Beyond the Waves
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It's buried in my soul like California gold [clôturé]

Cyan Brekker
Moussaillon à l'abordage !
Cyan Brekker
Hopes
Miscéllanées : It's buried in my soul like California gold [clôturé]  Cn1T

Âge : 37 ans
Pronom : Il
Coeur : Il est l'ombre de Smoky.
Origines : Il est né à Temerys mais il ne le sait pas, il a perdu sa famille dans un naufrage quand il avait deux ans. Il a été élevé par Fagin, un voleur. Après avoir tenté de fuir à quinze ans, il a perdu la mémoire et ne connait rien de sa vie avant ses quinze ans.
Sang : Humain
Boussole : Il est Maître d'équipage sur le New Calypso.
Dans une taverne de Khesa, sur Temerys, en ce moment.

Irl : Elle
Faceclaim : Colin O'Donoghue
Crédits : bazzart
Trigger : RAS
Warning : Violence, injures, alcool, sexe, exploitation d'enfants
Foes

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Artefacts:
Inventaire:
Bones
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It's buried in my soul like California gold
Smoky & Cyan
That Arizona sky burning in your eyes
You look at me and, babe, I wanna catch on fire
It's buried in my soul like California gold
You found the light in me that I couldn't find

tumblr_oojsjv8GvN1s7tmc6o1_500.gifCette semaine avait été catastrophique. Cela dit, la semaine précédente n’avait pas été meilleure. Et celle d’avant non plus. Bon ok, en y réfléchissant, Cyan devait avouer que l’année entière avait été une calamité. A moins que ce ne soit sa vie entière qui le soit ? Avec un grognement, il ouvrit sa flasque et chercha à se renverser une lampée de rhum directement dans le gosier. Mais, puisqu’il fallait bien que cette journée suive la continuité de son existence, la flasque était vide. A partir de quel moment tout était parti en vrille comme ça ? Il préférait ne pas y réfléchir. Réfléchir lui donnait le tournis.

Ça faisait trois jours qu’il s’était amarré dans une crique d’Oshaara, avec sa coquille de noix, qui commençait d’ailleurs à prendre l’eau. Il avait volé ce bateau à un pêcheur, un mois plus tôt, mais il ne pouvait clairement pas faire grand-chose avec ce rafiot. Il attendait désespéramment qu’un bateau pirate passe dans le coin, qu’un poste s’y libère et qu’il puisse voguer de façon plus lucrative. Il était prêt à prendre n’importe lequel, même si ça consistait à faire les pires crasses de l’humanité auprès d’un équipage déglingué. Cyan était prêt à tout pour retourner en mer.  Évidemment, il aurait aimé trouver un navire de façon plus permanente, un équipage dont il ferait partie. Mais franchement, depuis la perte du Calypso, il ne s’était senti chez lui nulle part. Pour l’heure, il fallait surtout se ravitailler.

Cyan espérait qu’un bateau soit arrivé de Ka’Hauni récemment, il lui fallait absolument du rhum. Mais dans le pire des cas, il se contenterait de Feu du dragon ou de Smog noir. Ça irait tout aussi bien. Il déambulait donc sous une pluie torrentielle dans les rues de Cyrhae, évitant les gens bourrés – à moins que ça ne soit eux qui l’évitent lui – et cherchant une taverne qui pourrait lui vendre une – ou deux – bouteilles. Il n’avait presque plus un sou en poche, il lui faudrait donc se montrer raisonnable et ne pas trop boire sur place s’il voulait pouvoir rentrer sur son rafiot avec sa cargaison. Mais Cyan n’avait pas l’habitude de payer ses consommations. Lui, ce qu’il savait faire, c’était obéir à une mission, s’occuper des cordes, de la voilure, gérer et aider un équipage, se battre, et éviter de mourir. Marcher parmi d’honnêtes gens lui donnait presque le tournis. Imaginer payer avec son propre argent alors qu’il n’en gagnait pas des masses ces temps-ci, le rendait malade. Un pirate désœuvré, une âme en peine, voilà ce qu’il était.

Cette pluie lui rafraîchissait cependant les idées et il avait l’air un peu plus en forme quand il s’arrêta devant la première taverne qu’il trouva. Il franchit la porte et secoua la tête pour retirer autant d’eau que possible de ses cheveux. L’ambiance animée et bondée de la taverne lui réchauffa immédiatement le coeur. Voilà ce dont il avait besoin, de compagnie. Ça ne servait à rien de se morfondre sur son passé, son équipage perdu et nanani et nanana. Un bon verre, une jolie donzelle, et ça repart. Un sourire fendit donc ses lèvres et il oublia les paroles qu’il s’était prononcées avant d’arriver en ville : ce soir, pas de vague. Il avait d’autres chats à fouetter que de se retrouver aux cachots pour trois pièces. Mais bon, le naturel revenait toujours au galop. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais c’était encore pire sur cette île. Dès qu’il y mettait les pieds, les odeurs, le climat, l’ambiance, tout lui semblait familier et ses habitude de voleurs semblaient agir seules, sans avoir besoin de son cerveau.

Alors, il ne contrôla pas vraiment la scène qui suivit. Le pirate balaya la salle du regard et ses yeux s’arrêtèrent sur une jeune femme blonde, assise à table, face à une autre personne qu’il ne voyait que de dos. Elle semblait lui lire les cartes. Et en la regardant, Cyan eut l’impression que quelque chose se remettait à la bonne place en lui, que les planètes s’alignaient, qu’il n’était plus tant perdu que ça. Alors, c’était certain, et ça ne pouvait être que pour cette raison, cette fille ferait une proie parfaite ! Il ne l’avait regardé que quelques secondes et en fit de même avec d’autres personnes, comme s’il était en train de chercher une connaissance dans l’assemblée. Mais son plan était déjà établi. Il écoutait son coeur et son coeur lui dictait de la voler elle, point barre. Cyan n’était pas du genre à réfléchir plus que ça. Surtout qu’elle était entourée de plusieurs clients curieux qui s’étaient attroupés aux côtés de la table.

Cyan agita les doigts, comme pour les dérouiller et effleura du pouce, dans un geste machinal, la chevalière qu’il portait à l’index, puis il avança dans la taverne. Son grand manteau noir dégoulinant derrière lui et ses bottes claquant sur le plancher de bois usé, il leva le nez vers le comptoir, comme si c’était son seul et unique but. Les quelques personnes sur son passage s’écartèrent à peine, l’obligeant à se tourner un peu sur lui-même, il butta légèrement contre la chaise de la diseuse de bonne aventure, et poursuivit son chemin pour aller se chercher un verre. Évidemment, tout cela avait été planifié et il avait récupéré la bourse de la jolie blonde dans sa veste en passant à ses côtés. Il posa un coude sur le bar et commanda immédiatement du rhum. Quand le tenancier lui en servit un verre, Cyan se dit que, tout compte fait, cette soirée ne s’annonçait pas si catastrophique que ça.

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Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
Pronom : Elle
Coeur : Le vide, la peur et le désintérêt total de s'engager. Son coeur meurtri n'a pas envie de vivre une autre énorme déception alors elle se contente de ce qui passe sans en faire des montagnes. Homme, femme, étoile de mer, tant qu'elle y trouve son compte, elle ne dira rien.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4. Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin.
Boussole : Guérisseuse de son village, elle est aussi diseuse de bonnes aventures en même temps d'être une arnaqueuse et une voleuse hors pair.
Irl : Elle
Faceclaim : Jennifer Morrison
Crédits : TAG, Bonniebirdgif
Trigger : RAS
Warning : Violence, kidnapping, exploitation d'enfant, sexe
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”When the sun goes down
And the band won't play
I'll always remember us this way”


Mon regard ne quitta pas cette femme qui est assise devant moi, attendant impatiemment le verdict des cartes que je déployais devant elle dans une organisation particulière. Elle était naïve et sa naïveté était absolument adorable à voir. Je ne pouvais faire autrement que de me régaler de ce spectacle. J’aimerais avoir suffisamment d'orgueil, suffisamment de compassion pour elle, pour ne pas faire ce que je savais faire de mieux, l’arnaquer. Mais il m’en était totalement impossible. C’est une seconde nature, c’est comme demander à mon sang de s’arrêter de couler dans mes veines. Vous avez déjà essayé de faire un truc pareil? Bon, moi je sais le faire avec les autres, mais avec moi-même ça ne fonctionne pas, ce n’était pas faute d’avoir essayé. Le regard de la jeune femme, lui, ne quittait pas une seule seconde les cartes et je pouvais déjà vous dire qu’elle attendait impatiemment de savoir ce qu’elles racontaient sur son avenir. La pauvre, si elle savait à quel point j’en avais strictement aucune idée. Les cartes, j’avais appris doucement à les dompter, mais elles comportaient encore tant de mystères que je n’avais pas percer à jour. Encore une carte et je me penchai sur ce qui se présentait devant moi. Mes cartes, je les adore. Elles sont belles. Elles sont colorées. Elles sont exactement tout ce dont j’ai besoin pour attirer l’attention, l’intérêt et la convoitise. Qui ne souhaite pas avoir une idée quelconque sur son futur afin de pouvoir provoquer les choses? On aimerait tous cela, j’en suis convaincue. Moi j’avais appris à prendre le taureau par les cornes, mais je sais que ce n’est pas du tout le cas de tout le monde.

Ma langue se faufila sur mes lèvres alors que je faisais semblant d’analyser les cartes dont les dessins étaient visibles. Je fronçai les sourcils. J’inclinai la tête. Le tout étant de doser à la perfection la comédie. Cet art, je le pratiquais depuis plusieurs années maintenant. Les cartes étaient devenues une extension de mes mains. J’en étais devenue accro moi-même. Ça me changeait que de voler à la tire les passants. C’était moins exigeant. Lentement, courir à en perdre haleine, ça devenait moins mon hobby préféré. Quoique maintenant j’utilisais des astuces beaucoup plus intelligentes que lorsque j’avais quinze ans. Et puis, les cartes c’était sympa. Ça me permettait d’apprendre une foule de choses sur les habitants de ma région sans même faire le plus gros des efforts. Le problème des cartes, c’est qu’il me fallait beaucoup plus d’imagination. Je ne pouvais pas toujours dire la même chose à tout le monde, on se rendrait vite compte du charlatan que j’étais. Ce ne serait plus lucratif et je serais obligé de retourner à la case départ, soit voler toutes choses.

J’ajustai ma position sur ma chaise et je me redressai finalement avec une étincelle de joie dans le regard. “Alors, ce que je vois dans les cartes c’est qu’une grande nouvelle vous attend. C’est un peu flou quant à la provenance. Je vois possiblement l’acquisition d’un chat?” Je sondai le terrain en relevant mes iris sous mes cils. J’analysai le visage de ma cliente du moment. Ses yeux s’illuminèrent et elle opina du chef. Visiblement, ce que je voyais concordait avec des pensées qu’elle avait eues récemment. Intéressant. “Celle-ci…” J’en pointai une du doigt alors que je n’étais même pas certaine de sa signification. “... représente par contre qu’un nuage plane au-dessus de votre tête. Auriez-vous oublié de faire votre don auprès de notre protectrice?” Je vis cet éclair de culpabilité qui semblait la ronger. J’en souris d’autant plus intérieurement. “De ce que les cartes me disent donc c’est que vous pourrez avoir votre chat seulement si votre dette est remboursée. Par contre, si c’est par manque de fonds, elles disent que vous pourrez offrir vos services de danseuse à la célébration prévue dans trois jours. Lors de cette cérémonie, vous devrez scander votre amour pour notre protectrice.” Je me penchai un peu vers l’avant comme pour lui faire une confidence. “Entre vous et moi, c’est peu cher payer pour avoir ce chat tant désiré.” Je me redressai comme si je n’avais jamais bougé de ma place, consciente du public qui nous observe et surtout de ce sourire complice que me pousse ma victime.

Pourtant, à partir de ce moment, quelque chose me dérange. Quelque chose voulait attirer mon attention ailleurs. Je me devais de résister, mais je me sentais réellement étrange à l’intérieur de moi-même. Mais qu’est-ce qui se passait?

