Si j'ai de la chance, je verrai les morts danser la nuit

Boussole 1_ Il s'est enfui du château de Fedja avec son père et l'a suivi sur la vivenef qui les mènera en guerre et sur le chemin de la piraterie.

2_ Il a récupéré l'amulette sur le corps en sang de sa mère assassinée. Qu'elle soit elle même pour la fin.

"- Maman...?" Les phalanges s'aggripent à la porte de l'armoire. "- J'ai bouché mes oreilles, maman." Les mimines poussent la porte. ça grince, un peu. "- J'ai eu peur mais c'est finit hein ?" Les petits pieds avancent. C'est le bazar dans la chambre. Elle n'aime pas ça d'habitude. Ce sont elles énervées avec tante Katherina ? "- Maman... ? Tu dors ?" La paume se pose sur l'épaule, les petons trébuchent. L'enfant s'étale. La mère glisse. Vælyre retient un cri de surprise. "- Ma...man...?" Découvrant l'horreur, les paumes rejoignent sa bouche. Elle pourrait être encore ici... A le chercher lui... L'abomination. Ne pleure jamais, mon garçon. Car personne ne mérite tes larmes. Elles peuvent te trahir, elles peuvent te briser. Elles ne peuvent atteindre. Elles peuvent t'éteindre. Vis, souries, sois fier, sois grand. Et sache que je t'aime.
Alors, Vælyre ne pleure pas. Il retient ses larmes, prend l'amulette autour du cou de la Dame, de sa mère. Sa beauté originelle restauré, l'enfant lui accorde un baiser, avant de frotter ses yeux, étalant l'hémoglobine sur ses joues palottes. Il n'avait pas fait attention aux cris de rage de son père qui envahissent les couloirs. A t'il vu sa femme ? A t'il vu la maman de Vælyre si détruite ? C'est dans son regard que le petit garçon se perd et contemple la fin d'une ère et le début d'une nouvelle.

3_ Il est doté de très bonnes manières qu'il oublie souvent surtout auprès de celles qui tentent de le charmer. Il est d'un respect réservé, mesuré.

4_ il a été trahi par son épouse humaine Gaelys. Il y croyait mais il s'est retrouvé piégé. Recherché par sa tante, cette dernière le retrouve lors de sa nuit de noce. L'enferme et le torture. L'amulette s'ancre sous son derme, s'accroche à sa cage thoracique. Il se trouve dans un entre deux douloureux. Il est sauvé in extremis par son père.

"- Lys ? tu es où ?" dit Vælyre avec un air taquin. "- Tu es déjà magnifique, t'as pas besoin d'autres artifices... Tu me rejoins ?" La carcasse assise sur le lit, l'homme guette sa désormais épouse. Il sourit niaisement, il attend. Elle se dresse alors dans l'encablure de la porte, divine. Elle hésite, elle semble nerveuse. Il lui tend la main, elle y glisse la sienne. La petite paume est moite. Les lippes du mâle y déposent un baiser. "- Je suis... désolée Væ" L'intéressé sourit doucement et se laisse secouer d'un spasme amusé, se voulant rassurant. "- De quoi pourrais tu bien être désolée, si tu ne veux pas... Ce n'est rien..." Il lève ses prunelles vers celles de sa moitié. "- Oh... Væ... ce... Ce n'est pas ça..." bredouille t'elle. Le regard de l'hybride se fronce et une autre voix brise le silence installé. "- Oh c'est pas elle, ni toi... Vælyre, c'est moi." Le frisson parcourt l'échine de l'homme qui se fige et comprend. La poigne se resserre sur celle de Gaelys. Il a peur, il ne veut pas être seul. Il a peur et ne veut pas qu'elle s'en aille. Pourtant, elle tente de s'échapper, Lys. Il concède à la lâcher et à voir Katherina qui est posée contre le montant de la porte. "- Tu croyais qu'elle allait t'aimer ? toi un bâtard ? Une abomination ?" Lys baisse la tête aux mots de Katherina, parce qu'au fond, c'était peut-être vrai. Elle l'avait aimé. Une rage s'empare de Vælyre. La respiration est plus profonde, plus intense. Puis... Le trou noir... Il ignore quand il se réveille et combien de temps il a sombré. Mais les chaînes de fer qui lui entravent les poignets lui indiquent que cela fait bien trop longtemps. La langue passe sur ses lèvres. Sa femme l'aurait drogué ? Il râle et viennent les premières douleurs. Les mirettes papillonnent. Il est dans la baignoire, une eau salée et rouge. Plusieurs entailles, des écailles en moins, le voile de ses pieds palmés n'est plus à certains endroit. Vælyre hurle alors mais il s'éteint à nouveau. Le réveil se fait à la hauteur de l'évanouissement sous les cris. Elle ? Elle rit. Katherina s'amuse à gorge déployée. Væ sent le bois de l'amulette pénétrer sa chair ouverte et s'ancrer à ses os. Il crache, persifle, est désormais éveillé. "- Sale garce !" Elle rit davantage "- oh t'es un vilain, tu n'as pas honte d'insulter ta tante, c'est tout ce que t'as ?" elle marque une pause, agite ses mains dans la plaie "- Je suis sûre que ta moman t'as mieux élevé que cela." Et pour toute réponse, il l'a mord dans le cou, à sang, elle s'est trop approchée après tout. Une explosion l'empêche de se venger. Trou noir encore... Voix familière. Son père. Il est là. Les jours passent avec amertume et rancoeur. Et ce paternel qui ne fait que s'excuser... Je suis désolé, fils et à Vælyre de répondre "- Je ne veux plus entendre ces mots, père. Ils ne cachent que mensonge et trahison." et bien que son père ne l'ait jamais trahis... Vælyre a perdu sa capacité à faire confiance.

5_ Vælyre devient Ely Gethin. Et rejoint un équipage autre que celui de Vadyslas. Il n'ira jamais contre son père, mais ne peut plus naviguer avec lui. Noyant le poisson, effaçant ses traces, se coupant des autres, lui qui n'appartient à nul peuple, nul famille que son père mais ne se sentant à sa place nulle part.

6_ il se méfie grandement des femmes, et ne demande aucun charme s'il vient à partager sa carcasse. Il est souvent brute de pomme envers cette gent qu'il répugne.

7_ son seul signe distinctif c'est son tatouage de lune près de son coeur. Il prend toujours soin de la camoufler.

8_ son apparence est bloquée entre la forme humaine et les caractéristiques d'un hybride. Il a constamment ses écailles jusqu'à la ceinture. Les voiles entre ses pieds palmés sont à moitié coupé. Ce qui le lance très souvent et ce pire quand il est en contact de la mer. L'amulette de sa mère enfoncée altère grandement son hybridation.

9_ Il a été pirate, pêcheurs, mineur, chasseurs avant de se foutre sur un navire dont il a déjà été de l'équipage. On lui donne généralement la sale besogne. Il est une main, un mercenaire.