Beyond the Waves
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Teardrop on the fire, fearless on my breath • Revna

Zoya Ozova
Moussaillon à l'abordage !
Zoya Ozova
Hopes
Miscéllanées : Teardrop on the fire, fearless on my breath • Revna SC5ql

Âge : 37 ans.
Pronom : Elle.
Coeur : Mariée à Ronan Ethelsha par devoir envers son Roi. Homme qu'elle n'aime pas d'amour et auquel elle se refuse pour l'instant.
Origines : Native de l'île de Fedja. Île baignée de brume et de mystère, dominée par les Ozova depuis peu.
Clan : Les extrémistes de l'Onyx.
Sang : Shaman.
Pouvoirs : Pouvoirs de la psyché de l'Opale Noire.
Boussole : Fedja.
Aventures : Les femmes de l'Onyx ft Elowen Shade
Pour le meilleur ou pour le pire ft Ronan Ethelsha
Il faut savoir choisir son camp ft Velizar Ozova.
Mon âme sœur ft Caitlyn Ozova.
Teardrop on the fire, fearless on my breath ft Revna Meltys.
The wave inside my soul carries all I know ft Abel Kalaan
There's a drumming noise inside my head ft Freyr W. Brekker.

Irl : Elle.
Faceclaim : Katheryn Winnick.
Crédits : hell0.friend.dat
Trigger : Aucun.
Warning : Violence, abus, addiction.
Bones
   
Teardrop on the fire
Fearless on my breath


Fin Litha — An 31
@Revna Meltys

TW : Violence, insultes.

Il y avait tant de choses à préparer et à gérer que Zoya peinait à trouver des moments pour se reposer. Des cernes marquaient ses yeux et elle n’était certainement pas au bout de ses peines alors que le plan de son cousin se mettait peu à peu en place, que son discours résonnait encore dans les esprits, s’insinuant dans toutes ces âmes. Bientôt, tous ces gens succomberaient à leurs armées et à leurs idées. Elle y croyait avec ferveur, ne pouvant pas s’imaginer une seule seconde que tout son travail, toutes ces années à faire grandir et durcir la vengeance Ozova, à préparer l’Empire que son cousin voulait désormais imposer, ne puissent jamais se réaliser réellement. Elle y croyait, elle espérait. Quoi de mieux qu’un monde dirigé par une unique personne ? Plus de guerre entre les différentes îles, plus de heurts pour se disputer sur l’éternel question du ‘qui avait la plus grosse’. Un unique souverain pour tous les diriger. Cela ne pouvait pas en être autrement, désormais.

Une petite pluie accompagnait ses pas, s’accrochant à ses cheveux et à sa peau, la mouillant un peu davantage que le faisait d’ordinaire la brume dont elle avait l’habitude. Le brouillard avait toujours été un environnement apaisant pour la jeune femme, elle s’y sentait enveloppée et presque en sécurité, appréciant grandement de s’y retrouver. Probablement pouvait-elle alors se soustraire aux regards des autres et apprécier un peu de quiétude dans le silence qui accompagnait toujours la brume. Elle était seule et marchait dans les rues d’Orfye après avoir quitté le camp de l’Onyx. Elle avait l’habitude de passer tout son temps dans ce dernier afin d’être près de tout s’il devait se passer quoi que ce soit. Constamment sur le pied de guerre, encore davantage ces derniers temps, alors que la guerre serait bientôt belle et bien déclarée. Les Ozova et tous leurs partisans devraient alors être prêts à faire face, à se faire aussi dévastateurs qu’une vague géante, afin d’avaler leurs ennemis s’ils osaient émettre la moindre résistance.

Alors qu’elle atteignait une petite échoppe où de nombreux hommes et femmes parlaient un peu trop forts, dans un langage parfois un peu chartrier, certainement déjà éméchés en ce début de soirée, des éclats de voix attirèrent son attention. Si sa première intention fut d’ignorer ces voix, elle fut prise d’une sorte de pressentiment qui la poussa à faire appel à sa magie. L’empathie lui insuffla les émotions provenant d’une femme, de la détresse et de la crainte que celle-ci ressentait sous l’impulsion de ce qu’elle vivait. Pas une chose qu’elle voulait voir près de son camp. Un sentiment étrange l’envahit, une sorte d’impression de déjà vu, lorsqu’elle avait elle-même ressentie cette détresse, jadis. Sa mâchoire se crispa, grinçant légèrement des dents, tandis qu’elle débattait intérieurement de sa volonté de porter secours à cette femme, ou de simplement y jeter un œil avant de faire volte-face si elle décidait finalement de ne pas s’en mêler.