Je la vis se redresser dans sa posture, elle qui s’était penchée vers l’avant pour ne manquer aucune de mes sages paroles. “Auriez-vous vu quelque chose concernant l’accouchement de ma fille?” J’haussai un sourcil, comme si j’étais surprise de la question. C’était donc sa fille que j’avais vu trottiner plus tôt, allant chercher je ne sais quoi chez le fabricant de potions. J’eus deux pensées qui fusèrent dans mon esprit. L’une d’entre elle, beaucoup plus sage, beaucoup plus empathique me soufflait de ne pas faire de conneries à ce sujet et de lui dire que je l’ignorais. La seconde, beaucoup moins glorieuse, me poussait : “Possible, mais vous savez, c’est très exigeant de chercher dans l’avenir des gens comme ça. Je dois aussi me préserver pour tous les autres qui voudrait…” “Je vous paierai, évidemment.” Il ne m’en fallait pas plus. Je fais mine d’hocher humblement la tête et je me permets de tirer une énième carte pour faire genre. Je la tournai devant nous et je remarquai qu’elle retenait fortement son souffle. Je n’avais pas suffisamment d’informations pour pouvoir l’aiguiller sans risquer de la blesser. J’admirais cette femme qui aimait suffisamment son enfant pour demander à une arnaqueuse de lui lire l’avenir de son bébé à naître. Complètement fou. “Si elle ne prend pas le soin de faire des salutations à la lune, il se pourrait que l’enfant naisse avec un retard intellectuel. Malheureusement, je ne vois rien de plus.” La femme ouvrit grand les yeux et hocha la tête d’un coup sec avant de se relever avec la ferme conviction de tout raconter à sa fille. J’ignore si cette dernière sera assez brillante pour lui faire comprendre que c’était n’importe quoi, mais moi, tout ce que je voulais, c’était cette petite bourse qu’elle me tendait en me remerciant de mes services. Je lui adressai un dernier sourire en la remerciant d’une façon faussement humble alors qu’on accrochait le pied de ma chaise, sans parler de cette eau qui s'accrochait à mon bras.

Je plissai le nez d’un air légèrement hargneux tout en relevant la tête vers la silhouette qui me faisait maintenant dos. C’était quoi son problème? Et c’était quoi le mien? J’étais dans une taverne, ce genre d’incident arrivait tout le temps et ça ne me dérangeait pas à ce point. Pourtant, mon regard était bien incapable de se défaire du dos de cet homme. J’étais inexplicablement attirée par cette posture, cette prestance qui ravivait des souvenirs douloureux. Rolalala, mais je divaguais. Il était clairement temps que j’aille me coucher. Poussant un soupir, je fourrai ma main dans ma poche avant de froncer les sourcils en constatant que ma propre bourse n’y était plus. Je n’avais pas besoin de réfléchir plus longtemps, je me doutais bien de qui était le coupable. Je me relevai comme une furie de ma chaise. C’était bien ma veine, une voleuse qui se faisait voler. Je ne lui adressai la parole que lorsque je fus dans son dos. “On ne vous a jamais dit qu’il était mal de voler une femme qui rend service dans un établissement?” Quelle connerie. Je me croyais presque en plus. Je posai sur lui un regard sévère en le contournant, bien décidée à récupérer mon bien. Et en entier. Mais je n’avais jamais prévu la suite.

Même dans mes rêves les plus insolites.

Mon regard tomba sur ses traits qui avaient vieillis, mais peu changer depuis le temps. Ce qui m’accrocha particulièrement fut ce regard bleuté qui me percuta de plein fouet. Comment l’oublier? Je tanguai sur mes pieds tout en espérant être suffisamment solide pour ne pas flancher face à mes jambes empreintes de lâcheté. “Cyan..?” Et je fis le geste le plus stupide que j’avais fait depuis longtemps. Je récupérai le verre qu’on posait devant lui tout en le lui jetant à la figure. Non, franchement, c’était mon cerveau qui me jouait un sale tour et qui imprégnait sur le visage d’un autre, celui que j’avais tant espéré pendant des années. Pourtant, je reconnaissais ce sentiment de me sentir entière, un sentiment que je n’avais pas éprouvé depuis…. “Non… c’est pas possible… t’es mort y’a 20 ans…Ouais, bah bravo Smoky, toute une entrée en la matière. Purée, j’allais me réveiller de ce mauvais rêve, c’était certain…

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Origines : Il est né à Temerys mais il ne le sait pas, il a perdu sa famille dans un naufrage quand il avait deux ans. Il a été élevé par Fagin, un voleur. Après avoir tenté de fuir à quinze ans, il a perdu la mémoire et ne connait rien de sa vie avant ses quinze ans.
Sang : Humain
Boussole : Il est Maître d'équipage sur le New Calypso.
Dans une taverne de Khesa, sur Temerys, en ce moment.

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tumblr_oojsjv8GvN1s7tmc6o1_500.gifLes combines des diseuses de bonne aventure, Cyan les connaissait. Il était passer maître dans l’escroquerie, et celle-ci en était une magnifique. Trop longue et demandant trop de patience pour lui, il ne s’y était jamais lancé. Et puis de toute façon, avec sa barbe mal rasé, ses boucles d’oreille, et son incapacité à dire des mots gentils, il se serait fait griller en moins de deux. Cela dit, il admirait l’effet que ça avait sur les gens. Dans la taverne, ils retenaient tous leur souffle avec la cliente, tous accrochés aux paroles de la blonde qui tenait les rennes là-dedans. C’était rusé, et elle devait être doué. Mais Cyan n’écouta que d’une oreille ce qu’il se disait. Il avait ses propres affaires à régler.

Il savait toujours reconnaître un collègue quand il en voyait un. Pas un pirate bien sûr – quoi que, c’était valable aussi pour ça – mais un arnaqueur. Entre eux, ils savaient se repérer. Chacun avait sa spécialité, si Cyan ne voulait pas avoir d’emmerde, il ne devait pas marcher sur les plantes-bandes des autres. Mais cette fille se contentait d’arnaquer les gens sans même le leur cacher. Elle leur demandait ouvertement du pognon, et ils le lui donnaient. Ce que faisait Cyan n’avait rien à voir avec ça. Elle pourrait donc tout à fait œuvrer dans son coin et lui dans le sien. Et comme il se trouvait très chevaleresque avec cette pensée, il était d’une évidence frappante qu’elle devait le rémunérer pour cela. La bourse qu’il venait de lui prendre à l’instant n’était donc pas de trop. Et vu le nombre de clients qui attendaient leur tour à ses côtés, Cyan serait déjà parti quand la belle blonde se rendrait compte de la disparition de sa bourse.

Accoudé au comptoir, il était en train de verser le contenu de la bourse dans sa main pour savoir avec précision combien de verres de rhum il pourrait se payer. Il n’allait pas passer à côté du fait que le tavernier en avait en réserve, ce n’était pas forcément toujours le cas. D’ailleurs, il avait prévu de repartir avec une bouteille. Donc s’il ne prenait que trois verres, il lui resterait suffisamment pour… En apercevant l’ombre que lui fit la jeune femme en arrivant près de lui, Cyan glissa la bourse dans sa manche avant de relever le regard sur elle. Il croisa le sien, et eut une étrange impression de déjà vu. Il sentait que quelque chose le tiraillait à l’intérieur. Une corde invisible tirait sa poitrine vers elle. Il ressentait une irrésistible envie de la prendre dans ses bras. Voilà qu’il divaguait notre pauvre ami. Cyan se reprit, haussa un sourcil narquois et afficha un sourire carnassier :

- Précisément, et dans cet ordre là, non. On ne m’a jamais tenu de tel propos.

Il se pencha un peu vers elle, provocant, tourna légèrement la tête pour faire mine de chercher dans l’assistance :

- Parce qu’il y a ici une dame qui rend service ? Je ne la vois nulle part.

Noyer le poisson, c’était ce qu’il faisait de mieux. Et ça semblait fonctionner, puisque la demoiselle semblait déchanter. Il était presque certain de l’avoir vu tanguer légèrement sur ses pieds et Cyan mit ça sur le compte de son charme absolu. Ce n’était pas toujours facile de faire autant d’effet aux femmes, c’était sa croix. Il devrait vivre avec. Mais bon, il n’allait pas la laisser seule dans cet état. Il lui tiendrait compagnie ce soir, pauvre petite créature. Au moins, elle semblait avoir oublié la bourse.

Cyan allait lui proposer de lui payer un verre, et de passer la soirée avec elle, quand elle prononça son prénom. Aïe. Ça c’était jamais bon signe.

- On se connaît ma jolie ? Demanda-t-il en haussant un sourcil curieux.

Il la fixa en clignant plusieurs fois des yeux pour tenter de la remettre. Encore une pauvre femme qu’il avait laissée seule, probablement dans un port, et qui avait passé des mois, peut-être des années, à l’attendre. Pour un peu, ça lui fendrait le cœur. Ça lui était déjà arrivé. Il n’y avait que deux réactions dans ce cas précis. La première, la fille en question lui retombait dans les bras, naïve, persuadée qu’il était revenu pour elle, pour la récupérer et l’emmener au bout du monde vivre une histoire d’amour romanesque et enivrante dans laquelle il n’aurait d’yeux que pour elle. La deuxième réaction ….

Voilà. Cyan se prit le liquide de plein fouet sans avoir eu le temps de faire quoi que ce soit. Il ne l’avait peut-être pas volé après tout. Il ne se souvenait plus du tout de cette femme. Il lui avait probablement brisé le coeur. Il se passa la langue sur les lèvres, pour goûter ce rhum qu’il avait quand même payé après tout, avant de sortir un mouchoir de sa poche, loin de sa blancheur originelle, pour s’essuyer le visage.

- Ma foi, j’aurais préféré une gifle. Gâcher le rhum porte malheur.

Il rangea son mouchoir avant de la jauger du regard. On aurait dit qu’elle allait défaillir. Cyan plissa le nez, lui qui était incapable de réconforter qui que ce soit. En plus, il n’avait aucunement l’intention de se retrouver dans les problèmes des autres ce soir. Jusqu’à sa phrase énigmatique. Il se mordit la joue en l’observant encore, mais rien n’y faisait, il ne la remettait pas. Il y a vingt ans, il avait mis les pieds sur le Calypso. A peu près en tout cas, Cyan ne s’amusait jamais à compter. Il sourit, moqueur :

- Et bien il semblerait que non. Me voilà en chair et en os. Si tu veux mon avis, tu devrais arrêter un peu sur la lecture des cartes, ça te bousille la cervelle.

Il se tourna vers le tenancier et lui commanda un autre verre. Quand il lui déposa sur le comptoir, Cyan l’éloigna de la blonde avec un regard méfiant, pour le protéger.

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Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
Pronom : Elle
Coeur : Le vide, la peur et le désintérêt total de s'engager. Son coeur meurtri n'a pas envie de vivre une autre énorme déception alors elle se contente de ce qui passe sans en faire des montagnes. Homme, femme, étoile de mer, tant qu'elle y trouve son compte, elle ne dira rien.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4. Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin.
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J’aurais décidément aimé me sentir plus forte, plus résistante, plus détachée. Pourtant, mon cerveau ne parvenait pas à analyser rationnellement ce qui se passait devant mes yeux. Une part de moi s’était mise à souhaiter qu’il ne réponde pas au nom de Cyan, qu’il ne soit qu’un inconnu qui avait une si grande ressemblance que s’en était bluffant. Mais les dieux écoutaient si rarement mes prières, qu’une fois de plus, je me retrouvai jeté du haut d’une falaise vertigineuse. Ces sordides falaises qui vallonnent continuellement ma vie. J’avais hâte d’une chose, c’était d’apprendre à voler et pas dans le sens de voler les poches de clients. Voler avant de m’écraser au sol comme une crêpe. Et en ce moment, mon cerveau pouvait bien agiter les bras dans tous les sens, il n’avait aucune façon d’éviter cet atterrissage forcé. Moi qui était passé maître dans le contrôle de mes émotions, je remerciais mon visage qui parvenait à rester à peu près de marbre, simplement trahi par mon regard où se battais l’incompréhension, la joie et la colère. Surtout, l’incompréhension. En vingt ans, il n’avait pas été foutu de me donner une seule nouvelle? Valais-je à ce point rien pour lui? Est-ce que je m’étais fait des scénarios toute seule quand j’étais adolescente? Non… je ne pouvais pas avoir imaginé tout ça. Dammit!

J’aurais aimé avoir la force de m’extirper de ce regard, de ce sentiment qui faisait que je me sentais soudainement revivre. Je haïssais ça. C’était déroutant et malsain. Je ne pouvais pas vouloir le retrouver ainsi, encore moins sous ce genre de conditions. Je… Arrgh. J’avais autant envie d’envoyer chier le destin que de renverser ma rage contre Cyan. J’haussai un sourcil fort peu convaincu de sa parole. Une part de moi s’était dit que c’était peut-être une façon un peu arrogante d’attirer mon attention après toutes ces années passées dans le silence. Mais le jeu qu’il semblait jouer me dérangeait. Je ne saurais dire pourquoi. Il y avait quelque chose qui m’indiquait que tout n’était pas normal, sans précisément arriver à mettre le doigt dessus. Je ne comprenais surtout pas son comportement à mon égard. C’était dans doute le pire bout. “Huhum. Ma bourse rend-là moi. Je ne suis pas encore assez débile pour ne pas savoir que tu me l’as prise.” Mon regard n’entendait pas à rire et je voulais tendre la main pour provoquer le retour de mon bien. Cyan avait toujours été un voleur redoutable quand nous étions gamin et vu cette situation, il me valait surtout espérer qu’il me la rende sans faire de chichi. Avait-il encore les mêmes techniques ou les avait-il perfectionnées? Ça, ça restait toujours à déterminer.

