Beyond the Waves
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Twenty years to go || Dante || Flashback

Hundread Maelmuir
Moussaillon à l'abordage !
Hundread Maelmuir
Hopes
Miscéllanées : Twenty years to go || Dante || Flashback - Page 5 StxKp

Âge : 46 ans.
Pronom : Can you be my friend tonight? My day is gone, my body light. Can you take me as I am, a heavy soul, a hopeful man?
Coeur : Will you wander here some day, will you turn up unannouced with some new things you want to say?
Origines : Can you hold me to my word? My nights are cold, my memories blurred.
Clan : Will you laugh when I am slow? Will you get me if you need me, and be fine if you don't?
Sang : Plutôt humain, même s'il adore se déguiser et s'infiltrer.
Pouvoirs : Aucun pouvoir, il est juste sympathique.
Boussole : Sur le pont d'un navire, le toit d'une jolie maison qui ne lui appartient pas, dans des cuisines où on l'a laissé entrer, ou en train de faire du shopping plus ou moins légal.
Aventures : Flashbacks :
Ash, Dante, Velizar
Temps présent :
Cyan, Aes, Cyan, New Calypso Team

Inventaire : *Plume chanteuse
*Montre à gousset
*Eventail
*Bougie

Irl : Pronoms masculins pour un ressenti plus fluide.
DC : Egor Arseniev.
Faceclaim : Fero Janicek.
Crédits : Hermand.
Bones
   
"Libre."

Le rire de Hundread devient étrange, tout à coup. Cette liberté, on ne la lui a pas donnée comme un sou dans un joli mouchoir. Il l'a conquise et il a marché dans le sang pour se l'arroger. Il a laissé bien des corps derrière lui ; et ce naïf de Dante, qui croit que sa douceur, sa patience, son amour, sa grâce peut-être, sont des signes de légéreté. Ce sont des étendards qu'il porte pour qu'aucun ennemi ne puisse ignorer sa présence. Des bandages dont il enveloppe les blessures qui ne guériront jamais. Non, ils ne sont pas différents. Ils ne se ressemblent pas à l'oeil nu, mais ils sont les facettes d'une même pièce. A chaque fois que leurs corps se pressent l'un contre l'autre, comme si le feu même était glacé et qu'ils étaient la seule source de chaleur au monde, cette vérité résonne, en eux comme autour d'eux. Elle forme un tourbillon qui siffle à ses oreilles, la jolie mélodie de la folie.

"Oh. Tu ne me crois pas."

Il rit, capturé sous le poids de ce marin si fort, ce merveilleux nageur qui croit pouvoir lui asséner des certitudes en négatif, tout en le dévorant de tendres attentions. Il lui rit au nez comme il rirait face à la mort, si elle prenait le visage bien connu d'une tristesse insoutenable. Il sait avec quelles armes la combattre, celle-là. Il sait qui il est. Dante n'en a pas encore conscience. Et Hundread se tord sous ses baisers comme sous une avalanche de chatouilles. C'est son orgueil qui en est chatouillé, de ces affirmations, de ce mot de rêve qui est presque blessant.

"Je vois. Tu crois que je me raconte juste des histoires. Tu crois que je ne viendrai pas te chercher."

Ses mains cherchent à même la peau, sous la chemise froissée. La peau, si chaude à chaque contact. Les cicatrices aperçues plus tôt. La plume qui semble se débattre pour s'échapper. Cet autre collier, qu'il pourrait voler si facilement. Il se contente de l'agripper, comme une laisse. Les yeux dans les yeux. Les siens lancent des éclairs, et pourtant il rit toujours et il n'a jamais été aussi enflammé de sa vie. Rarement, ses amours ont autant ressemblé à des luttes dès les premiers instants, et il faut croire que ça lui plaît. Sa prise se relâche brusquement et son regard se fait suppliant, son rire envolé dans la nuit, remplacé par une expression de désir frissonnant qui touche à la détresse.

"Dis-moi ce que tu fais. Dis-moi où tu vas. Tu ne crois pas que je peux le supporter ? Tu m'as pris pour une mauviette, hein ?"

Son grondement d'indignation rivaliserait presque avec les protestations habituelles de Dante. A son tour de le saisir, les mains plongées dans ses cheveux, pour lui plaquer un baiser brusque, agressif enfin, toute cette fureur d'aimer et d'être aimé qu'il a gardée sous cloche jusqu'à cet instant. Il aura appris à nager deux fois, aujourd'hui : dans l'eau et dans les flammes. Et à sentir son compagnon se tendre contre lui comme un adversaire, il se sent bien plus fier que tantôt dans les vagues, quand il l'a senti, nettement, s'offrir et se dérober tout à la fois.
Il est une jolie fleur carnivore.
Il est un piège orné de dorures.
Il est une guerre en dentelles.
Cet agacement à être ménagé, à être ravalé au rang de pauvre fille sensible qu'on laissera pleurer sur un rivage, fait partie de son âme et doit être compris, au même titre que la profondeur insondable de son amour ou les petites fantaisies de ses passe-temps. Tout cela, c'est lui, c'est partie intégrante du corps si vivace aujourd'hui et qui sera peut-être froid demain. Parce qu'ils n'auront peut-être que ce soir, parce que leur avenir n'offre aucune garantie, il faut que Dante le connaisse. Ils se sont rencontrés si tard, ils ont tant d'années à rattraper !

"Je suis un pirate, Dante, un gentilhomme de fortune : ne me sous-estime pas." La fortune, celle qui sourit aux audacieux, c'est écrit en travers de ses épaules, une exhortation à tous ceux qui le suivront. "Je suis digne de tout ce que tu es. En ombre, comme en lumière. Tu ne me crois pas ? Dis-moi tout, et tu vas voir."

Pourtant, il ne le laisse guère parler. Et il ne se laisse pas bloquer en place non plus, tel un petit agneau au moment de la tonte. Il faut sans doute une démonstration physique à Monsieur, pour qu'il le prenne au sérieux ? D'un coup de reins souple et soudain, il s'efforce de le renverser. Oh, il ne veut pas le chasser, au contraire, il veut lui imposer sa propre prise. Juste lui démontrer qu'ils bataillent à armes égales, et que sa volonté vaut bien la sienne. Sa volonté, ce n'est pas un simple rêve, elle a un poids, une force, et même une certaine malice.
Dante O'Broin
Moussaillon à l'abordage !
Dante O'Broin
Hopes
Miscéllanées :
Twenty years to go || Dante || Flashback - Page 5 F2877dc1dd828db942cdb3b7e94f91d0346c55d5

« j'en ai poursuivi des fantômes
presque touché leurs ballerines,
ils ont frappé fort dans mon cou
pour que je m'incline »


e s t - c e . q u e . c e . m o n d e . e s t . s é r i e u x ?

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Twenty years to go || Dante || Flashback - Page 5 2e09817efad42c1d28222eac9c5b7ad09884f578Twenty years to go || Dante || Flashback - Page 5 3c02a74f358780fac692569750dde3126fc0e441


Âge : vieille âme, cinquante deux ans tassés de galères propres et figurées.
Pronom : de genre masculin, pronoms en conséquence.
Coeur : sûrement qu'il grogne, si on lui demande, qu'il dit que ces choses-là ne sont pas pour lui, et ne l'ont jamais été. par-delà les eaux, cependant, la vérité vogue au gré de ses envies, et s'en vient à l'abordage de ses plages désertes quand son cœur à elle s'ennuie.
Origines : né aux Quatre Vents sur l'île de Jahar, il y crèvera sans doute.
Clan : autrefois propriété et chien de chasse de la famille Vestrit pendant des années, allégeance forcée aux pieds des Ozova.
Sang : Hybride
Irl : Masc. - il/lui
DC : Merle De Borhea
Faceclaim : Toby Stephens
Crédits : ange
Trigger : veines (mention & actions)
Warning : automutilation, autodestruction, dépression, mascu. toxique, esclavagisme, violence physique, traumatisme
Bones
   
23 AP. BDA ― tw : sexe (suggéré).

Ce n'est pas "il croit". C'est "il sait". Des années à s'en persuader : on ne rêve pas de chimères, on ne fait pas de et si dans une vie comme la sienne. La leur. Les rêveries désavouées sont jetées au placard, enfermées à double tour dans le noir opaque et sec de la rancune avec les espoirs. C'est cruel de lui faire miroiter qu'on viendra le chercher quand lui-même ne sait pas où il se trouve. Dante a grondé de satisfaction quand on a tiré sur la laisse : voilà, ça, c'est la seule chose en laquelle il faut avoir foi et se rattacher. Le corps tangible d'un amant soudain embrasé sous les doigts non-pas fébriles mais retenus, et ses états changeants comme autant de ciels clairs font finalement s'abattre la pluie.

La cruauté n'a de cesse d'attirer le Vautre dans son tourbillon. Il s'y plonge, s'harmonise aux tensions et à la lutte, on le supplie puis on le capture, mais jamais on ne l'exècre pour ce qu'il est, et c'est ça le plus difficile à avaler. Ce serait si simple si Hundread était en colère contre lui plutôt que de vouloir lui donner tort de la sorte. Ça donnerait à ce combat de mains qui se cherchent et de souffles entremêlés un goût d'amer plutôt que de vin et de miel.

Son dos heurte les feuilles mortes en tapis tandis qu'il souffle, désarçonné, pris au dépourvu. S'il s'y connaissait en art, il dirait que celui-là, juste au-dessus maintenant, est un chef-d'œuvre vivant. Une toile de maître qu'on aurait burinée de force et malice pour la rendre encore plus exaltante aux yeux des profanes, et qui lève son verre et un sourire à ceux qui savent lire par-delà sa grâce. Mais Dante n'y connaît rien en art, il n'a que ses yeux impies à poser sur son minois carnassier et ses postures de mirliflore. Les prunelles aux bords des orbites et le souffle court qui, d'habitude, s'accompagne d'un nez en sang, devant autant de surprises à croquer. On lui parle de dignité, mais lui ne veut que l'indécence ; c'est ce que disent ses mains lorsqu'elles pressent le bassin assit contre lui pour montrer l'effet que ça lui fait, d'être accablé et séduit. À cet instant, et bien qu'il n'y croira lui-même peut-être jamais, il donne l'impression de vouloir le suivre jusqu'en Enfer, cet Orphée inversé.

