ses chances étaient presque infimes. jamais il ne rallierait la terre ferme avec son canot. Sans son aide, il était condamné. Elle venait de trouver un petit chiot errant…  

-As-tu poussé les autres du canot ? lui demandai-je avec un sourire narquois.

Pourquoi était-il seul à bord ? Oh il était mal en point…
Mais il avait su rester en vie là où ses camarades avaient sombré… Nymeria devait reconnaître sa ténacité. Peut-être méritait-il de vivre après tout.

@Gavril Oakley
Codage par Libella sur Graphiorum
Gavril Oakley
Moussaillon à l'abordage !
Gavril Oakley
Hopes
Âge : Trop vieux pour ces conneries...

44 ans

Pronom : Il / lui - pronom masculin
Coeur : Fiancé dans un passé lointain, le goût amer de la vie et le sel de la mer ont sans doute drastiquement asséché son palpitant
Origines : Une enfance complète passée à Temerys. Enfant adopté par les filles de joie d'une maison close.

Clan : Son équipage, le New Calypso. Rien de plus !
Sang : Shaman
Boussole : Pirate, il traîne là où se trouvent les mauvais coups, à la recherche d'or et de célébrité.
Officiellement sans foi ni loi. L'humour douteux en guise d'armure pour essayer de convaincre le monde entier qu'il ne ressent rien et se fout de tout.

Irl : Il
Faceclaim : Chris Hemsworth
Crédits : Abbadon (Bibi !)




Trigger : RAS - Mais discutons avant en cas de doute sur des sujets tricky ;)
Warning : Violence verbale et physique, vulgarité narrative, humour noir très marqué
Foes

Feuille de personnage
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Artefacts:
Inventaire:
Bones
   

Vas-tu vivre
Le ciel est beau, le soleil cogne et Gavril dérive

La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on. Pour le Capitaine de feue la Calypso, elle avait juste un goût de sel et d'iode. Et un arrière-gout ferreux. Celui de son propre sans qu'un poumon perforé lui faisait toussoter par quintes faiblardes.
Il a mal, Gavril. Sa plèvre éventrée comprime l'organe et chaque mouvement de la houle obligeant les muscles de son corps à essayer de se contracter pour maintenir un équilibre sur lequel il n'a pourtant aucun contrôle parce qu'il est allongé et agonisant dans une foutue barque, sont un supplice.

Le ciel est beau. Le soleil cogne et Gavril dérive encore.

Dans ses tourments physiques s'ajoutent ceux de son esprit. Sa vengeance, il n'avait pourtant au bout de sa rapière. Il n'aurait eu besoin que d'une fente vers l'avant pour pousser la pointe de son arme au travers du thorax d'Eren et de le regarder buller dans son propre sang. Mais il avait fallu que dans la cabine du capitaine où s'était achevé le combat et où le Guildeux s'était trouvé désarmé et collé au mur, qu'un mouvement ait attiré l'attention du forban.

Alors avait-il croisé ce regard. Deux grands yeux clairs. Des cascades de blondeur. Caly s'était embellie avec les années. Et la voir là, terrifiée, à ne même pas le reconnaître et ne voir en lui qu'un futur assassin avait suffit, un quart de seconde à lui faire baisser son fer. L'instant d'après, Eren en avait profité et l'avait traversé de part en part. Gavril avait titubé jusqu'au pont, et le voilà finalement là, allongé dans un bouillon de son propre sang. De l'eau de mer que les quelques remous avaient fait glisser jusqu'au fond de sa misérable barque.

Le ciel est beau. Le soleil cogne. Et Gavril dérive toujours.

Sa Calypso. Ses Calypsos, même. L'une occupée à glisser vers les abysses avec les cadavres de nombreux de ses marins. L'autre, l'originelle, terrifiée était sûrement en larmes dans les bras d'un autre. Gavril ajouta l'affreuse amertume au sel et à l'iode de la mer. Et au goût ferreux de son sang qui tapissait le fond de sa gorge.
C'était comme ça que tout aller s'achever donc ? Tout ça pour ça ? Des années de pillages légendaires, de gloire et d'or ? Des dizaines de coffres enterrés au gré de ses forfaits pour une bataille vengeresse perdue. Et il allait mourir là, seul dans une barque miteuse, avec le souvenir des yeux de Caly qui l'avait simplement vu comme un monstre.

Le ciel est beau. Le soleil cogne et Gavril divague à présent.

Il est certain d'entendre des chants, et de sentir son esprit se dérober. Il se sent faible et fort à la fois. Il croit même devenir, dans la voix qu'il pense entendre, le timbre de celle qui l'a condamné par un simple regard embrumé de larmes. C'est ainsi que ça se finissait donc, se disait-il ? Ainsi soit-il. Qu'elle le prenne vite.