Elle s’approcha tout de même. Quelques pas dans cette direction, au détour d’une ruelle juste derrière cette échoppe, audible à toutes les oreilles à proximité pourtant insensibles à la détresse évidente de la rousse qui se débattait.

« — Casse toi. » Grinça-t-elle d’une voix glaciale, très légèrement remuée par la colère, pas nécessairement adressé à l’homme qui se tournait désormais vers elle, un air un peu goguenard sur le visage. Si elle devait le planter comme elle l’avait déjà fait par le passé dans des circonstances presque similaires, elle n’hésiterait pas une seule seconde. Et lorsque l’homme, ivre et imposant, s’approcha d’elle, il ne sembla pas la reconnaître.

« — Ben quoi, t’en veux aussi ? » Railla-t-il, tendant une main vers la tête de Zoya, certainement avec l’idée de lui saisir les cheveux ou de lui caresser la joue. Cela avait-il de l’importance ?

D’un geste rapide et précis, elle évita cette main tendue dans sa direction et dégaina une petite dague qu’elle conservait toujours sur elle, quand elle n’était pas armée de son épée. Désormais derrière l’homme, elle lui attrapa les cheveux et tira sa tête vers l’arrière pour étendre son cou et placer sa lame dans le creux de son cou, tout près de la veine qui allait droit jusqu’à son cœur. Elle pressa très lentement la lame sur la peau et un léger filet de sang se glissa sur sa peau, le menaçant sans autre forme de procès.

« — Qu’est-ce que t’as essayé de faire, gros porc ? » Susurra-t-elle entre ses dents. « Dois-je te rafraichir la mémoire pour que tu reconnaisses la personne que tu viens de menacer ? » Elle affirma la prise sur sa tête pour le forcer à tourner la tête et à la regarder. L’homme blêmit et marmonna des excuses. Il l’avait probablement reconnu désormais. Zoya releva la tête et se tourna vers la femme qu’il avait menacé bien avant elle. « Alors ? Qu’est-ce que je coupe ? Sa gorge ? Ou ce qu’il a entre les jambes et qui lui sert de cerveau ? Pas une grande perte, dans tous les cas, si tu veux mon avis. » Cracha-t-elle.
lumos maxima
Revna Meltys
Moussaillon à l'abordage !
Revna Meltys
Hopes
Miscéllanées :
✦ Ivresse ou mépris, du rêve à l'ennui je n'ai fait qu'un pas. ✦
Teardrop on the fire, fearless on my breath • Revna Aa84a0968104a80ceaa837d7a5ef7a3e405fcaa1


Âge : 30 ANS ✦ Revna naquit il y a 31 ans, lors d'une nuit glaciale d'Yule, au cœur d'une guerre dévastatrice.
Pronom : ELLE ✦
Coeur : LIBRE ✦ Revna, âme solitaire, a passé sa vie à s'inquiéter pour les siens, sans jamais se perdre dans les bras d’un amant, le mariage restant un luxe lointain.
Origines : FEDJA ✦ Née sur l’île de Fedja, Revna n’a pourtant pas vraiment connu cette terre comme son foyer.
Sang : Shamane ✦ (niveau 2)
Pouvoirs : Opale Blanche ✦ Revna, dotée de pouvoirs de guérison, apaise les blessures légères et les douleurs avec une douceur maternelle, tout en nourrissant le désir de maîtriser des techniques plus puissantes pour mieux aider les autres.
Boussole : Fedja ✦ Après des années de métiers ingrats, Revna a trouvé sa place en tant que dame de compagnie auprès d’Elowen Shade, la futur reine
Irl : Elle
Faceclaim : Abigail Cowen
Crédits : Swan (avatar)
Bones
   
Teardrop on the fire
fin Litha 31 -  @Elowen Shade

TW : Violence, insultes, attouchement.
Rosebel Cay s’étirait devant elle, familière et pourtant presque étrangère après tout ce qui c’était passé. Revna sentit la mélancolie s’immiscer en elle, une émotion douce et amère qu’elle connaissait bien, celle de ceux qui revenaient aux ports où leur enfance avait été jetée à la mer. Chaque pavé dans les rue, chaque écho des voix des marchands semblait résonner comme un murmure du passé.

Le claquement de ses bottes la conduisit devant un bâtiment qui la fit ralentir, malgré elle. L’enseigne délavée, où on distinguait encore les lettres effacées de la Taverne des Meltys, grinçait sous le vent. Ce lieu, autrefois vibrant de rires et de chansons, était désormais silencieux, ses volets scellés comme les souvenirs qu’elle peinait à maintenir en place. Ici, son père servait des chopes de bière d'une main experte tandis que sa mère, d’un regard aussi perçant que doux, veillait sur toute la famille. Les Meltys avaient eu leur fierté et leur place, jusqu’à ce que la misère des îles les rattrape, éteignant leur rires et éparpillant les enfants aux quatre vents.