Tu leur demanderas, toi. Il gronde bien plus qu'il ne parle, a redressé un dos droit tel le pêcheur venu demander pardon. Il en a même le souffle exalté en attente de l'absolution, et le regard colérique levé aux cieux – ceux de Hundread sont orageux. Sur les côtes de Jahar ; tu demanderas qu'on te parle du Vautre. Il n'annoncera rien d'autre que cette prophétie aux airs de mensonge. Au moins, quelque part, il tente de croire aux promesses : Hundread aime tout ce qui brille, il aime les histoires. S'il cherche à ce qu'on lui raconte cet étrange inconnu sur l'île, ça voudra dire qu'il pense à lui. Tu te damnes pour une histoire. Pour un mirage. Pour un croque-mitaine.

Ses doigts ont brusquement agrippé quelques mèches de la nuque, défait ce qu'il avait noué préalablement, et la chevelure dégouline à nouveau, tout autour d'eux. Un rideau tiré pour préserver la scène, Dante lui-même ignore s'il a fait ça pour parfaire le tableau de l'éphèbe échevelé au rire fou et au regard de flammes blanches, ou si c'est un moyen d'appuyer qu'il ne soit pas éternel sur lui. Qu'un jour, lui aussi, il lui glissera entre les phalanges et s'en ira mourir plus loin. Non, non, il ne le croit pas : comment le croire, alors qu'il peut tout avoir ? Alors que les prétendants se pressent tellement qu'il peut choisir de se donner à celui qui lui plaît le plus. C'est ce qu'il voulait dire, non ?

Et pour l'instant, c'est à lui qu'il se donne. C'est à ce Vautre mythologique que revient le privilège de chercher la peau sous sa chemise, la soulever et découvrir le ventre, y laisser traîner les crocs comme le claque-faim qu'il est. On l'arrache à sa léthargie, à sa veille soporifique, il a la fringale en bout de langue et tout est épicé d'insolence et de dévotion. Ça a le parfum de la morsure, le goût salin de la peau contre les papilles affamées, y aurait presque un rire tristement ensorcelé qui s'y glisserait. Mais ça ne lui suffit pas, tout ça. Il a besoin d'avoir le fin mot.

Tu veux vraiment te lier à du rien, Hundread ? Brusque, rustre, il lui a pincé le menton et les joues d'une main, il a tiré, forcé, pour le ramener gueule à gueule. Va falloir me convaincre avec autre chose que tes discours extravagants. Et là-dedans, si on fouille suffisamment dans cette espèce de vieux coffre qui dégueule de babioles miteuses, on peut peut-être trouver un semblant de promesse. Un semblant de contrat, une sorte de défi, de jeu de piste comme cette aventure folle. Convaincs-moi que tu peux le faire, et je le ferai aussi.

Hundread Maelmuir
Moussaillon à l'abordage !
Hundread Maelmuir
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Sang : Plutôt humain, même s'il adore se déguiser et s'infiltrer.
Pouvoirs : Aucun pouvoir, il est juste sympathique.
Boussole : Sur le pont d'un navire, le toit d'une jolie maison qui ne lui appartient pas, dans des cuisines où on l'a laissé entrer, ou en train de faire du shopping plus ou moins légal.
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"Oui ! Je veux !"

Ces mots, Hundread a toujours fui au moment de les prononcer. Il ne se rend même pas compte qu'il vient de briser un ancien interdit. Il est hors de lui, et transporté d'une attraction physique qui lui dévore les nerfs, tout à la fois. Il ne réfléchit plus. Il ne rêve plus. Il n'est plus que chair et cette chair souffre ; et pourtant, chaque nouvelle empoignade presque féroce lui donne davantage qu'il n'avait espéré, jusqu'à tout récemment. Maintenant... il ne sait pas. Ce n'est pas de l'espoir, c'est plutôt de la rage.

"Ce rien, comme tu dis, c'est toi ! C'est toi que je veux, Dante."

Le ruban, entre ses doigts, serré si fort qu'il semble vouloir lui couper la peau, les relie comme au coeur d'un tourbillon. Comme la corde les reliera demain dans les passages ténébreux. Il s'y agrippe, il tire trop fort. Dante est à lui, mais jamais assez proche. Comment le rendre plus proche, cingle toujours cette détresse lancinante ? Le convaincre. Hundread se mord les lèvres, encore piquetées d'une sensation fugace. Les crocs de la bête avec laquelle il se bat.

A travers le tissu, il cherche, il trouve, il capture. Au-dessous du tissu, il cherche à glisser une approche impatiente. C'est un combat parce qu'au-dessous encore, au-dessous de la peau, il y a un coeur qui se refuse et qui se ferme. Et il ne peut pas simplement le saisir et s'enfuir avec. Ce n'est pas un bijou qui se vole. Dante n'a qu'à le lui donner. Dante n'a qu'à reconnaître qu'il lui appartient. C'est drôle, le pirate se trouverait odieux, s'il se voyait de l'extérieur et considérait ses nouveaux raisonnements. Et il en a un peu conscience, et il garde aux lèvres une sorte de rire chaviré, désespéré. Il est au fond du gouffre avec Dante. S'il en sort, ce sera avec lui ou jamais.

"C'est toi que je veux. Tu me fais mal. Pourquoi devrais-je te convaincre ? C'est comme si tu me traitais de menteur."

Les mains ne pourront jamais le malmener assez fort à son goût, mais les mots !... Ce sont toujours les mots qui vont trop loin. Son avant-bras bloque le visage de Dante, le bâillonne avant qu'il ose riposter.
Ne crie pas. Les monstres de la nuit pourraient entendre. Tout ce qu'ils feront en secret sera une répétition pour d'autres retrouvailles, dans des chambres d'auberge où les voisins risqueront de surprendre leurs embrassades, et d'autres lieux plus insolites et plus risqués encore. Cette expérience, si Dante ne l'a pas, Hundread ne demande qu'à la lui partager.

"Mords-moi encore. Tu verras bien que je suis vraiment là."

Sa voix s'est troublée, son regard aussi. Le poison proposé lui donne le tournis. Il pourrait s'en contenter. Juste de la douceur amère, juste un moment de plaisir brut, oublié sitôt consommé, tel une pièce de viande. Elle aurait de quoi agrémente son ordinaire, il ne dira pas le contraire.

Sous le tissu, sa main à demi bloquée par la pression des sangles de cuir s'est mise en mouvement. Il le ressent dans sa propre chair : aucune caresse ne l'enivre autant que les caresses qu'il offre. L'écho, voilà ce qui le fait vraiment décoller. Les réactions, la tension qui monte, et une morsure, vraiment, ne serait pas de refus. Si cette plume se plantait dans sa peau, ce qui s'échapperait de sa gorge ne saurait porter le nom de plainte.
Dante O'Broin
Moussaillon à l'abordage !
Dante O'Broin
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Âge : vieille âme, cinquante deux ans tassés de galères propres et figurées.
Pronom : de genre masculin, pronoms en conséquence.
Coeur : sûrement qu'il grogne, si on lui demande, qu'il dit que ces choses-là ne sont pas pour lui, et ne l'ont jamais été. par-delà les eaux, cependant, la vérité vogue au gré de ses envies, et s'en vient à l'abordage de ses plages désertes quand son cœur à elle s'ennuie.
Origines : né aux Quatre Vents sur l'île de Jahar, il y crèvera sans doute.
Clan : autrefois propriété et chien de chasse de la famille Vestrit pendant des années, allégeance forcée aux pieds des Ozova.
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23 AP. BDA ― tw : sexe (suggéré).

Les crocs s'enfoncent dans la chair sans attendre, aussitôt exigé aussitôt obtenu, bien sage et bien dressé, brûlant d'envie avant toute chose. Contre ses dents meurt un grondement sourd. Dante cède un peu de lui, de ses râles chauds comme le souffle d'un dragon, ça lui fait serrer les mâchoires trop fort et apposer une belle marque à l'avant-bras qu'il aurait préféré ne pas laisser là. Il s'en voudra demain de perdre le contrôle, d'abîmer ce joli cœur que rien ne semblait pouvoir esquinter jusqu'à maintenant. Mais jamais il n'avait eu la sensation d'être voulu aussi désespérément qu'il ne l'est sous les plaintes de Hundread, d'autant de mots qu'il n'a jamais entendu à son adresse : tout ça finit par le contaminer, lui aussi. Pour un instant, il n'a plus envie que ce pirate pétulant ne le quitte. Leur étreinte, ou ses canines. Dante a les yeux levés vers ceux qui supplient, hublots donnant sur les lames : y déferle dans le bleu la colère bouillonnante de cette trahison qu'on lui inflige. Comment t'as pu me faire ça.

Museau plongé dans le cou, le Vautre y va aussi fort que les caresses sont appliquées. Le bras ne suffit plus, il faut de ces morceaux du corps où il est sûr qu'il y aura de l'effet, attrape la tête entre ses pattes frustes et s'assure un accès idéal. Il mord comme un chien acculé et poussé à bout, serre les mâchoires quand on lui fait trop de bien, écume et souffle à même la peau chaque fois qu'il lâche, qu'il lèche les traces qu'il laisse. Une urgence dans la tempête, peut-être que c'est la première et la dernière fois, peut-être que demain, ils mourront, et que Dante, à cet instant précis, lui doit la vie.

Il a lâché le ruban rouge qui les liait, et ses mains empoignent les coutures de part et d'autre de la chemise débraillée, la tire vers le ciel. Le tissu emprisonne la tête, bloque contre les épaules – Dante jure – et quand enfin obtient son droit à toucher la peau, fond dessus tel un rapace en pleine chasse. C'est mal articulé, et surtout pressé, lorsqu'il mord à nouveau dans les parties charnues offertes, qu'il tient si fermement la taille qu'au matin, il ne s'étonnera pas d'y trouver l'empreinte de ses doigts. On pourrait croire qu'il est impatient, mais il est avant tout en colère d'avoir envie de croire aux bêtises que lui raconte Hundread.