Voilà que le chant semble s'arrêter. Qu'il croit entendre la mer s'agiter. Et alors qu'il se redresse difficilement, et tente de s'asseoir en s'adossant au rebord coté prou, une silhouette surgit de l'autre côté. Gavril l'observe un instant. Est-ce qu'il déraille ?

« Le ciel est beau. Le soleil cogne. Je crois que je déraille. »

Il geint en se remontant un peu plus, tâtonne à la recherche d'un sabre, d'un pistolet ou même d'une rame qui pourrait possiblement faire office de moyen de se défendre. Défendre de quoi de toute façon? Son sort était scellé.

« Pas pour longtemps » qu'il siffle en retour de l'affirmation émise. Et il a raison. Il a survécu aux autres, mais son heure viendra sous peu. « Parce que le ciel est...  le soleil... » Et Gavril radote.

Presque littéralement. Mais son embarcation n'est pas un radeau justement, mais une barque. Un petit canot de survie qui aurait pu sauver bien d'autres vies, mais qu'il emprunte seul. Sa barque pour Charon, songe-t-il. Avec à nouveau de l'amertume, de l'iode, du sel et du fer dans le fond du gosier.

« C'est toi que je devrais pousser du canot. » il grommelle, et sa main presse sa plaie le faisant râler. « Je suis en train de mourir.. »Il trousse, crachote un peu de liquide carmin « ...Tu peux avoir la décence de m'épargner ton air narquois ? Noie-moi, à la rigueur... que j'ai une fin un peu plus digne que celle qui se dessine jusqu'ici...»

Le ciel est beau. Le soleil cogne et Gavril souhaiterait mourir en paix
(c) DΛNDELION
Nymeria Calestis
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Origines : Baie des sirènes, bien que Nymeria ait peu de souvenirs de cette époque, elle était jeune. Elle se rappelle d'avantage du climat de terreur des années sombres après Anevine.
Clan : Les Calestis sont une famille océanide noble et ancienne. Jadis puissante, la guerre contre les humains a failli lui porter un coup fatal. Les membres survivants ont travaillé d'arrache-pied pour tenter de rétablir leur situation. Aujourd'hui et grâce aux efforts combinés des jumeaux Callum et Nymeria, les Calestis bénéficient à nouveau d'un patrimoine conséquent et d'une réputation.
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Vas-tu vivre ?


“Il délire”, songea la jeune femme en observant le marin. Qu’avait-il avec le soleil ? Souffrait-il des rayons de l’astre ? De la fièvre peut-être ? Depuis combien de temps dérivait-il ainsi ? Comment avait-il survécu aux autres ?

Un rire échappa à Nymeria. Même dans cet état il avait du piquant, l’étranger ! Ca lui plaisait, beaucoup, elle comprenait pourquoi il avait encore les yeux ouvert là où tous les autres avaient sombré. La belle ficha ses yeux verts dans ceux du marin sans se sentir le moins du monde dérangée par son ton véhément.

-Être noyé par une sirène serait une fin plus digne  ? s'étonna-t-elle. 

Elle plissa des yeux, jaugea l’homme qui lui faisait face à quelques mètres de là.

-Ce serait moins douloureux pour toi de te trancher la gorge, répondis-je pragmatique.

Une fin plus rapide, sûrement moins pénible.

-Je pourrai te mordre… Tu cesserais de souffrir et tu fermerais les yeux heureux…

Le venin des océanides rendait extatiques les humains. Ce serait un acte de miséricorde de lui offrir un tel cadeau. Une fin apaisée, sans la moindre douleur, jusqu’à ce qu’il rende l’âme… Méritait-il ce présent ? Qu’en avait-elle à faire, au fond, qu’il agonise ou non ?  

-Mais tu ne veux pas mourir, n’est-ce pas ?

La question était sérieuse. Cet homme venait de perdre son équipage, son travail et Calypso savait quoi d’autre, peut-être n’avait-il plus la volonté de vivre…

Mais Nymeria avait l’intuition que c’était un battant. Sa hargne et son regard en disaient long sur le personnage. Elle aimait ce genre de tempérament, elle respectait ceux qui s’affirmaient.

-Et si nous passions un marché, plutôt ? Je peux probablement arrêter ce saignement, aider ton corps à guérir… 

Probablement, oui… Certains océanides étaient bien meilleurs guérisseurs qu’elle. Mais elle pouvait essayer. Il n’avait plus rien à perdre de toute façon… Si elle échouait, il mourrait. Si elle ne tentait rien, il mourrait aussi…

La brune plongea et ondula sous l’eau pour émerger à nouveau tout près du marin. Son regard accrocha celui de l’homme et elle posa une main sur le bord du canot pour se redresser un peu plus vers lui.