Revna secoua la tête pour chasser l’émotion, ses doigts crispés sur le tissu de sa robe, comme pour s’ancrer dans le présent. Elle leva les yeux, espérant, en tournant le coin d’une ruelle, tomber sur l’un de ses frères. Peut-être Einar, le plus fraternel de tous, ou Helgi, à qui elle aurait donné des conseils, comme autrefois. Elle savait que leur vie s’était envenimée dans les bas-fonds de l’archipel, mais son cœur battait à l’idée de les revoir, ne serait-ce qu’un instant, de s’assurer qu’ils respiraient encore malgré tout.

Mais au lieu d’un visage familier, ce fut un inconnu qui attira son attention. Un homme un peu éméché, un air vicieux et lourd dans son regard. « Hé, ma jolie, » lança-t-il, la voix traînante brisant l’atmosphère mélancolique comme une lame qui fend un voile. Sa main s’agitait, son sourire aviné s’étirant en une grimace complaisante. La blonde détourna les yeux, serrant les poings en prenant une grande inspiration pour ignorer l’ivrogne. Elle s’engagea résolument dans la ruelle, espérant que l’importun abandonnerait rapidement sa poursuite. Mais il en fut autrement. Les pas lourds de l’homme résonnaient juste derrière elle, plus insistants, plus pressants, jusqu’à ce qu’un bras rugueux s'enroule autour de sa taille, la tirant en arrière. Elle sentit ses doigts crasseux agripper sa hanche, un frisson de dégoût la parcourant lorsqu’il pressa son corps contre elle. L'odeur d'alcool et de sueur monta jusqu'à son nez, écœurante. Alors, Revna se débattit, tentant de se dégager de son étreinte, mais l’homme resserra sa prise, ses mains se baladant là où elle n'avait jamais permis à quiconque de les poser sans invitation. Elle sentit son souffle rauque contre son oreille, une pression qui éveillait en elle un mélange de peur et de rage.

« Arrête ! Lâche-moi ! » hurla-t-elle, sa voix claquant dans l'air comme un coup de fouet. Elle se débattait de toutes ses forces, le poussant, frappant son torse d’une main tandis qu’elle cherchait, de l’autre, un moyen de se libérer. Mais ses cris ne semblaient qu’exciter davantage l’homme, qui serrait plus fort, son rire grondant au-dessus de son épaule.

Alors que la jeune shamane s'apprêtait à repousser l'homme d'un coup plus violent, une voix féminine, froide comme une lame effleurant la peau, fendit l'air : « Casse-toi. » L'homme se figea, et tourna la tête pour apercevoir celle qui l’avait interrompu. Une femme aux traits durs, avec un regard brillait de colère. D'un geste précis et menaçant, elle brandit une dague, la lame étincelant d'une lueur sinistre sous la faible lumière du port. Avant que l’ivrogne ne puisse réagir, elle le maîtrisa d'une poigne assurée, sa dague pressée contre sa gorge. Revna, encore essoufflée, resta un instant pétrifiée, choquée et soulagée tout à la fois. Son regard s’attardât alors sur la femme venu à son secours. Il y avait quelque chose de familier dans ses traits. Elle connaissait ce visage. Elle l’avait croisée, il y a longtemps, ici même, sur cette île.

Revna entendit alors la voix de la femme se faire plus acerbe, crachant ses mots avec une froideur délibérée, une ironie acérée qui cinglait comme la lame qu'elle tenait. Elle parlait de choix à faire, de ce qu'il y aurait à "couper" : sa gorge, ou bien ce qui se cachait entre ses cuisses.  Ces mots résonnèrent chez la shaman de l’opale blanche comme une incantation sombre, ravivant la fureur qui bouillonnait encore en elle. Elle sentit ses propres lèvres se tordre en un sourire impitoyable, son regard fixé sur l'homme qui se tenait, tremblant et vulnérable. Elle n'éprouvait plus qu’un désir sauvage de voir cet avorton humilié, puni pour avoir osé poser ses mains sur elle. Sans hésitation, sa réponse claqua, empreinte d'une colère aussi froide que le fer : « Coupe-lui les couilles. » Revna sentit un sourire carnassier étirer ses lèvres tandis qu'elle fixait l’homme, son regard acéré, impitoyable. Elle s’avança et une fois arrivée tout près, elle file l’homme un instant, savourant la panique qui se lisait dans ses yeux. Puis, avec une lenteur calculée, elle se pencha légèrement et lui cracha au visage, un geste de défi pur, de mépris total. C’était la dernière chose qu'elle lui offrirait.