Je crois que le moment qui m’a fait le plus mal, fut qu’il continua à jouer l’innocent. J’avais envie de le gifler, de lui saisir les épaules et de le secouer jusqu’à ce que son petit déjeuner lui ressorte par les narines. C’était légal de faire ça? Boarf, au point où j’en étais, j’étais pas à un ou deux délits près. Une part de moi préférait approcher la situation avec colère, parce que c’était toujours mieux que d’avoir mal. Terriblement mal. De constater que nous n’étions plus personne pour une autre qui avait pris une grande place. Pourtant, son regard semblait s’accorder avec ses paroles. Il semblait réellement ignorer qui j’étais. Est-ce que c’était possible? Est-ce que j’avais même envie de le laisser revenir dans ma vie après tout ce temps? Surtout pour le voir se jouer de moi ainsi? Ce n’était qu’une mince consolation que de le voir englué dans son rhum dont je ne doutais pas qu’il fut payé avec mes nodos. “Heureusement nous avons toujours su comment contourner le malheur. On y fonce dedans à chaque fois.” Ça avait commencé par moi qui l’avait suivi de loin, sans me douter des magouilles de Fagin, puis tous les vols, toutes les escapades de nuit, la fugue. Tous ces évènements que j’avais cru profondément enfouis en moi remontaient à la surface par gros bouillon. C’était à m’en donner le vertige.

Et décidément, j’avais besoin d’un verre et d’un sacré verre à part de ça.

Je fis signe au serveur que je venais voir de temps en temps et il comprit directement ce que je voulais. Mouais, peut-être que finalement, je fréquentais un peu trop souvent cet établissement. Je devais surtout me calmer, tenter d’être rationnel, retrouver ma stabilité. Oui, c’était un bon point de départ. Je… Je fronçai les sourcils en lui retournant un air complètement blasé. L’envie de l’envoyer paître était si forte. “Tu devrais peut-être arrêter le rhum, tu sentirais moins le fond de baril. Parce que ta cervelle est déjà bousillée visiblement.” J’étais blessée intérieurement, mais je ne voulais pas le lui montrer. Je ne voulais pas qu’il ait cette emprise sur moi. Il voulait faire comme si j’étais personne? Parfait, ce jeu se jouerait à deux. Le serveur posant nos verres pour disparaître aussitôt, j’engloutis le mien en une seule gorgée, retenant la grimace que l’alcool fort provoqua en brûlant mon œsophage. Pitié, il me faudrait plus que ça. Bon, comment prendre le taureau par les cornes maintenant? “Alors Cyan… Comme tu sembles très bien jouer la poule, qu’est-ce qui t’amène à Cyrhae? N’espère pas faire les poches de tout le monde ici, ce n’est plus ton territoire.” J’espérais ainsi en apprendre un peu plus sur ce qui se passait dans la vie de cet ami disparu. Et… damn, c’était de lui que mes cartes parlaient dernièrement? L’âme disparue retrouver? Est-ce que ça se pouvait? Pouvais-je avoir été juste sur une lecture à ce point? Oh bon sang…


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Sang : Humain
Boussole : Il est Maître d'équipage sur le New Calypso.
Dans une taverne de Khesa, sur Temerys, en ce moment.

Irl : Elle
Faceclaim : Colin O'Donoghue
Crédits : bazzart
Trigger : RAS
Warning : Violence, injures, alcool, sexe, exploitation d'enfants
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tumblr_oojsjv8GvN1s7tmc6o1_500.gifC’était bien sa veine, de tomber sur une dégénérée qui lui arrivait dessus alors qu’il n’avait rien fait ! Bon, presque rien fait. De toute façon, Cyan le savait, ce n’était pas son jour. Ni son mois. Les éléments étaient contre lui. C’était peut-être un message du destin à cause de tout ce qu’il avait fait dans sa vie. Boarf, autant boire encore un peu plus, il n’y penserait plus. La jeune femme semblait avoir envie de rester, peut-être juste pour l’emmerder lui, ou par espoir d’avoir des consommations gratuites – payées avec sa bourse, certes. En même temps, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il venait de voler une diseuse de bonne aventure, à quoi aurait-il pu s’attendre d’autre ? Elle devait être aussi cinglée que tous les autres. Une seule chose réconfortait un tant soit peu Cyan, c’était le physique de la donzelle. Il ne s’empêchait pas de la reluquer, avec cette espèce de sourire arrogant qu’il avait de plaqué au visage un peu trop souvent.

Quand elle réclama sa bourse, il posa une main sur son propre torse en affichant le plus surpris de tous les regards dont il était capable :

- Jamais je n’oserai insulter une gente demoiselle de débile. J’ai été bien mieux élevé que ça.

Par Gavril ? Cyan eut du mal à se retenir de rire. Mais bon, encore une fois, il tournait autour du pot sans jamais énoncer le vol de sa bourse. Elle serait peut-être facile à impressionner en discutant un peu. Même après avoir reçu le verre en pleine tête, il ne désespérait pas de réussir à lui faire oublier cette bourse, et tourner les talons pour ne plus jamais la revoir – ou monter dans sa chambre pour la nuit PUIS tourner les talons pour ne plus jamais la revoir. Il devait se rendre à l’évidence, cette femme le connaissait. Cyan n’était pas ce qu’il y avait de plus fiable quand il s’agissait de la mémoire. Il était amnésique, n’avait aucune souvenir remontant à plus de vingt ans. Et puis il avait tendance à oublier les choses qui n’avaient pas d’importance à ses yeux. Autant dire, beaucoup, beaucoup de choses. Des femmes entre autres. Mais quand même, celle-là était splendide ! Il s’en serait souvenu s’il l’avait vue nue, c’était certain.

Jusqu’à maintenant, Cyan s’était senti tendu, sans trop savoir pourquoi. Au pire, si elle l’avait vraiment saoulé, il n’aurait eu qu’à partir, elle n’était pas un réel adversaire vraiment dangereux. Cette tension qu’il ressentait était exaspérante. Mais elle se calma doucement quand la fille sembla se calmer elle aussi, comme si elle avait changé d’avis. Ou de tactique. Mieux valait rester sur ses gardes. Et alors qu’il lui avait parlé de malheur, elle prononça une phrase qui, étrangement, raisonna en lui. Cyan fronça les sourcils en la détaillant du regard. Pourquoi ses mots semblaient-ils avoir une signification pour lui ?

- Nous ? Grogna-t-il, de plus en plus mal à l’aise avec cette situation.

Comment pouvait-elle savoir qu’il avait volé sa bourse ? Comment pouvait-elle savoir qu’il était du genre à foncer tête baissée dans le tas ? Oh ça y est ! Il avait du picoler sévèrement avec elle une nuit et trop bavarder. C’était son genre ça, trop parler quand il ne fallait pas. Merde, il avait du lui raconter sa vie et elle était là, attendant qu’il se confie encore. Il la regarda s’enfiler le verre avec un sourire moqueur, se mettant à déguster le sien, juste pour avoir l’air distingué, ce qui ne collait absolument pas avec ses fringues et sa dégaine. En l’entendant, il plissa le nez et se pencha discrètement sur le col de son propre manteau pour en sentir le parfum. Rien de très glorieux là-dedans, c’est vrai. Mais pas le fond de baril tout de même ? Si ? Etait-il seulement encore capable de s’en rendre compte si c’était la vérité ?

Puisqu’elle avait l’air de vouloir rester dans les parages et discuter, Cyan échappa un petit soupir. Allez, il était l’heure de faire sa bonne action de l’année. Il aurait pu tout aussi bien avaler son verre et quitter l’endroit. Mais une sorte de curiosité malsaine semblait le retenir par le bide. Il n’arrivait pas à détacher son regard d’elle et il avait envie de savoir dans quelles circonstances il l’avait déjà croisée. Rah c’était tout de même un comble d’avoir peut-être dormi près de cette magnifique créature et de ne pas s’en souvenir. Cyan baissa le regard sur son verre de rhum, comme s’il était en colère contre lui. Le rhum lui jouait de mauvais tours. Et alors qu’elle prononçait de nouveau son prénom, un frisson lui échappa. Il grimaça et grommela un truc incompréhensible avant de lever le nez pour la voir.

- Je venais juste me ravitailler en rhum. Quant à parler de territoire, je ne vois absolument pas de quoi tu parles.

Et c’était en partie vrai. Ok, Cyan était un voleur à la tire. Mais il n’avait jamais eu de « territoire » à proprement parlé. Il volait les poches de tous les gens qu’il croisait, dans tous les ports, et même dans les bateaux qu’il ne fréquentait pas très longtemps. C’était un réflexe, c’était son mode de survie. Mais il ne s’était jamais implanté nulle part. Son territoire, c’était la mer. Il n’avait nullement l’intention de voler le territoire de qui que ce soit. Mais bon, il ne pouvait quand même pas dire tout ça ouvertement à la jolie – et cinglée – blonde devant lui ? C’était avouer haut et fort qu’il volait. Il n’avait plus qu’à dire qu’il était un pirate et à tendre les poignets pour qu’on l’arrête. Cela dit, vu qu’il manquait d’un toit et de nourriture en ce moment, c’était presque envisageable. Argh, il était tombé bien bas. Voilà, il finit par vider son verre d’une traite. Il soupira et finit par se tourner entièrement vers elle pour lui faire face, un code sur le comptoir :

- Je n’ai mis les pieds que deux ou trois fois à Cyrhae. Le smog noir reste buvable mais j’ai un grand faible pour le rhum et on n’en trouve pas toujours dans les parages. Je ne vois donc pas pourquoi s’y aurait établi un quelconque territoire.

Il tapota des doigts sur le bois tâché de toute sorte de liquide du bar. Ses bijoux, durement gagné à la sueur de son front – ce qui veut dire pendant un abordage de navire marchand - s’entrechoquèrent. Il jaugeait la demoiselle, comme s’il réfléchissait à la façon d’agir pour la suite :

- Écoute… mon lapin. T’es mignonne comme tout donc ça me fait vraiment du mal de l’admettre. Mais je n’ai aucune souvenir de t’avoir déjà croisée. Pourtant, toi, tu sembles me connaître. Ce n’était pas à Cyrhae, j’y mets trop peu souvent les pieds. Alors où ?

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Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
Pronom : Elle
Coeur : Le vide, la peur et le désintérêt total de s'engager. Son coeur meurtri n'a pas envie de vivre une autre énorme déception alors elle se contente de ce qui passe sans en faire des montagnes. Homme, femme, étoile de mer, tant qu'elle y trouve son compte, elle ne dira rien.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4. Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin.
Boussole : Guérisseuse de son village, elle est aussi diseuse de bonnes aventures en même temps d'être une arnaqueuse et une voleuse hors pair.
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C’était étrange parfois comment les émotions et les sentiments, controversés et contradictoires en ce moment, ont tendance à nous faire réagir. Cyan semblait tellement enfoncé dans son rôle de type qui ne se souvient de rien, que je ne me le souvenais pas aussi doué pour m’ignorer. Cela me faisait remettre en doute toute mon enfance à ses côtés. Peut-être aurais-je dû cesser de prier plus tôt qu’il soit en vie. Ça m’aurait évité ce moment aussi humiliant que blessant. Je devais absolument taire toutes les conversations que nous avions pu avoir, tous les regards que nous avions échangés. Peut-être que le Cyan que j’avais connu était définitivement mort dans cette chute dans la rivière. Pourtant, je ne pus retenir ce rire plein de sarcasmes et hautement moqueur. C’était de l’ironie pure ce que je venais d’entendre à l’instant. “Ouais, c’est ça trésor. Tu ne me la feras pas avaler celle-là.” C’était la meilleure. Les oreilles de Fagin devaient être beaucoup trop heureuses en ce moment. Le problème de notre éducation était qu’elle était à la fois décente et indécente. Nous avions été élevés pour bien paraître et attention, ici ce n’est pas dans le sens où nous étions bien vêtus et tout, mais nous pouvions nous montrer charmant et utile pour nos victimes avant de leur faire les poches. Toujours était-il que j’étais loin de me douter que ce n’était pas ce qui se tramait dans la tête de Cyan.