-Veux-tu vivre ?


@Gavril Oakley
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Vas-tu vivre
La question qu'elle retourne à ses paroles laisse le capitaine moribond dans une réflexion plus ou moins sérieuse. Ça lui semble véritablement être mieux de mourir sous les rayons du soleil avec pour seul compagnie lors de son baroud d'honneur, les moqueries d'une océanide ? Gavril préférait autant finir attiré vers le vers. Une dernière étreinte avec le jour, avant de reposer pour l'éternité au fin fond de cette mer qu'il aimait tant et avec qui il se sentait autant en phase, shaman oblige.

« Plus digne et sans doute plus rapide aussi. Les deux sont souvent corrélés. »

Il grogne de douleur, et un peu d'humeur aussi. Il aurait aimé expier dans une cadre relativement paisible. Au lieu de ça, il devait causer. Et ça lui faisait affreusement mal de le faire. Un poumon perforé, ce n'est pas quelque chose de foncièrement appréciable il faut dire.
Y ajouter du sel, le soleil et la douleur, et le voilà forcément d'une humeur relativement moins solaire qu'à son habitude.

« Je n'ai rien pour m'égorger. Et c'est plus facile de le faire subir à quelqu'un que de se déchirer la gorge soi-même. »

Il avait pratiqué l'art du meurtre plus d'une fois. Des rivaux. Des poursuivants. Des salopards de la pire espèce. Quelques bonnes personnes aussi, probablement. Il restait un pirate après tout et n'avait pas vraiment de regret vis-à-vis de sa liste de victimes. Ce sont des choses qui arrivent. Et des gens vertueux ou se prétendant l'être étaient bien souvent responsables de beaucoup plus de maux que lui avait pu commettre.

« Tu ferais ça pour moi ? »

Le mordre il voulait dire. Ça avait été si gentiment proposé.
Qu'on se le dise, il n'avait pas vraiment envie de mourir. Mais il savait que dans son état, l'issue n'était clairement pas positive. Il allait mourir. Probablement en s'étouffant dans son propre sang, avec juste ce qu'il lui faudrait d'oxygène à chaque tentative pour ne pas tomber rapidement inconscient. Ce serait affreux. Long. Douloureux. Et probablement tout sauf digne. Ils en revenaient aux fondamentaux de l'échange, tiens !

Ayant bougé pour se tenir vaguement assis, il l'avait observé un instant alors qu'elle parlait de faire un marché. Arrêter le saignement. Aider son corps à guérir. C'était tentant, il faut dire.

Particulièrement tentant. Ceci dit, un marché impliquait qu'il ait quelque chose à lui fournir en retour. Et il fallait bien avouer qu'il n'avait pas grand-chose à donner à l'instant T. excepté son âme ou ce qu'Eren et Calypso en avaient laissé, dans tous les cas.
Sa main pressa sa plaie, raviva plus encore sa douleur.

« Je n'ai pas spécialement envie de mourir non. »

Elle avait plongé pour réapparaître de l'autre côté. Lui qui aimait les gens actifs et plein de vie commençait à regretter d'avoir croisé quelqu'un d'aussi vivace. Elle ne pouvait pas se contenter de rester sagement au même endroit aussi ? La suivre juste du regard suffisait à l'épuiser. C'est dire.

« Oui je veux vivre. Mais je n'ai rien à t'offrir en retour. Je doute que ce marché puisse être à ton avantage. »

Et il n'était pas stupide au point de penser qu'on pouvait vouloir marchander avec quelqu'un en se retrouvant sciemment dans une situation désavantageuse. Surtout quand la personne avec qui on négociait était aussi acculée et vulnérable, d'ailleurs.
(c) DΛNDELION
Nymeria Calestis
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Origines : Baie des sirènes, bien que Nymeria ait peu de souvenirs de cette époque, elle était jeune. Elle se rappelle d'avantage du climat de terreur des années sombres après Anevine.
Clan : Les Calestis sont une famille océanide noble et ancienne. Jadis puissante, la guerre contre les humains a failli lui porter un coup fatal. Les membres survivants ont travaillé d'arrache-pied pour tenter de rétablir leur situation. Aujourd'hui et grâce aux efforts combinés des jumeaux Callum et Nymeria, les Calestis bénéficient à nouveau d'un patrimoine conséquent et d'une réputation.
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Vas-tu vivre ?



C’était plus facile de demander à quelqu’un de le tuer que de s’ôter la vie soi-même, certes… Un tel geste demandait une volonté à toute épreuve. Il avait beau se savoir mourant en agonisant lentement sur ce bateau, une part de lui continuait à espérer que se présente un miracle…

Il n’avait, de toute évidence, pas imaginé que ce miracle se présenterait sous la forme d’une sirène.

