Beyond the Waves
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Pour le meilleur ou pour le pire - Première Nuit

Ronan Ethelsha
PHANTOM of the Opera
Ronan Ethelsha
Hopes
Miscéllanées : Pour le meilleur ou pour le pire - Première Nuit Paranoia

Âge : 38
Pronom : Il
Coeur : Uni à Zoya Ozova (merci du cadeau... ^^)
Origines : Fedja
Clan : Onyx
Sang : Shaman de l'opale Noire
Boussole : Entre les mains de Velizar Ozova
Inventaire : Artefacts :

- Chaîne magique
- Bulles océanides
- Bougie Huaka'I (4/4)

Irl : Elle
DC : Arenui Oriata
Faceclaim : Sebastian Stan
Crédits : Tumblr : @inthebleakmidwnter

Warning : Meurtre, torture, anthropophagie
Bones
   

Pour le meilleur ou pour le pire - Première Nuit
Zoya et Ronan
An 31 AP BDA : Lug – Jour 1 - soirée

Étrange destinée, caprice d’Alkeny peut-être ? Encore eut-il fallu que Ronan accordât du crédit aux divinités. Les couloirs lui semblent interminables. Si la cérémonie avait eu lieu en petit comité, il leur fallait maintenant tenir tête haute, face à tous ceux qu’ils croisaient. Bien trop nombreux à son goût. Le bras de Zoya glissé sous le sien, Ronan a recouvert la main gantée de son épouse de la sienne. Les murmures glissent sur lui. Les mimiques sont enregistrées. Couple détonnant, il en est bien conscient, mais ils sont maintenant unis face à l’adversité. Un peu vieux jeu le shaman, fort possible. Enfin les portes se referment sur eux. L’aile toute entière leur est réservée, dorénavant. Il sent la jeune femme vouloir lui échapper. Ronan maintient sa prise avec une fermeté légère. Encore quelques pas et il la libère enfin devant la porte des appartements privés de la Générale en chef des armées.

- Ma mie, je suppose que vous apprécierez de prendre un peu de temps pour vous. Je me retire dans mes appartements et vous y attendrai.

L’époux s’incline, n’attendant pas vraiment de réponse. D’un pas feutré, il gagne son propre quartier. Il est attendu, Ronan se défait de sa tenue officielle. En attendant que le bain soit prêt, il déambule, nu dans chaque pièce. Le confort est là, heureusement pour lui, la décoration n’est pas tape-à-l’œil. Une ombre sur sa gauche, le shaman la suit. Après avoir profité de divers soins, il est de retour dans sa chambre. Un feu crépite dans l’âtre, Ronan prend place sur la banquette. Dos à la fenêtre, ses yeux se posent sur la porte. Va t’elle venir ou lui offrir un premier affront ?

Il a passé des vêtements souples et fluides. Une chemise de soie d’un bleu roi profond et un pantalon noir au tissu fin et soyeux. Le goût des vêtements beaux, certes, mais surtout confortables est bien ancré en lui. On lui apporte de quoi se sustenter. Décoction chaude, jus de fruit, un éclat de satisfaction brille dans son regard. Fruits, entremets sucrés et salé, la faim n’est pas là, pour le moment. Un tapotement sur la table, une servante s’empresse.

- Assurez-vous de découvrir les goûts de mon épouse et de garnir cette table à son attention, je vous prie.

Le ton est respectueux, surprenant de sa part. Un retour est attendu, mais il ne concerne nullement le service. Ce dernier est un dû. La domestique s’incline, sans un mot et disparaît. Ronan s’enfonce dans la méridienne. Son esprit sonde les alentours, pas de curieux. Ses pensées s’évadent. Freyr. Le cœur du shaman est broyé. Cette union, il la vit comme une trahison vis-à-vis de son ombre. Va t’elle le tenir éloigné de lui ? La possibilité de le rapprocher le rend fébrile. Mais sera-t-il en sécurité au milieu des monstres… Sa résolution est prise. Il en parlera à l’Alpha-roi. Ensemble, ils trouveront une solution. La précieuse salle est refermée, abritée derrière de lourdes protections.

Le froissement léger de tissus, des plateaux qui tintent. La table se couvre de mets et de boissons. Intrigué, Ronan se lève et vient inspecter.

- Parfait. Retirez-vous, je ne veux personne dans mes appartements, jusqu’à demain midi.

Le silence déférent comme réponse et une simple flexion de nuque. Ronan sonde, ses ordres sont exécutés à la lettre. Bien. Il a repris place dans la méridienne sous la fenêtre. Songeur, il commence à analyser les tenants et aboutissants de ce mariage. Au même moment, la porte s’ouvre avec fracas, le shaman hausse un sourcil. Son épouse, fidèle à sa réputation, réputation qu’il devra protéger dorénavant, est là, à faire les cent pas. Amusant, un rictus trahit sa réflexion. Il l’invite à s’asseoir à la table, bien conscient qu’elle fera comme bon lui semble. Quant à lui, toujours lové dans la méridienne, il l'observe.

- Êtes-vous prête ma mie ? Comment souhaitez-vous que l’on procède ?