Zoya Ozova
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Coeur : Mariée à Ronan Ethelsha par devoir envers son Roi. Homme qu'elle n'aime pas d'amour et auquel elle se refuse pour l'instant.
Origines : Native de l'île de Fedja. Île baignée de brume et de mystère, dominée par les Ozova depuis peu.
Clan : Les extrémistes de l'Onyx.
Sang : Shaman.
Pouvoirs : Pouvoirs de la psyché de l'Opale Noire.
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@Revna Meltys
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La pauvre biche se retrouva sidérée pendant quelques instants, ses prunelles trahissant le choc et le soulagement, tout à la fois, qu’elle ressentait maintenant que l’homme était cerné par les griffes de la prédatrice. Elle ne semblait pourtant pas être une petite chose fragile, il y avait quelque chose dans sa façon de se tenir, et dans ce regard aux reflets de l’océan. Celui de Zoya était tourné vers le visage de la jeune femme, presque impassible, comme si elle avait fait cela toute sa vie. Ce qui n’était pas un mensonge. Menacer son prochain, était une histoire quotidienne, pour la cheffe de l’armée du grand Velizar. Un simple regard assassin suffisait, la plupart du temps, pour faire entendre à son interlocuteur qu’elle n’était pas une femme à qui l’on faisait des farces. Et quand elle sortait sa lame de son fourreau, cela était souvent trop tard. Lueur assassine dans son regard, elle devait pourtant contrôler ses ardeurs si elle ne voulait pas décimer une partie de sa propre armée. Seule manière de se protéger, puisque son cœur n’était pas si froid et dur qu’elle le laissait entrevoir. Sa seule manière de se faire respecter, d’ériger des barrières qu’elle était certaine de pouvoir maintenir. Tant qu’ils auraient peur d’elle, elle pourrait continuer de porter son masque de créature dénuée de cœur.

Le sourire de Zoya s’étira, ses lippes se retroussant à la manière d’un loup qui grognerait doucement avant de passer à l’attaque. Elle trouva le reflet de son propre regard carnassier dans celui de la rousse. La pression de sa main sur la lame se fit plus forte, le sang coula sur la peau de l’homme qui tremblait de tous ses membres désormais, mugissant des excuses et des choses qu’elle n’écoutait pas. C’était trop facile de s’excuser une fois que le mal était fait. Aurait-il eu ce même discours si elle n’était pas intervenue ? Bien sûr que non, ces hommes-là ne méritaient même pas un seul de ses regards. Même le tranchant de sa lame était trop doux. Entre sa vie et ses attributs masculins, il ne semblait pas être prêt à se séparer ni de l’un, ni de l’autre. Son corps pressé contre le sien, le tenant fermement contre elle pour s’assurer qu’il n’irait nulle part, la jeune femme laissa la rousse s’approcher pour cracher à la figure de celui qui avait menacé de l’attaquer en pleine rue, et qui l’avait presque fait vu l’endroit où avaient reposées ses mains lorsqu’elle s’était jetée sur lui pour le soustraire à sa proie.

« Tu l’as entendu. » Gronda-t-elle à son oreille, d’une voix sombre, froide comme la glace.

Empreinte d’une agonisante lenteur, elle fit glisser la lame de sa dague de son cou, le long de son torse, déchirant le textile qu’il portait, jusqu’à ce qu’elle s’arrête au niveau de sa ceinture. Là, elle laissa la lame piquer nonchalamment ce qui se trouvait en dessous. Assez fort pour lui arracher un cri d’anticipation, certainement un peu de douleur. Pas assez fort pour réellement trancher dans le tissu et passer à travers.

« — Sauf que je ne suis pas sûre que t’en aies, des couilles. Peut-être qu’il faudrait vérifier avant, juste pour être certaine, non ? » Question qui n’attendait aucune réponse.

Elle fit mine d’enfoncer sa lame, un peu plus bas, devinant du bout de sa dague, ce qu’elle cherchait et qu’elle finirait par trouver si elle s’en donnait réellement les moyens. Elle préférait le torturer, lentement, jusqu’à ce qu’il se mette à crier, à la supplier, comme ils le faisaient toujours.

« — Pitié, non ! Non ! Non ! J’promets de plus l’faire ! Pardon ! Pitié, Cheffe Ozova, j’l’ferais plus ! » S’égosilla-t-il en sentant le fil de la lame presser contre son pantalon et les bijoux qu’il s’évertuait à vouloir sauver.

Elle maintint son geste, immobile. Quelques secondes s’étirèrent, seulement perturbées par les râles et ronflements rauques de l’homme qui n’essayait même plus de se soustraire à sa prise, complètement stupéfié.