« Tu ferais ça pour moi ? »

Nymeria ressentit un élan de pitié pour cet homme et soupira intérieurement. Ce n’était pas bien d’avoir de l’empathie pour cette personne. Objectivement, ses chances de survie étaient proches du néant. Même sans ses blessures, il allait rapidement crever de soif. L’eau salée ingurgitée tuait les humains aussi sûrement que le fer empoisonnait les océanides…

-Je peux le faire oui, répondit-elle.

Elle pouvait rendre son calvaire moins difficile à vivre…
Mais la belle avait une autre idée en tête. La curiosité était un vilain défaut paraissait-il… Nymeria en avait fait un art de vivre.

Accroché au canot, la jeune femme le fixa de ses prunelles vertes, l’air pensif.

-Bien sûr que si… Tout le monde a quelque chose à offrir. Ton histoire, j’aimerai la connaître. J’arrêterai ton hémorragie et tu me feras le récit de ta vie et de ce qui t’a conduit à dériver sur ce canot.

De ce qui avait déclenché les hostilités entre ces deux bateaux et de qui étaient ces gens morts et dérivant dans l’eau que j’avais croisé en chemin…

Nymeria aimait les histoires, elles construisaient les légendes… La belle les chassait, tentait de remonter à leurs sources pour chercher la parcelle de vérité et celle qui relevait du fantasme… Et au bout du voyage, parfois, des récompenses substantielles n’attendaient qu’à être cueillies.

Mais ce n’était pas la promesse d’un trésor qui la guidait cette fois. Nymeria n’était poussée que par la curiosité qu’avait su piquer ce marin au tempérament revêche.

-Avons-nous un marché ? lui demanda la jeune femme.

Elle aurait préféré rester sous sa forme native et la soigner dans l’eau pour un bon millier de raisons… Mais il ne pouvait s’immerger sans se noyer et elle ne pourrait pas l’atteindre et oeuvrer efficacement d’ici…

Elle soupira et amorça sa transformation tout en prenant un grand élan pour se hisser par-dessus le canot. L’embarcation chavira quelques instants avant de se remettre d’aplomb. Quant à elle, elle avait maintenant une paire de jambes et pour simple vêtement un fin débardeur moulant et une jupe en tissu flottant fendue en plusieurs endroits pour ne pas gêner la nage. Une tenue qui, bien que peu couvrante, n’avait pour seul intérêt que d’éviter de heurter la sensibilité des humains et de ne pas alarmer complètement ces derniers lorsqu’elle quittait le refuge de l’eau. Elle préférait nager nue, mais l’acclimatation était parfois compliquée quand elle devait changer d’environnement et de forme… Autour de son cou, une fine chaîne avec une perle immaculée. A sa taille, une ceinture équipée d’une sacoche, d’un couteau et d’une petite lance rétractable.

-Quel est ton nom ? demanda la belle.

Son regard se promena sur l’embarcation, s’attarda sur les éventuelles armes qui s’y trouvaient… Et ces dernières passèrent aussitôt par-dessus bord. Il y avait des limites à la confiance qu’elle accordait à cet humain.

Elle s’approcha, prudente, pour venir s'installer près de lui et le consulta du regard.

-Laisse-moi jeter un œil…

La plaie saignait abondamment, mais ce qui l’inquiétait n’était pas tant les dommages externes que ceux causés par la lame qui avait percé sa chair, à l’intérieur de son corps. Elle posa délicatement sa main main au niveau de la blessure, se concentrant pour chercher à raisonner avec les fluides contenus dans le corps de cet homme et cerner le mal qui l’affectait…

La brune fronça les sourcils consternée et se mordit la lèvre. Le guérir allait demander du temps, un savoir faire avec lequel elle avait une moindre accointance, et beaucoup d’énergie… En d’autres mots : elle allait se tuer à la tâche. Pour un inconnu. Il en avait de la chance, qu’elle ne soit pas du genre à reculer devant la difficulté. Il n’allait pas apprécier la méthode cependant, elle avait besoin d’eau pour oeuvrer et la seule qu’elle avait à portée était salée et risquait de le faire hurler au contact de sa blessure.

-Bon… (la belle leva les yeux pour croiser ceux de l’homme) Je te promets de faire ce que je peux pour réparer les lésions… Ça risque d’être douloureux. Accroche toi et essaie de ne pas bouger, d’accord ?

Ses prédictions s’avérèrent exactes. Ce fut fastidieux, douloureux pour le blessé, et difficile, mais la plèvre fut réparée, le poumon retrouva son état normal et l'hémorragie fut enrayée. Nymeria relâcha ses efforts avant de refermer complètement la plaie, épuisée. Le plus gros était fait, il vivrait comme promis… Quant à elle, elle avait besoin de reprendre son souffle. De se reposer aussi, un moment.