HRP :
Paroles dans le texte en orange --> inaudibles
Paroles en bleu dans le texte : Pensées de Ronan
(c) DΛNDELION
Zoya Ozova
Moussaillon à l'abordage !
Zoya Ozova
Hopes
Miscéllanées : Pour le meilleur ou pour le pire - Première Nuit SC5ql

Âge : 37 ans.
Pronom : Elle.
Coeur : Mariée à Ronan Ethelsha par devoir envers son Roi. Homme qu'elle n'aime pas d'amour et auquel elle se refuse pour l'instant.
Origines : Native de l'île de Fedja. Île baignée de brume et de mystère, dominée par les Ozova depuis peu.
Clan : Les extrémistes de l'Onyx.
Sang : Shaman.
Pouvoirs : Pouvoirs de la psyché de l'Opale Noire.
Boussole : Fedja.
Aventures : Les femmes de l'Onyx ft Elowen Shade
Pour le meilleur ou pour le pire ft Ronan Ethelsha
Il faut savoir choisir son camp ft Velizar Ozova.
Mon âme sœur ft Caitlyn Ozova.
Teardrop on the fire, fearless on my breath ft Revna Meltys.
The wave inside my soul carries all I know ft Abel Kalaan
There's a drumming noise inside my head ft Freyr W. Brekker.

Irl : Elle.
Faceclaim : Katheryn Winnick.
Crédits : hell0.friend.dat
Trigger : Aucun.
Warning : Violence, abus, addiction.
Bones
   
Pour le meilleur ou pour le pire

Jour 1 Lug — An 31
@Ronan Ethelsha

Elle était élégante, vêtue de son manteau de fourrure blanche et dans sa longue robe, aux perles nacrées qui habillaient son décolleté et les bas de cette robe. Trop élégante, à son humble avis, mal à l’aise dans cet accoutrement qu’elle n’avait pas désiré et qui la serrait beaucoup trop, tout en lui donnant l’impression d’être nue, tant le tissu était collé à ses formes. Ses cheveux étaient joliment tressés, quelques perles ornant cette tresse qui lui tombait dans le dos. Elle aurait presque eu l’air sage, parfaite, si le regard qu’elle portait à l’assemblée n’avait pas été aussi froid, presque meurtrier. Mieux valait qu’elle ne soit pas armée à cet instant précis tant le corps de la jeune femme semblait tendu. Bien sûr, si elle faisait face à l’homme qu’elle devrait appeler son époux, dans cette petite cérémonie, c’est qu’elle s’en était fait une raison. Avait-elle seulement le choix d’envoyer se faire voir son cousin et lui hurler qu’il pouvait bien trouver une autre jument à vendre à cet homme, plutôt que sa propre cousine ? Celui-ci ne l’entendait pas de cette oreille. Il était buté. Et l’âge avancé de Zoya ne faisait pas d’elle une mariée de première jeunesse. Pour faire des enfants en tout cas. Ce qui n’était, absolument pas, dans les intentions de la guerrière.

Sa mâchoire était crispée depuis un bon moment maintenant et ne s’était pas détendue depuis que les vœux avaient été prononcés. La mariée ne respirait pas le bonheur ni vraiment l’enthousiasme. Fort heureusement, la cérémonie s’était déroulée en petit comité, permettant à la jeune femme de ne pas supporter le regard de trop de personnes à la fois. Mais, pour son plus grand malheur, les personnes les plus importantes étaient présentes lors de ce moment. Elle ne parvenait pas à se détacher de cette sensation humiliante d’être vendue comme un animal, malgré les conditions qu’elle avait obtenues de Velizar. Emprisonnée dans ce mariage qu’elle n’avait jamais vraiment envisagé jusqu’à ce que son cousin donne sa main à un homme qu’il trouvait prometteur et qui lui serait certainement utile. Était-ce nécessaire, pour autant, de provoquer ce raz-de-marée dans la vie de la jeune femme en les poussant à se rapprocher ? Devenir son épouse, en voilà une idée stupide ! Et Zoya ne s’était pas adoucie depuis qu’elle était au courant de la volonté de la marier, ruminant jour et nuit. Même si elle avait dit à Velizar le fond de sa pensée, quitte à alimenter les doutes qu’il pouvait avoir sur elle. Et c’était la raison pour laquelle elle avait retrouvé son cousin avant de rejoindre l’autel, à la limite de l’hystérie, pour lui cracher tout ce qu’elle avait dans le fond de son cœur.

Les mots échangés avaient été douloureux mais Zoya se sentait un peu soulagée à ce sujet. Malheureusement, cela ne changeait aucunement le destin qui semblait aller de pair avec l’homme qui la tenait par le bras. L’Ozova ne lui adressait pratiquement aucun regard, beaucoup trop tendue pour l’observer, de crainte d’être prise d’une pulsion meurtrière s’il osait un seul mot de travers, car elle en était arrivée là. L’amertume habitait tant son cœur qu’elle avait peu dormi lors des derniers jours. À la place, elle avait redoublé d’efforts dans ses responsabilités pour se garder tout cela hors de la tête. Comme si ce mariage pouvait disparaitre de la même manière. Mais cela ne servait plus à rien d’être dans le déni, maintenant que les vœux avaient été formulés et qu’elle était l’épouse de cet homme qu’elle ne connaissait même pas, qu’elle ne désirait pas, qu’elle exécrait du plus profond de son âme. Par simple principe. Savait-il seulement dans quoi il venait de mettre les pieds ? Était-il bien armé pour pénétrer cette arène habitée par une louve enragée ? Elle en doutait fortement. Trop tard. L’heure n’était plus aux questions.