« — Tu n’en auras pas besoin pour servir pour moi, pas d’inquiétude. Peut-être même que tu me seras plus utile sans, qui sait ? » Gronda-t-elle de façon sarcastique cette fois-ci, provoquant des gémissements de plus belle de la part de celui qu’elle ne relâchait toujours pas de son emprise. « Bouge pas, pour que ce soit propre. » Susurra-t-elle à son oreille.

L’homme fut pétrifié sur place et Zoya le balança brusquement contre le mur, son avant-bras contre sa gorge, son genou entre ses jambes. Au lieu de l’attaquer brutalement comme elle avait menacé de le faire, la blonde s’insinua dans son esprit avec violence, lui faisant voir ce qu’elle voulait justement lui faire, stimulant les zones de son cerveau qui géraient la douleur pour y provoquer une violente souffrance dans son entrejambe. Le sang. Tout ce sang qu’elle lui faisait voir, baignant ses cuisses et ruisselant sur le sol à mesure que la lame s’y enfoncerait. Les cris de douleur et de désespoir qui résonnaient dans ses oreilles quand elle les lui arracherait. Surtout, cette puissante et déchirante douleur. Celle qui pouvait rendre un homme fou, tant elle asphyxiait toutes les autres sensations de son corps. Celle qui pétrifiait. Celle qui terrassait. Qu’il crève dans son sang, dans la terrible angoisse de cette perte, plus terrible encore que celle de sa propre vie. Et par-dessus tous ces cris, par-dessus cette souffrance, sa voix qui résonnait, lascive presque.

« — Qu’est-ce qui me retient de te l’arracher pour de bon, hein ? » Grondait-elle. « Qu’est-ce qui me retient de te faire devenir ma simple chose, sans aucun désir que le mien ? » Rien.

Le délire disparut brusquement, avec cette même violence, laissant les sensations et émotions qui l’avaient tétanisé, toujours bien présentes dans son esprit torturé. Zoya l’attrapa violemment par le col une énième fois, son nez touchant presque le sien, ses prunelles injectées de haine braquées dans les siennes, pétries d’effroi.

« — Dégage. » Susurra-t-elle, d’une voix qui résonna douloureusement dans son cerveau, stigmate de sa magie.

Elle le libéra et l’homme détala sans demander son reste, s’assurant au passage s’il avait encore ce qu’il avait déliré avoir perdu. Zoya le regarda s’éloigner puis s’en désintéressa pour essuyer sa lame avec un vieux tissu qui trainait dans la rue. Elle rangea ensuite sa dague dans son fourreau et reporta ses deux prunelles de glace sur la jeune femme face à elle.

« — Il ne recommencera plus. » Dit-elle en s’approchant d’elle, un léger rictus carnassier sur ses lèvres, s'effaçant peu à peu pour reprendre une expression froide. « N’as-tu rien pour te défendre ? » Lui demanda-t-elle, visiblement consternée qu’elle ne porte rien pour faire face à cette éventualité.
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Âge : 30 ANS ✦ Revna naquit il y a 31 ans, lors d'une nuit glaciale d'Yule, au cœur d'une guerre dévastatrice.
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Coeur : LIBRE ✦ Revna, âme solitaire, a passé sa vie à s'inquiéter pour les siens, sans jamais se perdre dans les bras d’un amant, le mariage restant un luxe lointain.
Origines : FEDJA ✦ Née sur l’île de Fedja, Revna n’a pourtant pas vraiment connu cette terre comme son foyer.
Sang : Shamane ✦ (niveau 2)
Pouvoirs : Opale Blanche ✦ Revna, dotée de pouvoirs de guérison, apaise les blessures légères et les douleurs avec une douceur maternelle, tout en nourrissant le désir de maîtriser des techniques plus puissantes pour mieux aider les autres.
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La froideur tranchante de sa propre réponse surprit Revna. Elle n’avait jamais été de celles qui crachent des mots aussi crus, aussi acérés, et pourtant, à cet instant, cela lui avait semblé naturel. Cette colère glaciale qui montait en elle, comme une vague furieuse, balayait toutes les hésitations, laissant derrière elle un goût qu’elle ne parvenait pas à identifier. Elle réalisa que la peur, sournoise, s’était insidieusement mêlée à sa rage. Ce qu’il avait failli lui faire, ce geste abject qu’il s’était permis… L’idée même lui retournait l’estomac. Mais, plus fort que le dégoût, c’était cette colère brûlante qui pulsait dans ses veines, tel un brasier ardent qu’elle ne pouvait plus contenir. Elle laissait cette flamme s’étendre, embrasant ses paroles et ses gestes, se surprenant elle-même par la violence de sa réaction.