Le fait qu’il tente par-dessus tout de me faire croire qu’il ne m’avait pas volé me fit pousser un soupir. J’allais y passer la nuit à ce rythme. Est-ce que j’étais pour autant prête à faire une croix sur mon argent durement gagné? Je me donnais dans mes prestations, je le méritais cet argent! Mon cerveau entrait en ébullition pour tenter de trouver une solution à mon problème. Mais jamais mon regard ne le lâchait. C’était comme s’il était obnubilé par lui. Et je lui en voulais fort pour cela. C’était tellement étrange de le revoir après tout ce temps. D’ailleurs, je n’étais pas toujours certaine que je ne rêvais pas, mais je n’étais pas assez certaine d’avoir suffisamment d’imagination pour m'interpréter le ridicule de cette scène. Ma tête s’inclina doucement sur la droite alors qu’il semblait perplexe à mon emploi du nous. Franchement, je commençais vraiment à douter que ses convictions de m’oublier soient si bonnes. Forcément, il y avait quelque chose là-dessus, c’était impossible sinon. Peut-être était-ce le temps de profiter de la situation? Tant qu’à ce qu’il ignore complètement qui j’étais… “Mais oui, nous.” Dans un mouvement, je glissai ma langue sur mes lèvres avant de lui adresser un sourire en coin joueur. “Visiblement, vu que tu sembles avoir tout oublié, ce qui est vraiment dommage en soi, je vais te demander si tes qualités de danseurs de rue se sont améliorées depuis les années? Parce que le souvenir que j’en ai, ce n’était franchement pas glorieux pour faire les poches de ce pauvre couple qui revenait d’une soirée un peu… olé.” Je laissai planer la possibilité que ce que je disais fusse réel ou pas. S’il voulait me démentir, il lui faudrait abandonner son jeu, sinon, je serai réellement fixé. Il ne serait plus qu’un homme parmi tant d’autres. Enfin, un homme auprès de qui, je ne parvenais toujours pas à comprendre pourquoi j’étais aussi bien à ses côtés.

Mon amusement s’intensifia, particulièrement en le voyant sentir son manteau. Je n’avais pas le choix de changer mon fusil d’épaule et de profiter de la situation. Sinon j’allais devenir folle. Sinon mon coeur allait exploser et je n’étais pas prête à cela. Je devais reprendre le contrôle. Avec un peu de chance, je réussirais. Même si la chance m’avait quitté y’a longtemps. Une part de moi avait envie de tout lui raconter, mais une autre, celle qui l’aimait sans doute encore un peu, étant en train de se dire qu’il valait peut-être mieux le laisser dans son amnésie épisodique. Je préférai ne pas l’obstiner sur la question de territoire. Il fallait que je commence à choisir mes batailles et celle-là n’en était pas une que j’avais envie de mener. Je fis de nouveau signe au tavernier pour avoir un nouveau verre. Je n’allais quand même pas rester les mains vides et quant à faire… “C’est lui qui paie.” … avec mon argent. J’attendis mon verre et je le levai à sa santé quand je l’eus dans mes mains, jumelant cela à un clin d’oeil. S’il ne voulait pas me redonner mon argent, je comptais bien qu’il m’en fasse profiter un minimum.

Alors que je posais mon verre contre le comptoir, je laissai mes doigts effleurer le contour distraitement. Son histoire tenait vraiment la route, je devais me rendre à l’évidence. Cette fois, mon regard s’échappa un peu dans le vide, le temps que je me fasse à cette idée. Si au départ, je ne pensais même jamais le revoir, être dans cette situation était comme si je rencontrais une nouvelle personne. Cyan… n’était plus Cyan. Du moins, pas celui que j’avais connu, celui duquel je m’étais entichée dans mon enfance. Je me mis même à espérer qu’il ne rencontre aucun autre membre de notre famille… Particulièrement notre père. C’est son mouvement à mon égard qui attira de nouveau mon attention. Mes iris se soulevèrent sur lui, prenant le temps de détailler ce visage. Je remontai une main dans mes propres cheveux pour en glisser une mèche derrière mon oreille, dégageant une partie de mon visage pendant que mon regard retournait pensif sur mon verre. L’entendre admettre qu’il n’avait aucuns souvenirs me donnait envie de frapper dans ce comptoir d’injustice. “À combien de femme tu serts ton lapin?” Évidemment, il y avait autant de sarcasme dans ma voix comme un énorme mécanisme de protection. C’était ridicule, j’avais treize ans la dernière fois que je l’avais vu. Je ne pouvais pas m’être attachée à ce point? Décroche Smoky. “À Borhae et un peu ici à Cyrhae. On travaillait ensemble pour la même personne quand nous étions enfants.” J’engloutis le restant de mon verre pour me concentrer quelques secondes sur la brûlure de l’alcool et à mon tour je me retournai vers lui. “Tu as été mon partenaire un moment avant de disparaître et qu’il me mette en équipe avec un de tes frères.” Bon, c’était le mien aussi, mais tant qu’à bousiller le cerveau de Cyan, autant le faire en bonne et due forme. Ce serait peut-être amusant de le voir en détresse. Je pouvais toujours le calmer de toute façon si cela venait qu’à en faire des vagues. J’étirai un sourire moqueur sur mes lèvres. “Évidemment, c’était toi qui servait de distractions chaque fois. Je ne pouvais pas le faire, j’étais trop jolie pour ça.” Pourtant, j’avais une énorme question qui me taraudait depuis que je l’avais reconnu. “Qu’est-ce qui s’est passé, après la fugue?


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Âge : 37 ans
Pronom : Il
Coeur : Il est l'ombre de Smoky.
Origines : Il est né à Temerys mais il ne le sait pas, il a perdu sa famille dans un naufrage quand il avait deux ans. Il a été élevé par Fagin, un voleur. Après avoir tenté de fuir à quinze ans, il a perdu la mémoire et ne connait rien de sa vie avant ses quinze ans.
Sang : Humain
Boussole : Il est Maître d'équipage sur le New Calypso.
Dans une taverne de Khesa, sur Temerys, en ce moment.

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tumblr_oojsjv8GvN1s7tmc6o1_500.gifSi l’appellation trésor l’enchanta quelque peu, Cyan n’eut pas vraiment le temps d’en profiter parce que les questions se poussaient les unes les autres dans ce qui lui servait de cerveau. Elle lui parlait comme si elle l’avait toujours connu, comme si elle savait que son éducation laissait franchement à désirer. Bon, d’accord, tout le monde pouvait s’en rendre compte en causant moins de dix minutes avec lui. Mais là, elle donnait l’air de savoir qu’il parlait de Gavril, et de l'éducation qu’une tripotée de pirate lui avait donnée. Cyan n’avait connu que ça. Il avait bien eu quelques réflexes instinctifs, comme celui de voler par exemple, mais tout le reste lui venait des pirates qui avaient été sa seule famille. Comment pouvait-elle savoir ça ? Avait-elle connu l’un des pirates de l’équipage ? Oh, ça aurait soudain plus de sens. Elle était peut-être juste l’ami dans des anciens membres du Calypso, il l’avait croisé petit sans se souvenir d’elle. Enfin de là à lui jeter un rhum à la figure, elle exagérait… Ah bah non, ça ne collait pas, elle avait dit qu’elle le croyait mort. Misère, il avait mal au crâne…

La suite lui confirma qu’elle parla d’une vie antérieure à celle du Calypso. Cette vie là même qu’il n’avait jamais eu et ne comptait jamais avoir. Il n’avait aucun souvenir de ce qu’il lui était arrivé avant et c’était probablement pour le mieux. Gavril l’avait retrouvé laissé pour mort, sur une plage, en sang, sans bagage, et sans le sou. Il n’avait que deux bijou et un poignard sur lui. Et les seules choses qu’il savait faire consistaient à voler et fuir. Alors franchement, ça ne pouvait dénoter que d’un passé peu glorieux. Et puis même dans l’hypothèse où il aurait eu envie de savoir, il ne pouvait pas faire confiance à une diseuse de bonne aventure quand même ! Tout comme il ne se serait pas fait confiance à lui-même dans la situation inverse. Il plissa le nez en l’entendant, émettant un petit souffle pour grogner :

- Alors là, je n’ai aucune idée de qui tu parles, mais ce n’est pas de moi. Je ne rate jamais mon coup.

Bon, voilà, il avait avoué qu’il volait. Mais ça avait été plus fort que lui, elle remettait ses talents en question et Cyan était beaucoup trop orgueilleux pour laisser passer ça, surtout devant une femme. La curiosité était en train de l’atteindre et il n’aimait pas ça du tout. Il n’avait pas envie de poser des questions, pas envie de savoir. Il refusait d’entendre quoi que ce soit sur son passé, surtout si ça avait un grand risque d’être faux.

- Désolé ma mignonne, mais tout ce que je sais, je l’ai appris auprès de mon capitaine y’a vingt ans de ça. Et pas dans la rue aux côtés d’une fille qui gâche un bon rhum.

En l’entendant commander sur son dos, il plissa le nez. Ce monde était tellement injuste avec lui. Il avait si durement gagné cet argent ! Il était même encore en train de bosser dessus d’ailleurs, puisqu’elle s’installait comme s’ils avaient décidé de prendre un verre ensemble. A son ton sarcastique à propos du surnom qu’il lui avait donné, Cyan étira un sourire arrogant :

- Pourquoi cette question, tu es jalouse ? Si tu veux, tu seras la seule que j’appellerai comme ça désormais. Mon petit lapin d’Oshaara.

Il leva la main et commanda deux autres verres. Si la discussion se calmait un peu, il ne perdait pas espoir de finir la soirée avec elle. Il plongea les lèvres dans son propre verre et sourit en même temps en entendant l’histoire qu’elle racontait. Il reposa le verre :

- C’est bien mignon tout ça, mais je n’ai jamais eu de frère. Et les seuls partenaires que j’ai eu dans mon existence savent faire la différence entre un génois et un foc. Bien que l’idée de travailler tous les deux sur des sujets bien moins déprimants que des vols ne me déplaise pas tout à fait,
conclut-il avec un sourire en coin.

C’était tellement plus simple de jouer les lourds dingues dragueurs que de croire une seule seconde à ce qu’elle racontait. Elle s’était peut-être alliée à quelqu’un pour lui faire croire tout un tas de choses. C’était facile de s’en prendre à quelqu’un qui n’avait aucune idée de son passé. On pouvait lui faire croire tout et n’importe quoi. Il ne tomberait pas dans le piège. Pourquoi s’obstinait-elle ? Il leva les yeux au ciel. Évidemment qu’elle était belle, il ne pouvait pas nier ça.

- Je ne sais pas quel monde tu es en train de t’inventer, mais je te le dis et te le répète, je ne t’ai jamais vue de ma vie.


Pour la forme, il siffla son troisième verre d’un coup et le posa dans un claquement sonore. Il plissa le nez à sa question et tâta le pour et le contre de lui raconter la vérité. En même temps, qu’avait-il à perdre ? Et puis l’énigme était toujours intacte : comment le connaissait-elle ? Il la jaugea du regard. Cette sensation qui l’obligeait à la regarder, qui lui donnait envie de rester auprès d’elle même si elle lui paraissait folle, était insupportable. Il avait l’impression de devoir luter contre lui-même, contre cette petit voix intérieure qui lui disait qu’il pouvait lui faire confiance, qu’elle était de son côté. C’était insensé ! Cyan n’allait pas faire confiance à une femme juste parce qu’elle prétendait le connaître. Il grogna, pour lui-même, en s’entendant dire :

- Un capitaine de bateau m’a trouvé un jour sur une plage il y a vingt ans, expliqua-t-il sans préciser que le bateau était pirate. Il m’a embauché et m’a élevé. Je lui dois la vie. Notre bateau a coulé il y a quelques années.

Il n’avait pas envie de s’étendre là-dessus, pas avec une inconnue. Il ne savait même pas pourquoi il venait de lui dire ça. Il avait envie de se foutre des claques. Son regard glissait encore et encore sur elle, comme s’il l’avait déjà fait auparavant. Son corps lui donnait l’impression de réagir à sa présence, et il était frustré de cette sensation. Cyan n’avait pas envie de lui faire confiance, il n’avait pas envie d’en apprendre plus sur son passé, il n’avait pas envie qu’on lui mente. Il voulait juste boire du rhum ! Mais une part de lui voulait rester là, près d’elle. C’était n’importe quoi tout ça. Il tenta une autre approche :

- Alors, comme ça, tu gagnes ta vie en lisant l’avenir ? Demanda-t-il avec un sourire moqueur. Comment tu t’appelles ?