La nuit de noces. Quelle stupide invention. Elle n’en avait aucune envie. La jeune femme hésita même à lui fausser compagnie sans un mot, pour rejoindre le camp de l’Onyx et faire comme si de rien n’était, comme si elle n’appartenait à personne. Mais la pression des doigts de cet homme sur sa main lui rappelait, douloureusement, que ce n’était guère plus le cas. Ils marchèrent en silence jusqu’à l’aile qui leur était destinée. Bien rangée et propre, aux couleurs bleus verts, qu’elle affectionnait particulièrement. Mais Zoya pouvait bien dormir dans le plus beau des châteaux, cela ne changerait rien à ce qui occupait son esprit, tenant le responsable de cette farce un peu trop proche de son corps. Dès qu’ils furent tous les deux, l’Ozova chercha à s'extirper de l’emprise de sa main sur elle, fut retenue quelques secondes de plus, quelques secondes de trop, jusqu’à ce qu’elle brise enfin ce rapprochement de façon brutale. La mâchoire toujours trop crispée pour expectorer le moindre mot, elle lui adressa un long regard glacial en réaction aux premiers mots qu’il utilisa et qui résonnèrent dans son esprit. Une humiliation supplémentaire. Un surnom.

Ma mie.

Voulait-il mourir tout de suite, seulement quelques heures après que le mariage ne fut prononcé ? Avait-il si peu d’envie de vivre, de pulsion de survie ? Zoya ne détacha pas son regard de lui lorsqu’il s’inclina et fit précisément ce qu’il venait de lui dire, se retirer dans ses appartements. Elle ne répondit rien, pour cette fois-ci, rongeant son frein, ses dents s’entrechoquant d’agacement. Elle allait le tuer. C’était certain. La nouvelle mariée ne se fit pas prier pour s’éloigner de lui, et de toute cette mascarade dans laquelle elle se trouvait emprisonnée. Elle claqua la porte derrière elle et entreprit de retirer cette longue robe aussitôt. Si la servante n’était pas venue lui apporter son aide, elle l’aurait probablement déchirée. Qu’importe, ce bout de tissu n’avait aucune importance pour elle. Ce mariage, non plus. Était-elle du bétail ?! Elle enrageait et la pauvre servante qui l’aida à se dévêtir ne savait pas vraiment où se mettre, intimidée par le comportement tempétueux de la jeune femme, par ses gestes brusques qu’elle avait envers elle. Finalement, elle fut débarrassée de la robe et se retrouva dans le plus simple appareil.

Zoya évita la réflexion de son miroir, les bras sur sa poitrine, elle marcha jusqu’à la fenêtre et regarda à l’extérieur, l’estomac noué. Le piège se refermait sur elle. Il l’attendait à côté, cet homme qu’elle devrait probablement apprendre à appeler par son prénom, au moins, si seulement elle y parvenait un jour. La servante revint vers elle pour lui proposer une autre robe saillante verte foncée. Elle la considéra un instant, hésitante, puis accepta finalement de l’enfiler. Au moins celle-ci serait plus confortable que la précédente, moins élégante, mais toujours davantage que les tenues en cuirs qu’elle avait l’habitude de porter. Elle garda sa tresse comme elle était, n’ayant guère envie de se faire tirer les cheveux dans tous les sens une énième fois en cette journée damnée. Quelques minutes passèrent où Zoya resta immobile dans la grande pièce, son regard perdu sur son lit, les mains jointes sur son ventre. Jusqu’à ce que la servante se glisse hors des appartements en lui glissant que tout était prêt à côté. Prêt à quoi, exactement ?

Animée d’une soudaine impulsion, elle s’extirpa de la pièce et pénétra les appartements de son époux de malheur sans prendre le temps de frapper, et de façon probablement un peu brusque. Elle n’en avait cure. Et quand il porta sur elle un regard presque amusé, sans même prendre le temps de se relever, quand il répéta ces deux petits mots qu’il avait déjà prononcé plus tôt, Zoya réduisit la distance qui les séparait d’un pas rapide et l’attrapa pas le col de sa jolie chemise de soie qu’il avait désormais revêtu. Son regard noir planté dans le sien, sa mâchoire se décrispa enfin.

« — Je te jure que si tu continues à m’appeler comme ça, je te tue. » Droit au but. Pas la peine d’utiliser des comparaisons un peu floues qui laisseraient un doute quant à ses intentions. Le regard qu’elle lui lançait ne laissait aucun doute. « Écoute-moi bien, tu peux bien être mon époux, tu n’as aucun droit sur ma vie, ni sur mon corps. C’est clair ?! » Enragea-t-elle. « Et ce n’est pas parce que j’ai consenti à ce mariage que je vais tout accepter et fermer ma gueule sans rien dire, comme la bonne petite femme que Velizar aimerait que je sois. Alors, tu as intérêt à effacer ce petit sourire de ton visage idiot, ou je te jure que… » Elle s’arrêta pour éviter de le menacer une énième fois. Elle savait faire preuve d’un peu de retenue, quand elle le voulait.