Revna observa, stupéfaite, la femme se pencher vers l’homme, son expression impitoyable laissant présager une sentence implacable. Ce qui l'effraya encore davantage, c'était la lueur glaciale dans les yeux de sa sauveuse, qui semblait avoir pris sa menace au mot. Le regard de la femme ne trahissait ni hésitation ni pitié, et l’homme, en proie à une terreur grandissante, se mit à la supplier, balbutiant des excuses désespérées.

Puis, la blonde plaqua l’homme contre le mur, et une énergie sombre sembla s'infuser dans l’air autour d’elle. Revna retint son souffle, sentant quelque chose de profondément étrange se produire. Soudain, l’homme, les yeux écarquillés, poussa un hurlement terrifié, un cri de douleur brute, viscérale. Son visage se tordit sous une souffrance insoutenable, comme s’il vivait chaque coup de lame, chaque atroce mutilation. La shamane de l’opale blanche, pourtant immobile, sentit un frisson glacé remonter sa colonne. Elle savait que tout cela se déroulait uniquement dans la tête de l’homme, une illusion maîtrisée par sa sauteuse grâce à son pouvoir hypnotique, télépathique. Mais, malgré cette certitude, une part d’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de malaise. Elle détournait presque le regard, ébranlée par la violence de la scène, même si elle savait que rien de tout cela n’était réel.

Revna resta figée, comme pétrifiée par l'intensité de la scène qui venait de se jouer devant elle. Ses yeux ne quittaient pas la silhouette de sa sauveuse, même lorsque cette dernière se tourna vers elle, s’approchant avec assurance, le regard fixé sur elle avec une intensité presque intimidante. Une lueur sombre et satisfaite passa dans ses yeux, comme si elle savourait encore le souvenir du lâche détalant, terrifié. Son expression se transforma peu à peu, le sourire cruel s’effaçant pour retrouver un calme froid, une maîtrise impassible, mais toujours teintée de cette lueur implacable. D’un air consterné, elle examina Revna, son regard se posant sur elle comme une évaluation silencieuse, et l'ombre d'un reproche traversa son visage : elle semblait désapprobatrice, étonnée presque, de la voir sans arme, comme si elle trouvait cela à la fois absurde et inconcevable.

La jeune shamane sentit le poids de la question s’abattre sur elle, réveillant une gêne profonde. Elle baissa les yeux, incapable de soutenir le regard de l’autre femme. Un malaise diffus monta en elle, un sentiment d’impuissance qu’elle détestait. Elle se sentit soudain bête, presque fragile, face à cette étrangère qui, elle, savait manier la peur avec une aisance glaciale. Elle mordilla sa lèvre, jouant nerveusement avec une mèche de ses cheveux, consciente de l’écart entre cette femme et elle-même. Elle, qui n’avait ni arme, ni le moindre savoir en matière de combat, se sentait étrangement vulnérable. Mais la brûlure d’humiliation mêlée de gratitude lui fit enfin relever les yeux, même si elle murmura dans un souffle à peine audible : « Non… je… je n’ai rien pour me défendre. » Elle ne parvenait pas à articuler autre chose pour le moment, espérant que la femme ne perçoive pas la pointe de honte qui se cachait derrière son aveu.

Zoya Ozova
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Lorsqu’elle avait de nouveau posé son regard sur le visage de la rousse, elle y avait discerné la crainte. Pouvait-elle lui en vouloir de réagir de cette manière ? Comme tous les autres, elle était choquée du monstre qu’était la jeune femme, des émotions d’effroi qu’elle savait provoquer dans l’esprit de ses ennemis. Peu de personnes savait lire au-delà de ce rempart qu’elle avait mis tant d’année à ériger. Si elle ne pouvait pas détacher son regard du visage de la blonde, c’était bien parce qu’elle était pétrifiée d’avoir été témoin d’un tel spectacle, les hurlements de sa victime encore présents dans ses oreilles, provoquant un profond malaise dans les tréfonds de son âme. Comme une menace silencieuse désormais, une impression de péril imminent, lorsque l’Ozova posait de nouveau ses prunelles prédatrices sur le visage de la proie qui s’était adoucie, comme si toute rage avait finalement déserté cette dernière. Zoya en avait-elle trop fait en lui apportant son aide ? Drôle d’idée de se mêler de ce qui ne la regardait pas, de toute manière. Cela lui apprendra.