Elle se pencha par-dessus bord pour laver ses mains ensanglantées dans la mer… avant de se redresser pour envoyer une petite gerbe d’eau à la figure de l’homme.

-De rien, mon vieux !



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Un temps, Gavril se demanda si elle ne se payait pas simplement sa tête et qu'il ne s'agissait pas là d'une sorte de torture un peu injuste – d'après lui – visant à s'amuser de ses espoirs en lui faisant miroiter une possible survie pour mieux briser ses désirs de survie d'un coup de nageoire et une quinte de rire pour le laisser finalement seul, frustré dans son agonie.

Mais non. La sirène semblait tout à fait sérieuse, cherchant à l'entendre confirmer le deal établi. Il aurait ri, à bien y réfléchir, si ça n'avait pas été si horriblement douloureux de le faire. Se contenter de croire sur parole était une erreur, et une preuve de naïveté d'après lui. Ceci dit, puisqu'il s'agissait de sa vie, et qu'il faisait malgré tout rimer sa Légende avec une vague notion d'honneur, il ne trahirait pas la promesse qu'il s'apprêtait à formuler.

« Oui, nous avons un marché. »

Et elle se hissa finalement à bord, non sans avoir envoyé dans l'eau l'épée qui se trouvait à bord. Il pesta un peu, sans grande conviction.

« Hey, c'était mon sabre favori... »

Ceci dit, ça valait bien sa vie que de donner l'impression à la sirène qu'elle était parfaitement en sécurité ici avec lui.
Remarque... elle l'était réellement. Il n'était pas débile, et n'allait pas bêtement poignarder sa seule chance de conclure cette histoire sur autre chose qu'un trépas ridicule et douloureux.

Bientôt, elle fut là, sur l'embarcation. Sa queue de sirène remplacée par une paire de jambes. Elle comptait donc vraiment honorer elle aussi sa part du marché ? Wow, un monde dans lequel les gens sont tous honnêtes et font ce qu'ils s'engagent à faire serait tellement formidable, à bien y réfléchir. L'ironie étant que c'est sur un foutu radeau, aux portes de la mort, au beau milieu des mers qu'un marché pareil s'honorait, là où au cœur des villes les trahisons et les bassesses étaient parfois la base même des choses.

« Gavril » siffla-t-il à sa demande. « Capitaine Gavril Oakley » parce que même si parler était douloureux et que les mots étaient tous relativement difficiles à formuler, hors de question qu'il se présente sans son éminent titre. Quoiqu'il n'était plus Capitaine de grand-chose à présent, sinon de la petite barque sur laquelle ils se trouvaient présentement. Une chance qu'il avait systématiquement enterré sa part des butins de ses nombreuses prises, tiens ! « Et toi ?  »

Il n'était pas expert en sirène, mais il était à peu près sûr qu'elles n'étaient pas comme les démons et qu'un nom ne suffisait pas à les contrôler.

Docilement, faute de choix, il l'avait donc laissé observer la plaie en découvrant la zone lésée. De manière presque risible, pouvait par ailleurs remarquer une cicatrice  à quelques centimètres de la blessure actuelle, causée exactement par la même épée que celle qui l'avait atteint aujourd'hui.
Comique de répétition, se dit le capitaine. Ce sera sa dernière petite blague à lui-même, avant que les soins ne débutent.

Si la magie et les talents de sa sauveuse n'étaient plus à démontrer, l'épisode des soins fut un calvaire dont il se serait bien passé, dans le fond. Il avait souffert, s'était débattu un peu, avait fini par se cramponner aux rebords, à lutter pour ne pas tomber simplement inconscient en sentant ses chairs se refaire, se refermer, et son poumon se gonfler à nouveau alors même que la zone entière était traversé de messages nerveux qui laissaient penser que le pire allait arriver.

À terme, il était là, haletant, pâle parce que la souffrance mène souvent aux malaises, mais il avait tenu bon.

« Merci » Qu'il avait articulé, dans un sifflement. La sincérité ne manquait pas, mais c'était à croire qu'il avait encore peur de respirer à pleins poumons pour oser causer convenablement. Il s'était un peu agité, les yeux baissés sur la marque qui s'ajoutait à la trop longue collection de plaies cicatrices, d'estafilades et autres marques qui rappelaient la violence de la vie de pirates.