Procéder ?! Et procéder à quoi exactement ? Elle n’avait aucune volonté de partager un lit avec lui, qu’importe qu’il soit son époux, qu’importe qui il était. L’Ozova fronça le nez, ne relâchant pas la prise étroite qu’elle avait sur le col de sa chemise. Elle était si proche que leurs nez pouvaient presque se toucher mais Zoya s’assurait que cela n’arrive pas. Encore quelques secondes de plus à grincer des dents avant qu’elle ne le relâche et qu’elle fasse deux pas en arrières pour prendre une grande inspiration. Elle détendit ses mains dont les jointures étaient blanches à force d’être tendues, puis fit quelque pas vers la table qui avait été dressée avec quelques mets qu’elle appréciait. Une attention qui pouvait être agréable si seulement il n’en était pas l’instigateur.

« — Il n’y a rien à procéder. Hors de question que je couche avec toi. » Cracha-t-elle avec véhémence. « Hors de question que tu me touches. »

Accepter le mariage était une chose, accepter de coucher avec cet homme en était une autre. Chaque chose en son temps. C’était déjà beaucoup trop pour une femme qui ne se laissait pas approcher si facilement et qui supportait assez difficilement qu’on la touche. Et tendue comme elle était, amère et agacée, il n’était pas à l’abri de se faire mordre.
lumos maxima
Ronan Ethelsha
PHANTOM of the Opera
Ronan Ethelsha
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Âge : 38
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Pour le meilleur ou pour le pire - Première Nuit
Zoya et Ronan
An 31 AP BDA : Lug – Jour 1 - soirée

Il n’a guère le temps de l’observer à loisir. La voici qui fond sur lui tel un oiseau de proie. Ronan ne cille pas, ni ne bouge. La peur ne lui est pas familière. Le shaman se sait mortel et que l’on trouve toujours plus fort que soi. La donne est différente pourtant, car une peur le ronge. Celle de perdre son ombre. Alors la furie qui vocifère, une douce mélodie, légèrement dissonante à ses oreilles. À peine un léger soupir quant au sort réservé à sa chemise. C’est qu’il l’apprécie ce tissu… Il laisse la harpie cracher son venin sans prononcer un seul mot. Il entend chaque parole. Décrypte sa rage et attend. Les rumeurs ont une base de vérité. Ronan est de ceux qui creusent pour se faire leur propre avis. Il s’en félicite. Il n’est pas un jardinier aux petits soins pour ses plantes vertes.

Ses serres le relâchent, leurs espaces vitaux s'étirent. Un silence bienvenu reprend ses droits. Près de la table, elle ne touche cependant à rien. Ronan réordonne sa chemise puis se lève, enfin. Ses pieds nus ne font aucun bruit, alors qu’il s’approche. Une distance sécuritaire est observée. Le shaman tire une chaise, l’invitant de nouveau à s’asseoir. Défiance, toujours. Normal après tout, il ne s’en offusque pas. Soit, il prend place, l’âtre délivrant une douce chaleur qui lui réchauffe les flancs. Rien ne sert d’attiser plus encore l’ire de son épouse.

- Que vous l’appréciez ou non, j’utiliserai un terme pour vous désigner. Alors si ma mie ne vous sied guère, peut-être, apprécierez-vous plus ma furie ?

Il lève la main en signe de paix. C’est à son tour de prendre la parole. « Vas-tu cesser de jouer avec elle ? » « Et pourquoi ? C’est le meilleur moyen pour obtenir des informations. La colère désinhibe et la sienne est insondable.» Pas de réponse.

- Je vous laisse choisir entre ces deux propositions, rapidement. N’y voyez pas d’humiliation, il nous faut juste donner le change. Cette union, qui vous indispose, dois-je vous rappeler qu’elle m’a été aussi imposé ?

Les dernières réflexions de la Générale dessinent un rictus sur les lèvres du shaman. C’est plus fort que lui, il l’efface vivement. C’est une question qui peut toucher beaucoup de sujets, Ronan teste ses réactions. Il ne saurait souffrir d’une partenaire docile, ouvrant ses cuisses par devoir. La soumission, un état qui le répugne.

- Je ne parlais pas tant de consommer cette union arrangée que de la façon de traverser cette première nuit que nous sommes censés partager.

Il se saisit d’une décoction chaude et parfumée. Cette situation, il a bien l’intention d’en tirer parti.

- Sachez que je n’ai jamais forcé qui que ce soit et ne commencerai pas cette nuit à déroger à cette règle. Si cela peut apaiser vos craintes.

Légère raillerie. Cette femme le craignant lui, c’est distrayant comme vision. Le rire de Liam confirme. Tentative de détendre l’atmosphère qui tombera probablement à l’eau. Il taille de nouveau dans le vif.