C'est irrationnel et indicible ce besoin qu'ils ont de se coller à l'autre.
Comme tout le reste, ses mains sont traîtres, pressent le torse contre sa gueule comme s'il essayait de s'étouffer avec. D'une fébrilité enragée par les amours ternes et passés. Ce pirate lui fout le feu, à l'abordage de son corps et de son cœur, il a la tête fumante et enivrée par les promesses qu'il a fini par croire, et par cette voix chaude qu'il avait tant espéré entendre, au secret de la cascade. À son tour de fureter, de chercher, d'atteindre et de sévir ; il n'est pas doux, de la paume ou des gestes, lorsqu'il impose sa propre impatience. Un instant il a peur de lui faire mal, puis finalement, lui faire mal serait justifié pour tous ces mensonges et ces couleuvres qu'il lui a fait avaler. Noyé dans l'ivresse de ses lèvres, Dante n'a plus envie de refaire surface et se demander ce qu'il est bon ou pas de faire. À son tour de taire les plaintes et les grondements, mais pas parce que les Présences pourraient les entendre. Il a besoin de reprendre contenance, juste un instant, de faire régner un faux silence entre eux. Il sait qu'ils n'en seront pas capables.

Promets-le. Murmure-t-il, le souffle court, crocs serrés et sans écarter les doigts. Promets que tu es vraiment là.

De s'adresser à un mirage, on en perd la raison : et c'est Hundread qui a encagé la sienne, qui a serré la muselière et le collier pour se la garder jalousement, des fois que le Vautre voudrait la récupérer et recommence son cirque de le traiter de menteur. Mais le Vautre est trop ensorcelé, bien hélas pour lui, pour commettre à nouveau un tel affront : maintenant, ce qu'il veut, c'est l'assurance que tous ces mirages soient de véritables oasis, et pas seulement le reflet d'un rêve sur le sol aride de son cœur. Sous le secret de leurs deux corps, à l'abri des regards et de la lune, il n'a pas arrêté de tourmenter cet amant belliqueux, attendant pourtant une réponse dont il ne facilitera pas la formulation. Ça lui ferait sûrement trop mal.
Hundread Maelmuir
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Encore un peu, un tout petit peu et Hundread pourrait se cabrer. Un geste trop brusque, un mot trop directif. Il n'est pas forcément adversaire de ces folies passagères qui consistent à être secoué dans tous les sens ; sinon, il ne serait pas aussi fasciné par les plans de la machine volante. Mais il aime encore assez bien se plaindre pour rien. Pour être consolé, ou rabroué parfois, juste pour faire entendre sa voix et laisser percevoir les modulations de ses sensations fluctuantes. Pour la comédie, parce que tout ça est un jeu entre adultes consentants et chaque petite réaction ne fait que stimuler l'échange à se poursuivre, encourager l'autre à faire de même. Il est rare que ces activités ne se mêlent pas, chez lui, de quelques élucubrations plus ou moins en rapport avec les gestes ou les propos en cours.

Mais la sincérité des suppliques rugies contre sa peau, ou peut-être ces morsures enivrantes qui le font décoller si facilement, l'empêchent de cabotiner tout à loisir. Et puis, l'urgence. Ce serait si facile de tout gâcher soudainement. Il va avoir cette sensation de marcher sur le fil, proche de tout perdre, pendant quelques heures encore. Quelques jours ? Combien de temps ? Il espère que ce ne sera pas tant que cette relation lui restera précieuse, ce serait beaucoup trop long à son goût, pour une angoisse qui ne lui est ni familière ni confortable. Alors, il se contente de balancer doucement son corps contre celui qui le dépouille et l'enserre. Ses bras s'emmêlent aux siens, sa silhouette se love contre la sienne au point qu'un observateur inattentif, peut-être placé de l'autre côté du feu, ne les différencierait plus.
Dante a de très longs cheveux noirs, tout à coup, et cela ne lui va pas mal du tout.

Alors seulement, dans un souffle haletant, aveuglé par la proximité et le sourire incertain, Hundread tente une légère pique. Il faut tout de même bien répondre à tous ces grignotages, sans quoi il y passera tout entier. Et puis, il y a toujours dans un coin de sa tête cette petite bribe de conscience qui le tourmente, qui essaie de lui faire perdre sa concentration, et ce n'est pas du tout le moment : plaisanter un peu la bannira.
Il n'est pas de ceux qui promettent. D'autres y ont cru, et s'en sont mordues les doigts. Il ne leur avait rien promis, pourtant, que ce qu'il avait réellement à offrir. Mais bien sûr, personne ne sait s'en contenter. De ce peu de chose qu'il est et qui sème les drame sans en avoir vraiment conscience - Personne, et Dante ?
Tout ira bien.
Ce n'est pas le moment.

"Promettre ? Je suis offensé. Ma parole ne te suffit pas ?"

Ses mains emprisonnent tout à coup le visage de Dante pour le regarder de tout près, intensément, comme s'il cherchait à déterminer quelque chose de précis. Son sourire disparaît aussi légèrement qu'il était apparu, il n'arrive pas à le conserver bien en place en ce moment. Tout va trop vite, le plongeon est trop vertigineux, à couper le souffle.

"Mais ça t'est égal de m'offenser, parce que tu me tiens et tu le sais, sale bête, tu le sais déjà." Une petite tape termine en ongles plantés au creux du dos de l'homme. Presque une de ces claques que l'on imprime contre un cuir suffisamment solide pour endurer cette forme de communication, pour réclamer d'augmenter l'effort. "Très bien, quoi qu'il arrive. Que je meure ou que je vive. Que tu meures ou que tu vives. Je te le promets, Dante : je suis là."

Dans un basculement impulsif, il plonge son visage contre le cou de son compagnon et se cache, éteint sa respiration hachée à même la peau où roulent les muscles, et se laisse emporter. Ce courant est plus sauvage que celui des eaux transparentes qui les ont portés tout à l'heure.
Ce n'est pas un rêve mais il faudra s'en réveiller.
Ce n'est pas un rêve mais c'est un interlude merveilleux.
Ce n'est pas un rêve mais il reste un rêveur, et il ne sait faire l'amour qu'ainsi : sans relâche, avec un abandon total, jusqu'à tout oublier. Au ciel au-dessus d'eux, les étoiles ont tourné sur l'axe qui les fait danser, lorsqu'il relève à nouveau les yeux et s'émerveille de la beauté qui les entoure de toutes parts.
Dante O'Broin
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Âge : vieille âme, cinquante deux ans tassés de galères propres et figurées.
Pronom : de genre masculin, pronoms en conséquence.
Coeur : sûrement qu'il grogne, si on lui demande, qu'il dit que ces choses-là ne sont pas pour lui, et ne l'ont jamais été. par-delà les eaux, cependant, la vérité vogue au gré de ses envies, et s'en vient à l'abordage de ses plages désertes quand son cœur à elle s'ennuie.
Origines : né aux Quatre Vents sur l'île de Jahar, il y crèvera sans doute.
Clan : autrefois propriété et chien de chasse de la famille Vestrit pendant des années, allégeance forcée aux pieds des Ozova.
Sang : Hybride
Irl : Masc. - il/lui
DC : Merle De Borhea
Faceclaim : Toby Stephens
Crédits : ange
Trigger : veines (mention & actions)
Warning : automutilation, autodestruction, dépression, mascu. toxique, esclavagisme, violence physique, traumatisme
Bones
   
23 AP. BDA ― tw : sexe (suggéré).

Une sale bête.
Comme c'est bien dit.

On burine dans son dos la promesse dérangée d'un mensonge tout éveillé, des lettres de noblesse dorées en pacte silencieux. C'est l'impression que ça lui fait, l'impression que Hundread lui fait, dans cette ivresse qui est la leur. Dante a l'habitude des laisses et des chaînes, de ce qui enserre la gorge et ne la lâche plus, mais jamais il n'aurait cru que la voix d'un amant puisse être à ce point tentaculaire. Jamais il n'aurait cru pouvoir être dressé par quelques paroles et un corps à étreindre - c'est qu'il se connaît bien mal, ce n'est pas une surprise.

C'est peut-être la forêt qui leur fait cet effet, ou les encouragements francs d'un corps honnête, il ne sait pas trop. Comme un abandon de soi à une part obscure mais pas mauvaise, simplement mal connue, le droit de changer de forme juste pour une nuit entre ses bras. Le limier peut en être un pour de vrai, une sale bête comme il dit, et il ne comprend pas pourquoi ça lui fait à ce point plaisir. Il ne s'est pas arrêté pour y réfléchir : il a eu l'impulsion, sans doute stupide, de vouloir ramener ce sourire trop éphémère à son goût. Ça n'est pas juste que Chuckles ne rit plus, c'est pourtant ce qu'il est censé faire, sinon à quoi bon pareil surnom.

Les braises crépitent à peine, maintenant, sous les quelques pierres qui les cachent encore de la légère brise. Pas de brume, ce soir, du moins pas une épaisse, juste celle qui danse à l'orée de leur cachette, à caresser de ses volutes les bruyères et les fougères. Pas de bruits non plus venant d'une grotte aux entrailles grouillantes cette fois, rien que les légers éclats du bois et le chant étonnant d'oiseaux nocturnes, lointains. La chaleur diffuse du foyer leur caresse les flancs – il y a une pogne tout contre, la paume épouse à la perfection les rondeurs comme un croissant de lune est la face d'un soleil. Logée là, plus douce qu'elle ne l'a été le reste de la nuit, elle s'est quelque peu engourdie et les doigts qui bougent lentement finissent par pincer la chair sans y mettre de force. C'est qu'il sent à peine le bout de sa dextre, qu'elle est aussi lascive et langoureuse que le reste de leurs deux corps rapprochés. Biens. Apaisés. La cage a été ouverte et maintenant la sale bête est sage, tempérée.

La fatigue a fini par le rattraper, comme le font les sirènes avec les marins envoûtés quand elles essayent de les traîner vers le fond. Mais devant le rougeoiement doucereux du feu atténué, il y a ce si tendre minois qui le garde éveillé; un phare dans la nuit. Son tendre mirage : voilà, il a peur que sa lumière s'échappe désormais. Ses yeux (qui n'ont plus rien de bleu dans cette obscurité intime) n'ont de cesse de le détailler, ils ne l'avaient pas suffisamment fait plus tôt, et il y cherche les sourires et les rires, la félicité, la joie d'un amant comblé, de ce pétillement qui n'appartient qu'à Hundread et auquel le Vautre s'est finalement attaché. Chuckles, ça ne veut pas rien dire. Chuckles, c'est devenu en l'espace de quelques jours une familiarité qu'il est étrange d'ôter. Les questions subsistent, alors, malgré les nerfs qui tirent les globes à l'intérieur de leurs orbites. Était-ce vraiment ce qu'il voulait ? Les souvenirs lui rappellent que oui. Mais... Ah, voilà, il a un sourire con. Faut le chasser d'un vif mouvement de tête ; il redresse sa carcasse (ça chassera un temps la fatigue) par-dessus la peau restée nue, sonde encore sans oser demander. Il déglutit, parce qu'en fin de compte, c'est plus sage de se lancer.