« Un accord est un accord alors. Qu'est-ce que tu veux savoir, pour commencer ? » Il hésita à bouger le bras, et le fit avec la crainte qu'une vive douleur ne l'étreigne à nouveau, mais il semblait aller bien. « Mon enfance ? Elle est plutôt plate. Quoiqu'atypique. Et la suite n'est pas si glorieuse. D'autant que je suis sûr que quelques bribes de ma vie risquent de te rendre momentanément moins sympathique que tu ne l'es actuellement.  »
(c) DΛNDELION
Nymeria Calestis
Moussaillon à l'abordage !
Nymeria Calestis
Hopes
Miscéllanées : Vas-tu vivre ?[Gavril] B5a519f6cc2330d1f3ee78f64ab43dc52d12ec7f

Âge : 35 ans
Pronom : Elle
Coeur : Célibataire. Très peu intéressée par le mariage elle est éprise de liberté et de mouvement qu'une vie rangée ne saurait lui offrir. Elle demeure une noble cependant, éduquée comme telle, elle pourrait envisager une union si le parti est suffisamment intéressant à ses yeux. Il lui arrive de partager sa couche de temps à autre pour le plaisir d'une compagnie éphémère.
Origines : Baie des sirènes, bien que Nymeria ait peu de souvenirs de cette époque, elle était jeune. Elle se rappelle d'avantage du climat de terreur des années sombres après Anevine.
Clan : Les Calestis sont une famille océanide noble et ancienne. Jadis puissante, la guerre contre les humains a failli lui porter un coup fatal. Les membres survivants ont travaillé d'arrache-pied pour tenter de rétablir leur situation. Aujourd'hui et grâce aux efforts combinés des jumeaux Callum et Nymeria, les Calestis bénéficient à nouveau d'un patrimoine conséquent et d'une réputation.
Sang : Sirène pur sang
Irl : Elle
DC : Amélia Kenway + Alya Howard + Anastasia Sovevna
Faceclaim : Astrid Berges-Frisbey
Crédits : mrschaplin-universe
Foes
Bones
   
Vas-tu vivre ?


Bye bye, le sabre favori. Était-elle navrée pour lui ? Pas le moins du monde. Cet homme pouvait-être n’importe qui, à commencer par un tueur de sirènes. Ils étaient nombreux dans l’archipel, les kidnappeurs, meurtriers et trafiquants. Son peuple était considéré comme des citoyens de seconde zone depuis la fin de la guerre. Un génocide avait eu lieu, une boucherie. Trente ans plus tard, les survivants étaient contraints de vivre cachés en tremblant de peur. Nymeria se battait pour améliorer leur quotidien tout en prenant régulièrement des risques inconsidérés… Jusqu’à aujourd’hui, elle avait réussi à survivre. Chance ou talent ? Un peu des deux, probablement.

-Capitaine...

Son regard perplexe se tourna vers les fonds marins où devait probablement se trouver le bateau de Gavril Oakley… A moins que son navire soit celui qui était reparti sans lui… L’ombre d’un sourire se ficha sur ses lèvres. “Capitaine radeau”, un surnom qui lui seyait mieux étant donné les circonstances. Peut-être compatirait-elle avec lui s’il acceptait de lui dévoiler son histoire… Peut-être pas.

-Nous sommes semblables toi et moi, souffla-t-elle, pensive. Nous nous accrochons à des titres alors que nous ne régnons plus que sur des ruines…

Et pourtant, l’espoir était là et demeurait. C’était tout ce qui restait à présent… L’ardent désir de reconstruction et d’un avenir meilleur.

-Je suis Nymeria. Nymeria Calestis.

Les noms de famille n’existaient pas dans la culture océanide, mais tous en avaient finalement adopté à force de côtoyer les humains pour se fondre dans leur société et y demeurer cachés.

Le silence demeura pendant un long moment où la belle dû faire appel à toutes ses facultés de concentration pour sauver cet homme dans des conditions épouvantables. Un exercice qui se révéla terriblement difficile pour elle dont l’attention avait tendance à partir dans tous les sens du fait de son hyperactivité. Par chance, l’environnement était calme et peu de stimulis venaient troubler ses sens. Un défi de taille qu’elle releva, cependant. Peut-être que d’autres auraient été plus rapides ou l’auraient fait nettement moins souffrir. C’était très probable même… Mais le résultat était là, en fin de compte. Il ne succomberait pas à l'hémorragie… Sa vie n’était pas sauvée pour autant. Combien de temps avant que le soleil ne le dessèche et que la déshydratation l’emporte ? Nymeria n’était pas certaine d’avoir fait acte de générosité en prolongeant sa vie de quelques jours.

L’exercice lui avait donné mal au crâne, elle se sentait épuisée. L’homme en face était dans un état bien pire encore, avec le sang qu’il avait perdu et la souffrance qu’il venait d’endurer… Il était très pâle, le capitaine, mais il avait tenu bon.