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Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
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Coeur : Le vide, la peur et le désintérêt total de s'engager. Son coeur meurtri n'a pas envie de vivre une autre énorme déception alors elle se contente de ce qui passe sans en faire des montagnes. Homme, femme, étoile de mer, tant qu'elle y trouve son compte, elle ne dira rien.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4. Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin.
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Et bam. Un air absolument victorieux se dessina sur mes traits quand il formula enfin qu’il volait. C’était déjà un pas vers la direction que je voulais emprunter. Maintenant, l’opération récupérer mes nodos pouvaient reprendre convenablement. Il allait arrêter de jouer l’innocent. Il s’était trahi lui-même. Mais chose sûre, certaines personnes ne changeaient jamais, peu importe ce qui leur arrivait. J’ignorais tout de ce qui c’était passé dans la vie de cet ancien meilleur ami. Il aurait pu avoir la meilleure vie du monde - ce qui visiblement ne semblait pas être le cas vu son accoutrement et sa barbe mal rasée - comme la pire sans que je puisse réellement le savoir. Cyan pouvait décider de faire la meilleure rétention du monde, mais il ne pouvait déjouer son propre caractère. Piquer dans son orgueil avait toujours été facile et sans doute la meilleure façon de le faire parler ou même agir. Là était l’avantage que j’avais. Je le connaissais. Beaucoup plus qu’il ne le croyait et sans doute plus que je ne le pensais moi-même. Le temps ne semblait pas avoir effacé les souvenirs que j’avais tenté d’enfouir profondément sous des couches et des couches de sable. Elles avaient dû être balayées par le flot des marées. S’te merde…

Un sourire provocant s’étira sur ses lèvres. Une part de moi avait envie de le repousser dans ses retranchements. Je tergiversais encore à savoir si j’allais le faire. “Si c’est ce que tu crois, qui serais-je pour te prouver le contraire?” Je me penchai vers l’avant, très près de lui, comme si je m’apprêtais à lui faire une confidence quelconque alors qu’il n’y avait rien de très secret dans ce que j’allais lui dire. Il me fallait tout de même faire appel à la prudence. Si lui ne se souvenait visiblement de rien du tout, moi mes souvenirs étaient intacts et même très vivants en ce moment. Avec ses sourires, il ravivait ceux qu’il m’avait réservés dans notre enfance. C’était son regard qui, bien qu’il me raccrochât à lui, me faisait comprendre qu’il n’était plus le Cyan de mon enfance. “Seulement, ce n’est pas le meilleur rhum de la place. Tu aurais pu prendre mieux que celui-là encore. Et tant qu’à moi, il valait la peine d’être gâché. Ta tête valait un million de nodos.” Je me redressai en feignant presque l’indifférence, après avoir glissé mes doigts pour lui voler sa gourmette à son poignet, renvoyant une mèche de cheveux derrière mon épaule. Je devais doser mon jeu, pour l’intriguer suffisamment sans pour autant le faire fuir, mais également pour me protéger. La ligne était mince dans toutes les directions. Je me devais d’utiliser finement ce que je connaissais de lui pour lui donner envie de rester. “Franchement, ce n’est pas de chance de devoir réapprendre ce pourquoi on t’a élevé.” Et visiblement, elle l’avait été.

Mais étant qui il était, il me fit lever les yeux au ciel tout en posant un coude contre le comptoir. Quand Cyan décidait de s’y mettre, il était absolument insupportable. Je louchai un peu sur mes ongles comme pour montrer que la discussion m’ennuyait un peu, mais j’essayais surtout de déterminer s’il n’y avait pas un réel brin de jalousie derrière. Il avait sa vie de son côté et moi de la mienne. Je devais me l’ancrer profondément dans le crâne. C’était tout. “J’ai l’air jalouse peut-être?” Je le défiais presque de dire oui. Je ne l’étais pas. C’était surtout étrange de me faire appeler ainsi. Et je ne sais pas s’il se disait que c’était un joli petit nom d’attrape, mais franchement, il se mettait un doigt dans l’œil. “Je ne connais juste pas beaucoup de personnes qui aiment être comparé à un lapin.” Autant prendre le tout sur le sens littéral. Ça restait un petit surnom qui pouvait être apprécié par certains, mais moi je ne voyais pas l’intérêt de se faire nommer d’après un animal qui avait de grandes dents et que son plaisir dans la vie était de ronger des trucs. Surtout vu la propreté de tout ce qui nous entourait…

Le nouveau verre fut posé devant moi et je me promis de commencer à faire attention à ma consommation. Ou peut-être pas. Je n’avais pas encore décidé. Les deux options étaient intéressantes. Peut-être que si je buvais assez, je pourrais me rappeler cette soirée comme étant un mirage et le pur fruit de mon imagination dans un moment de faiblesse extrême. Je posai mes doigts contre le verre, sans le soulever. Je soulevai un sourcil à son intention alors que ses paroles se montraient clairement subjectives tout en me demandant si je ne les avais pas rêvés. Sans même me prévenir, je me retrouvai à treize ans, à ressentir la pression de la sienne. Ce fut assez pour que je fronce très légèrement les sourcils en même temps que je chassais le souvenir. “Travailler à faire quoi alors? Des tresses à toutes les personnes qui ont les cheveux assez longs peut-être?” J’avais fait exprès de contourner le sujet, de diverger directement sur une idée ridicule. C’était mieux. Beaucoup mieux. C’était à mon tour de faire l’autruche devant sa drague à un nodo. Puis voyant qu’il continuait de répéter qu’il ne me connaissait pas, je me lançai dans son jeu en haussant les épaules et en portant mon verre à mes lèvres. “Dommage pour toi trésor.” Que pouvais-je dire de plus?

Puis il se décida enfin à m’offrir une partie de la réponse. Je tentai de rester le plus impassible possible pendant que ma tête faisait des liens. Il avait donc trouvé refuge sur un bateau pirate ou marchand. Lequel des deux? J’optais sans doute pour la première option, beaucoup plus plausible avec tout ce que je connaissais de Cyan. Je mordis l’intérieur de mes joues pour retenir le moindre commentaire quant au fait d’avoir été élevé par un autre homme que Fagin. Non, cette fois je lui laissais cette manche, en me contentant d’hocher la tête dans un mouvement lent et de siroter mon verre. Donc si je me faisais un résumé rapide de la situation, il était sans aucun doute débile, probablement amnésique et fort probablement pirate. Un beau portrait. Sa vie avait finalement tourné en rond dans le désastre. “Pourquoi étais-tu sur une plage?” Et là je m’attendais bien à du sarcasme de sa part, mais peut-être qu’il me répondrait honnêtement. Ouais, non autant rêver. Je déposai mon verre à moitié entamé contre la planche de bois en tentant de réprimer la joie de mon corps que de sentir la caresse de son regard sur lui. Je soufflai un rire sarcastique par mon nez en détournant la tête pour observer la petite salle. “Entre autres choses. Je lis les cartes et les osselets.” Je n’ajoutai pas que j’inventais plus de la moitié de ce que je disais et par-dessus tout, je cachai ma nature de shaman en guérison. Pourtant, je relevai la main qui avait subtilisé le bracelet devant lui. “Et ça. Tu te fais vieux, ta vigilance te fait défaut mon beau.” Je lui adressai un sourire amusé, tenant toujours son bien à une certaine distance pour pouvoir garder un petit levier sur lui et ne pas le lui rendre tout de suite. “Smoky, enchantée Cyan.


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Cyan Brekker
Moussaillon à l'abordage !
Cyan Brekker
Hopes
Miscéllanées : It's buried in my soul like California gold [clôturé]  Cn1T

Âge : 37 ans
Pronom : Il
Coeur : Il est l'ombre de Smoky.
Origines : Il est né à Temerys mais il ne le sait pas, il a perdu sa famille dans un naufrage quand il avait deux ans. Il a été élevé par Fagin, un voleur. Après avoir tenté de fuir à quinze ans, il a perdu la mémoire et ne connait rien de sa vie avant ses quinze ans.
Sang : Humain
Boussole : Il est Maître d'équipage sur le New Calypso.
Dans une taverne de Khesa, sur Temerys, en ce moment.

Irl : Elle
Faceclaim : Colin O'Donoghue
Crédits : bazzart
Trigger : RAS
Warning : Violence, injures, alcool, sexe, exploitation d'enfants
Foes

Feuille de personnage
Pouvoirs:
Artefacts:
Inventaire:
Bones
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It's buried in my soul like California gold
Smoky & Cyan
That Arizona sky burning in your eyes
You look at me and, babe, I wanna catch on fire
It's buried in my soul like California gold
You found the light in me that I couldn't find

tumblr_oojsjv8GvN1s7tmc6o1_500.gifEn voyant son air de vainqueur, alors qu’il venait littéralement de confirmer ce qu’il était, Cyan retroussa le nez, dans un air qui n’appartenait qu’à lui. De celui qui se placardait sur son visage quand il savait qu’il avait perdu mais qu’il ne l’avouer pas tout haut, de celui qui montrait ouvertement sa frustration sans qu’il soit capable de le contrôler. Sa lâcheté lui donnait envie de vider son verre et de quitter cet endroit. Parce que son instinct lui dictait que face à cette femme là, il ne gagnerait pas. Il détestait son instinct évidemment. Il l’étouffa avec une nouvelle gorgée de rhum. C’était tellement plus simple d’effacer les états d’âme plutôt que d’y faire face. Une technique infaillible qui avait fait ses preuves depuis vingt ans. C’était comme ça que Cyan faisait face à son mal-être lié à son amnésie, et à sa tristesse d’avoir perdu les seuls personnes qui comptaient à ses yeux en ayant perdu le Calypso.

Celle qui se trouvait face à lui était aussi têtue que lui, voire pire – c’était possible, ça ? Elle ne s’avouait jamais vaincu et faisait croire qu’elle lui cédait la place comme s’il était un enfant qu’on ne pouvait pas raisonner. Alors, bon, d’accord, Cyan avait tout d’un enfant qu’on ne pouvait pas faire changer d’avis. Mais quand même. Par principe, elle aurait pu avouer qu’elle avait peut-être tord. Rien que pour son orgueil. Et puis, elle décida de se pencher sur lui, ce qui lui fit hausser les sourcils. Il se montra d’abord narquois, mais la curiosité l’envahit. Il faut dire qu’elle était diablement belle. Et si près de lui, il avait envie d’oublier qu’il la trouvait folle. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire en coin et il soutint son regard quelques petites secondes, avant de glisser vers le bas à la recherche d’une vue quelconque au niveau de son décolleté. Quoi ? C’était elle qui s’était avancée, pas lui ! Il n’allait quand même pas passer à côté d’une occasion pareille. Il entendit à peine le sujet du rhum, ça bourdonnait dans ses oreilles comme une douce musique qui n’avait pas  de sens. Enfin, jusqu’à ce qu’elle se fiche de sa tronche :

- Quel dommage que tu sois la seule à en avoir profité.

Alors qu’elle sautait encore à pieds joints dans ce passé qu’elle s’inventait en commun avec lui, Cyan la fixa avec un air blasé. Il n’avait pas du tout envie d’entrer dans son jeu. Il n’y croyait pas une seconde. Elle jouait sur une ligne très fine, trouvant un tas d’explications à ce qu’il était aujourd’hui. Mais la seule explication venait du fait qu’il avait été élevé par une bande de pirates. Il leur devait la vie. Il n’imaginait pas une seule seconde avoir eu autre chose avant, autre chose qui aurait forgé la personne qu’il était aujourd’hui. Il lui avait dit qu’il ne la connaissait pas. Il avait insisté. Il en resterait là, préférant la laisser dans ses délires toute seule. Le rhum montait plus vite à la tête de certains que d’autres, visiblement, pensa-t-il avec un sourire moqueur pour elle.

Heureusement, la conversation dériva. C’était ça ou partir de toute façon. Pourtant, partir ne lui semblait pas être une option plausible. C’était bien sa veine ça. Il n’avait pas envie qu’elle lui parle de ses affabulations, mais il n’avait pas non plus envie de la quitter. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Il divaguait, le pauvre. Il fallait vite qu’il se trouve un boulot sur un nouveau navire, il allait devenir fou sur terre. Voilà ce qui était en train d’arriver. Alors qu’elle le contredisait au sujet de sa jalousie, il n’en fut pas tout à fait convaincu. Il n’aurait su dire pourquoi, mais son instinct – celui-là encore, le fourbe ! - lui disait que c’était en partie faux. Pourtant, ils n’avaient rien vécu tous les deux. Comment pourrait-elle être jalouse ? Peu importait les raisons, Cyan adorait ça. Un large sourire étira ses lèvres, plus moqueur que jamais :

- Si tu le dis, mon lapin.

Il l’observa boire, avant de soutenir son regard. Il tentait de se dire que c’était simplement pour garder la tête haute, mais il avait l’étrange sensation que s’il détournait le regard, il suffoquerait. C’était une sensation inexplicable – quand bien même Cyan n’était pas capable d’expliquer la moitié des choses qui lui arrivait en règle générale – mais il se sentait plus proche d’elle que de toutes les personnes qu’il avait croisées ces dernières années, depuis le naufrage du Calypso. Il n’aimait pas, mais alors ça du tout, ça.

La jolie blonde se jouait de lui et de ses paroles, et ça l’amusa. Surtout quand elle prétendit que c’était une perte de ne pas l’avoir connue elle, avant :

- Autant d’assurance demande des preuves, lui lança-t-il avec un air plein de défi.