Comment tu te sens ? Lui, il a l'impression de s'être perdu, puis noyé, et de n'avoir refait surface que parce que des rires le guidaient. Ses doigts ne glissent à la gorge que pour effleurer de leurs callosités une trace à peine perceptible dans l'obscurité. Merde. Il a fallu se mordre la lèvre pour taire un sourire. Pardon. Ça lui est autant égal de l'offenser que de l'avoir marqué, et les excuses n'en sont pas pour de vrai. Il pourrait lui en vouloir, Hundread, il en aurait le droit : mais Dante, lui, n'en voudra à personne, pour une fois.

Hundread Maelmuir
Moussaillon à l'abordage !
Hundread Maelmuir
Hopes
Miscéllanées : Twenty years to go || Dante || Flashback - Page 5 StxKp

Âge : 46 ans.
Pronom : Can you be my friend tonight? My day is gone, my body light. Can you take me as I am, a heavy soul, a hopeful man?
Coeur : Will you wander here some day, will you turn up unannouced with some new things you want to say?
Origines : Can you hold me to my word? My nights are cold, my memories blurred.
Clan : Will you laugh when I am slow? Will you get me if you need me, and be fine if you don't?
Sang : Plutôt humain, même s'il adore se déguiser et s'infiltrer.
Pouvoirs : Aucun pouvoir, il est juste sympathique.
Boussole : Sur le pont d'un navire, le toit d'une jolie maison qui ne lui appartient pas, dans des cuisines où on l'a laissé entrer, ou en train de faire du shopping plus ou moins légal.
Aventures : Flashbacks :
Ash, Dante, Velizar
Temps présent :
Cyan, Aes, Cyan, New Calypso Team

Inventaire : *Plume chanteuse
*Montre à gousset
*Eventail
*Bougie

Irl : Pronoms masculins pour un ressenti plus fluide.
DC : Egor Arseniev.
Faceclaim : Fero Janicek.
Crédits : Hermand.
Bones
   
"...J'ai mal partout," se plaint Hundread, en faisant mine de défaillir. Il faut dire qu'ils ne sont entourés que de rochers, de broussailles sèches et de terre battue. Mais le rire n'est pas loin, et s'il en maîtrise la courbure au long de ses lèvres pour quelques instants, plus rien ne peut l'empêcher de briller dans ses yeux. Dante le croit, maintenant. Il suffisait de ça, eh bien s'il avait su, il se serait jeté entre ses bras plus tôt ! Enfin, ce n'était pas faute de se rendre disponible, mais il a assez bourlingué pour observer que certains ont besoin d'indices bien tangibles. C'est noté, il saura quoi faire désormais. Et la force de leurs baisers picote encore les contours de sa bouche, comme un alcool pétillant.

"La prochaine fois c'est au lit, comme des personnes décentes ! ha, tu m'as passé à la moulinette, faudra me porter tout à l'heure."

Il n'y a plus de "demain" qui tienne, ils sont déjà demain. Et quant aux forces, elles reviendront. Sa main se pose sur la poitrine où bat le grand coeur sauvage et fait mine de l'écraser contre leur couche de fortune. Repose-toi, idiot. En réalité, il n'a plus d'énergie pour la bagarre ou pour quoi que ce soit. Quand il fera jour, pour fêter la victoire ou pour se l'assurer, il faudra quand même qu'ils fassent un repas digne de ce noms. Ils pourraient mourir d'épuisement sur cette île. Est-ce que ce serait une vilaine mort ? Impossible de le penser, alors que cette proximité chaude berce Hundread de sa pulsation ralentie.

"Dante... tu ne regrettes pas, hein ? Ce serait horrible, si tu regrettais."

Au lieu de chercher à capter un coup d'oeil, ce qui nécessiterait de se tenir droits au moins en partie, il cherche le contact, nichant son nez contre la peau plus attirante qu'un pain d'épice sorti du four. Ils ont tant de marques un peu partout... Dante plus que lui, des centaines à eux deux, c'est sûr. Ils sont un ciel étoilé qui a été coupé en deux jadis et qui se réunit à présent, et les étoiles peuvent à nouveau circuler de l'un à l'autre, librement. Il respire mieux, ses pensées lui semblent plus claires. C'est peut-être l'illusion de l'hydromel. Mais c'est un autre baiser qu'il revient chercher, un peu hésitant, juste pour voir si c'est toujours d'actualité.
Assez bourlingué pour savoir que certains, leur coup tiré, ne doivent plus être sollicités d'aucune façon, au moins le temps de reprendre des forces.

"Tu n'es pas obligé d'y aller si fort, sinon." Mieux vaut plaisanter et rester terre à terre. Il aimerait bien arracher à cette peau tannée un rougissement même infime, ce serait une jolie victoire. "Je suis sensible. A peine un frôlement... C'est déjà beaucoup. Tu te fatigueras moins vite comme ça." Le ton de sa voix est espiègle, il se sent tout permis mais il n'en profite pas autant qu'il le pourrait. C'est son Dante à présent, et il lui est précieux. A quoi bon des miroirs magiques dans ces conditions ? Et jamais, jamais il ne veut plus le voir souffrir.

Cet homme, cette force de la nature pourtant, solitaire et débrouillard, dont l'ultime requête était une promesse d'être là pour lui ! comme si c'était de cela uniquement que son âme était affamée. Si Hundread pouvait vendre son âme pour lui assurer le bonheur, lui en tout cas n'aurait aucun regret. Son coeur s'emballe si fort qu'il prend quelques secondes de calme, les yeux clos, la langue silencieuse, pour forcer ce rythme fou à ralentir. Ces sentiments-là ne doivent pas faire mal. Ce n'est pas pour ça qu'ils existent.

Dante est beau comme un dieu depuis qu'il a l'air presque heureux, c'est un rayonnement qui l'atteint même à travers ses paupières fermées. Et toujours ce petit collier bizarre qui danse sous les doigts... Là, Hundread pourrait le voler, juste pour faire une blague. Il se contente de jouer avec, et si personne ne s'y oppose, il pourrait très bien s'endormir en le tenant serré dans sa main. Juste une petite pierre de plus pour sa collection, une pierre un peu brute qui ne ressemble à aucune autre. Mais de quoi rêvera-t-il ? Aucune idée, quel rêve pourrait encore surmonter la réalité ? Quel cauchemar oserait montrer son vilain visage sous de pareilles étoiles ?

Hundread a murmuré quelque chose, mais avec un peu de chance, personne ne l'a entendu distinctement. Mieux vaut qu'ils restent ce qu'ils sont, de très bons amis qui partagent vraiment tout. C'est plus sûr pour les craintes de Dante et c'est plus familier pour les petites habitudes de Hundread, et dans le secret de leurs coeurs, ça n'empêche rien. C'est pourquoi il lui laisse la pierre, en apparence, même si en réalité il ne la lâche plus.
Dante O'Broin
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Dante O'Broin
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« j'en ai poursuivi des fantômes
presque touché leurs ballerines,
ils ont frappé fort dans mon cou
pour que je m'incline »


e s t - c e . q u e . c e . m o n d e . e s t . s é r i e u x ?

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Âge : vieille âme, cinquante deux ans tassés de galères propres et figurées.
Pronom : de genre masculin, pronoms en conséquence.
Coeur : sûrement qu'il grogne, si on lui demande, qu'il dit que ces choses-là ne sont pas pour lui, et ne l'ont jamais été. par-delà les eaux, cependant, la vérité vogue au gré de ses envies, et s'en vient à l'abordage de ses plages désertes quand son cœur à elle s'ennuie.
Origines : né aux Quatre Vents sur l'île de Jahar, il y crèvera sans doute.
Clan : autrefois propriété et chien de chasse de la famille Vestrit pendant des années, allégeance forcée aux pieds des Ozova.
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Un sourire a fendu sa sale gueule de sale bête, impossible à retenir celui-ci devant les mimiques excentriques et joueuses du joli cœur. Voilà que le Vautre est séduit, domestiqué, il lui boufferait dans la main si Hundread la lui tendait, la même main qu'on lui pose au cœur et qu'il suit des yeux, animal curieux. C'est là que tu me fais du bien, oui, c'est là qu'il veut se reposer. Si toute sa charogne avait pu s'effondrer sur cette main pour qu'elle le retienne, il l'aurait fait – il a préféré tenir bon plutôt que se laisser aller (pour changer), rien que pour s'émerveiller encore du rire scintillant à l'intérieur des prunelles comme la surface de l'eau à la cascade, plus tôt. Dante ne se reconnaît pas dans le regard qu'on pose sur lui, et c'est tant mieux. S'il peut être quelqu'un d'autre pour au moins une personne, alors cette île n'aura pas été qu'une déception.

Dante... tu ne regrettes pas, hein ?
Son cœur rate un battement, et peut-être que Hundread l'a senti sous ses doigts. Il ne laisse rient transparaître. Il n'y a que son sourire, fondu lentement comme neige au soleil, pour seule preuve de sa subite hésitation. Chuckles ne regrette pas, lui, malgré les marques et autres griffures et les feuilles mortes restées accrochées çà et là de sa peau ; il ne regrette pas d'être entre ses bras, il ne regrette pas de trouver refuge contre lui. Parce qu'il ne sait pas, ça lui revient, cette méchante pensée qui lui fait secouer la tête à la négative, seule réponse donnée, sans un mot pour l'accompagner. Les commissures des lèvres redressées, rien qu'un peu, juste pour dire non, je ne regrette pas, et ses doigts dans les cheveux le font enlacer cette tête avec une tendresse qu'il ne se connaît que trop peu.