Nymeria se pencha par-dessus bord pour attraper de l’eau avec ses mains et mouiller son visage, son cou, ses bras et ses jambes. Le soleil tapait fort, elle avait chaud. Pendant un instant, elle fut tentée de plonger et de disparaître sous l’eau pour fuir l’astre et se rafraîchir, mais la voix de son voisin la ramena à la réalité.

Ce qu’elle voulait savoir ? Ah oui, le marché… Il ne perdait pas de temps.

-Pourquoi pas tout ? Un début, un milieu, une fin…

Sa fin à lui serait-elle ici, sur ce canot ou son avenir se poursuivrait-il plus loin ? Nymeria lui fausserait-elle compagnie après avoir obtenu ce qu’elle voulait ou tenterait-elle de lui offrir un peu plus de temps de vie en continuant à lui porter assistance ? La jeune femme construisait ses projets au fil de l’eau, se laissant porter par les vagues…

«  D'autant que je suis sûr que quelques bribes de ma vie risquent de te rendre momentanément moins sympathique que tu ne l'es actuellement.  »

Elle regarda soudain Gavril avec réserve et méfiance.

-Pourquoi ça me rendrait moins sympathique ? Qu’as-tu fait ?

Avait-il fait du mal à son peuple ? Devait-elle noyer cet homme plutôt que le sauver ? Si l'honnêteté de Gavril était tout à fait honorable, ses mots résonnaient avec force et fracas.


@Gavril Oakley
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Gavril Oakley
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Gavril Oakley
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Âge : Trop vieux pour ces conneries...

44 ans

Pronom : Il / lui - pronom masculin
Coeur : Fiancé dans un passé lointain, le goût amer de la vie et le sel de la mer ont sans doute drastiquement asséché son palpitant
Origines : Une enfance complète passée à Temerys. Enfant adopté par les filles de joie d'une maison close.

Clan : Son équipage, le New Calypso. Rien de plus !
Sang : Shaman
Boussole : Pirate, il traîne là où se trouvent les mauvais coups, à la recherche d'or et de célébrité.
Officiellement sans foi ni loi. L'humour douteux en guise d'armure pour essayer de convaincre le monde entier qu'il ne ressent rien et se fout de tout.

Irl : Il
Faceclaim : Chris Hemsworth
Crédits : Abbadon (Bibi !)




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Foes

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Vas-tu vivre
Ouais... il devine la moquerie lorsqu'elle répète son titre et en d'autres circonstances il devait bien avouer que ça l'aurait probablement fait rire aussi. L'absence de navire signifiait pourtant aussi que des gens à qui il tenait étaient morts. Ou captifs. Ou en passe de devenir soit l'un, soit l'autre. Et tout ça pour quoi ? Une vengeance qui n'avait fait que l'amener à se retrouver dans une situation particulièrement similaire à celle qui avait été à l'origine de la haine à la base de toute cette folie.

« Je règne sur une épave plus que sur des ruines, je dirais. »

Il parade et exhibe la sémantique en riposte un peu risible de la petite vexation infligée. C'est de bonne guerre, songe-t-il.

« Et quel est ton titre alors, Nymeria Calestis ? »

Parce que s'il était Capitaine, il ne savait pas comment lui en retour devait l'appeler. Et la moquer. Parce que ça aussi, c'était de bonne guerre. Pas sûr pourtant qu'elle offre le bâton pour se faire battre. À moins que ? Il existe des adversaires qui aiment lutter à armes égales après tout.
Des gens intègres.

Elle avait l'air de l'être elle, intègre. Preuve en est, bien qu'affreusement douloureuse, passablement longues – en même temps, quand on souffre la moins secondes semble être une éternité – la guérison promise lui avait été offerte. Il était là, juste haletant, trempé de sueur, pâle comme un mort, les bras et les jambes tremblants au simple souvenir des maux et de l'inconscience face à laquelle son corps luttait encore un peu.
D'affreux acouphènes lui vrillaient encore les oreilles, tendant à s'apaiser pour le laisser se remettre progressivement des premiers contrecoups les plus flagrants de ce petit miracle auquel il venait d'assister.

« Un début, un milieu, une fin... »

Il répéta, et se contenta d'un regard lorsqu'elle l'interrogea sur ce qu'il avait pu faire de si terrible. Mais... un début. Un milieu. Et une fin, elle l'avait dit, il faudra qu'elle attende, donc.

« Le début est assez minable pour être franc. Le milieu n'est pas mieux. Et vu ma situation du moment, j'ai peur que la fin soit à la hauteur des deux premiers actes. » Mais hé... Gavril avait toujours pensé qu'un jour il deviendrait assez célèbre et craint pour qu'on écrive sa Légende. Peut-être qu'en faire une tragédie serait sa fatalité. Une sorte d'épopée du Looser formidable. Les Chroniques d'un échec cuisant et douloureux.