Elle pouvait jouer les innocentes autant qu’elle voulait en prétendant ne pas savoir de quoi il parlait, il n’allait pas la laisser se vanter sans avoir rien vu. Et s’il s’ouvrait quelque peu, c’était aussi en partie pour ça. Peut-être qu’elle serait plus encline à finir la soirée avec lui. C’était un vrai travail que de convaincre cette fille-là. Heureusement, il aimait le challenge. Enfin, jusqu’à un certain point. Cyan d’autre verres, avec la tête innocente de celui qui avait envie de saouler son interlocutrice. Il finit par sortir la bourse de sa poche, celle de la blonde, et vida son contenu sur le comptoir pour payer tous les verres commandés au tenancier. Il ne savait pas combien de temps elle avait mis pour gagner cet argent, mais il venait de partir en fumée – ou en rhum. Et il en était fier. Boire gratis, c’était une aubaine. Il laissa la bourse choir sur le comptoir une fois qu’elle fut vidée. Il haussa ensuite les épaules à sa question alors que le tavernier récupérait l’argent :

- J’avais probablement passé la nuit en trop charmante compagnie, et avec quelques bouteilles de rhum, si tu veux mon avis, dit-il sur un ton arrogant, mais, sans qu’il ne sache pourquoi, il reprit, en se mordant la joue : J’en sais rien finalement. On m’a retrouvé évanoui, blessé. Je ne me suis jamais souvenu de ce qu’il m’était arrivé.

Comme pour clore le sujet, il plongea les lèvres dans son troisi… quatrième ? verre. Profitant que la conversation s’oriente vers elle, il esquissa un sourire moqueur :

- Parfait. Vas-y, je t’écoute, annonce-moi à quel point mon avenir sera glorieux ! Je veux au moins une vivenef et les cales pleines d’or.

Il perdit immédiatement son sourire en voyant sa gourmette entre les doigts de la blonde. Cyan était beaucoup trop dépensier pour avoir plusieurs biens à lui. Mais cette gourmette faisait partie des trois ou quatre objets dont il ne s’était pas séparé depuis vingt ans. Il avait résisté à maintes envie de la vendre quand il avait été à court d’argent, et il avait tailladée plus d’une main qui s’en était approchée. Elle la lui avait arrachée sans qu’il ne s’en aperçoive. Ça ne lui était jamais arrivé. Il avait toujours vu venir les coups des autres voleurs, même aussi doués que lui. Elle avait juste profité de la curiosité qu’il avait à son égard. Il retroussa encore le nez. Si ça avait tout autre qu’elle, il aurait sorti son mousquet. Aurait-il été plus vigilent avec une autre personne ? Ou avant comme elle le prétendait ? Mais avant quoi ? Rah elle lui mettait des idées débiles dans la tête.

- Enchanté Smoky. Rends-moi cette gourmette maintenant.

En même temps, il venait d’être pris à son propre jeu et il ne pouvait que constater qu’elle était douée. Ce n’était pas en la menaçant qu’il la récupérerait. Tout comme il ne lui avait pas rendu sa bourse. Il lâcha le comptoir et, joueur, attrapa sa veste d’une main pour l’attirer à lui, tentant de récupérer son bijou de l’autre main en collant son corps au sien :

- Je peux faire ça toute la journée mon lapin.


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Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
Pronom : Elle
Coeur : Le vide, la peur et le désintérêt total de s'engager. Son coeur meurtri n'a pas envie de vivre une autre énorme déception alors elle se contente de ce qui passe sans en faire des montagnes. Homme, femme, étoile de mer, tant qu'elle y trouve son compte, elle ne dira rien.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4. Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin.
Boussole : Guérisseuse de son village, elle est aussi diseuse de bonnes aventures en même temps d'être une arnaqueuse et une voleuse hors pair.
Irl : Elle
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Warning : Violence, kidnapping, exploitation d'enfant, sexe
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”When the sun goes down
And the band won't play
I'll always remember us this way”

Eh oui, quel dommage. Ce serait sans doute une tête qui serait longtemps gravée dans ma mémoire. Me payer la tête de Cyan valait toujours quelque chose. Avant comme aujourd’hui. Ça avait toujours fait parti de notre relation, mais franchement, avant, il me le rendait bien. Et quelque chose me disait qu’aujourd’hui encore, il me le rendrait bien. Tôt ou tard. Parce que je ne pouvais pas être la seule qui ressentait ce cordon invisible qui nous reliait, non? Je n’étais pas la seule à m’imaginer un truc pareil? Quoique… peut-être. Ça ne serait pas étonnant. Rah. Tant pis, autant arrêter de réfléchir sur ce sujet, c’était à s’en donner la migraine. Ce serait du gâchis alors que j’avais un Cyan amnésique devant moi. C’était LE moment d’en profiter. Il restait un adversaire de taille, cédant aussi peu sa victoire que je voulais céder la mienne. La lutte était serrée et il me fallait impérativement continuer de la jouer intelligemment. Mais intelligent et alcool faisait rarement bon ménage. Je saisi mon verre pour en faire tourner la base contre la planche en bois, donnant l’impression de réfléchir à ses paroles. Comment lui répliquer? J’inclinai la tête quand il me demanda des preuves de ce que j’avançais. Mouais… ce ne serait pas facile, le connaissant, il rejetterait tout en bloc. Du moins, c’est ce qu’il aurait fait à quinze ans, juste pour me faire chier. “Et dis-moi, quelles preuves te convaincrait? Tu ne me sembles pas être le genre de personne qui croit tout et n’importe quoi. Dis-moi ce que tu veux comme preuve et tu l’auras… peut-être.” m’empressais-je d’ajouter à la fin. Je n’étais pas imbécile. Il s’enivrerait bientôt dans les plaisirs de l’alcool et ses demandes pouvaient prendre un tas de directions contradictoires. Je dis retenir une grimace pour ne pas céder à cette espèce de jalousie débile de l’imaginer faire le même cirque tous les soirs avec d’autres femmes.

Je l’observai vider ma bourse sur le comptoir. Je fulminais. J’avais travaillé si fort pour gagner cet argent. Quelle merde. Il était un vrai boulet. Surtout que c’était l’argent que j’avais prévu remettre à Fagin. J’allais devoir me trouver une autre victime ou voler à l’arrache vite fait. Je n’avais pas le temps de faire mieux durant les quelques heures qu’il me restait avant la rencontre avec mon père adoptif. D’un grognement furieux, je récupérai la bourse pour la placer dans le fond de ma poche. Elle ne lui servirait plus à rien de toute façon. Je m’obligeai même à regarder ailleurs pour ne pas avoir envie de lui taper dedans. Ce qui m’adoucit de nouveau fut son histoire. Bon, pas la première partie, on s’entend. Son arrogance et sa présomption finirait par le perdre, j’en étais plutôt convaincue, mais plutôt la seconde partie. J’avais arpenté la plage et la sortie de la rivière pendant des jours pour tenter de le retrouver, mais je ne l’avais jamais vu. Forcément, le capitaine en question avait dû le trouver avant moi. Un manque de chance total pour moi, mais peut-être une chance pour Cyan. Ça lui avait permis de fuir l’enfer de Fagin, ça lui avait permis d’éviter le courroux que notre départ avait causé. Moi, en revanche… D’un mouvement instinctif, je posai la main sur mon propre bras près de mon épaule, là où Fagin m’avait saisi pour m’entraîner devant toute la famille et m’humilier de cette fugue. Ça avait aussi été une façon de dissuader les autres de faire pareil. Étrangement, mon cuir chevelu aussi me fit un peu plus mal.

Je me forçai à m’extirper de mes pensées, clignant des paupières pour me reconnecter avec le moment présent. C’était mieux. Beaucoup mieux. Quoique peut-être pas tant que ça. Je poussai un soupir de découragement contre moi-même et je plongeai de nouveau les lèvres dans mon verre. Ça m’aiderait peut-être. Ou pas du tout. Je levai sur lui un regard dubitatif. “Depuis quand aurais-tu autant de chance?” Le sarcasme avait rempli mon ton de voix sans même que je ne le contrôle. Déjà que notre enfance en était absolument dépourvue, je ne voyais pas comment et d’un coup, il aurait ce retournement de situation grandiose. Une vivenef n’était pas rien. Il fallait des fonds et il fallait un certain nom, un certain prestige. Et j’étais plutôt prête à mettre ma main au feu que Cyan Brekker n’avait pas ce prestige. Sinon, il n’aurait pas cette dégaine devant mes yeux, j’en suis persuadée. “Et il faut que j’aie quelque chose à y gagner si tu veux savoir ton avenir par les cartes. Tu sais comme moi que tout se paie mon beau.” Je savais d’avance qu’il ne comprendrait que l’adjectif final et que ça le gonflerait d’orgueil, mais bon, mon avis resterait le même. Je ne le tirerais pas gratuitement. Il fallait que j’en retire un bénéfice quelconque, quel qu’il soit.

Jusqu’à ce qu’il voie son bracelet dans ma main, tout allait bien. Mais maintenant c’était moi qui avais l’avantage, c’était moi qui menais le jeu. J’avais réussi à le déstabiliser et ça c’était toujours quelque chose de gros pour Cyan. J’en étais persuadé. Parce que ça avait été un de ses traits intenses quand nous étions jeunes. J’avais donc visé juste avec ma supposition qu’il n'avait pas perdu ce trait de caractère. La fierté prit place dans mon regard et je soulevai un peu le menton pour le braver. “Sinon quoi?” Aussitôt que je le défiais, que j’affichais ce sourire provocant, il vacilla quand je sentis sa poigne contre mon vêtement et cette fois, ce fut moi qui fis moins la brave. Quelques millièmes de seconde. J’écartai ma main à l’extrême opposée de lui tout en courbant un peu l’échine vers l’arrière pour ne pas lui faciliter la tâche de récupérer son bijou, comme une gamine. Non, mais ce n’était pas vraiment que je la lui donnerais aussi facilement. Et j’avais encore un atout dans ma manche. Il ignorait tout de mes pouvoirs, aujourd’hui comme avant, puisque je ne les avais découvert qu’après sa disparition. Je tentais de faire abstraction de mon cœur qui tambourinait jusque dans mes oreilles. Je me contentai d’étirer ce sourire joueur sur mes lèvres, un éclair de provocation se glissant dans mes iris. “Et jusqu’où iras-tu pour la récupérer hein?” J’aurais voulu paraître plus forte, ne pas simplement susurrer les paroles entre nous. J’aurais voulu pouvoir lui en faire voir de toutes les couleurs, mais ce regard tendait à me faire perdre mes moyens beaucoup plus rapidement que les autres. Je détestais ça. Je la haïssais pour ça.



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Coeur : Il est l'ombre de Smoky.
Origines : Il est né à Temerys mais il ne le sait pas, il a perdu sa famille dans un naufrage quand il avait deux ans. Il a été élevé par Fagin, un voleur. Après avoir tenté de fuir à quinze ans, il a perdu la mémoire et ne connait rien de sa vie avant ses quinze ans.
Sang : Humain
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Dans une taverne de Khesa, sur Temerys, en ce moment.

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tumblr_oojsjv8GvN1s7tmc6o1_500.gifVoilà un langage que Cyan connaissait, voilà un terrain qui lui semblait moins glissant. Quoique… Des râteaux, il s’en était pris dans sa courte existence. Lui qui n’avait qu’une vingtaine d’années dans sa mémoire ne comptait plus les femmes qui l’avaient lourdé bien comme il faut. Mais, c’était le prix à payer quand on était si charismatique. Toutes les femmes du monde n’aimaient pas l’assurance dont il faisait preuve, et elles n’étaient pas toutes capables d’être à la hauteur de tout ce que Cyan avait à offrir. Oui, bon, ça c’était ce qu’il préférait penser pour garder son orgueil intact. Franchement, des gifles, il en avait reçu. Une de plus ou une de moins ne l’effrayait pas le moins du monde. Il avait connu bien pire que ça. Notamment des maris en rage, arme à la main, débarquant au petit matin pour venger leur pauvre femme. Des scénarios de ce genre, Cyan en avait vécu un tas. Se taper des femmes mariées était drôle. Les voir faire semblant qu’elles y avaient été forcées l’était moins. Se sauver par la fenêtre pour éviter une balle l’était encore moins. Mais tout cela n’était que le revers de la médaille à côté de toutes les jolies femmes qu’il avait pu charmer et avec qui il avait pu passer un bon moment.

Le sourire de Cyan était donc devenu charmeur, son regard pénétrant. Il s’était peut-être même un peu rapproché d’elle, comme s’il cherchait à former une bulle autour d’eux dans cette taverne bondée. Il reprenait de l’assurance, il oubliait la conversation précédente, il oubliait qu’il la trouvait folle. De toute façon, les idées qu’il avait derrière la tête n’imposait aucunement un esprit sain. Il parlait avec plus de calme et d’aplomb, un léger sourire en coin s’affichant sur ses lèvres.

- Monte donc dans ma chambre et on en rediscutera.