La proie avait perdu sa voix, son regard choqué sur le visage du prédateur, jusqu’à ce qu’elle baisse les yeux pour éviter de le soutenir trop longtemps. C’était bien l’effet que pouvaient avoir les prunelles céruléennes de l’Ozova. Il perçait l’âme, fouillait dans celle-ci afin d’y discerner les secrets qu’elle saurait utiliser à bon escient, afin de blesser où cela faisait le plus mal. Planter une dague mentale profondément dans les faiblesses les plus indicibles. Le silence s'étira à la suite de ses paroles et Zoya se contenta de regarder la jeune femme, toujours un peu consternée devant son absence de défense. Sur Fedja, elle devait s’attendre à tout. L’Onyx n’était pas constitué d’agréables personnes. Mais peut-être le savait-elle déjà ? Son comportement et son absence d’arme lui laissaient entendre le contraire. Quelques secondes passèrent, jusqu’à ce que la rousse relève enfin son regard pour lui répondre d’une petite voix de souris. L’Ozova roula des yeux, toujours autant agacée, d’être témoin de ce spectacle pitoyable. Elle aurait dû s’en douter.

« — Ne me regarde pas comme ça. Je ne vais pas te dévorer. » Maugréa-t-elle avant de secouer légèrement la tête. « Il méritait bien pire que ce que je lui ai fait. Ce genre d’individus me répugne. » Souffla-t-elle. « Tu ne viens pas de Fedja ? » Une pointe de curiosité pour essayer de comprendre d’où sortait la biche craintive.

Même si l’étendue de son pouvoir qu’elle venait de lui montrer pouvait lui faire craindre qu’elle puisse être un danger pour elle. Zoya n’avait aucun désir de blesser cette femme. Elle ne lui avait rien fait, et ce n’était pas parce qu’elle attendait quoi que ce soit en échange qu’elle s’était mise en travers du chemin de l’odieux personnage qui avait essayé d’en faire son dîner.

« — Comment as-tu fait pour te défendre jusqu’à maintenant ? » Lui demanda-t-elle encore, sa voix toujours aussi froide, aiguë par l’étonnement.

Elle l’encouragea à s’extirper de cette ruelle et à s’éloigner des odeurs qui la gênaient. Elles marchèrent quelques pas dans la rue adjacente, où des voix s’élevaient, probablement d’une échoppe non loin. L’homme qu’elle avait torturé avec plaisir avait disparu. Elle espérait qu’il serait bien le plus loin possible afin de ne pas le croiser avant un moment.
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Revna Meltys
Moussaillon à l'abordage !
Revna Meltys
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Miscéllanées :
✦ Ivresse ou mépris, du rêve à l'ennui je n'ai fait qu'un pas. ✦
Teardrop on the fire, fearless on my breath • Revna Aa84a0968104a80ceaa837d7a5ef7a3e405fcaa1


Âge : 30 ANS ✦ Revna naquit il y a 31 ans, lors d'une nuit glaciale d'Yule, au cœur d'une guerre dévastatrice.
Pronom : ELLE ✦
Coeur : LIBRE ✦ Revna, âme solitaire, a passé sa vie à s'inquiéter pour les siens, sans jamais se perdre dans les bras d’un amant, le mariage restant un luxe lointain.
Origines : FEDJA ✦ Née sur l’île de Fedja, Revna n’a pourtant pas vraiment connu cette terre comme son foyer.
Sang : Shamane ✦ (niveau 2)
Pouvoirs : Opale Blanche ✦ Revna, dotée de pouvoirs de guérison, apaise les blessures légères et les douleurs avec une douceur maternelle, tout en nourrissant le désir de maîtriser des techniques plus puissantes pour mieux aider les autres.
Boussole : Fedja ✦ Après des années de métiers ingrats, Revna a trouvé sa place en tant que dame de compagnie auprès d’Elowen Shade, la futur reine
Irl : Elle
Faceclaim : Abigail Cowen
Crédits : Swan (avatar)
Bones
   
Teardrop on the fire
fin Litha 31 -  @Elowen Shade

TW : Violence, insultes, attouchement.
Revna observa la femme lever les yeux au ciel, et une vague de gêne la submergea instantanément. Elle sentit le rouge lui monter aux joues, comme une enfant qu’on aurait prise en faute. Oui, c’était ridicule. Oui, elle aurait dû prévoir qu’un jour, elle tomberait sur quelqu’un qu’elle ne pourrait pas repousser avec quelques mots bien placés ou un regard dur. Mais jusqu’à aujourd’hui, cela avait suffi. Elle détourna les yeux, le cœur serré, et la colère qu’elle avait ressentie quelques instants plus tôt se mua en une autocritique féroce. Peut-être qu’elle avait été trop confiante, trop naïve de croire que son esprit vif et ses airs d'assurance la protégeraient de tout. Ses mains se serrèrent légèrement, presque imperceptiblement, alors qu’elle ruminait cette idée.