« Je ne connais pas mes parents. Mes vrais parents, j'entends. Ils m'ont abandonné sur l'île de Temerys. C'est les filles d'une maison close qui m'ont récupéré et qui m'ont gardé pendant plusieurs années. Drôle d'enfance hein ? Plus tard, j'ai rencontré un gosse de mon âge, Eren. Il venait d'un autre milieu, mais on avait des rêves communs. La mer. Et on a fini par passer des jours et des jours ensemble à rêver comme le font les gosses devant les navires qui défilaient. »

Nostalgie, quand tu nous tiens. Gavril, le regard un peu dans le vague, semblait trouver cette époque plaisante, quoiqu'il existait dans son regard une tristesse qui laissait entendre sans qu'il ne l'ait encore dit que les choses n'allaient pas rester belles.

« Sa famille m'a pris sous son aile. Sans être l'un des leurs, j'étais avec eux. Ils m'ont donné un travail, un vrai. Quelque chose qui ramène plus que changer les draps dans un bordel, il fallait bien l'avouer. Eren connaissait mes secrets. Il n'a révélé à personne ma magie, ce qui aurait peut-être pu m'attirer des ennuis et des jugements. C'était un ami loyal. C'était. » Voile sombre dans le regard, Gavril claque sa langue contre son palais. « Et puis il y a eut cette fille. Musicienne, éduquée, drôle... solaire. Avec ce genre de regard qui parle sans qu'elle n'ait à le faire un sourire qui fait oublier tout ce qui va pas. Eren avait le même avis. Et dans ce genre de situation, s'il doit y avoir un choix, il y a forcément quelqu'un qui sera délaissé. J'étais le veinard de cette partie de l'histoire. Je pensais qu'Eren l'accepterait, mais non. J'étais fiancé quand les choses ont mal tourné. Lors d'une escale, il m'a suriné et laissé pour mort. Il a tué certains témoins et en rentrant m'a fait accuser d'avoir cherché à me mutiner. Personne ne doute de la parole du fils d'un très riche marchand. »

Gavril se massa le torse, comme s'il ressentait à nouveau la morsure cuisante de l'acier de la blessure.

« J'ai été sauvé par magie. Celle d'une shamane qui traînait avec un groupe de sales types qui s'apprêtaient à voler un navire. Des braconniers. Des vendeurs d'écailles d'océanides. »

De quoi révéler assez rapidement donc, la raison pour laquelle il était à peu près sûr qu'elle n'aimerait pas une partie de son histoire. Il ne sembla pour autant pas chercher à se défendre plus que de raison. Elle l'avait sauvé. Elle pourrait bien regretter et l'envoyer par le fond pour l'y noyer si elle le voulait. Il doutait d'être en mesure de faire quoi que ce soit contre ça, de toute façon. Il n'en avait simplement pas la force. Alors il continua sur sa lancée.

« Ils avaient déserté et voulaient fuir jusqu'à Kelona. Alors nous avons volé un navire que je devais commander pour les mener à bon port et... me voilà moi, fraîchement nommé Capitaine par la force des choses à diriger une bande de contrebandiers et de braconniers à la sauvette jusqu'à une nouvelle destination à la barre d'un navire que j'ai gardé. Sur Kelona, j'ai recruté et... me voilà bêtement à traquer tous les navires marchands que je croisais pour essayer de retrouver ce sale traître d'Eren. De quoi garnir mes coffres personnels et me créer une petite renommée. Ce train de vie m'a mené ici même, à essayer d'aborder la vivenef de cette ordure, avec les conséquences que tu connais. Mon navire n'a probablement pas encore atteint le fond, mais il y est presque. Mon équipage s'est fait pulvériser ou capturer. Et cette blessure dont tu m'as sauvé est la seconde que je reçois d'Eren. Même main. Même lame. Même endroit. »

Du bout de la main, il effleura l'eau.

« Comme je te l'ai dit, Cali' a des yeux qui parlent pour elle sans qu'elle n'ait à verbaliser quoi que ce soit. Je suis pas sûr que l'épée ait été réellement plus douloureuse que lire ce que j'ai vu dans ses yeux tout à l'heure, dans la cabine de la vivenef. »

Et maintenant il était là. Le ciel est bleu. Le soleil cogne. Et l'amertume qu'il avait dans la gorge n'était ni due à l'iode, au sel ou à son sang actuellement.

« Et je ne suis pas sûr que l'effort que tu as fourni pour me sauver soit suffisamment bien rémunéré par cette histoire. C'est un deal qui était très peu à ton avantage. »
(c) DΛNDELION
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