Le baiser achève d'endormir les doutes – et lui aussi, un peu.
Il n'a pas souvent cette chance, il serait criminel de ne pas en profiter. Mais ses yeux s'en vont adresser une prière au ciel, Hundread ne dit que des bêtises, ce n'est pas ce qu'il geignait dans le feu de l'action avec des crocs pour le harponner. Point de rougissement cette fois, mais un sourire grivois et mauvais, ça oui. Sûrement aurait-il été joueur, il lui aurait rappelé deux ou trois choses, l'aurait taquiné à des endroits repérés comme aussi sensibles qu'il se décrit tout entier. Ce sera pour plus tard – pour la prochaine fois, Hundread l'a dit. Ça le scie d'y croire, le Vautre.

Je te pensais pirate, digne de tout et qui ne voulait pas être ménagé.
Ses mots, pas les siens. Le rire est un ronronnement fauve, coulé jusqu'aux lèvres qu'il n'a pas fini de piquer d'une moustache hirsute, plus encore d'avoir été malmenée autant que celui qui la porte.

Finalement, c'est de sa carcasse fatiguée dont il couvre le bel éphèbe. Nulle brise pour le faire frissonner, celui-ci : Dante l'enveloppera de sa chaleur tout le restant de la nuit, et du matin aussi s'il le faut. Tête posée contre son torse, à écouter la musique régulière et apaisée que lui chante son battant. Comme ça lui fait drôle de sentir la vie sous son oreille, et le soulèvement lent du tronc imite la douce balancement des vagues. L'amulette irisée comme symbole absurde, il le laisse jouer avec sans broncher. Loin de l'eau, on ne peut rien lui faire. Loin de l'eau, Hundread peut l'avoir tout entier, jolie pierre et jolie plume. Demain, peut-être qu'il saura la vérité.

Ahh, non.
Tout à l'heure.

Tout à l'heure, ses yeux s'ouvrent, lourds et douloureux sous une lumière abondante. L'orage qui grondait au loin n'a laissé que quelques nuages épars dans le ciel, et en s'en allant, il a pris ce qui lui servait d'oreiller. Dante se frotte les yeux, redressé assit sur ses pieds : il a toujours son pantalon, mais plus sa chemise. Elle est où, sa chemise ? Pas près de lui. Pas plus que Hundread, pas plus que l'amulette qu'il portait - on a fini par la lui voler, ça y est ? Menaces portées à exécution ? La plume est toujours là, elle, logée contre son cœur. Étonnamment, le Vautre n'est pas pris de cette panique qu'ont les lions jetés au milieu du cirque. Il a la certitude que le tout n'est pas loin, et puis... Sa colonne craque comme si elle allait s'effondrer, et lui gronde d'un muscle pincé à l'épaule. Il a le dos en feu, c'est peu dire, un chat y a fait ses griffes.

Sa chemise n'est effectivement pas loin. On la lui a arrangée, suspendue aux branches comme la robe fleurie, la veille. Voilà de quoi le rassurer : ce n'est pas qu'il est une pauvrette qui aurait donné de son être dans la couche d'un bel inconnu déloyal qui se serait évadé au matin, mais il aime autant ne pas se faire enfler, selon ses propres termes. Non, non, il ne panique pas pour son amulette, elle doit bien être quelque part. Près de la couche de fortune, dans la poche d'un chapardeur...

Ça ne lui dit tout de même rien qui vaille.

Hundread Maelmuir
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La lumière a fortement surpris Hundread, qui pour d'obscures raisons, était certain d'être couché dans un lit. Il a regardé autour de lui sans oser bouger, et s'est peu à peu rappelé de tout ce qui l'avait entraîné ici. Avec les sensations plus ou moins engourdies d'une nuit à deux corps emmêlés, est revenu peu à peu sur son visage un immense sourire. Puis il a failli fondre en larmes, submergé par la soudaineté des événements. Il s'est maîtrisé, de peur de réveiller son compagnon qui n'y aurait rien compris. Et peu à peu, il s'est dégagé de l'étreinte pour filer discrètement. De loin en loin, il est revenu observer l'endormi, a joué avec le bout d'une mèche de cheveux, suivi d'un regard presque protecteur la régularité de la respiration. Ses lèvres ont effleuré le front paisible, et finalement, la malice a eu le dessus et il a volé le collier, juste pour prouver qu'il en était capable.

Puis il s'est consacré à mettre de l'ordre dans la demeure. Il n'a pas songé tout de suite à se vêtir décemment, mais à présent, ça n'avait plus guère d'importance, ce qui lui rendait l'esprit léger. Et en remarquant le réveil de Dante, il se présente à lui sur le seuil de la demeure, vêtu d'un pantalon pareo flottant, d'un écru semi-transparent qui lui convient tout à fait, bien que peu adapté à ce climat. Mais c'est qu'il s'est tellement agité que la chaleur remonte en flèche. Et il porte le collier autour de son cou, emmêlé à la chaînette dorée qui retient la plume. Il se trouve plutôt joli sous cette apparence. Un sourire, et il recule, mais il ne disparaît pas dans l'ombre. Une lumière dorée envahit la maison. Il a dégagé divers espaces où brûlent maintenant quelques bougies, et surtout il a sorti et lavé les draps, les oreillers, une nappe... laquelle trône maintenant sur la petite table dont ils ont extrait leur carte au trésor. Et il montre le déjeuner qu'il a disposé en attendant son compagnon.

"J'ai pillé cette forêt, on trouve toutes sortes d'herbes sauvages... des graines de moutarde sauvage, des tubercules, des baies, un plant de térébinthe... J'ai volé ton mortier pour piler tout ça et j'ai fait une bouillie pour aller avec les crêpes, et aussi une sauce de viande. Ah oui ! à propos."

Quand il se met à parler, il ne peut plus s'arrêter. Dante lui a manqué pendant ces quelques heures, il s'est senti étrangement seul. C'est peut-être pourquoi il n'a pas été très prudent. A bien l'observer, on pourrait remarquer quelques fines gouttes de sang qui émaillent sa joue droite, et qu'il n'a pas remarquées.

"J'ai eu un cerf, avec ce joli éventail. Il m'a surpris et un peu attaqué, j'ai réagi par réflexe et soudain, il était mort. Un cerf, vraiment ! A croire que tout le monde vient ici en nageant ! Je finirai par me vexer."

Sans laisser à Dante le temps de réagir, il le rejoint d'un pas léger et lui passe le collier autour du cou, lui pique un baiser sur le bout du nez. Il le lui volera de nouveau alors qu'il est réveillé, plus tard, ce sera encore plus glorieux. Ses mains le frôlent, retrouvent avec soulagement le contact familier de son corps. Pour un peu, Hundread aurait envie de se lover dans ses bras comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des mois. Les échos de la nuit résonnent dans son souvenir, au long de sa peau un peu marquée, et il frissonne légèrement en faisant un pas de retrait. Tout ce magnétisme ne doit pas leur faire oublier le déjeuner, qui finirait par être froid... heureusement, les boissons chaudes sont contenues dans une cruche dotée d'un capuchon de métal qui semble prévue à cet effet. Il s'en empare et verse deux grandes tasses, couvertes de motifs ésotériques qu'il ne connaît pas.

"Oh, et j'ai aperçu notre ours. Il est en mauvais état, retranché dans un bosquet d'épines, et comme je ne peux pas faire de réserves, je lui ai laissé la carcasse du cerf. Tu crois que c'est une bonne idée de le nourrir ? Tant qu'il écoute quand je lui parle avec autorité. Il y a bien des gens qui ont des ours de foire !"

Pour parler, il parle... il parle comme si soudain, il avait peur du silence. Que va dire Dante, à présent ? Quelle sera sa première remarque ? Tout est devenu beaucoup trop important. Et il se sent ridicule et, malgré tout, les gestes, la nuit paisible, Dante pourrait encore se raviser et décider soudain qu'il regrette, n'est-ce pas ? Il est libre. Il doit le rester.

"Tiens, j'ai tenté un grog avec mes infusions et ton hydromel, dis-moi si ça te plaît. Et je me tais, promis. C'est, c'est l'enthousiasme."
Dante O'Broin
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Âge : vieille âme, cinquante deux ans tassés de galères propres et figurées.
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Coeur : sûrement qu'il grogne, si on lui demande, qu'il dit que ces choses-là ne sont pas pour lui, et ne l'ont jamais été. par-delà les eaux, cependant, la vérité vogue au gré de ses envies, et s'en vient à l'abordage de ses plages désertes quand son cœur à elle s'ennuie.
Origines : né aux Quatre Vents sur l'île de Jahar, il y crèvera sans doute.
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C'est un flot d'informations continu et intarissable qui l'accueille de bon matin, et ça fait comme le bruit de la cascade à ses esgourdes. Déferlant, qui n'en finit pas de l'assourdir, l'empêcher de penser. Sûrement pour ça que Hundread le fait : pour ne surtout pas penser. Le Vautre, il a les yeux encore collés, et puis la migraine sinusale des matinées trop fraîches, trop humides et des nuits bien trop courtes, alors ce n'est certainement pas lui qui va se mettre à songer à quoi que ce soit. Il est bien trop occupé à devoir rattraper la liste d'informations, et il en est sûr, il en loupe plusieurs, personne ne serait capable de tout attraper au vol. Au moins, dans la masure, la lumière douce des bougies apaise quelque peu cette photosensibilité nouvelle et dont il se serait bien passé – oui, oui, assurément, la prochaine fois c'est dans un lit, et puis en début de soirée, et pas après le zénith lunaire, merde. Il a passé l'âge de ces choix douteux.

Il se frottait un côté du visage douloureusement quand la nouvelle tombe. Un quoi ? Un cerf, vraiment ! Avec un éventail ? C'est qu'on a de cesse de le surprendre, avec des histoires rocambolesques, hier comme ce matin. Ses paupières battent lourdement plusieurs fois, et on ne s'en arrête pas là : Hundread lui donne l'impression de vouloir noyer une bêtise dans tout un tas d'autres pour ne pas se faire gronder, et s'il pense qu'un baiser et des mains suffiront à distraire le Vautre, eh bien il a raison. Le contact est soudain, inattendu, surprenant. Ce joli cœur vient de tuer un cerf avec un éventail, et tout ce qui lui semble judicieux de faire, c'est d'en parler comme d'un chemin de promenade bucolique et jouer les midinettes ravies de voir le mari revenir de la chasse. Dante levait une main pour ces quelques gouttes de sang à la joue, mais voilà qu'on se dérobe à son contact. Un soupir peu ravi lui échappe, et il retourne se frotter l'autre moitié du visage, puisqu'il faut bien réveiller les deux côtés.