Revna réalisa soudain qu’elle fixait un peu trop intensément la femme devant elle. Ses prunelles s’étaient attardées sur les traits marqués par une assurance froide. Une force tranquille émanait de cette inconnue, une sorte d’aura à la fois intimidante et fascinante. Mais lorsque cette dernière lui fit remarquer qu’elle n’allait pas la dévorer, le sol sembla se dérober sous ses pieds. Rouge jusqu’aux oreilles, elle baissa précipitamment les yeux, maudissant son propre embarras. Elle se sentit soudain incroyablement maladroite. Son cœur s’emballa, et elle détourna légèrement la tête pour échapper à ce sentiment oppressant.

Bien sûr que se connard méritait ce qui lui était arrivé. Chaque hurlement, chaque supplication, chaque instant de terreur qu’il avait subi était amplement justifié. Une lueur déterminée passa dans son regard, chassant peu à peu la honte qui l’avait paralysée plus tôt. Elle serra légèrement les poings, comme pour affirmer cette conviction au creux d’elle-même.  « Bien sûr qu’il a eu ce qu’il méritait, lâcha-t-elle finalement, d’une voix plus assurée qu’elle ne l’aurait cru. » Elle marqua une pause, son regard s'assombrissant légèrement, comme si elle pesait le poids de ses propres pensées. « C’est juste que… je n’aurais jamais pu faire ce que tu as fait. Pas comme ça. Alors… merci. »

La Shamane de l’Opale noire demanda ensuite à Revna d’où elle venait. Revna entrouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sortit tout de suite. « Oui, enfin… non. » Elle fronça les sourcils, troublée par sa propre confusion. Ses pensées semblaient encore embrouillées.  « Je suis née à Fedja, finit-elle par dire, sa voix plus posée. Mais je n’y ai jamais vécu. Ma famille a fui pendant la bataille d’Anevine. Et… »  Son regard se perdit un instant sur le port, comme si les souvenirs de son enfance lui revenaient avec la morsure saline de l’air. « On est venus ici. À Rosebel Cay. C’est ici que j’ai grandi. » Il y avait une certaine mélancolie dans ses mots, une attache à cet endroit qu’elle n’avait jamais vraiment voulu reconnaître. Rosebel Cay n’avait jamais été parfait, mais c’était le seul foyer qu’elle avait connu.

Revna se redressa finalement doucement, ses jambes encore un peu tremblantes. Elle jeta un dernier regard autour d’elle, comme pour s’assurer que tout était bien terminé, avant de suivre la blonde hors de cette ruelle sordide. À peine eurent-elles atteint la grande rue que son regard se mit instinctivement à chercher son agresseur. Ses prunelles balayèrent les environs, passant d’un visage à l’autre, mais elle ne vit aucune trace de lui. Évidemment. Il devait être loin maintenant, détalant comme un lâche. Pourtant, ce réflexe persistant lui laissait un goût amer, comme si une partie d’elle s’attendait encore à le voir surgir à chaque instant.

La voix glaciale de la blonde brisa le silence, une nouvelle question fendant l’air. Elle demandait, étonnamment perplexe, comment elle avait fait pour se défendre jusqu’à maintenant. Revna sentit ses épaules se raidir, une vague de malaise l'envahir. Elle aurait voulu offrir une réponse simple, quelque chose de convaincant, mais elle n’avait rien de tel. «  Je suppose que… j’ai juste eu de la chance, finit-elle par murmurer, sa voix presque inaudible, comme si elle s’adressait autant à elle-même qu’à la blonde. Les gens ne s’en prennent pas souvent à moi. Je sais… comment éviter les ennuis, la plupart du temps. » Elle inspira profondément, serrant ses bras contre elle comme pour se protéger d’un froid invisible. « Mais aujourd’hui, ça n’a pas suffi. »

Alors qu’elles avançaient côte à côte dans la grande rue, le silence entre elles n’était ponctué que par le bruit de leurs pas sur les pavés. Revna ne pouvait s’empêcher de jeter de temps à autre des regards en biais à la blonde, encore troublée par ce qu’elle avait vécu et par cette présence glaciale qui dégageait une force intimidante. Elles passèrent devant une taverne dont l’enseigne, bien que défraîchie, battait doucement au rythme du vent. Revna s’arrêta une fraction de seconde, ses pensées s’agitant. Elle n’avait rien à offrir en guise de remerciement. Rien, si ce n’était quelques pièces d’or qu’elle gardait précieusement pour une seule chose : payer son passage jusqu’à Fedja.
Mais une part d’elle, peut-être par culpabilité, ou simplement par respect pour ce qu’avait fait cette femme pour elle, ne pouvait se résoudre à ne rien faire.« Je pourrais vous offrir quelque chose à boire,  proposa-t-elle, hésitante mais sincère. » L’idée lui paraissait ridicule et noble à la fois. Une boisson n’effacerait pas l’aide précieuse qu’elle venait de recevoir, mais c’était tout ce qu’elle pouvait se permettre.  

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