- Nous devrions nous mettre d’accord sur les comportements à adopter. Qu’il soit public ou privé. Il y a toujours des yeux, des oreilles qui traînent, quand ce ne sont pas des esprits… Nous allons devoir apprendre à évoluer côte à côte.

Son regard se fixe sur elle. Faire dans la dentelle très peu pour lui. « Mets les formes, palsambleu ! » « Évidemment… »

- Avez-vous un régulier ?




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Zoya Ozova
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Âge : 37 ans.
Pronom : Elle.
Coeur : Mariée à Ronan Ethelsha par devoir envers son Roi. Homme qu'elle n'aime pas d'amour et auquel elle se refuse pour l'instant.
Origines : Native de l'île de Fedja. Île baignée de brume et de mystère, dominée par les Ozova depuis peu.
Clan : Les extrémistes de l'Onyx.
Sang : Shaman.
Pouvoirs : Pouvoirs de la psyché de l'Opale Noire.
Boussole : Fedja.
Aventures : Les femmes de l'Onyx ft Elowen Shade
Pour le meilleur ou pour le pire ft Ronan Ethelsha
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Pour le meilleur ou pour le pire


Zoya n’était pas une femme douce qui n’osait pas dire le fond de sa pensée, elle était bien souvent, trop franche sur ce qu’elle pensait. Elle parlait peu, d’ordinaire, alors on l’écoutait. Le nom qu’elle portait aidait grandement à ce qu’elle se fasse entendre par son auditoire. Un membre de la famille Ozova avait d’autres moyens de se faire entendre, après tout. Si la parole n’était pas suffisante, il pouvait s’insinuer dans son esprit pour ancrer cette idée directement dans son cortex, s’assurant que l’information rentre profondément dans la tête bornée qui ne voulait pas l’écouter. Leurs méthodes n’étaient pas douces, ce n’était pas en faisant des courbettes et des sourires que la blonde était parvenue à s’élever, et ce n’était pas non plus grâce à ce patronyme qu’elle chérissait. Zoya n’était pas douce et son cher époux le comprendrait bien vite, s’il ne l’avait pas déjà fait. Peut-être, qu’avec du temps et de la patience, parviendrait-il à craqueler l’épaisse carapace autour de son cœur. Elle n’en était pas certaine. C’était mal parti. Les bras croisés sur sa poitrine, elle fronça seulement les sourcils lorsqu’il lui proposa de s’asseoir. Pourquoi s’entêtaient-ils tous à vouloir qu’elle s’assoie quand elle était furibonde ?!

Cet idiot était têtu et s’obstina à vouloir lui donner un surnom, ce qui horripila particulièrement la jeune femme qui n’avait jamais supporté qu’on lui adresse un quelconque sobriquet. Même de la part de son frère et de sa sœur, ce serait difficile à accepter. Alors de l’accepter de cet homme, l’idée lui hérissait le poil ! Hors de question d’être nommée comme une petite chose mignonne, comme un animal qu’on caressait avec affection. Même si le nom de furie lui convenait mieux, elle ne put s’empêcher de grincer des dents encore davantage. N’avait-il pas fait attention à ses paroles ?

« — Appelle-moi Zoya. » Gronda-t-elle, puisqu’il fallait trouver un terrain d’entente.

Même l’utilisation de son prénom lui donnerait des crampes d’estomac mais elle ne pouvait pas lui demander de l’appeler autrement. Pas de surnom. Quant à ce qu’ils pouvaient montrer face aux autres, à l’image qu’ils devraient renvoyer autour d’eux, la blonde n’en avait pas grand-chose à faire. Elle serait toujours la Cheffe Ozova pour les armées de son Duc.

« — Pas la peine d’utiliser un surnom idiot pour ‘donner le change’, à moins que tu ne cherches à m’humilier. » Elle arqua un sourcil. Si cela était vraiment le cas, elle n’aurait aucun scrupule à utiliser sa magie contre son nouvel époux. « Parce que tu as l’air complètement écœuré, éploré, d’avoir une femme pour tromper tes nuits… » Puis elle désigna la grande pièce. « …Et de splendides appartements, par-dessus le marché ! Est-ce que tu vas te mettre à pleurer, aussi ? Te lamenter à quel point tu n’as pas de chance d’être tombé sur la pire des Ozova ? » Il n’était pas tombé sur la plus tendre, en tout cas. « Épargne-moi tes plaintes, garde les pour Velizar. »

