Beyond the Waves
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Prédire l'avenir

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Hopes
Miscéllanées : Prédire l'avenir 8b5dbf960f9a5289024c975af552d1c9180bbc26

Âge : 35 ans environ, elle le sait plus ou moins, ayant perdu la notion du temps en vivant chez Fagin
Pronom : Elle
Coeur : Son coeur meurtri lui a longtemps fait garder des réserves quant à l'amour. Elle s'est laissé doucement amadouée par Moon, son compagnon depuis dix-sept ans.
Origines : Oshaara, c'est pas mal la seule chose qu'elle croit avoir connu.
Clan : Sa famille biologique n'existe plus à ses yeux, sa famille d'adoption est la seule qui lui reste, elle et ses huit frères adoptés, eux aussi par Fagin.
Sang : Shaman d'opale blanche au stade 4.
Pouvoirs : Elle gère plutôt bien la guérison et le flux sanguin. Elle est habileté à casser des os pour vous offrir de les réparer par la suite, un petit business lucratif.
Boussole : Guérisseuse de son village, elle est aussi diseuse de bonnes aventures en même temps d'être une arnaqueuse et une voleuse hors pair.
Inventaire : ➺ Ses cartes de tarots qu'elle porte toujours avec elle
➺ Une bague offerte par Cyan et un collier offert par Moon
➺ Plume chanteuse (surtout la macarena)

Irl : Elle
DC : Calyssa, Faye & Helios
Faceclaim : Jennifer Morrison
Crédits : Allens, Bonniebirdgif
Trigger : RAS
Warning : Violence, kidnapping, exploitation d'enfant, sexe
Bones
   
Prédire l'avenir
An 22

La taverne était bruyante, mais surtout pleine à craquer. Et une taverne aussi pleine était toujours bonne pour les affaires. Un sourire mesquin étira mes lèvres alors que je louvoyais entre les clients qui buvaient, riaient, hurlaient et sans aucun doute dégonflaient à coup de gaz très peu ragoûtants. Mais bon, c’était la vie et surtout, c’était le risque de se trouver dans un endroit pareil. Je n’étais pas certaine de comprendre pourquoi l’affluence était aussi monstre ce soir, mais ce n’est pas comme si j’allais réellement m’en plaindre. Autant de monde voulait aussi dire beaucoup de poissons dans l’étang. Et les gens superstitieux, il y en avait un tas sur Oshaara. Ma bourse se remplissait beaucoup plus rapidement que je ne l’avais prévue et avec un peu de chance, je pourrais rentrer plus tôt à la maison et me prélasser devant la mer, le temps que Moon rentre de bosser.

Breuvage en main, je tentais de ne pas le renverser en voulant passer à côté de deux hommes qui parlaient avec une demoiselle dans un combat de coq acharné. Et autant le dire, les stratégies utilisées des deux côtés étaient relativement pitoyables. Rien que pour le divertissement, je m’accoudai au comptoir pour pouvoir les entendre, sourire arrogant aux lèvres. La fille papillonnait des yeux, faisant semblant de rire comme une conne - ou l’était-elle vraiment - encourageant ainsi les deux prétendants à se livrer une chaude lutte. Non, mais même moi qui n’était probablement pas le genre de la demoiselle pourrait faire mieux qu’eux. Sirotant mon verre pour m’amuser, m’accordant même une pause bien méritée dans la lecture de cartes, mes iris étaient déjà occupées à trouver ma prochaine victime. Après tout, le travail n’attendait jamais dans ce genre de soirée.

Devant la réplique la plus ringarde du monde visant presque à faire croire que l’un des pères était plus fort que l’autre, j’éclatai de rire à mon poste d’observation et je me relevai finalement. Je m’approchai de la pauvre perruche qui semblait déchanter en partie devant l’attitude de plus en plus immature des garçons. M’arrêtant à ses côtés, je trempai mes lèvres dans le liquide ambré de mon verre, en parfaite intruse. “De véritables Don Juan que voilà!” Je réussi à lui tirer un sourire alors que celui des garçons vacilla. C’était à mon tour de m’amuser. Je restai concentrée sur la demoiselle. “J’ai entendu dire entre les branches qu’ils vivaient encore chez leurs parents et qu’ils avaient encore besoin qu’on leur fasse le petit-déjeuner le matin. Tu me sembles être une jeune femme pleine d’espoir et de rêves. Ou pas. Tu caches peut-être bien ton jeu. Mais dis-toi que si tu veux encore jouer à cache-cache, tu as les deux moineaux rêver, sinon…” Je donnai un petit coup de tête sur le côté comme pour marquer la même hésitation que ma phrase laissée en suspens. Du coin de l'œil, je vis la tête des garçons changer, perdre complètement leur sourire et même avoir envie de commencer à me braver. Je soulevai un doigt à leur égard, n’ayant pas terminé. “Et mon petit doigt m’a dit que si tu choisissais l’un d’eux, tu aurais probablement droit à une ribambelle de maladies, furoncles et tout ce dont tu as envie. Mais tu as de la chance, je traîne souvent dans les parages et je sais les soigner. À toi de voir où tu es prête à investir ton argent.” Sur ces belles paroles, je me remis en marche, glissant devant les garçons avec un air moqueur au possible. “Soyez sages les tout beaux.” Je glissai mon doigt sur leur torse avant de les quitter, les entendant maugréer et souhaiter me faire ma fête. Je ne pus m’empêcher de ricaner en leur lançant un regard de défi avant de m’évanouir dans la foule, comme je sais si bien le faire.

Je louvoie de nouveau, forçant ma sortie à l’extérieur de l’établissement. Il faisait trop chaud à l’intérieur et j’avais rudement besoin de sentir la fraîcheur gagner ma peau. Dès que je pousse la porte de l’établissement, je pris une grande inspiration pour remplir mes poumons. Aaaah, ça c’était mieux. Je m’étirai un peu et m’avançai finalement dans la rue pour terminer mon breuvage tranquille. Idéalement, il faudrait que j’y entre à nouveau pour pouvoir remplir ma pochette d’argent, mais en même temps… maintenant que je suis dehors… Je tergiverse un moment avant de regarder partout autour de moi et de finalement croiser une silhouette qui ne m'était pas totalement inconnue. “Eh bah! Si je pensais te revoir de sitôt! Gusgus, je suis contente de te revoir.” lâchais-je en m’approchant de lui et posant une main contre son épaule. “Je te manquais c’est ça?” rigolais-je en faisant des beaux yeux à mon tour. Et lui, c'était un sacré bon poisson. “Depuis combien de temps es-tu dans le coin?"


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