Après tout, elle voulait jouer à ce jeu, il n’allait pas s’en empêcher. Cyan n’avait rien à perdre et out à gagner d’une nuit avec cette beauté blonde. Sauf si elle était mariée. Cela dit, il avait déjà l’intention de s’enfuir au petit matin. Tant que ce n’était pas avec les fesses visées par un mousquet, ce serait parfait. Smoky avait remué en lui une part qui était endormie depuis bien longtemps et il avait l’intention de s’éloigner le plus vite possible de ce lieu pour que cette part s’endorme de nouveau. Cyan avait l’habitude de sa tristesse, de sa morosité générale, de son trou béant dans sa poitrine. En quelques minutes auprès de Smoky, le trou était déjà en train de se refermer. Et il n’aimait pas ça du tout. Elle ne pouvait pas débarquer dans sa vie, prétendre de le connaître et supprimer le malheur qui était le sien. Cyan souffrait de la perte de sa famille, des siens, de son bateau. A moins qu’il ne souffrait déjà avant ? Il ne s’en rappelait plus. Et ça faisait déjà beaucoup trop de question pour une si petite cervelle.

Il échappa un rire soufflé du nez alors qu’elle parlait de cette chance qu’il n’avait pas. C’était faux. Bon d’accord, il avait été retrouvé en sang, à moitié noyé, sur une plage. D’accord, il s’était encore retrouvé à l’eau pendant que le bateau sur lequel il avait navigué pendant plus de quinze ans sombrait. D’accord, il errait de port en port comme une âme en peine depuis. Mais de là à parler de manque de chance, il fallait oser.

- Et bien figure-toi qu’une fois, en pêchant, j’ai remonté une sacrée perle. Grosse comme ça au moins, sublime. Elle m’a rapporté assez de nodos pour survivre trois mois. Si ça c’est pas de la chance! S’exclama-t-il avec un ton moqueur.

Et alors qu’elle prétendait devoir se faire payer pour lui raconter tout un tas de baratin sur un avenir que Cyan n’aurait jamais – il allait probablement clamser d’une cirrhose dans moins de cinq ans – Cyan, lui, ne faisait que fixer la gourmette qu’elle tenait. Il n’avait aucune idée d’où elle lui venait, mais il savait qu’elle lui était chère. Pas à cause de sa valeur. Pas non plus parce qu’il espérait que ce soit quelqu’un qui était attaché à lui qui le lui avait offerte. Mais seulement parce qu’elle faisait partie de lui. Son plus lointain souvenir était sur cette plage, où il n’y avait que lui, sa gourmette, sa chevalière, son poignard, et Gavril. Comme un gosse attaché aux souvenirs de ses parents et de sa première maison ou de ses premiers jouets, Cyan était attaché à ceux-là. Ils lui étaient fortement liés. Peut-être qu’une partie de lui, enfouie bien profondément, avait gardé espoir d’avoir le fin mot de l’histoire un jour, avec l’espoir d’avoir été aimé et choyé quelque part. Mais cette part de lui, il la réprimait et l’avait même étranglée et enterrée sur une île déserte. Peu importait la raison de toute façon, il ne se séparerait jamais de cette gourmette, dût-il en mourir. Il préférait s’éteindre avec elle au poignet que de vivre sans elle. Comme si quelque chose y était fortement lié, quelque chose qui le raccrochait à la vie. Quand il attrapa Smoky pour la coller contre lui, le bras fermement accroché à son dos pour l’empêcher de fuir, Cyan vit le sourire de son adversaire vaciller, ce qui lui tira un air plus serein. Il était presque persuadé qu’il touchait une corde sensible chez la jolie blonde. Et cette corde sensible était lui-même.

- Si non, je devrais la prendre de force, alors qu’on pourrait faire ça tout en douceur.

Tout à fait conscient du double sens de ses paroles, et au lieu de lui attraper le poignet avec force, il plia les doigts et effleura la joue de la jeune femme de ses phalanges, dans un geste doux, sourire satisfait aux lèvres. Il n’avait pas quitté un seul instant son regard bien que toute son attention soit concentrée sur son propre bracelet qu’elle tenait éloigné de lui. Il y avait quelque chose de satisfaisant à entrer en contact avec elle, comme reprendre sa respiration après un long moment sous l’eau. Cette sensation aurait pu l’endormir. Mais il s’était déjà fait avoir une fois, quelques minutes plus tôt, alors il restait sur ses gardes, n’ayant pas envie de se faire voler autre chose, et voulant fortement récupérer son bien. Malgré cela, il profitait de la proximité, ayant penché son visage pour être proche du sien, tentant de discerner son parfum parmi les effluves de la taverne. La douceur de sa peau sous ses doigts avait quelque chose de familier. Il continua son chemin dans son coup, puis descendit sur son épaule, et le long de son bras. Il comptait récupérer sa gourmette mais ce geste l guidait instinctivement vers les doigts de la jeune femme, comme s’il allait y entremêler les siens. Il s’arrêta juste sous son coude, incapable d’aller plus loin dans la position où ils étaient, avec Smoky qui s’obstinait à tenir le bijou éloigné de lui. Il baissa encore le visage pour murmurer près de son oreille :

- J’irai jusqu’au bout du monde.

Les femmes, il aimait les séduire. Cyan adorait le jeu de la séduction. C’est quand elles craquaient et se donnaient à lui qu’il avait gagné. Jamais l’idée d’obliger une femme à le suivre dans cette sorte de danse ne lui avait effleuré l’esprit. Il n’y avait aucun attrait à ne pas plaire. Il était prêt à risquer encore un tas de claque et de maris enragés, mais il ne s’arrêterait jamais de charmer. C’était dans sa nature. Cependant, une voix, une étrange voix de conscience qu’il n’avait pas du tout envie d’écouter mais qui s’imposa à lui lui susurrait, moqueuse, qu’aucune femme ne lui provoquerait plus jamais les mêmes sensations qu’en ce moment, Smoky plaquée contre lui, les yeux dans les siens. Et pour faire taire cette voix, il décida de s’emparer des lèvres de la blonde. Il préférait se dire que c’était avec l’espoir qu’elle cède, qu’il gagne, plutôt qu’avouer qu’il l’avait fait beaucoup trop instinctivement pour que ça ne soit une partie du plan.

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Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
Pronom : Elle
Coeur : Le vide, la peur et le désintérêt total de s'engager. Son coeur meurtri n'a pas envie de vivre une autre énorme déception alors elle se contente de ce qui passe sans en faire des montagnes. Homme, femme, étoile de mer, tant qu'elle y trouve son compte, elle ne dira rien.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4. Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin.
Boussole : Guérisseuse de son village, elle est aussi diseuse de bonnes aventures en même temps d'être une arnaqueuse et une voleuse hors pair.
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Faceclaim : Jennifer Morrison
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Trigger : RAS
Warning : Violence, kidnapping, exploitation d'enfant, sexe
Foes
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It’s buried in my soul like California gold
”When the sun goes down
And the band won't play
I'll always remember us this way”

Je n’étais pas certaine que la proposition qu’il me faisait en ce moment était plaisante ou pas. Certes, je mentirais si je disais que je ne m’y étais pas attendue. Il y a toujours eu ce doute au creux de mon cœur qu’il me proposerait cela, mais en même temps, l’entendre ainsi le dire, me faisait autant vibrer- ce que je n’approuvais décidément pas du tout - qu’il me donnait l’envie de lever les yeux au ciel tant c’était prévisible. Était-ce tout ce qu’il voulait? En même temps, étais-je réellement étonnée? Tant de questions pour une question provocante que j’avais moi-même mise sur la table. Ça m’apprendra. Maintenant, ce que je voulais c’était me soustraire à ce regard bleu pénétrant, m’effacer de devant ce sourire qui me donnait autant envie de lui répondre d’un sourire que de taper dedans à grands coups pour décharger la tonne d’émotions contradictoires qui coexistaient en moi. Je ne devais jamais oublier que nous étions maintenant deux inconnus qui avaient partagé une partie de leur enfance. Et peut-être que si je me mettais dans le crâne que c’était mon frère, chose que je n’avais jamais vraiment réussi à faire, ça me permettrait de prendre davantage de recul. Et si je lui disais à lui? Réagirait-il de la même façon? Rirait-il? Je pouvais imaginer d’abord son air narquois, mais aussi cette inquiétude de traverser son regard. Parce que tout ce que je pouvais faire, c’était instaurer un doute raisonnable dans son esprit. Mais avais-je envie de cela moi-même?

Je me contentai donc de lui retourner un sourire énigmatique. Celui du genre qu’il ne peut savoir si j’ai envie de monter dans cette dites chambre ou pas. J’avais aussi envie de prolonger la provocation, rien que pour voir le sérieux de sa demande. Peut-être se rétracterait-il? Hum… si je fouillais bien son regard, c’était moi qui en doutais en ce moment. “Et avec quel argent l’as-tu payé cette chambre? La mienne?” Parce que si c’était mon argent qui avait payé cette chambre, c’était à moi de l’inviter et pas le contraire. J’avais donc tout le loisir de le foutre à la porte quand j’en aurais envie. Tiens, c’était intéressant comme avenue. Assez pour que je souhaite presque que la réponse soit positive.

Pendant que je tentais d’éloigner le fait possible de passer une nuit en sa compagnie, je ne pus m’empêcher de hausser les sourcils, faussement admirative. Il se fichait de ma gueule? D’un des voleurs les plus efficaces il était devenu un pêcheur de perle? Sans compter que son exagération sur la grosseur de la perle était frappante. Mais ça allait avec qui il était. Toujours plus gros que la réalité. Pauvre Cyan. Avoir un ego aussi démesuré. Mentait-il ainsi sur d’autres choses? Mes propres pensées m’amusèrent sans que je puisse retenir le sentiment sur les traits de mon visage. Par chance qu’il ne pouvait pas lire dans ma tête, sinon j’étais carrément foutue. “Une chance momentanée.” Parce que c’était tout ce que c’était. La seule chance que je lui connusse, moi, c’était de ne pas se faire frapper autant par notre père. Cyan ayant été le préféré de Fagin en toutes circonstance, il avait toujours été capable d’amener le vieux à discuter et ainsi s’éviter nombres de coups. Quand j’avais su cela plus jeune, je ne m’étais plus interposée pour subir ma punition et lui éviter de la prendre à ma place. Parce qu’étrangement, Cyan avait une petite âme chevaleresque quand ça lui tentait. Ou peut-être n’étais-ce qu’avec moi. Et occasionnellement Moon. Je n’aurais plus jamais la réponse à ces questionnements maintenant, alors autant ne plus m’en préoccuper. Enfin… l’espace de quelques minutes. Parce que des questions qui me taraudaient ainsi, il y en aurait toujours.

Tenant fermement à ne pas perdre une manche de plus contre lui, je ne pris pas garde à mes propres pensées, mais surtout à mes propres paroles. Ça avait toujours été plus fort que moi la provocation. Depuis lors que Fagin m'avait enlevé à ma propre famille, je sais que j’avais été un calvaire pour lui. Non pas en tout temps, mais je ne m’écrasais pas devant lui comme le faisaient tous les garçons. Fagin comme moi mettions ça sur le fait que j’étais trop âgée pour me laisser faire docilement. Quoique que j’aurais pu l’être. Après tout, j’avais été assez naïve pour le suivre jusque chez lui.

Concentration.

Mon regard se perdit dans l’océan bleu du sien. Je n’étais même pas certaine que l’air passât encore dans mes poumons avec la proximité qu’il installa entre nous. Il fallait que je sorte de cette situation précaire. Il fallait que je le repousse. Il fallait que je m’éloigne. Pour lui. Pour moi. Pour mon cœur. Pour mon esprit. J’étais cette petite fille revendicatrice. J’étais cette petite fille qui était prête à tout pour se battre pour sa place. J’étais cette petite fille qui l’avait suivi partout où il allait. J’étais cette petite fille qui avait flanché pour la couleur de ses iris.

Respire.

Je tentai de me reprendre. Il le fallait. Je pinçai mes lèvres et je redressai le menton. Paraître forte. Encore et toujours. Qu’il me brutalise pour voir. Qu’il tente de le faire. Je l’attendais de pied ferme. Mais en même temps, étais-je assez maître de mes émotions en ce moment pour que mes pouvoirs ne fassent pas n’importe quoi?

Ressaisis-toi.

Son visage était maintenant si près du mien. Mon cœur s’affolait, s’arrêtait, repartait en imbécile. Comment j’allais pouvoir survivre à un truc pareil moi? Pire encore. Pourquoi est-ce que je réagissais comme ça? C’était Cyan. C’était un inconnu qui ressemblait à mon défunt ami. C’était un idiot doublé d’un dragueur de fond de cale. Je ne pouvais pas lui faire confiance. Tout autant qu’il ne pouvait pas me l’accorder. Parce qu’il ne me connaissait plus. Et même si nous nous connaissions par le passé, ça ne voulait pas dire que nous nous connaissions toujours. Les quelques paris intérieurs que je m’étais fait, je les ai gagnés, mais pour tout le reste… Je pouvais me mettre un doigt dans l’œil rapidement. Il fallait que je reste maître de moi-même. Absolument. Impérativement. Mais la chaleur de sa main contre ma joue court-circuita légèrement mon cerveau et mes bonnes intentions de rester de marbre. Ce corps. Ce traitre. Il ne pouvait pas le retenir ce frisson qui parcourut mon échine? Et que dire de mon esprit? Il ne pouvait pas cesser de replonger dans le passé? Nous n’y étions plus. Nous étions vingt ans plus tard. Fallait en revenir des souvenirs à un moment donné.