La jeune femme se détendit un peu lorsqu’il s’expliqua sur ses paroles et qu’il n’ait pas dans l’idée à la forcer à faire quelque chose. La tension dans ses muscles s’apaisa et elle dénoua ses bras pour prendre un fruit qu’il y avait dans la grande corbeille à fruits. Elle prit une pêche juteuse, la porta jusqu’à ses lèvres mais se ravisa avant de mordre dedans. Elle la garda dans sa main et fit quelques pas vers le feu dans l’âtre, son regard se perdant dans les flammes qui léchaient les bûches et craquelaient doucement dès que le silence s’installait entre eux. Elle n’avait pas réfléchi à la façon dont elle désirait passer cette première nuit. Probablement à dormir. Puisqu’elle n’attendait rien de cette nuit, et surtout pas à consommer quoi que ce soit, encore moins à le laisser la toucher, qu’ils aient prononcé des vœux pour la vie, ou pas. Sans se retourner pour lui adresser un regard, elle haussa négligemment les épaules quand il lui expliqua qu’il leur faudrait apprendre à se protéger des autres. À cela, Zoya fit volte-face pour plonger ses prunelles céruléennes dans les siennes. Elle ouvrit la bouche pour lui rétorquer une réponse cinglante lorsque la question suivante l’atteignit, laissant la jeune femme pantoise et muette. Un régulier ! Cela ne le concernait pas. Ou peut-être que si. Enfin, que pouvait-elle répondre ? Elle se contrôla pour ne pas lui lancer cette pêche en pleine figure, la couvant dans la paume tendue de sa main.

« — Non. » Maugréa-t-elle. « Qu’est-ce que ça peut te faire ? »

Ce n’était pas un mensonge s’il n’était pas un régulier. Elle n’avait pas envie de lui dire quoi que ce soit à ce sujet. Elle avait bien un amant qu’elle rejoignait de temps en temps, mais cela ne le regardait pas et elle était assez intelligente pour se faire discrète à ce sujet. Pas pour lui et pour sa quelconque réputation, davantage pour sa propre personne. On la craignait et elle ne comptait pas ternir l’image qu’elle avait, pas pour un plaisir aussi éphémère que celui qu’elle trouverait dans ces moments intimes, pourtant forts agréables. Surement, à son âge, il devait se douter qu’elle n’était pas vierge.

« — Et je m’en fou que tu en aies une. Ou un, d’ailleurs. » Il pouvait même en avoir plusieurs, si cela lui plaisait.

Alors, comment voulait-elle partager cette première nuit ? En s’engueulant pendant des heures, jusqu’à ce que la fatigue ne vienne les terrasser, peut-être ? Elle pouvait essayer de s’intéresser à lui, même si elle avait déjà eu quelques informations par Velizar. Zoya mordit finalement dans la pêche, le liquide sucré coulant sur ses doigts. Elle l’avait serré un peu trop fort entre ses doigts.

« — Tu t’inquiètes des oreilles qui trainent ? De quoi as-tu peur ? Que penses-tu qu’ils puissent dire au sujet de notre union ? Que c’est une vaste supercherie, certainement. Pas la peine de lire dans mes pensées pour le savoir. » Gronda-t-elle à nouveau avant de passer sa langue sur le dos d’une phalange sucrée. « Personne ne se moque d’un Ozova, je m’en assure personnellement. » Ce n’était pas tellement une menace, mais il pouvait la prendre comme telle, s'il se sentait visé.

Zoya fit un pas vers lui, elle ne s’assit toujours pas et se contenta de prendre un verre et de goûter du bout des lèvres, la boisson sucrée. Du vin chaud dont les douces épices étaient agréables et la chaleur, réconfortante. Elle n’appréciait pas les boissons alcoolisées mais appréciait celle-ci en quantité raisonnable.

« Puisque je suis bloquée avec toi… Dis-moi qui est Ronan Ethelsha. » C’était un premier pas, animée par la curiosité. S’il avait intéressé Velizar, peut-être le trouverait-elle digne d’intérêt également.
lumos maxima
Ronan Ethelsha
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Pour le meilleur ou pour le pire - Première Nuit
Zoya et Ronan
Second tour. Liam est silencieux. La tourmente l’assaille de plein fouet. Elle ne semble n’en vouloir faire qu’à sa tête. Soit. Ronan fera de même, mais en moins bruyant, en moins démonstratif. Il sent une colère éclore en lui pour grandir à une vitesse prodigieuse. Ses mâchoires se contractent, ses doigts se crispent sur la tasse avant de réaliser, que cette ire ne lui appartient pas. Malaise. A t’elle déjoué les pièges de son esprit pour y mettre une tension innommable ? Il se tend, bouge ses salles et ne trouve nulle trace d’intrusion. Non, ce n’est pas ça. Le courroux de Zoya est contagieux, prêt à vous prendre aux tripes si l’on n’y prêtait pas garde. Un effet latent de ses capacités ? Intrigant, hautement, un fin sourire à l’idée de la tester pour comprendre. Une fragrance et son rythme cardiaque s’affole. Elle le renvoie à son ombre. L’effet est immédiat, il s’apaise. Enfin détendu, il reste à l’écoute.

La force de sa rage et de son entêtement, il comprend qu’elle vit son union bien plus mal que lui. Le moment n’est finalement pas opportun pour une telle discussion. La soirée, enfin la nuit promet d’être longue… Aussi fait-il un premier pas et accède à sa demande de l’appeler Zoya. Une flexion de la nuque pour lui faire savoir qu’il accepte.

Il ne saisit pas pourquoi elle lui reproche de se plaindre, de pleurnicher pour reprendre ses termes exacts. Ronan ne fait que souligner. Elle qui semble si courroucée, si outragée, lui ne devrait-il donc que se taire ? Un rire lui échappe à la mention d’une femme pour tromper sa solitude… La suite est révélatrice sur l’estime qu’elle porte d’elle-même. Quel passif peut engendrer un tel mal-être ? Toutefois, il ne rebondit pas sur le sujet. Le dossier est remisé pour plus tard.