Chuckles. Chuckles. Pas faute d'essayer de l'interrompre. Mais l'ours (Dante grimace, cette fois-ci ne s'en cache même plus), et puis le grog à l'hydromel, et promis je vais me taire, et, Chuckles.

Ses doigts parviennent enfin à grimper au moins jusqu'au bras qu'ils étreignent à même la peau. Lui, son étreinte, elle n'a rien de tendre, mais elle est en tout point affectueuse quand il le tire vers lui, lentement. Oh, il force, n'en déplaise : ça commence à le gonfler tout ce bruit, et on ne va pas lui ôter sa rare prévenance sous prétexte qu'il serait brusque. Là, il manipule le visage, d'un côté, de l'autre, pour en surveiller tous les aspects, scruter sans la gêne qu'il a pu avoir la veille. Hundread est heureux. Aussi heureux qu'inquiet, il pétille et sa peau est chaude, trop chaude pour quelqu'un qui n'est pas nerveux. Un pouce passé sur le sang, Dante le porte à ses lèvres dans un réflexe absurde et l'intention franche d'essuyer de nouveau la trace d'un revers humide. Cette vilaine trace, vilaine souillure, disparaît maintenant qu'il s'en est occupé.

T'es pas blessé ailleurs ? Si, bien sûr. Le bleu à son cou et celui à son avant-bras, ce sont les pires. Mais ceux-ci, le Vautre sait d'où ils viennent, pas de panique. La voilà, sa première remarque. Les caresses du pouce, répétées, ne sont plus pour soigner désormais. Avec tout ça, j'ai l'impression d'avoir dormi une éternité.

Il cherche, autour d'eux, n'importe quoi qui lui permettrait de savoir à quel moment de la journée ils en sont, en vain. À quoi s'attendait-il dans une grotte, mais rappelons qu'il n'est pas disposé à réfléchir plus que ça, pour le moment. Enfin, au moins, reconnaît-il le beau travail abattu. Une gorgée du grog lui fait étonnamment du bien au crâne ; il a lâché le bras et délaissé la joue, sans plus de cérémonie. Un coup de langue à ses lèvres (irritées) lui rappelle à quel point il doit être désordonné, et s'en retrouve soudain bien gêné, là où il avait fait preuve de gouaille à des moments où ils étaient sûrement bien plus vulnérables.

Thénar enfoncé dans le globe, Dante soupire profondément vers le sol, puis secoue la tête comme un cheval embêté par les mouches. Voilà, la nature du Vautre à nouveau pressée contre ses épaules comme un beau diable familier. Le beau diable qu'il laisse à l'intérieur, il lui a serré le bras encore une fois avant de quitter la pièce, maigre tentative de le rassurer dans toute l'expression dont il est capable pour le moment. Trop tôt. C'est encore trop tôt.

Le ruisseau au pied de la masure s'est élargi cette nuit, pas de beaucoup, juste de quoi former une petite flaque d'onde pure de laquelle Dante puise un peu d'eau fraîche, se la colle sur la gueule sans plus de cérémonie. Une fois, deux fois, ça n'arrête pas de se frotter les yeux et lustrer sa moustache, sa barbe qui mériterait bien que quelqu'un s'en occupe pour de bon. L'amulette cogne contre sa peau, il avait presque oublié qu'on la lui avait chapardée durant la nuit – un sourire, en coin, rien que d'y penser. Il fane bien vite. Le Vautre serre la draconite entre ses doigts, son esprit désormais réveillé s'est rappelé cette sordide idée qu'il a eu la veille. Celle d'avouer, au moins à un mirage s'il en est un, la vérité qui pourrait lui coûter cher, non, qui lui a déjà tant coûté auparavant.

L'ours, il est revenu dans la pièce où s'affairait encore Hundread à faire il-ne-sait-quoi. Lorsque tout ça sera fini, lorsqu'il aura repris ses esprits et sa contenance, tout lui fera pour de bon plaisir, il saura rendre au mirliflor les éloges qu'il mérite. En attendant, c'est la fatigue qui l'engourdit, et une angoisse nouvelle. D'habitude, il s'en défait à coups de tête et de dents, mais pas cette fois. Pas contre lui. Lui, il mérite de savoir. Alors Dante vient nerveusement dégager une longue mèche de son visage, la cacher derrière son oreille. Il est loin d'ici ? Faudrait pas qu'il s'approche du camp. Ce n'est qu'une diversion, il ne leurre personne. Et si la voix est basse, le timbre est froid, lorsqu'il dit : Dès que tu es prêt, on va à la cascade.

Pourquoi faut-il se rendre condamné à mort le lendemain d'une nuit d'amour, ça, il ne se l'expliquera sûrement jamais.
Hundread Maelmuir
Moussaillon à l'abordage !
Hundread Maelmuir
Hopes
Miscéllanées : Twenty years to go || Dante || Flashback - Page 5 StxKp

Âge : 46 ans.
Pronom : Can you be my friend tonight? My day is gone, my body light. Can you take me as I am, a heavy soul, a hopeful man?
Coeur : Will you wander here some day, will you turn up unannouced with some new things you want to say?
Origines : Can you hold me to my word? My nights are cold, my memories blurred.
Clan : Will you laugh when I am slow? Will you get me if you need me, and be fine if you don't?
Sang : Plutôt humain, même s'il adore se déguiser et s'infiltrer.
Pouvoirs : Aucun pouvoir, il est juste sympathique.
Boussole : Sur le pont d'un navire, le toit d'une jolie maison qui ne lui appartient pas, dans des cuisines où on l'a laissé entrer, ou en train de faire du shopping plus ou moins légal.
Aventures : Flashbacks :
Ash, Dante, Velizar
Temps présent :
Cyan, Aes, Cyan, New Calypso Team

Inventaire : *Plume chanteuse
*Montre à gousset
*Eventail
*Bougie

Irl : Pronoms masculins pour un ressenti plus fluide.
DC : Egor Arseniev.
Faceclaim : Fero Janicek.
Crédits : Hermand.
Bones
   

Les petites attentions de Dante, si discrètes et bourrues qu'elles soient, ne passent pas inaperçues. Hundread en tient un compte précis qu'il mémorisera, et qu'il rappellera à l'occasion. Pour l'heure, il le voit se dérober de nouveau. Les bougies pourraient déclencher un incendie, la poussière crée ce danger, paraît-il. Une à une, Hundread les éteint, non sans toucher sa joue avec un sourire en passant devant un miroir. Puis il joue un peu avec son éventail - il le garde, celui-là, il s'y est déjà attaché. Jusqu'au prochain port où il le vendra sans doute pour se procurer autre chose, plus brillant, plus utile.
Tout ce qu'ils laisseront ici, il ne sera pas tenté de le vendre ou de l'échanger, et personne ne le lui volera. C'est étrange de se dire qu'un tel endroit existe désormais. Un réceptacle sûr.

Oh. C'est vrai qu'ils doivent se rendre à la caverne. L'objet manque lui tomber des mains. Pour se donner une contenance, il virevolte sur ses talons et tend brusquement la main vers le miroir, que les lames touchent presque en se déployant. C'est tout ce qu'il a fait face au grand animal qui s'est jeté dans sa direction à la sortie d'un buisson. Il se demande, dans un coin de sa tête, s'il pourra reprendre les bois quand l'ours aura fini de manger.

"Je n'ai rien. Je suis juste un peu, oui, enthousiaste. Besoin d'action. J'ai promis et toi, ...pas encore." Le sourire étincelant qui suit signifie sans détours : mais ça viendra, ce n'est qu'une question de patience, et puis tu as ton propre langage pour promettre sans parler. Puisque ce logement semble déplaire, puisqu'il faudra visiblement d'autres aménagements pour l'y apprivoiser, Hundread apporte sur le seuil la nourriture qu'il lui propose. C'est un compromis. Ils en feront d'autres. Ils s'en feront un art.

"Ta barbe te gêne ? Je peux te faire une beauté... Sois gentil, installe-toi et mange, ensuite je te suivrai." Un petit air coupable fleurit sur son visage, Dante sait parfaitement à quel point il n'est pas pressé de marcher à l'abattoir. "Je ne me déroberai pas. Je veux juste que tu prennes des forces, je n'aime pas te voir épuisé, même par ma faute."

Il a l'air si préoccupé, ce pauvre Dante, ce ne doit pas être facile d'être un homme qui ne sait pas faire de grands serments même quand il en aurait envie. Voilà bien des maux que Hundread ne connaîtra pas de sitôt. Le pirate a la langue bien pendue et il lui arrive bien plus souvent de promettre trop tôt, et de réfléchir ensuite. En ce moment, il se sent libre, et il sent Dante prisonnier. Ce n'est pas juste. Ils ont autant donné d'eux-mêmes, et ils devraient autant recevoir...

Qu'est-ce que ça veut dire, "dès que tu es prêt" ? Oh. Il ferait peut-être bien de s'habiller un peu plus solidement. Il est sûr d'avoir vu de ces vêtements lourds et encombrants qui protègent en partie la peau. Ce ne serait pas mal d'éviter les écorchures aux dents des rochers sous-marins, et de leurs habitants. Pour l'heure, il s'attable presque sagement sur la marche de la demeure, porte son bol à ses lèvres et boit un peu, levant un regard en attent. Il ne demande qu'à recevoir des instructions, puisque c'est une mission dangereuse qui débute, malgré les apparences. Et il voudrait tant donner au moins l'illusion qu'il sera un compagnon acceptable face à ce danger...