RAH!

Je tentais de me garder à l’esprit qu’il ne faisait tout ce cirque que pour récupérer son bracelet. Voilà ce qu’il fallait. Ce n’était rien de plus, rien de moins. Ce n’était pas le souvenir de ses doigts qui touchaient ma peau. Non, c’était un homme qui voulait récupérer son bien. Je glissai ma langue sur mes lèvres en me convaincant de ma nouvelle résolution et en m’y accrochant de toutes mes forces. Pourtant, une part absolument traitresse de moi-même avait envie qu’il saisisse ma main comme dans le temps, qu’il m’entraine à la course derrière lui et que nous éclations de rire comme deux gamins à la suite d’un vol qui avait mal tourné. À croire que je n’étais plus qu’une boule d’hormones d’adolescente. C’était ridicule. Il fallait que je pense à autre chose. Où était Moon quand j’avais besoin de lui? Il aurait pu m’être utile en ce moment. Je devais retenir ce pseudo soupir qui menaçait de franchir mes lèvres. J’avais déjà rêvé d’aller au bout du monde avec lui. Mais j’avais treize ans à l’époque. Aujourd’hui, il est possible que je détesterais la personne qu’il est devenu. Parce qu’il semblait trop habile dans ce jeu. Et je connaissais ce jeu pour y jouer trop souvent sans jamais m'attacher. À cause de celui-là même qui me tenait dans ses bras en ce moment.

Réveille-toi.

Et alors que je tentais d’émerger de mon propre monde de fée, c'est à ce moment précis que Cyan profita pour fondre sur moi. Je ne m'y étais pas attendue. J’aurais dû pourtant. Mon esprit était resté concentré sur la chaleur de ses mains qui étaient contre moi, suffisamment pour que je ne sois pas assez prompt à réagir, à le repousser. J’étais prise dans un millier de sentiments absolument tous contradictoires et je me détestais pour cela. Profondément. Parce qu’à cause de Cyan, je me sentais entière de nouveau. Parce qu’à cause de Cyan, j’avais aimé. Parce qu’à cause de Cyan, j’avais souffert. Parce qu’à cause de Cyan, on ouvrait de nouveau des blessures que j’avais cru cicatrisée et immunisées. Foutu sentiment d’adolescente qui ne faisait absolument aucun sens. De loin, la scène devait sembler ridicule. Moi qui tendais toujours le bras derrière et lui qui se courbait par-dessus moi pour le récupérer, mais qui finalement passait par la case baiser de circonstance.

Sois maudite.

Cette douceur mélangée au piquant de sa barbe contre ma peau. Elle s’imprégna en traître dans mon esprit. Et décidément, j’eus très peu de volonté quand je sentis mes lèvres lui répondre, profiter de ce moment. Est-ce que c’était une façon de me réparer moi-même? Je n’en sais rien, mais ce que je sais, c’était que mon propre corps ne répondait plus du tout. Ma volonté c’était lâchement enfuie pour un beau garçon. Ceux-là même que je m’assurais de toujours rester solide. C’était insultant. Surtout d’avoir l’impression que certains morceaux se recollaient doucement.

Reprends-toi.

Après je ne sais combien de temps à l’embrasser dans cette taverne, je luttai fortement contre moi-même pour retrouver un minimum de constance. Je reculai à peine mon visage avec l’espoir au creux du ventre d’avoir la force de lui tenir tête encore. Non, je l’avais cette force. J’étirai un sourire que je voulais moqueur sur mes lèvres tout en murmurant entre nous. “C’est tout ce dont tu es capable? Ça fonctionne d’habitude?




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Âge : 37 ans
Pronom : Il
Coeur : Il est l'ombre de Smoky.
Origines : Il est né à Temerys mais il ne le sait pas, il a perdu sa famille dans un naufrage quand il avait deux ans. Il a été élevé par Fagin, un voleur. Après avoir tenté de fuir à quinze ans, il a perdu la mémoire et ne connait rien de sa vie avant ses quinze ans.
Sang : Humain
Boussole : Il est Maître d'équipage sur le New Calypso.
Dans une taverne de Khesa, sur Temerys, en ce moment.

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That Arizona sky burning in your eyes
You look at me and, babe, I wanna catch on fire
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You found the light in me that I couldn't find

tumblr_oojsjv8GvN1s7tmc6o1_500.gifCyan devait bien se débrouiller, parce qu’il venait de tirer un petit sourire à la demoiselle. Il savait qu’il pouvait gagner. Quand elles étaient totalement contre l’idée qu’il proposait, elles le montraient bien vite – et il devait alors éviter tout ce qui pouvait l’atteindre, pieds, poings, et autre fronts en colère. Smoky n’était pas farouche dans ses bras, contrairement à l’impression qu’elle lui avait donné jusque là. Il appréciait grandement le contact mais aussi le fait que, tout à coup, elle fut moins loquace, ce qui tira au pirate un doux sourire de vainqueur. Il était persuadé qu’elle trouvait des questions juste histoire de ne pas trop montrer qu’elle était en train de se laisser aller. A la question à propos du paiement de la chambre, Cyan pencha très légèrement la tête sur le côté, comme s’il était étonné :

- Mais non ! Avec mon argent durement gagné. Je pensais que tu me connaissais. Je suis un gentleman.

Le plus difficile avec cette réplique fut évidemment de garder un tant soit peu de sérieux. Même si personne ne pourrait le croire, pas même la plus naïve des femmes du monde entier. Mais il n’allait pas gâcher ses chances de finir la soirée avec elle juste parce qu’il était incapable d’être sérieux deux minutes.

La suite ne fit que lui prouver que Smoky n’en menait par large. Elle ne s’était même pas débattue une toute petite seconde. Cyan était persuadé qu’elle était sous son charme. Et il se sentait déjà victorieux. Il n’avait presque plus qu’à la pousser un peu sur le côté et il récupérerait son bien. Mais pendant les quelques secondes que durèrent cette étrange accolade, Cyan se sentit différent.

Depuis la perte de son équipage, de sa famille, il avait un trou béant en lui. Il était persuadé que ça lui venait de là. Il ne se souvenait pas d’une telle souffrance avant leur disparation. Cela dit, en y réfléchissant, il n’avait jamais été parfaitement bien non plus. Mais il avait mis cette souffrance horrible, ce vide intense, sur le compte de cette perte-là. Et là, en une seconde, le trou fut rebouché. Inexistant. Cyan se sentit… bien. C’était indescriptible. Comme s’il était à sa place, dans cette taverne qu’il n’avait fréquenté qu’une ou deux fois, dans cette ville qu’il n’aimait pas particulièrement et sur cette île où rien ne le retenait. C’était comme si toute sa vie l’avait guidé vers cet instant précis. Smoky était là, contre lui, son parfum enivrant l’envahissant totalement, son souffle caressant sa peau, son regard plongeant en lui comme personne ne l’avait fait auparavant.

Cyan la tenait contre lui comme si tout cela était naturel, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Et une partie de lui adorait ça. Il aimait cette chaleur, il aimait se sentir entier, se sentir lui-même. Il sentait son hésitation à elle, le dilemme qu’elle s’imposait, et malgré tout, elle restait là. Et que dire du fait qu’elle répondait à son baiser ? Il aurait pu le prolonger pendant des heures, oublier qu’il était dans une taverne. Chaque fibre de son corps voulait découvrir le sien, tout en étant persuadé qu’il connaissait déjà son âme. Un truc en lui lui disait qu’elle n’avait pas menti, qu’ils se connaissaient, qu’elle faisait déjà partie de sa vie d’une façon ou d’une autre, qu’il était quelque chose pour elle et qu’elle était tout pour lui. Il se sentait vivant comme il ne l’avait pas été depuis longtemps. Les lèvres contre les siennes, Cyan aurait pu tout accomplir.

Ce moment hors du temps le plongeait dans des souvenirs qu’il n’avait pas, dans des sensations qu’il n’avait jamais eu. Tout cela avait un goût amer, comme si on lui avait pris une chose à laquelle il tenait énormément, et ça n’avait rien à voir avec la gourmette qui était maintenant à portée de doigts puisque Smoky avait laissé tomber ses barrières. Cyan ressentait une injustice, une inquiétude, qui semblait somnoler en lui depuis des années, une urgence qu’il ne comprenait pas. Il aurait pu se poser un million de questions encore, goûter ses lèvres avec plus de ferveur, insister pour monter dans cette chambre. Il avait envie de répondre à ses questions en la découvrant elle, et non en l’écoutant. Il n’était pas capable de faire confiance. Mais il sentait, là tout de suite, que tout ce qu’elle racontait n’était pas faux.

Seulement, elle mit fin au baiser. Et à ce moment-là, le cerveau de Cyan se reconnecta. Il ne voulait rien savoir. Il ne voulait pas changer qui il était. Il ne voulait pas apprendre que des gens comptaient pour lui. Il ne voulait surtout pas savoir qu’il avait aimé et perdu quelqu’un. Il ne voulait pas savoir qu’il l’avait eu elle dans sa vie. Alors, toujours pongé dans son regard, il se passa la langue sur les lèvres, comme pour profiter des dernières sensations de ce qu’il venait d’échanger, puis un sourire arrogant s’afficha sur lui à sa question :

- Ça fonctionne toujours.

Tout en parlant, il avait attrapé le dos du manteau de Smoky fermement, afin de pouvoir l’attirer sur le côté. Il referma sa main libre sur sa gourmette puis lâcha la blonde. Il posa la main sur son épaule :

- Adieu mon lapin.

Puis la poussa avec force sur un groupe de personne qui attendait toujours qu’elle revienne vers sa table et ses cartes. Cyan profita du cahots qu’il avait déclenché et fila comme il avait toujours su le faire, quittant la taverne en moins de deux secondes et parcourant les rues tel une ombre, capuche rabattue sur sa tête. Il prit plusieurs croisement et disparu avec l’idée de ne plus jamais revenir.

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Miscéllanées : It's buried in my soul like California gold [clôturé]  8b5dbf960f9a5289024c975af552d1c9180bbc26

Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
Pronom : Elle
Coeur : Le vide, la peur et le désintérêt total de s'engager. Son coeur meurtri n'a pas envie de vivre une autre énorme déception alors elle se contente de ce qui passe sans en faire des montagnes. Homme, femme, étoile de mer, tant qu'elle y trouve son compte, elle ne dira rien.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4. Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin.
Boussole : Guérisseuse de son village, elle est aussi diseuse de bonnes aventures en même temps d'être une arnaqueuse et une voleuse hors pair.
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Un gentleman.

J’avais tout entendu.

C’était hilarant. Un rire plein de sarcasme franchit ma gorge.

Autant se foutre un doigt dans l’oeil oui.

Pauvre fou.

Je ne lui opposai aucune résistance quand il récupéra finalement son bijou. J’ignore si c’était parce que j’étais trop sonnée moi-même, mais au fond de moi je sentais que c’était beaucoup mieux ainsi. Je l’avais laissé entrer de nouveau, il était temps de le laisser partir, d'enfermer mon cœur à quadruple tour dans une cage et de l’envoyer au plus profond des mers. Je pouvais voir d’ici la douleur que cela créerait pendant quelques jours. Mais c’était à moi de tenir bon et je ne l’avais pas fait. J’avais tendu la main vers une flamme et je m’y étais brûlée. Par curiosité malsaine. Par envie. Par crainte aussi. J’ignorais ce qu’il m’avait pris, mais voilà. Je ne pouvais que nous en vouloir. À tous les deux. À lui d’avoir oublié. À moi d’avoir plongé. Mais peut-être que ça m’aiderait aussi à tourner la page. Après tout, je savais maintenant ce qu’il lui était arrivé. Il n’était pas mort. Il était seulement… différent.

Puis il me poussa.

Je rencontrai l’épaule d’un homme avec ma pommette, mais ça ne me faisait pas mal. Je m’excusai en retournant à mes cartes sans me retourner vers l’endroit où devait avoir disparu le pirate. Doucement le froid s’immisça dans mes viscères à nouveau. J’avais envie de le traiter de lâche, mais le coeur n’y était pas vraiment. Pouvais-je vraiment lui en vouloir? C’était lui qui m’avait offert ma première chance dans la vie et moi qui l'ai bousillé par après. Il s’était sacrifié pour m’offrir ma liberté chèrement souhaité dont je n’ai profité que quelques semaines.

Je posai mes fesses à nouveau contre ma chaise pour reprendre ce que je faisais de mieux. Flouer les gens et sourire. Alors qu’intérieurement, le vide était revenu. Cyan s’était envolé comme il était apparu.


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