La tempête s’est assagie, Ronan conserve le silence. Chacun des déplacements de la Générale est scruté.

- Lire dans vos pensées ? Jamais sans votre autorisation. J’accorde une certaine importance à mon existence.

Un sourire entendu. C’est une vérité. Il n'use de son don qu'à bon escient. Un sourcil se hausse, à l’expression du visage de la Ozova. Le shaman s’en délecte. Une question particulière à fait mouche. Déstabilisée pour un très bref instant. Pas de nouveau souffle. Ronan soupire discrètement. La réponse est négative, soit. Il n’ira pas fouiller dans son esprit, sa façon de procéder est toute autre. Alors il décide de prendre sa réponse pour argent comptant.

- Si cela ne venait qu’à arriver, je vous prierai de bien vouloir m’en informer.

Quant à savoir qui pouvait bien venir se glisser dans ses propres draps, il note qu’elle n’en a cure. Tant mieux. La mise en garde tombe rapidement. Que l’on se moque de leur union n’est pas ce qui le préoccupe, oh ça non. C’est l’affront que pourrait subir ses parents. Et pour cela, il n’y aurait nul pardon. L’information est facilement manipulable, déformable. Alors la juguler et en connaître l’origine importe.

- Le nom des Ozova est craint, c’est une vérité et celui des Ethelsha est respecté. Je ne saurai tolérer que mon nom fût souillé… Pour votre gouverne, je ne crains pas les oreilles qui traînent, mais je connais la perfidie de certaines langues venimeuses.

Un fruit trouve le chemin de sa bouche. Il croque, laissant les saveurs se répandre. Elle se rapproche légèrement, la tension n’est plus la même. Parfait. Il accepte de bonne grâce qu’elle prenne en main l’échange. Donnant, donnant, n’est-ce pas ?

- Pas de ça entre nous. Que souhaitez-vous réellement savoir ? Toutefois, n’attendez pas de moi que j’apporte nécessairement une réponse, car je suis d’accord avec vous sur un point. Certaines choses ne nous regardent ni l’un ni l’autre.





HRP :
Paroles dans le texte en orange --> inaudibles
Paroles en bleu dans le texte : Pensées de Ronan
(c) DΛNDELION
Zoya Ozova
Moussaillon à l'abordage !
Zoya Ozova
Hopes
Miscéllanées : Pour le meilleur ou pour le pire - Première Nuit SC5ql

Âge : 37 ans.
Pronom : Elle.
Coeur : Mariée à Ronan Ethelsha par devoir envers son Roi. Homme qu'elle n'aime pas d'amour et auquel elle se refuse pour l'instant.
Origines : Native de l'île de Fedja. Île baignée de brume et de mystère, dominée par les Ozova depuis peu.
Clan : Les extrémistes de l'Onyx.
Sang : Shaman.
Pouvoirs : Pouvoirs de la psyché de l'Opale Noire.
Boussole : Fedja.
Aventures : Les femmes de l'Onyx ft Elowen Shade
Pour le meilleur ou pour le pire ft Ronan Ethelsha
Il faut savoir choisir son camp ft Velizar Ozova.
Mon âme sœur ft Caitlyn Ozova.
Teardrop on the fire, fearless on my breath ft Revna Meltys.
The wave inside my soul carries all I know ft Abel Kalaan
There's a drumming noise inside my head ft Freyr W. Brekker.

Irl : Elle.
Faceclaim : Katheryn Winnick.
Crédits : hell0.friend.dat
Trigger : Aucun.
Warning : Violence, abus, addiction.
Bones
   
Pour le meilleur ou pour le pire


Sa rage était contagieuse. Elle irradiait de son être comme un poison qui empestait l’air, sans qu’il ne puisse s’en protéger. Pour quelques secondes en tout cas, car elle le sentit se tendre, baignant dans sa colère, bien incapable de s’en soustraire jusqu’à ce qu’il en prenne conscience. La colère était une émotion qu’elle portait sur elle, sur son visage et dans le moindre de ses mouvements. Colère adressée à lui, pour être désormais près d’elle, son destin lié au sien d’une manière ou d’une autre. Malgré elle, il devenait une figure importante de sa vie. Et elle n’avait eu aucun désir de l’élever sur ce piédestal. Ce n’était pas son choix, ni même un choix par dépit. Il était uniquement, et entièrement, enchainé à elle. Et elle à lui. Ils ne pouvaient plus échapper l’un à l’autre. Alors, il ferait bien de se faire à la rage qui débordait de l’esprit de la blonde, s’il voulait un jour l’apprivoiser. L’homme se détendit et Zoya en fit de même, à moindre mesure, car ses muscles restaient un tant soit peu tendus. Elle ne pouvait pas abaisser ses barrières face à lui. Il n’était qu’un étranger auquel elle était désormais liée. Cela ne lui plaisait pas. Trop tard pour s’en plaindre. Elle en avait conscience mais c’était bien plus fort qu’elle.