C'est du miel qu'il leur faudrait. Ce serait parfait avec du miel. L'ours leur en trouvera peut-être. "Ah, l'ours. Il est loin, et je ne pense pas qu'il m'a suivi. Il était vraiment abîmé. On fermera la porte à clé, au cas où !" C'est bien agréable, pourtant, d'utiliser cette maison et d'en parler comme si elle était à eux. Dommage que Dante lui trouver quelque chose de dérangeant. Il faudrait savoir quoi, cela peut sûrement se corriger, avec du travail. Et ils auront du temps pour ça. S'ils survivent, bien sûr... Ce serait vraiment terrible si l'un d'eux disparaissait maintenant, avant qu'ils se soient tout dit.
Dante O'Broin
Moussaillon à l'abordage !
Dante O'Broin
Hopes
Miscéllanées :
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« j'en ai poursuivi des fantômes
presque touché leurs ballerines,
ils ont frappé fort dans mon cou
pour que je m'incline »


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Âge : vieille âme, cinquante deux ans tassés de galères propres et figurées.
Pronom : de genre masculin, pronoms en conséquence.
Coeur : sûrement qu'il grogne, si on lui demande, qu'il dit que ces choses-là ne sont pas pour lui, et ne l'ont jamais été. par-delà les eaux, cependant, la vérité vogue au gré de ses envies, et s'en vient à l'abordage de ses plages désertes quand son cœur à elle s'ennuie.
Origines : né aux Quatre Vents sur l'île de Jahar, il y crèvera sans doute.
Clan : autrefois propriété et chien de chasse de la famille Vestrit pendant des années, allégeance forcée aux pieds des Ozova.
Sang : Hybride
Irl : Masc. - il/lui
DC : Merle De Borhea
Faceclaim : Toby Stephens
Crédits : ange
Trigger : veines (mention & actions)
Warning : automutilation, autodestruction, dépression, mascu. toxique, esclavagisme, violence physique, traumatisme
Bones
   
23 AP. BDA ― tw : none.

Attablés l'un à côté de l'autre, les sons agréables de leur environnement ne sont perturbés que poncutellement par des lèvres dans du thé. Dante a balayé leur petit camp serein avant de fermer les yeux et inspirer profondément. Là, voilà. C'est comme ça que cette journée aurait dû commencer. Dans le mélodieux silence d'une forêt clémente dont sa brume recouvre les parterres feuillus pour leur cacher ses secrets. Aucun d'eux ne veut les percer, ça tombe bien, et c'est sans doute pour ça qu'elle leur offre autant. L'abri, le silence, la survie. S'il n'avait pas été obligé d'avoir cette vie, c'est sûrement celle-ci que Dante aurait choisi.

Ça n'est peut-être pas trop tard, se dit-il.
Il a rouvert les yeux sur le minois à ses côtés.

Hundread aussi trouve son confort et sa quiétude ici, il le sent. Jamais Dante ne s'expliquera pourquoi : un pirate appartient à la mer. Un pirate, ça ne s'établit pas. Ça ne rejoint pas le rivage en espérant y faire sa vie, sa vie est dans la beauté et les dangers de l'océan. Le Vautre a essayé de s'établir, une fois. Pas trop tard, si, si, c'est trop tard pour lui, il le sait. Bien trop tard. Mais pas pour Chuckles, qui s'émerveille tant de ce qu'ils trouvent dans cet abri, et prend un malin plaisir à aller terrasser des cerfs à coups d'éventails de bon matin. Ahh. Un sourire se dresse à un coin de ses lèvres, et son coup d'épaule complice est plus brusque qu'il ne l'aurait souhaité. Tant pis.

Tu as peur d'y aller ?

Qui s'excuse s'accuse : il n'essaye pas de se dérober, son œil. En même temps, comment lui en vouloir, il y a tout à portée de main : Dante croque à pleines dents dans une galette garnie, et ça lui rappelle que la seule chose qu'il a mangé hier soir n'était pas des plus nourrissantes. On ne peut pas se satisfaire d'amour et d'eau fraîche, paraît-il.

Plus vite on y va, plus vite on en sort. Je t'apprendrai à ouvrir les yeux sous l'eau – tu me fais confiance ? Il insiste, d'un regard, et s'y dérobe finalement à son tour. Hundread ne pourra pas rester résolument hermétique à cette amélioration, ou il ne sera jamais un pirate accompli. Et si son navire est abordé, que va-t-il faire ? Se cacher à la vigie, se battre pour ses camarades ? C'est sûrement le plus probable. Nouvelle bouchée de crêpe. Et plus vite on en chort, il a la bouche pleine, plus vite tu pourras t'occuper de ma barbe. Au moins, ça n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Et Dante a la sensation que ce qu'il vient de dire non-plus.

Prendre des forces, c'est une bonne idée. Le silence et les crêpes lui auraient presque fait oublier sa résolution, revenue le frapper dans le dos aussitôt a-t-il attaché le coutelas aiguisé à sa ceinture (cette fois délestée de toutes ses affaires, ils n'auront pas besoin de plus que des couteaux et de la lame). D'un coup, l'angoisse de toute cette histoire lui fait se dire que c'est une mauvaise idée. Qu'il ferait mieux d'y aller seul, puisque Hundread ne se sent pas d'attaque. Que c'est mieux qu'il ne sache pas, personne ne sait sur le Cyclope à part Mog, et ça se passe très bien depuis toujours, pourtant ils sont en mer. Et puis, tous les et si criminels qui viennent lui planter leur pointe à tour de rôle. Dante est resté là, arnaché dans son vague à l'âme à regarder le vide, maussade. Son amulette serrée entre ses doigts, à s'en faire blanchir les phalanges. Et si Hundread le détestait ? Qu'est-ce que ça peut lui foutre qu'il le déteste, à la fin.
Ça le pince en-dedans rien que d'y penser.

Prêt ? Aux bruissements de feuilles mortes à ses côtés.
Hundread Maelmuir
Moussaillon à l'abordage !
Hundread Maelmuir
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Âge : 46 ans.
Pronom : Can you be my friend tonight? My day is gone, my body light. Can you take me as I am, a heavy soul, a hopeful man?
Coeur : Will you wander here some day, will you turn up unannouced with some new things you want to say?
Origines : Can you hold me to my word? My nights are cold, my memories blurred.
Clan : Will you laugh when I am slow? Will you get me if you need me, and be fine if you don't?
Sang : Plutôt humain, même s'il adore se déguiser et s'infiltrer.
Pouvoirs : Aucun pouvoir, il est juste sympathique.
Boussole : Sur le pont d'un navire, le toit d'une jolie maison qui ne lui appartient pas, dans des cuisines où on l'a laissé entrer, ou en train de faire du shopping plus ou moins légal.
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Bon, ça, c'est presque une promesse. Quand ils auront fini la mission, au moins ils reviendront à la masure et profiteront d'un repos bien mérité, ensemble. C'est déjà un soulagement, et pour la suite ils ont le temps d'en reparler. Mais Hundread peut marcher à la mort tranquille pour aujourd'hui, parce qu'un plan B est désormais prévu en cas de survie. Il a tôt fait de mettre en sécurité leurs effets personnels dans la maison, avant de réapparaître. Et il y a presque une sorte de défi crâne et malicieux dans sa voix.

"J'ai l'air prêt, non ?"

Tout dépend de ce qu'on entend par là, visuellement parlant. Hundread s'est emmêlé avec rigueur dans une casaque de cuir râpé qu'il a tenté de lacer au plus près du corps. Ses mouvements ne sont plus aussi déliés, mais au moins il est protégé, en partie. Il a remis ses bottes, quoi qu'il ne leur porte guère d'affection : elles lui font une démarche étrange, selon lui. Un foulard serré autour de son crâne retient ses cheveux en arrière, lui donnant plus que jamais l'air d'un pirate. La plume, il l'a laissée à l'abri dans la cabane, pas question de la perdre dans un odieux souterrain où il n'osera plus jamais remettre les pieds. Et il joue machinalement avec son éventail. Oui, il est prêt. Il ne le sera pas davantage, en tout cas.

"Alors. Il faut que je t'avoue quelque chose."

Tout en marchant à pas lents, considérant la carte, incapable de mémoriser les tours et détours tant il est préoccupé, il trie les mots et les concepts. Ce serait plus simple de dire franchement qu'il est horrifié par l'idée de la noyade et qu'il va piquer une crise de nerfs s'il aperçoit, de près ou de loin, quelque chose qui ressemble à un fantôme sous-marin. Mais s'il pouvait parler franchement, alors ce ne serait pas une terreur.

"Je risque de... enfin... de me donner un peu en spectacle, dans l'eau. Plus que d'habitude. Une vieille histoire, des cauchemars éveillés, bref, tu vois." Est-ce que les cris s'entendent sous l'eau ? Il est à peu près sûr qu'il va hurler. Sa canine apparaît, mordille sa lèvre avec cette hargne qu'il a laissé apparaître brièvement cette nuit, mais ses dents à lui ne sont qu'un faible substitut. Il réclamerait bien un baiser pour se donner du courage, mais il n'a que le flacon d'hydromel, qu'il porte à sa bouche en fixant un instant celle de Dante. "Ce serait peut-être mieux que je m'entraîne tout seul d'abord, et ensuite avec toi, quand ce sera un peu sous contrôle."

Il l'a déjà dit et il le pense toujours, il ne veut pas lui faire peur. Cet homme est sous sa protection et le pire danger vient de lui-même. Il ne se le pardonnerait jamais. Un inconnu, un ennemi, un indifférent, ou même un de ces amis de passage qui ne sont que des ombres dans sa vie, il en rirait. Mais voir l'expression du rejet sur le visage de Dante le renverrait à une horreur fondamentale, oubliée, plus terrifiante encore que le spectre des eaux profondes ; et c'est pourquoi il veut tenter cette tâche en apparence impossible, pour l'estime de Dante - mais il ne veut pas la perdre en échouant. Pas sous ses yeux, du moins.

"Va en reconnaissance de ton côté. Observe l'entrée, s'il y a des traces de présence ennemie, ce genre de chose. J'essaierai d'être opérationnel pour ton retour. Et si vraiment je ne peux pas, je te le dirai. Tu es ma personne préférée au monde, je ne te mettrai pas en difficulté."