Elle avala la gorgée de vin chaud qu’elle venait de prendre et reposa son verre non loin de celui de Ronan, avant qu’elle ne reprenne le pas, comme un animal incapable de rester immobile dans sa cage. Celle-ci était pourtant grande, spacieuse et luxueuse. Elle ne se sentait pas à sa place, pour autant. Terriblement mal à l’aise dans ce simulacre de relation consentie. Il ne pouvait que se rendre compte à quel point elle vivait mal cette union. Malgré les mots échangés avec Velizar, malgré son consentement à cette union négociée, malgré le refoulement de ses propres sentiments au plus profond de son être. C’était plus fort qu’elle. Sa colère lui échappait. Zoya prit une grande inspiration. Elle était plus forte que cela. Ses émotions ne devaient pas lui échapper de la sorte. D’ordinaire, ce n’était pas le cas. Mais la situation était un peu différente. Elle n’était plus maîtresse d’elle-même. Alors elle essayait de s’ancrer dans le réel, de retrouver pied dans cette supercherie. Ronan n’avait rien demandé non plus. Elle le savait. Mais cela ne changeait rien à son problème. Il était la victime toute désignée. Un soupir s’extirpa de ses narines, long et agacé, essayant d’expirer tous les ressentiments dans ce souffle chaud.

Il ne lirait pas dans ses pensées. Sage décision s’il désirait garder la tête sur les épaules et ne pas risquer de se faire étrangler en pleine nuit. Non pas qu’elle prévoyait de le faire. Mais elle n’était pas à l’abri d’une pulsion meurtrière. S’il était mort, elle ne serait plus assujettie à cette relation. Velizar ne serait pas satisfait de perdre son jouet, mais elle pourrait tenter de camoufler un meurtre. Non, l’idée était un peu définitive. Il n’avait encore rien fait pour mériter un tel destin.

« — Bien. » Maugréa-t-elle à ce sujet.

Concernant le sujet suivant, elle haussa les épaules. Ce n’était pas certain qu’elle lui avoue quoi que ce soit. Elle n’en avait aucun désir. Et puis, à quoi cela servirait-il ? Elle avait toujours été précautionneuse afin de ne pas finir emprisonnée dans son propre corps pendant neuf mois. Non pas parce que l’idée de tomber enceinte était plus angoissante qu’une autre, mais plutôt parce qu’il était hors de question que cela arrive. Elle n’était pas faite pour être mère. Voilà également pourquoi la question du mariage était aussi stupide. Zoya, la femme la plus froide et cinglante de la famille Ozova, mère ?! Rien que d’y penser, cela lui aurait donné envie de rire. Elle contint l’hilarité dans ses pommettes. Ce n’était pas un sujet qu’elle désirait aborder. Cela faisait partie du contrat. Elle s’en doutait. Mais elle n’était pas prête à perdre autant de contrôle sur sa vie. Cela la rendrait folle.

« — Ton nom ne risque rien, pour l’instant. Je ne suis pas stupide. » Gronda-t-elle comme si elle se sentait insultée. « Je n’approuve pas cette union mais j’ai donné ma parole. » Et celle-ci était importante. Elle ne mentait pas, ni ne piétinait des promesses quand cela lui chantait.

Elle reprit un morceau de la pêche sans le quitter des yeux. Il y avait toujours une certaine tension entre eux mais celle-ci était moins brute, plus contrôlée qu’un peu plus tôt. Zoya savait se retenir quand elle y mettait du sien. Qu’importe à quel point la situation la rendait bouillante de rage. Elle avait donné parole. Elle avait promis. Elle se mordilla la lèvre inférieure, fronçant le nez à ses paroles. Ce n’était pas une réponse qui lui plaisait. Si elle voulait garder son jardin secret, elle n’avait aucun désir que son cher et tendre en fasse autant.

« — Pourquoi accepter de t’unir aux Ozova ? » Fut sa première question. « Si ta famille est respectée, consentir à s’unir à la famille la plus crainte de l’archipel ne semble pas être la meilleure des idées. Que recherches-tu ? La gloire ? L’argent ? Le pouvoir ? » Elle allait droit au but, encore une fois.

Zoya se rapprocha de lui, posa la pêche sur la table. Elle se pencha sur lui alors qu’il était encore assis, approchant son visage du sien pour le fixer, un air pincé accroché à ses traits. Elle sembla hésiter pendant quelques secondes à réagir à cette dernière phrase, avant que celle-ci n’explose.

« — Certaines choses ne nous regardent pas ?! » Tempêta-t-elle avec humeur. « Il fallait peut-être y penser avant d’accepter notre union. Maintenant, comme tu viens si bien de le dire, tout ce que tu fais sera lié à ma propre réputation. Alors, je dois savoir si je peux avoir confiance en ta parole, et en toi. Ou si tout ce qui traverse ta bouche, n’est qu’un ramassis de mensonge. Dans ce cas, je ne donne pas chère de ta peau, Ronan. » Était-ce par loyauté pour Velizar ? Ou par simple orgueil personnel de ne pas être lié à un nom qui lui apporterait des problèmes et ternirait son nom ?
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