Il lui tend le flacon, juste pour se libérer la main et pouvoir la placer autour de sa taille, l'air de rien. Les rochers blancs de lumière s'ouvrent sur la cascade, et Hundread doit se rendre à l'évidence : il est, selon l'expression consacrée, au pied du mur. Il n'a aucune envie de faire un pas de plus. Et cette sensation d'être piégé, de ne plus pouvoir se dérober, est infiniment moins plaisante qu'une étreinte de brute autour de son corps. C'est que, cette nuit, il n'avait aucune envie de s'échapper.
Dante O'Broin
Moussaillon à l'abordage !
Dante O'Broin
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Âge : vieille âme, cinquante deux ans tassés de galères propres et figurées.
Pronom : de genre masculin, pronoms en conséquence.
Coeur : sûrement qu'il grogne, si on lui demande, qu'il dit que ces choses-là ne sont pas pour lui, et ne l'ont jamais été. par-delà les eaux, cependant, la vérité vogue au gré de ses envies, et s'en vient à l'abordage de ses plages désertes quand son cœur à elle s'ennuie.
Origines : né aux Quatre Vents sur l'île de Jahar, il y crèvera sans doute.
Clan : autrefois propriété et chien de chasse de la famille Vestrit pendant des années, allégeance forcée aux pieds des Ozova.
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Hundread est trop habillé pour cette aventure qui les attend. Ou alors Dante sous-estime les dangers d'une plongée longue durée dans des cavités de roche. Il n'a pour ainsi dire rien de plus que ce avec quoi il est arrivé, la peau d'ours et l'attirail en moins, restés à l'abri de la masure fermée à clef. Mais quelque chose l'inquiète dans cette préparation excessive dont a fait preuve son compagnon, cette même chose qui lui a fait se dire, à maintes reprises, qu'il ferait mieux d'y aller seul. Le Vautre est coutumier des opérations entre habitués : tout le monde sait ce qu'il a à faire, où et quand. La peur n'a que très peu de place dans leurs missions, ils sont préparés à tout, soudés, confiants. Hundread n'est pas de ce bois-là, aussi aventurier soit-il.

Alors. Il faut que je t'avoue quelque chose.
C'était censé être sa phrase, ça.

Il y a une raison pour laquelle Hundread n'a jamais su nager jusqu'à hier (et encore. Savoir nager, c'est deux bien grands mots pour parler de son niveau de compétence), Dante s'en rend compte, maintenant. L'absurde a toujours une part de logique, et les cauchemars éveillés semblent être, avec les rêves, ce qui guident sa vie, au Chuckles ; parlant de rêve... Tu es ma personne préférée au monde, Dante a vivement secoué la tête, piqué de la même façon qu'il l'a été hier. La blessure est moins vive, cette fois. Sont-ce les baisers qui adoucissent la peine, ou le temps faisant opérer sa magie ? Non, il n'ira pas creuser pour en chercher la raison. Qu'elle reste où elle est, il n'a pas besoin de cette délicate souffrance en plus.

Je t'ai dis de ne pas dire ça. Ce n'est pas vrai, il ne l'a pas dit, mais c'est ce que ça voulait dire, en tout cas. Les rêveurs sont doués pour ça, non ? Pour lire derrière les mots et les images, en comprendre des sens dont même l'auteur n'a pas conscience. Hundread l'aurait haï s'ils s'étaient rencontrés dans un autre monde, ça il lui a dit, et il en est persuadé.

À nouveau dérobé au contact, le Vautre se moque bien qu'il ait besoin d'être rassuré ou non. Ses cauchemars éveillés, il va les braver : ne le fait-il pas lui-même, à songer se débarrasser de cette amulette ? Ce seul bouclier qui le raccroche à l'humanité, l'humanité factice dont s'est entiché Hundread. Ma personne préférée, il ne tiendra pas le même discours plus tard, Dante s'en convainc au point d'en être en colère. Le bord de l'eau l'apaisera plus tard, la proximité avec la cascade lui confère déjà une bouffée d'air frais. Il a lâché son pendentif en se tournant vers son compagnon ; c'est que ça va finir par être évident, toute cette nervosité.

Tu peux y aller. Je veille. Le coutelas est ôté de son fourreau de fortune pour rejoindre un limon étrangement à peine humide, pour un bord de plage. Prend le temps dont tu as besoin, et moi, je reste là. Ses doigts ont pincé la nuque sans grande délicatesse en guise d'encouragements. J'ai peur que tu t'agites et finisse par te noyer. Si tu paniques, ou que tu n'y arrives pas, je viendrai te chercher. D'accord ?

La perspective de le perdre a enterré sa colère sous des trombes d'eaux, les mêmes qui dégueulent de la roche, à plusieurs mètres d'eux. Il a la sensation qu'il ne pourra jamais rester fâché longtemps contre celui-là : si la draconite ne lui avait pas rien fait quand il l'arborait fièrement, ce matin, Dante aurait pu le prendre pour une sirène venue l'envoûter à défaut de se trouver autre chose à croquer. Reste à savoir s'il est un shaman quelconque, mais les plus terribles ont disparu il y a bien longtemps. Faut croire que Hundread est bel bien humain, et Dante, pris au piège d'une affection qu'il n'avait pas vu venir. Ça lui apprendra à se laisser attendrir par de jolis sourires, et se rouler dans des feuilles mortes.

J'aurai quelque chose à te montrer, moi aussi. Plus tard. Va.

D'un bras enroulé autour de la nuque, il l'attire pour se faire pardonner sa ruade, plus tôt. Baiser contre tempe, rustre comme tout le temps, à se demander ce qu'il lui prend, encore, comme si la nuit dernière n'avait pas suffi. Il se surprend lui-même, voilà tout.

Courage.
Hundread Maelmuir
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Sang : Plutôt humain, même s'il adore se déguiser et s'infiltrer.
Pouvoirs : Aucun pouvoir, il est juste sympathique.
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Avec un sourire bref, Hundread a hoché la tête, et regardé le ciel déjà bien brillant, tant ils se sont permis de dormir. Il n'avait besoin que de le dire une fois. C'est comme la promesse : ça restera imprimé. Et puisque Dante insiste pour le tenir contre lui, le maintenir en place jusque par un baiser, eh bien il en profite pour rester là un peu, piquer le collier à nouveau, et se réfugier dans son odeur. C'est traître... piquer sa curiosité comme ça au moment de plonger. Alors il n'a vraiment pas le choix ? Cette image-là aussi va rester imprimée dans le souvenir de son compagnon, pour le restant de leurs vies. Et Hundread ne sait même pas ce qu'ils vont voir. S'il devait imaginer...
Non.

Il ne prend pas le temps de laisser la panique remonter. L'éventail tombe à leurs pieds, il se détourne et il plonge. Comme ça, tout habillé, botté et le reste. De toute façon il se mouillera en explorant les galeries alors autant faire ça tout de suite. Il disparaît sous l'eau... Elle est plus profonde, même là, juste au bord, qu'il ne l'avait prévu. Un dernier effort ! Quand il l'aura fait, il n'y aura plus de questions à se poser. Ses paupières luttent contre le poids de l'eau, et s'entrouvrent. Bah, il ne verra sans doute rien.

D'abord, tout est blanc. Et il est euphorique, il l'a fait, il est de l'autre côté de l'horreur. Il va pouvoir remonter et dire à Dante que ce n'était pas si terrible. Comme ils seront soulagés, tous les deux ! Il n'y a rien, en effet. Les fantômes de jadis se sont dissipés au soleil de leur alliance.
Tu n'as pas honte ?
C'est pire que ce qu'il avait imaginé, en réalité. Autour de lui, il n'y a rien. Des rochers... L'éclat du soleil. Et rien, à perte de vue, ce brouillard mouvant qui devient lait à quelques mètres. C'est un habitat hostile à la vie, aveugle de lumière et il ne l'imagine que trop bien opaque à la tombée du soir.
Et tu m'as fait plonger.
Lui, pour qu'il recommence cet exercice tous les jours de sa vie, il faudrait... non, aucune somme n'y suffirait, aucune n'en vaut la peine. Aucun amour ne pourrait l'en convaincre.
Tu m'as conseillé de me dépasser.
Au loin, dans les remous, il y a quelque chose. C'est flou, c'est indistinct, mais sans doute un nuage de poissons. C'est à eux que ce monde appartient et les êtres tels que lui ne devraient jamais s'y présenter.
Jusqu'à l'agonie.
Hundread patauge dans le tourbillon blanc. Il faut qu'il s'approche. Il faut qu'il voie. C'est tout ce qu'il mérite. L'air s'échappe de ses poumons... Il se souvient du coup de couteau, le lit était si doux pourtant, parfumé de fleurs.
Pour un monstre.
Chaque battement de coeur résonne comme un gong et avec lui, une plongée de plus en plus insondable dans ce qu'il y a de ténébreux en lui, un parterre de mains tordues qui s'agitent comme des algues, les cadavres des damnés, jetés en mer sans sépulture. Un contact visqueux contre sa peau - et pourtant c'est ce qu'il désire, n'est-ce pas ?
Le séduire à ta place.
Il a presque l'impression de voir un visage. Ses bras battent dans le néant, griffent le vide. Oui, il hurle. L'eau s'engouffre entre ses dents jusque là restées serrées. Elle est là pour le saisir, il l'a toujours su, ça devait finir ainsi et il n'y a même pas de rancune entre eux, que cette étroite embrassade dans laquelle ils avaient coutume de trouver le sommeil.
Pour aller vivre là-bas, dans un palais, tous les deux.
Ses larmes sont invisibles dans ce monde fait de larmes, mais il en aura beaucoup à verser encore, si les sanglots aquatiques ne le noient pas dès maintenant. Maintenant qu'il demande enfin pardon.
Tu n'avais pas assez de moi ?
Il te fallait ces gens affreux ?
Ces gens qui tuent tout ce qu'ils touchent ?


Dante, tu aurais compris, n'est-ce pas ? Tu aurais fait la même chose à ma place. Je suis nu devant toi, délié du fardeau de ma vie et de mes fautes. Si tu ne me veux pas tout entier, tu sais quoi faire : absolument rien. Et tu seras délivré.
Hundread n'a pas lâché le collier, et la pierre semble heurter le spectre qui cherchait à le saisir, et soudain tout disparaît. Spectre, suffocation, conscience. Il n'y a plus que le vide, le grand poisson invisible qui l'avale avec son trésor. Cette fois, il boit la tasse pour de bon. Et dire qu'il ne s'est rien passé... dire qu'il n'y a rien à expliquer. Il ne reste que les derniers regards. Le dernier regard qu'il a posé sur Gribouille avant qu'elle ne soit mise à l'eau, dans la maison engloutie où elle avait consumé sa vie. Le dernier regard qu'il a jeté à Dante avant de se détourner pour plonger, et cette drôle d'expression, fermée, butée, l'expression d'un gamin qui prétend ne pas aimer les bisous. Trop d'êtres adorables dans sa vie, qui ne les méritait pas.
Dante. Si tu m'aimes... Ne me laisse pas te faire du mal.
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